Use Dark Theme
bell notificationshomepageloginedit profile

Munafa ebook

Munafa ebook

Read Ebook: Queer Stories for Boys and Girls by Eggleston Edward

More about this book

Font size:

Background color:

Text color:

Add to tbrJar First Page Next Page

Ebook has 658 lines and 53026 words, and 14 pages

ESSAIS ET PORTRAITS

ESSAIS ET PORTRAITS

SERVICE DE PRESSE

FANTIN-LATOUR

Il s'?tait assis autrefois ? la table de mes parents et fut le premier peintre que j'entendis parler de son art; c'est lui dont j'ambitionnai des le?ons, au sortir du coll?ge. Il m'avait fait pr?sent d'une toute petite toile, que je poss?de encore et qui renferme ses meilleures qualit?s et les plus exquises: portrait exact et touchant de deux pommes vertes, sur un coin de cet ?ternel meuble en ch?ne, o? tant de fleurs et de fruits achev?rent leur br?ve destin?e. Il peignit devant moi; je lui soumis mes premiers essais. Il les jugea nuls ou quelconques. Je lui suis reconnaissant de sa franchise comme je remercie tous ceux qui m'ont malmen?:--l?gion!

Fantin est pour moi au nombre de ces figures bourrues et amies que nous avons vues, enfants, au milieu de notre famille et qui ont avec elle une sorte de parent?: ce caract?re jadis commun ? tous dans un m?me milieu, ? une ?poque o? le cin?matographe international n'?tait pas encore invent?. Sa place est indiqu?e dans ces vieux albums ? fermoir de cuivre o? s'alignent les <> d'Alophe et de Bertall, offrant des gibus et des favoris de m?decins, de magistrats et de notaires, ? c?t? de dames ? crinoline. Je voudrais me rappeler ses traits adoucis par le sourire que les enfants recueillent sur toutes les bouches dont ils attendent un baiser.

On peut le suivre depuis son extr?me jeunesse jusqu'? sa mort, faisant les m?mes gestes, aux m?mes heures, dans les deux arrondissements de Paris qui furent tout son univers. Non qu'il e?t des oeill?res, car il fut mieux que personne au courant de la litt?rature et de l'art en France et ailleurs; mais si sa pens?e vagabondait, son corps semblait encha?n? aux rives de la Seine, entre le pont des Saint-P?res et l'Institut, pour lequel il avait un secret penchant, mais dont il ne se d?cida pourtant jamais ? franchir le seuil par fiert?, ind?cision et peur du ridicule. Apr?s tout, Chardin et les autres peintres du Roi n'eurent gu?re plus que lui l'humeur d'un touriste. Entre les quatre murs de l'atelier, une journ?e de travail que suspendent des repas frugaux; de bonnes lectures, le soir venu, sous la lampe; des cartons remplis de reproductions de tableaux c?l?bres ,--que peut souhaiter de plus un sage, s'il con?oit l'importance de sa t?che, ne tient pas ? conserver une taille mince et des mouvements alertes au del? de la quarantaine?

Fantin, lourd de corps, avait l'esprit vif. A l'horreur de l'exercice et du mouvement il joignait une sorte de terreur de tout ce qui est l'action. La guerre de 70 lui avait laiss? un tel souvenir, qu'il se f?t jet? parmi l'encombrement de la chauss?e plut?t que de coudoyer un militaire sur le trottoir. Violent ? l'exc?s en t?te ? t?te, chez lui, il e?t, en public, fait un long d?tour afin d'?viter une personne hostile. Aux vernissages de l'ancien Salon, emport? par sa passion pour ou contre ses confr?res, il se faufilait par les galeries, sous la protection d'une petite phalange de d?vots, qui recueillaient ses sentences. De ce pardessus tr?s boutonn?, de ce foulard, sortaient des jugements durs, amers, inexorables et parfois disproportionn?s avec leur objet. Pas un nouveau venu qu'il n'ait d?couvert, surtout parmi les ?trangers. Il ?tait pour ceux-ci d'une indulgence incompr?hensible: s'il s'agissait d'un <> Scandinave ou d'un Berlinois, il en suivait les progr?s ou les d?faillances avec partialit?.

