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Read Ebook: Hundert neue Rätsel by D Hring Angela
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next Page Prev PageEbook has 89 lines and 4667 words, and 2 pagesLe gyn?c?e, ou appartement des femmes, ?tait un ensemble de deux cours autour desquelles se groupaient une vaste salle commune et des salles de dimensions diverses, chambres ? coucher, cuisines ou magasins. Des murs ?pais enserraient et fermaient cet appartement comme un harem; deux seules issues, l'une, vers les propyl?es, c'est-?-dire la grande porte d'honneur; l'autre, par une suite de couloirs d?tourn?s, vers l'appartement des hommes. Mais toutes ces < < D'apr?s Aristophane, l'Ath?nienne se parfumait les mains et les pieds avec des essences d'Egypte, vers?es dans un bassin incrust? d'or, les joues et les seins avec des odeurs de Ph?nicie, les cheveux avec de la marjolaine, les cuisses avec de l'eau de serpolet. D'autre part, la vie semi-recluse du gyn?c?e d?veloppe chez les femmes une curiosit? enfantine et souvent vicieuse. Elles se visitent mutuellement dans leurs appartements et se divertissent ensemble ? divers ouvrages. Des intrigues se nouent gr?ce ? des esclaves infid?les ou ? quelques-unes des nombreuses entremetteuses qui r?dent de gyn?c?e en gyn?c?e. Aussi, les femmes parviennent-elles ? endormir ou ? tromper la surveillance la plus s?v?re: d'instinct et sous la pouss?e du d?sir passionnel, elles savaient, il y a vingt-cinq si?cles comme aujourd'hui, se jouer de la tyrannie et de la jalousie du sexe fort. Nous verrons d'autre part qu'elles ne r?pugnaient pas ? la science du baiser. En principe, toute la Gr?ce fut monogame, bien que, au dire de certains ?crivains, il y eut des exemples de bigamie, parmi lesquels Socrate et Euripide. Diog?ne La?rce pr?tend aussi qu'une loi vot?e au temps de la guerre du P?loponn?se pour rem?dier ? la d?population caus?e par la guerre et par la peste, permettait aux Ath?niens d'avoir simultan?ment une femme l?gitime et une autre femme donnant le jour ? des enfants l?gitimes. Tout cela est sujet ? discussion; mais de temps imm?morial, les Grecs conserv?rent ? la port?e de leurs d?sirs un certain nombre de concubines. Priam disait ? H?cube: < Il n'est pas certain que la loi autorisait formellement le concubinat. Et cependant, la pallaque avait certains droits d?finis. Elle ?tait, en somme, celle qui tient lieu de l'?pouse, sans les justes noces: esclave achet?e ou servante prise ? louage--bonne ? tout faire--elle n'en faisait pas moins partie essentielle du domicile des ?poux, surtout indispensable pendant les maladies, les couches et les autres emp?chements p?riodiques de la v?ritable ?pouse. Elle ?tait toutefois garantie, la plupart du temps, contre les caprices du ma?tre, par une sorte de contrat d'apr?s lequel le quasi-mari s'engageait ? payer une somme d'argent--un d?dit--pour le cas o?, sa fantaisie satisfaite, il renverrait la femme. Aussi, les citoyens pauvres faisaient-ils ais?ment de leurs filles des pallaques. Au reste ce concubinat ?tait si bien reconnu que le concubin surprenant un homme dans les bras de sa concubine pouvait le tuer impun?ment. Les maris ne voyaient ?videmment pas malice ? ce coudoiement de la femme et de la concubine. Apollog?ne m?me, aimant ?galement sa femme et sa ma?tresse, prie les dieux que ces deux femmes puissent demeurer ensemble, en bon accord et sans jalousie, de m?me que ces deux amours habitent dans son coeur dans une parfaite concorde. La femme ?tant en quelque sorte la propri?t? de son mari, celui-ci aura logiquement tous les droits sur elle, qu'il la n?glige ou non, tout son corps, tous ses baisers lui appartiennent en propre; elle sera souill?e ? jamais d'avoir subi le contact d'un autre homme. A Sparte, o? nous avons marqu? une mentalit? sp?ciale, la loi autorisait l'adult?re dans certains cas. Lycurgue s'?tait en effet efforc? de bannir du mariage la jalousie: il se moquait m?me de ceux qui n'admettent pas les autres ? partager avec eux, et qui punissent, par des meurtres ou des guerres, le commerce que des ?trangers ont eu avec leurs femmes. Solon, pour assurer la perp?tuation de l'esp?ce, avait, lui aussi, nous l'avons vu, codifi? l'adult?re dans un cas tr?s pr?cis. Mais, d'une fa?on g?n?rale et presque absolue, lorsqu'un mari a surpris sa femme en adult?re, il ne pourra plus habiter avec elle, sous peine d'?tre diffam?. La femme qui aura ?t? surprise ne pourra entrer dans les temples publics; si elle y entre, on pourra lui faire subir impun?ment toutes sortes de mauvais traitements, except? la mort. Quant au complice, il pourra ?tre immol? s'il est pris en