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Read Ebook: L'épouvante by Level Maurice
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next Page Prev PageEbook has 1025 lines and 43151 words, and 21 pages-- Voil?, Monsieur. Coche fit signe de la main: -- Non... Je ne vous appelais pas... Avez-vous le t?l?phone ici? -- Parfaitement, Monsieur. La porte ? droite, et au fond du couloir. -- Merci. Il se glissa entre deux tables, traversa le couloir, referma la porte sur lui et actionna l'appel. Il s'?nerva parce qu'on tardait ? r?pondre. Enfin, une sonnerie retentit. Il d?crocha le r?cepteur et demanda: -- All?. Le 115-92, ou 96?... Il ?couta les appels de bureau ? bureau, les sonneries qui tapaient dans ses oreilles comme des petites baguettes sur un tambourin trop tendu. Une voix dit enfin: -- All?. Qu'est-ce que vous d?sirez? Il modifia sa voix: -- Je suis bien au 115-- 92? -- Oui, Monsieur. Vous d?sirez?... -- Oui, Monsieur... -- Je d?sirerais parler au secr?taire de la r?daction. Une autre voix passa dans l'appareil, celle de l'employ? du Central qui demandait un num?ro. -- Ce n'est pas possible, il est ? la composition, et on ne peut pas le d?ranger. -- C'est tout ? fait urgent. -- Je vais voir, mais de la part de qui?... -- Diable, pensa Coche, je n'avais pas song? ? cela. Mais il n'h?sita pas: -- De la part du Directeur, Monsieur Ch?nard. -- C'est diff?rent, Monsieur... Je vais pr?venir. Ne quittez pas... Par le t?l?phone arrivaient assourdis et m?l?s, les bruits confus du journal: un vague ronflement, un froissement de papiers, tous les murmures que Coche connaissait bien pour les entendre depuis dix ans, toutes les nuits, ? la m?me heure, lorsque, son service fini, il s'appr?tait ? rentrer se coucher. -- Monsieur Ch?nard? fit le secr?taire de la r?daction un peu essouffl?... -- Non Monsieur, r?pondit Coche, changeant toujours sa voix, pardonnez-moi, je ne suis pas le Directeur de votre journal. J'ai pris son nom pour ?tre s?r de vous joindre, car ce que j'ai ? vous annoncer est de la plus haute importance et ne souffre aucun retard... -- Qui ?tes-vous alors? -- Quand je vous aurai dit que je m'appelle Dupont ou Durand, cela ne vous apprendra rien, et n'aura servi qu'? vous faire perdre un temps pr?cieux. -- ?a suffit comme plaisanterie... -- Pour Dieu, Monsieur, s'?cria Coche en tapant du pied, ne raccrochez pas l'appareil! Je vous apporte une nouvelle sensationnelle, une nouvelle qu'aucun journal ne poss?dera demain, ni apr?s-demain, si je ne la lui donne pas. Un mot avant tout: Est-ce que votre journal roule? -- Pas encore, mais il va rouler dans dix minutes. Vous voyez donc que je n'ai pas le temps... < -- Un instant, r?p?tez l'adresse... -- 29, boulevard Lannes. -- Je vous remercie, mais qui me dit?... qu'est-ce qui me prouve?... Comment pouvez-vous savoir? Je ne peux pas publier une information pareille sans preuve... Le temps mat?riel me manque pour contr?ler... Dites-moi quelque chose qui m'indique ? quelle source vous avez puis? ce renseignement... All?! All?! ne quittez pas... r?pondez, Monsieur... -- Encore un mot, Monsieur, depuis quand savez-vous?... Coche raccrocha tout doucement le r?cepteur, quitta la cabine, rentra dans la salle, et se mit ? boire son caf? ? petites gorg?es, en homme satisfait d'avoir men? ? bonne fin une affaire. Apr?s quoi, ayant pay? avec un billet de banque, le seul qu'il poss?d?t et qui figurait dans son portefeuille du 1er janvier au 31 d?cembre, pour < < LA DERNIERE MATINEE D'ONESIME COCHE, REPORTER Pendant plus de cinq minutes, le secr?taire de la r?daction du Monde cria, tr?pigna, jura. -- All?! All?! Bon Dieu! R?pondez!... Les brutes! Ils nous ont coup?s! All?! All?! Il raccrocha le r?cepteur et se mit ? sonner avec rage. -- All? Monsieur! Vous nous avez coup?s! -- Pas du tout. On a d? replacer le r?cepteur. -- Alors, il y a erreur. Rappelez, je vous en prie... Au bout d'un instant, une voix qui n'?tait plus celle de tout ? l'heure, demanda: -- All?. Vous demandez? -- C'est bien d'ici qu'on vient de t?l?phoner? -- On a en effet t?l?phon? il y a quelques minutes, mais je ne sais pas si c'est ? vous... -- Voulez-vous avoir l'obligeance de me dire avec qui je cause? -- Avec le caf? Paul, place du Trocad?ro. -- C'est bien cela. Dites ? la personne qui parlait que j'ai un mot ? ajouter. -- Impossible, Monsieur, cette personne vient de partir. Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page |
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