Le <> ?tait pour Fantin le point culminant de l'ann?e. S'y pr?parant plusieurs mois d'avance, il y envoyait autant d'oeuvres que possible: il refusait de faire partie du jury, mais approuvait en principe les r?compenses et les d?corations.

Par ?gard pour la hi?rarchie, il d?fendait les acad?miciens, et redoutait les impressionnistes comme ennemis de l'ordre; toujours irrit?e, et, somme toute, difficile ? suivre, pleine de contradictions--sa critique avait une belle violence de sectaire.

Deux tableaux ? l'huile, deux pastels, des lithographies, telle ?tait sa contribution annuelle,--<>, comme on disait alors.--Et, le jour du vernissage venu, c'?tait une partie familiale et un acte rituel que de d?passer le pont de Solf?rino, de s'engager dans les Champs-Elys?es et de d?jeuner ? midi sous l'horloge du Palais de l'Industrie, ? <>,--?vitant <> ? cause des courants d'air et des lazzi des B?raud, des Duez, amusants, mais qu'il pr?f?rait qu'on lui rapport?t dans l'apr?s-midi.

Une journ?e de lumi?re et de f?te dans toute une ann?e de claustration voulue! Apr?s le repas, on montait dans les salles, puis redescendait aux all?es bord?es de bustes de marbre, o? les ?l?gantes promenaient leurs robes et leurs chapeaux de printemps parmi les groupes de pl?tre et les rhododendrons.

Six heures ayant sonn?, la foule chass?e par les gardiens s'?coulait au cri de <>, et Fantin rentrait avec une migraine, dans son cher appartement, pour reprendre aussit?t ses habitudes de chat domestique.

Il faut conna?tre ces coutumes invariables du peintre, heureux dans sa retraite, mari? ? une femme sup?rieure, elle-m?me peintre de m?rite; il faut savoir sa fid?lit? ? quelques principes et ? quelques id?es de jadis, pour s'expliquer son oeuvre, sans pareille ? notre ?poque: les causes qui la restreignirent lui donnent une part de sa signification et de l'originalit?.

M. Charles Morice, dans un questionnaire propos? ? mes confr?res, demandait ce que Fantin a apport?, ce qu'il emporte dans la tombe. Cette question parut un peu d?concertante. Elle ne pouvait venir que d'un homme de lettres, pour qui les op?rations intellectuelles du peintre restent toujours assez imp?n?trables. La nouveaut?, l'invention, en peinture, se d?c?lent souvent en un simple rapport de tons, en deux <> juxtapos?es ou m?me en une certaine mani?re de d?layer la couleur, de l'?tendre sur la toile. Qui n'est pas sensible ? la technique n'est pas n? pour les arts plastiques, et telle intelligence tr?s d?li?e passera ? c?t? d'un peintre pur, sans s'en douter. Naturellement, un peintre qui, par l'int?r?t des sujets qu'il traite, et par la joie physique qui se d?gage de son oeuvre, conquiert un plus large public,--qu'il se nomme Rubens, Delacroix ou Chavannes,--est plus haut plac? dans l'opinion des hommes qu'un petit ma?tre comme Fantin; mais Fantin excelle dans ses menus travaux. Ce qu'il a apport?? Une jolie et charmante technique, un dosage curieux des <>, un parfum de lavande d'armoire ? linge bien rang?e. Ce qu'il a emport?? Rien du tout. Un artiste n'emporte rien dans la tombe: il livre tous ses secrets en ses toiles; libre ? chacun de les approfondir, et, s'il ne craint pour sa propre personnalit?, de se les assimiler!

Fantin-Latour, picorant comme un jeune coq dans les ouvrages des ma?tres anciens, si vari?s et si stimulants, s'?tait nourri solidement pour la route. On voit, dans la premi?re partie de sa carri?re, quel robuste et raisonnable m?tier il avait ? sa disposition. Alors, oseur, ardent, l'influence du pass? n'agissait sur lui que comme un tonique. Parmi des hommes jeunes, tous plus ou moins r?volutionnaires,--confr?res ou litt?rateurs,--sa timidit? naturelle se dissimulait encore. Les camarades l'aiguillonnaient: il ?tait emport?, sans doute un peu malgr? lui, dans un magnifique mouvement d'ind?pendance et de protestation contre l'acad?misme. M. Lecoq de Boisbaudran, qui dut ?tre un exalt?, communiquait une flamme aux plus froids de ses ?l?ves. Il est probable que ce fut gr?ce ? ce professeur clairvoyant qu'ils eurent tous de belles qualit?s et que de tr?s bonne heure, ils d?couvrirent en eux-m?mes et montr?rent dans leurs ouvrages tels de ces dons individuels qui parfois tardent ? se produire.