flagrant d?lit, dans l'enlacement m?me du baiser. L'?poux peut aussi se contenter de le livrer ? la merci des esclaves qui lui enfoncent, en mani?re de pal, un ?norme radis noir dans le derri?re, l'?pilent tout autour et couvrent de cendres br?lantes la partie ?pil?e. D'aucuns m?me le font ch?trer. Des maris plus pratiques, plus accommodants, comme le bossu Poliagre, se contentent de demander ? l'amant le prix des baisers de la femme. Il n'existait pas de peines contre le mari manquant ? la foi conjugale. Mais si l'?poux ?tait convaincu de relations contre nature avec un autre homme, le divorce ?tait accord? ? la femme. Diog?ne de La?rce, IV, 17. Aussi, peut-elle subir quelques entorses. Ainsi, le fils de Th?mistocle, Archeptolis, ?pousa sa soeur consanguine; ainsi Cimon eut pour ma?tresse, puis pour femme, sa soeur Elpinik?; ainsi, ? Syracuse, Denys le Jeune et Th?arid?s ?pousent leurs soeurs consanguines. A Sparte, la coutume du l?virat, venue de l'orient, se transforme de telle fa?on qu'elle semble ? plaisir doubler l'adult?re d'un inceste. Le mari impuissant se fait suppl?er par un homme jeune et vigoureux, le plus proche parent, et reconna?t l'enfant qui na?t de ce baiser. < Bien entendu, les sophistes, Hippias en t?te, et les sceptiques, comme Sextus Empiricus, traitaient d?daigneusement les pr?jug?s contre l'inceste. Diog?ne le Cynique approuvait fort les Perses de ne pas avoir plus de scrupules que les coqs, les chiens et les ?nes. Avec de pareils ma?tres, le baiser conjugal serait donc pur baiser bestial: l'humanit? veut moins et mieux. CHAPITRE II Les Grandes H?ta?res L'h?ta?re, reine d'Ath?nes. Leontium et Epicure--Glyc?re et M?nandre. L'?cole-harem d'Aspasie: baiser et rh?torique.--Aspasie et P?ricl?s. Apelles fait l'?ducation ?rotico-philosophique de La?s. Phryn?, la courtisane hi?ratique.--Le culte de la beaut?. Proc?s et acquittement de la pr?tresse de V?nus. La femme, ses amours et ses caprices ont passionn? la Gr?ce. Gr?ce ? ses rapports avec l'Orient voluptueux, ? son culte de la beaut?, Ath?nes remplit le monde de ses plaisirs. Ses courtisanes et ses artistes en firent comme le sanctuaire des d?lices sensuelles. En somme, l'h?ta?re, c'est la r?alisation de tout ce qui, chez la femme, n'est ni le devoir domestique, ni la volupt? brutale. Esprit, adresse, souplesse, facilit? ? tout comprendre, art de causer, sympathie pour les arts, s?duction de l'?me, de l'esprit et des sens: elle r?unit toutes les qualit?s qui semblent interdites ? la femme du gyn?c?e. Elle na?t esclave, elle se fait reine. Les lois avaient beau exclure les h?ta?res des sacrifices publics, les condamner ? porter un v?tement sp?cial, elles se vengeaient en captivant la jeunesse et les talents, en attirant ? elles toutes les sup?riorit?s et tous les hommages, en usurpant la souverainet? des moeurs. Car elles n'?taient pas seulement belles, mais encore le plus souvent artistes, musiciennes, cantatrices, peintres, po?tes, philosophes parfois. Telle la Leontium d'Epicure, qui r?digea contre le savant Th?ophraste un ouvrage dont Cic?ron admirait le style ?l?gant. Le philosophe l'avait connue trop tard, alors que d?j? la vieillesse pesait sur lui: il avait fait ses preuves de vigueur avec Th?misto de Lampsaque, et surtout Phil?nis de Leucade, qui sacrifiait aussi aux amours unisexuelles. Mais rien n'emp?chait qu'il f?t vieux, et sa passion s?nile r?pugnait un peu ? Leontium, dont la philosophie ne paraissait pas s'accommoder d'un r?gime purement platonique. Elle aime le jeune et beau Timarque, celui qui, le premier, l'initia aux myst?res de la volupt? et eut sa fleur; Epicure, pris de jalousie, voudrait ?carter ce jeune homme de ses jardins, mais Leontium ne le supportera pas. Elle se d?clare plut?t pr?te, dans une lettre ? Lamia, ? abandonner Epicure, qu'elle accuse de nourrir une passion < En attendant de mettre ? ex?cution ses menaces, elle satisfaisait aux ardeurs de son temp?rament avec presque tous les disciples du ma?tre, et dans les jardins m?mes o? Epicure r?pandait sa doctrine; elle ne refusait pas davantage ses faveurs au po?te Herm?sianax, de Colophon, qui composa en son honneur une histoire des po?tes amoureux et qui lui r?serva la plus belle place dans ce livre. Glyc?re, l'amie du po?te comique M?nandre, avait la r?partie facile et prompte, avec une conception judicieuse de son sacerdoce ?rotique. < Elle eut pour M?nandre une passion sinc?re, et connaissant bien le temp?rament amoureux de son amant, elle ?tait dans une crainte incessante. Le po?te fut vraiment ?pris de Gl Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page |
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