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Munafa ebook

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Read Ebook: L'institution des enfans ou conseils d'un père à son fils Imités des vers que Muret a écrits en latin pour l'usage de son neveu et qui peuvent servir à tous les jeunes écoliers by Fran Ois De Neufch Teau Nicolas Louis Comte

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Ebook has 110 lines and 7319 words, and 3 pages

Ce dont tu peux rougir, tu ne dois pas le faire, Le mal, m?me secret, en existe-t-il moins? A soi-m?me, jamais on ne peut se soustraire, Et, dans sa conscience, on a mille t?moins.

Nil facito quod turpe putes fecisse videri: Et cura, ut multis tibi sis pro testibus ipse.

Nous n'avons qu'une bouche, et notre oreille est double. En nous formant ainsi, quel fut le but de Dieu? L'homme, pour ?viter la discorde et le trouble, Doit ?couter beaucoup, et doit parler tr?s-peu.

Ut nos pauca loqui, plura autem audire moneret, Linguam unam natura, duas dedit omnibus aures.

Mon fils, sois attentif, soigneux en toute chose: Il faut revoir souvent ce qu'on veut conserver. Vigilant sur ses biens, l'oeil du ma?tre s'oppose A ce que des voleurs les viennent enlever.

Quae servare voles, ne crebr? invisere parce. Namque min?s furem metuunt, quae saep? videntur.

La paresse, d'abord, nous s?duit et nous flatte; Elle avilit bient?t qui s'en laisse enivrer. Du p?nible travail l'apparence est ingrate; Mais il comble d'honneurs, quand on veut s'y livrer.

Blanditur prim?, sed perdit inertia famam: Aspera res prim? est, sed fert industria laudem.

Sois sobre; la sagesse, ? tout ?ge, l'ordonne; Mais, au tien, point de vin, s'il n'est noy? dans l'eau. Au nectar de Bacchus, l'enfant qui s'abandonne, Dans un br?sier ardent jette un br?sier nouveau.

Aut vinum ne tange, aut mult? prolue lymph?: C?m vino indulges, igni puer adjicis ignem.

Joindre un air de douceur, avec un ton modeste, C'est le moyen de plaire et d'avoir des amis. On ch?rit la candeur; mais l'orgueil, qu'on d?teste, G?te les plus beaux dons qu'en nous le ciel a mis.

Fac tibi sit vultus comis, sermoque modestus: Sic multos facil? tibi conciliabis amicos.

L'amour de l'or, mon fils, est d'une ame commune; C'est l'amour des vertus que tu dois embrasser. Elles peuvent toujours remplacer la fortune; La fortune, jamais, ne peut les remplacer.

Semper opum studio praefer virtutis amorem: Non opibus virtus, sed opes virtute parantur.

De ce qu'on veut savoir la trace ineffa?able, Quand on lit avec fruit, reste dans le cerveau: Si tu lis en courant, tu graves sur le sable, Ou tu veux, dans un crible, aller puiser de l'eau.

Disce, et quae discis memori sub pectore conde, Aut facies tantumdem ac si cribro hauseris undam.

Evite la colere, abhorre la vengeance, Haineuses passions dont la honte est le prix. Souvent ce qui nous f?che, est digne d'indulgence; A l'injure il est beau d'opposer le m?pris.

Irasci noli temer?: nil foedius ir?; Quam quaecunque movere solent, ea temnere laus est.

Sur les monts ?lev?s, l'aquilon brise, arrache, D?racine les pins, les ch?nes, les ormeaux; Dans le creux du vallon, l'arbrisseau qui se cache, Voit fleurir, ? l'abri, ses paisibles rameaux.

Venti agitant celsis positas in mentibus ornos, A quibus in medi? tuta est arbuscula valle.

L'ambition, de m?me, expos?e aux temp?tes, A de plus grands p?rils condamne la grandeur. Des P?nates obscurs prot?gent mieux nos t?tes, Et la s?curit? vaut mieux que la splendeur.

Sic et opes agitant majora pericula magnas: Tutior angustos comitatur vita Penates.

Un enfant ne doit pas usurper la parole: Son lot est d'?couter, de r?pondre ? propos. On conna?t la sottise ? son babil frivole, Le v?ritable esprit s'explique en peu de mots.

Pauca loqui puero, sed tempestiva, decorum est: Hac etenim ingenium res indicat, illa pudorem.