Si nous voyons les artistes de premier rang se d?velopper et ?largir leur mani?re ? mesure qu'ils vieillissent, certains autres ?puisent tr?s vite leurs r?serves. Fantin portait en soi une faiblesse; pour lutter contre elle et la vaincre, une vie plus ext?rieure e?t ?t? n?cessaire, avec moins de ces petites manies bourgeoises qui l'enr?naient. Cette faiblesse fut la timidit? et la peur des ?tres vivants, la phobie du prochain.

D?s ses d?buts, il se claquemure; ses deux soeurs sont presque les seules femmes qu'il ne craigne pas de faire poser. Elles sont d'aspect aust?re et gardent une certaine tournure chaste et noble tr?s particuli?re ? leur classe et ? leur temps. La r?serve tranquille qui se d?gage suavement de leurs personnes, ajoute ? la saveur du tableau. Nous sommes loin de la soci?t? ?l?gante et frivole que portraiturent les favoris du jour.

Paris ne pr?sente plus ces caract?res tranch?s qui permettaient encore sous le second Empire de reconna?tre la classe sociale des individus ? leur mise m?me; une m?me tenue, qui recouvre la personnalit? d'une mani?re uniforme, semble peu propre ? stimuler l'inspiration du portraitiste actuel. Les grands magasins de nouveaut?s r?pandent dans tous les quartiers de la ville et en province ces <> adroites ? singer les odieuses modes qu'impose la rue de la Paix ? un public sans imagination. Les femmes sont, comme malgr? elles, tir?es ? quatre ?pingles, coiff?es d'absurdes chapeaux. Elles n'ont point de mal ? se donner pour avantager de fanfreluches et de colifichets leur taille volontairement d?form?e, celles que nos attach?s d'ambassade, s?journant ? l'?tranger, d?clarent sans rivales pour la sensualit? de leurs courbes. La toilette f?minine a pour id?al l'image du journal de modes.

Un manque total de fantaisie et la peur de rien <>--si particuli?re ? notre race--ne sont inoffensifs qu'en des temps autres que celui-ci. La beaut? des styles en France, jusqu'apr?s Napol?on Ier, refl?te la rigidit?, la duret? d'une volont? sup?rieure et l'honn?te respect de ceux qui, m?me de loin, dans les campagnes, imitent avec de bons mat?riaux et na?vement, ce que la Cour a command?. Il ?tait fatal que, sous un r?gime d?mocratique et ?galitaire, le go?t f?t tel que nous le voyons. Nous savons ce qu'est la fausse ?l?gance d'une rue parisienne, le dimanche; nous savons aussi ce qu'au th??tre, la sc?ne offre ? notre d?licatesse vite bless?e: les actrices habill?es ? grands frais par les couturiers, pour affoler les spectateurs du paradis et les riches cosmopolites des loges ou de l'orchestre.

