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Read Ebook: Derniers essais de littérature et d'esthétique: août 1887-1890 by Wilde Oscar Savine Albert Translator
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 1713 lines and 61898 words, and 35 pagesTranslator: Albert Savine BIBLIOTH?QUE COSMOPOLITE.--No 68 OSCAR WILDE Derniers Essais de Litt?rature et d'Esth?tique AO?T 1887-1890 TRADUCTION d'ALBERT SAVINE PARIS DU M?ME TRADUCTEUR: JUAN VALERA.--Le Commandeur Mendoza. NARCIS OLLER.--Le Papillon, pr?face d'?mile Zola.--Le Rapiat. JACINTO VERDAGUER.--L'Atlantide. EMILIA PARDO BAZAN.--Le Naturalisme. HENRYCK SIENKIEWICZ.--Pages d'Am?rique. ANDREW CARNEGIE.--La Grande-Bretagne jug?e par un Am?ricain. ELISABETH BARRETT BROWNING.--Po?mes et Po?sies. TH. DE QUINCEY.--Souvenirs autobiographiques du Mangeur d'opium. TH. ROOSEVELT.--La Vie au Rancho.--Chasses et parties de chasse.--La Conqu?te de l'Ouest.--New-York. PERCY BYSSHE SHELLEY.--OEuvres en prose. ROBERT-L. STEVENSON.--Enlev?! ALGERNON C. SWINBURNE.--Nouveaux Po?mes et Ballades. ARTHUR CONAN DOYLE.--Myst?res et Aventures.--Le Parasite. --La Grande Ombre.--Un D?but en M?decine.--Idylle de Banlieue.--Nouveaux Myst?res et Aventures.--Jim Harrison, boxeur.--La merveilleuse d?couverte de Raffles Raw.--Derniers Myst?res et Aventures.--Le Capitaine Micah Clarke.--Les Recrues de Monmouth.--La bataille de Sedgemoor.--Un Duo. ARTHUR MORRISON.--Les Enqu?tes du prestigieux H?witt.--Nouvelles Enqu?tes du prestigieux H?witt.--Derni?res Enqu?tes du prestigieux H?witt.--Dorrington d?tective marron. H.-B. MARRIOTT WATSON.--Dick le Galopeur. JULIEN HAWTHORNE.--Confessions d'un condamn? par le No 19759. FRANK-TH. BULLEN.--Idylles de la mer. HENRYCK SIENKIEWICZ.--La Pr?f?r?e. ARMANDO PALACIO VALDES.--L'Idylle d'un malade. JOS? MARIA DE PEREDA.--Au premier vol. ROBERT-L. STEVENSON.--Les Joyeux Drilles. BRET HARTS.--Maruja.--Dans les bois de Carquinez. BIBLIOTH?QUE COSMOPOLITE.--No 68 OSCAR WILDE Derniers Essais de Litt?rature et d'Esth?tique PARIS.--Ier Un bon roman historique. Sans doute on peut dire bien des choses en faveur de la pr?f?rence donn?e ? un sujet ?loign? des ?v?nements actuels. La passion, elle-m?me, gagne ? ?tre vue dans un milieu pittoresque. La distance dans le temps, ? la diff?rence de la distance dans l'espace, rend les objets plus grands et plus nets. Les choses ordinaires de la vie contemporaine sont envelopp?es d'un brouillard de familiarit? qui obscurcit souvent leur signification. En outre, ? certains moments, nous sentons qu'il y a fort peu de plaisir artistique ? attendre de l'?tude de l'?cole r?aliste moderne. Ses oeuvres sont fortes, mais p?nibles, et au bout d'un certain temps, nous nous lassons de leur ?pret?, de leur violence et de leur crudit?. Elles exag?rent l'importance des faits et m?connaissent l'importance de la fiction. C'est l'histoire d'un tout jeune homme de naissance inconnue, qui est ?lev? dans la domesticit? d'un noble polonais. Cet adolescent de haute taille, de physionomie agr?able, nomm? Alexis, a dans le port, une fiert?, dans les mani?res, une gr?ce, qui paraissent ?tranges dans une situation aussi infirme. Tout ? coup il est reconnu par un gentilhomme russe exil?, comme ?tant D?m?trius, le fils d'Ivan le Terrible, qu'on croyait avoir ?t? assassin? par l'usurpateur Boris. Son identit? est confirm?e par une singuli?re croix d'?meraudes qu'il porte au cou et par une indication, en langue grecque, dans son livre de pri?res, et qui r?v?le le secret de sa naissance et comment il a ?t? sauv?. Lui-m?me sent battre dans ses veines un sang royal et il fait appel ? la noblesse de la Di?te de Pologne pour qu'elle ?pouse sa cause. Sa parole passionn?e la d?cide ? le reconna?tre pour le v?ritable Tsar et il envahit la Russie ? la t?te d'une arm?e nombreuse. Le peuple accourt de tous c?t?s autour de lui, et Marfa, la veuve d'Ivan le Terrible, s'?chappe du couvent, o? elle a ?t? ensevelie vivante