Veux-tu savoir, mon fils, le chemin de la gloire, De celle qui, du moins, tente un esprit bien fait? Aux hommes, garde-toi d'en vouloir faire accroire; Ce que tu veux para?tre, il faut l'?tre en effet.

Scire cupis, quae sit famae via certa parandae? Talem te praesta, qualem te poscis haberi.

A son ma?tre, l'enfant qui tremble de d?plaire, Ne craint pas de souffrir un honteux ch?timent. Mais s'il ose braver une juste colere, La rigueur, ? regret, suppl?e au sentiment.

Verbera non metuet, metuet qui jussa magistri; Haec qui contemnet, merit? miser ille timebit.

Heureux le jeune ?leve anim? d'un beau zele, En qui la vertu brille et devance les ans! De tous ses compagnons, c'est le digne modele, L'honneur de son logis, l'amour de ses parens:

Qu?m felix puer est, virtus in quo anteit annos! Illum omnes meritis certatim laudibus ornant.

On le recherche, on l'aime, ? le voir on s'empresse, Et par les voeux publics, il se voit seconder. Mais pour le l?che enfant qu'encha?ne la paresse, En lui parlant, h?las! on croit se d?grader.

Et spectant cupid?, et felicia cuncta precantur; At contr? nemo alloquio dignatur inertes.

Malheureux, par sa faute, on le fuit, on le chasse. Il est bient?t l'objet d'un m?pris ?ternel; Et son pere lui-m?me, Ne le voit presque plus d'un regard paternel.

Spernuntur cunctis, et vulgi fabula fiunt; Vix oculis pater ipse illos satis aspicit aequis.

Une ch?te premiere entra?ne une autre ch?te; Si l'on ne se corrige, on s'habitue au mal. Mon fils, d?s le principe, il faut qu'on s'ex?cute, Ou l'on ne peut plus vaincre un penchant trop fatal.

Non tant?m in praesens obsunt peccata: sed hoc plus, Ad mala quod proclivem animum adsuetudine reddunt.

Mais ce n'est pas assez que d'?tre exempt de vice. Quelques difficult?s dont on soit combattu, Rien ne doit ?carter, d'un coeur jeune et novice, Le desir, le besoin, le go?t de la vertu.

Quae bona sunt, sectare: eti?m si dura videntur Principio: longus paulatim ea molliet usus.

Du bien que l'on t'a fait, conserve la m?moire; En toute occasion, tu dois le relever. Mais du bien que tu fais ne tire point de gloire; Laisse ? d'autres que toi le soin de l'observer.

Acceptum officium memora atque extolle: sed abs te Collatum extenua, et poti?s sine praedicet alter.

S'il faut te d?cider, quand l'honn?te et l'utile, Paraissant oppos?s, te tiennent en arr?t, Ta regle est dans ton coeur, c'est ton premier mobile; L'honneur, sans balancer, doit vaincre l'int?r?t.

Utilitas quoties pugnare videtur honesto, Ne dubitare quidem fas est, quin vincat honestas.

EPILOGUS.

Je ne veux pas lasser ton oreille attentive; Je m'arr?te. C'est peu que ces premiers avis; Mais, mon fils, que ton coeur s'en p?netre et les suive; Mes yeux, de tes progr?s, seront bient?t ravis.

Pauca quidem haec: sed quae studio servata perenni Mirificos fructus progressu temporis edent.

Commence seulement, commence avec courage; Des obstacles, enfin, tu seras triomphant. Obtiens que l'Eternel b?nisse ton ouvrage; Offre ? Dieu tes efforts, et deviens son enfant.

Adspiret tantum coeptis Deus, omnia cujus Consilio aeterno et cert? ratione reguntur.

Le matin, quand du lit tu sors avec l'aurore, Le soir, quand le besoin t'invite au doux sommeil, Dis-lui, du fond du coeur: <>Dirige mon travail, mon repos, mon reveil.>>

Quem tu et luce puer prim?, cum strata relinquis Impiger, et dulcem repetis cum vespere somnum,

Ah! si ton coeur est pur, si ton zele est sincere, Le ciel, n'en doute pas, exaucera tes voeux. Oui, mon fils; l'Eternel, touch? de ta priere, T'enverra le bonheur des enfans vertueux.

Supplicibus facito places ante omnia votis. Ille tibi ingeniumque sagax, corpusque salubre,

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