Il n'y a que trop de raisons pour expliquer la lamentable ?cole de portraitistes dont la France semble avoir le privil?ge. Nulle distinction, nulle noblesse de maintien, dans la <>; ni simplicit?, ni jolie retenue chez les personnes de condition moyenne, mais une banale, universelle ?l?gance, tapageuse ou guind?e. M?me en province, on ne trouve plus de ces types fortement caract?ris?s, de ces attitudes gauches, si charmantes, si priv?es, qui donnent ? l'artiste l'envie de les peindre. Partout la platitude, un manque g?n?ral de saveur. Et, dernier vestige de la tradition, supr?me rayonnement de notre go?t si fameux, la sup?riorit? de nos couturiers est celle que partout encore on subit sans protester. O? sont les berthes, les canezous, les guimpes et les rotondes et ces cols rabattus des femmes de nagu?re?... D'instinct, Fantin-Latour s'?carte de la Parisienne, de l'?l?gante. Il sent, quoiqu'il ne l'ait peut-?tre pas analys?e, la transformation du type fran?ais et des moeurs. Il assiste ? la d?gradation progressive d'une beaut? pure et modeste, qui lui est ch?re, sans qu'il se permette de chercher loin de lui, l? o? elles ?taient peut-?tre, les cr?atures dont son pinceau aurait pu rendre l'allure... Les mod?les lui faisaient d?faut, ou du moins il se l'imaginait: de l? une retraite anticip?e du portraitiste. Il pr?textait de la g?ne qu'il e?t ?prouv?e devant des personnes inconnues. Tr?s nerveux, facilement agac? par les conversations, maniaque comme une vieille fille, la pr?sence d'autrui le paralysait d'ailleurs. Toute personne ?trang?re ? son petit cercle troublait l'atmosph?re, lourde, mais si recueillie, dans laquelle il avait con?u et r?alis? ses meilleurs morceaux. Mari?, il ne fit plus gu?re poser que sa femme et les membres de sa famille, les Dubourg, ? la tenue protestante, ou bien des artistes, ses amis. A part ceux-ci, je ne vois gu?re que madame L?on Ma?tre, madame Gravier et madame Lerolle dont il entreprit de fixer l'image, et ce furent l? des effigies assez froides et compass?es.

On ?prouve du regret en songeant aux merveilleuses qualit?s, aux dons rares que Fantin s'interdisait de mettre en oeuvre par peur de la rue, de la vie et,--en somme,--des autres.

Il est deux exemples, cependant, de ce que Fantin pouvait faire, quand un hasard le for?ait ? dresser son chevalet en face de personnages exotiques. Les Anglais qui s'adress?rent ? ce portraitiste difficultueux, avaient sans doute devin? que l'auteur des <> appr?cierait leur s?v?re dignit? et leurs habits sans pr?tention.

And I think it was.

MR. BLAKE'S WALKING-STICK.

THE WALKING-STICK WALKS.

Some men carry canes. Some men make the canes carry them. I never could tell just what Mr. Blake carried his cane for. I am sure it did not often feel his weight. For he was neither old, nor rich, nor lazy.

He was a tall, straight man, who walked as if he loved to walk, with a cheerful tread that was good to see. I am sure he didn't carry the cane for show. It was not one of those little sickly yellow things, that some men nurse as tenderly as they might a lapdog. It was a great black stick of solid ebony, with a box-wood head, and I think Mr. Blake carried it for company. And it had a face, like that of an old man, carved on one side of the box-wood head. Mr. Blake kept it ringing in a hearty way upon the pavement as he walked, and the boys would look up from their marbles when they heard it, and say: "There comes Mr. Blake, the minister!" And I think that nearly every invalid and poor person in Thornton knew the cheerful voice of the minister's stout ebony stick.

It was a clear, crisp, sunshiny morning in December. The leaves were all gone, and the long lines of white frame houses that were hid away in the thick trees during the summer, showed themselves standing in straight rows now that the trees were bare. And Purser, Pond & Co.'s great factory on the brook in the valley below was plainly to be seen, with its long rows of windows shining and shimmering in the brilliant sun, and its brick chimney reached up like the Tower of Babel, and poured out a steady stream of dense, black smoke.

It was just such a shining winter morning. Mr. Blake and his walking-stick were just starting out for a walk together. "It's a fine morning," thought the minister, as he shut the parsonage gate. And when he struck the cane sharply on the stones it answered him cheerily: "It's a fine morning!" The cane always agreed with Mr. Blake. So they were able to walk together, according to Scripture, because they were agreed.

Just as he came round the corner the minister found a party of boys waiting for him. They had already heard the cane remarking that it was a fine morning before Mr. Blake came in sight.

"Good-morning! Mr. Blake," said the three boys.

"Good-morning, my boys; I'm glad to see you," said the minister, and he clapped "Old Ebony" down on the sidewalk, and it said "I am glad to see you."

Then Fred laughed, and the other boys, and the minister laughed, and the cane could do nothing but stamp its foot in amusement.

"Well, Fred," said the minister, "what is it? Speak out." But Fred couldn't speak now for laughing, and Sammy had to do the talking himself. He was a stumpy boy, who had stopped off short; and you couldn't guess his age, because his face was so much older than his body.