par Boris, pour venir au devant de son fils. D'abord elle semble ne point le reconna?tre, mais par la douceur de sa voix, par l'?loquence de son langage, il la conquiert, et elle l'embrasse, en pr?sence de l'arm?e et d?clare qu'il est son fils. L'usurpateur, terrifi? de ces nouvelles et abandonn? par ses soldats, se suicide. Alexis fait son entr?e triomphale dans Moscou et il est couronn? au Kremlin. Mais malgr? tout, il n'est point le vrai D?m?trius. Il a ?t? tromp? lui-m?me et il trompe les autres. M. Coleridge a trac? son r?le avec une d?licate subtilit?, avec une vive p?n?tration, et la sc?ne, dans laquelle D?m?trius d?couvre qu'il n'est point le fils d'Ivan et n'a aucun droit au nom qu'il r?clame, est extr?mement forte et dramatique. Il y a un point de ressemblance entre Alexis et le v?ritable D?m?trius; tous deux sont mis ? mort, et c'est par la mort de son ?trange h?ros que M. Coleridge termine son remarquable r?cit. En somme, M. Coleridge a ?crit un roman historique r?ellement bon, et on peut le f?liciter de son succ?s. Le style est particuli?rement int?ressant et les parties narratives du livre m?ritent un grand ?loge pour leur clart?, leur dignit?, leur sobri?t?. Les discours et les dialogues ne sont point trait?s avec le m?me bonheur, car ils ont une tendance maladroite ? tourner en mauvais vers blancs. Voici par exemple un discours, imprim? par M. Coleridge comme de la prose, et dans lequel la v?ritable musique de la prose est sacrifi?e ? un faux parti-pris m?trique qui est ? la fois monotone et fatigant: But, Death, who brings us freedom from all falsehood, Who heals the heart, when the physician fails, Who comforts all whom life cannot console, Who stretches out in sleep the tired watchers; He takes the King, and proves him but a beggar! He speaks, and we, deaf to our Maker's voice, Hear and obey the call of our destroyer! Then let us murmur not at anything; For if our ills are curable, 'tis idle, and if they are past remedy, 'tis vain. The worst our strongest enemy can do Is take from us our life, and this indeed Is in the power of the weakest also. Mais la Mort, qui nous apporte l'affranchissement de tout mensonge qui gu?rit le coeur quand le m?decin ?choue, qui r?conforte ceux que la vie ne saurait consoler, qui plonge dans le sommeil les gardiens fatigu?s s'empare du Roi, et prouve qu'il n'est qu'un mendiant, parle, et nous, sourds ? la voix de notre cr?ateur, nous ?coutons l'appel de notre destructeur, et nous y ob?issons. Ne murmurons point contre quoi que ce soit, car c'est chose superflue, si nos maux sont curables, et s'ils r?sistent ? tout rem?de, c'est chose vaine. Le pis que puisse faire notre plus fort ennemi, c'est de nous ?ter la vie, et vraiment c'est ce que peut faire aussi l'ennemi le plus faible. Ce n'est point de la bonne prose, c'est simplement du vers blanc de qualit? inf?rieure et nous esp?rons que, dans son prochain roman, M. Coleridge ne nous offrira pas de la po?sie de second ordre au lieu de prose harmonieuse. Romans Nouveaux. On en ferait une pi?ce de premier ordre. Le vieux comte Steinr?ck a deux petits-fils, Raoul et Michel. Ce dernier est ?lev? comme un fils de paysan, cruellement trait? d'ailleurs par son grand-p?re, et par le paysan aux soins duquel il a ?t? confi?, sa m?re, la comtesse Steinr?ck, ayant ?pous? un aventurier qui est joueur. Il est le rude h?ros du r?cit, le Saint Michel de cette guerre contre le mal, qu'est la vie, tandis que Raoul, g?t? par son grand-p?re et par sa m?re, une Fran?aise, trahit son pays et ternit son nom. A chaque pas dans le r?cit, ces deux jeunes gens entrent en collision. C'est une guerre entre caract?res, un heurt entre individualit?s. Michel est fier, aust?re et noble; Raoul est faible, charmant et mauvais. Michel a le monde contre lui et il triomphe; Raoul a le monde de son c?t? et il succombe. Add to tbrJar First Page Next Page |
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