"You see, Mr. Blake," said Sammy, "we boys wanted to know--if there wasn't any harm in your telling--why, we wanted to know what kind of a thing we are going to have on Christmas at our Sunday-school."

"Well, boys, I don't know any more about it yet than you do. The teachers will talk it over at their next meeting. They have already settled some things, but I have not heard what."

"I hope it will be something good to eat," said Tommy Puffer. Tommy's body looked for all the world like a pudding-bag. It was an india-rubber pudding-bag, though. I shouldn't like to say that Tommy was a glutton. But I am sure that no boy of his age could put out of sight, in the same space of time, so many dough-nuts, ginger-snaps, tea-cakes, apple-dumplings, pumpkin-pies, jelly-tarts, puddings, ice-creams, raisins, nuts, and other things of the sort. Other people stared at him in wonder. He was never too full to take anything that was offered him, and at parties his weak and foolish mother was always getting all she could to stuff Tommy with. So when Tommy said he hoped it would be something nice to eat, and rolled his soft lips about, as though he had a cream-tart in his mouth, all the boys laughed, and Mr. Blake smiled. I think even the cane would have smiled if it had thought it polite.

"I hope it'll be something pleasant," said Fred Welch.

"So do I," said stumpy little Tommy Bantam.

"So do I, boys," said Mr. Blake, as he turned away; and all the way down the block Old Ebony kept calling back, "So do I, boys! so do I!"

Mr. Blake and his friend the cane kept on down the street, until they stood in front of a building that was called "The Yellow Row." It was a long, two-story frame building, that had once been inhabited by genteel people. Why they ever built it in that shape, or why they daubed it with yellow paint, is more than I can tell. But it had gone out of fashion, and now it was, as the boys expressed it, "seedy." Old hats and old clothes filled many of the places once filled by glass. Into one room of this row Mr. Blake entered, saying:

"How are you, Aunt Parm'ly?"

"Howd'y, Mr. Blake, howd'y! I know'd you was a-comin', honey, fer I hyeard the sound of yer cane afore you come in. I'm mis'able these yer days, thank you. I'se got a headache, an' a backache, and a toothache in de boot."

I suppose the poor old colored woman meant to say that she had a toothache "to boot."

"You see, Mr. Blake, Jane's got a little sumpin to do now, and we can git bread enough, thank the Lord, but as fer coal, that's the hardest of all. We has to buy it by the bucketful, and that's mighty high at fifteen cents a bucket. An' pears like we couldn't never git nothin' ahead on account of my roomatiz. Where de coal's to come from dis ere winter I don't know, cep de good Lord sends it down out of the sky; and I reckon stone-coal don't never come dat dar road."

After some more talk, Mr. Blake went in to see Peter Sitles, the blind broom-maker.

"I hyeard yer stick, preacher Blake," said Sitles. "That air stick o' yourn's better'n a whole rigimint of doctors fer the blues. An' I've been a-havin' on the blues powerful bad, Mr. Blake, these yer last few days. I remembered what you was a-saying the last time you was here, about trustin' of the good Lord. But I've had a purty consid'able heartache under my jacket fer all that. Now, there's that Ben of mine," and here Sitles pointed to a restless little fellow of nine years old, whose pants had been patched and pieced until they had more colors than Joseph's coat. He was barefoot, ragged, and looked hungry, as some poor children always do. Their minds seem hungrier than their bodies. He was rocking a baby in an old cradle. "There's Ben," continued the blind man, "he's as peart a boy as you ever see, preacher Blake, ef I do say it as hadn't orter say it. Bennie hain't got no clothes. I can't beg. But Ben orter be in school." Here Peter Sitles choked a little.

"How's broom-making Peter?" said the minister.

"Well, you see, it's the machines as is a-spoiling us. The machines makes brooms cheap, and what can a blind feller like me do agin the machines with nothing but my fingers? 'Tain't no sort o' use to butt my head agin the machines, when I ain't got no eyes nother. It's like a goat trying it on a locomotive. Ef I could only eddicate Peter and the other two, I'd be satisfied. You see, I never had no book-larnin' myself, and I can't talk proper no more'n a cow can climb a tree."

Add to tbrJar First Page Next Page

Back to top Use Dark Theme