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Read Ebook: 文子 by Xing Jian Lu Yi Shin Editor
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next Page Prev PageEbook has 454 lines and 68290 words, and 10 pagesCette fois encore, Timon r?suma: < < < < < On refusa d'y ajouter foi. De jeunes demoiselles, qui d?gois?rent des strophes, l'une avait son histoire. Tout le monde sait, ou ? peu pr?s, que Madame Drouet, qui joua un long r?le dans l'existence de l'auteur d'Hernani, n'en jouait qu'un fort court, dans ce drame lui-m?me; c'?tait le r?le de cette invit?e, qui patiente, dans sa loge, toute la dur?e de la pi?ce, pour dire seulement, masqu?e, au dernier acte, ? un cavalier, qui lui propose une danse: mon cher Comte, Vous savez, avec vous, que mon mari les compte!... et rentre dans la coulisse, ainsi que dans le mutisme. Tout le monde ignorait que le spikanard, qui signifie, en r?alit?, ?pi de nard est une sorte de baume v?g?tal, le m?me qui fut r?pandu, par Madeleine, sur les pieds de J?sus. Ce qui rendait ces circonstances encore plus inou?es, c'est ce raisonnement: certes, la vedette n'est pas n?cessaire, dans le parcours de l'existence; tels et telles, qui volontairement la renient, sont parfois les vraies t?tes de ligne et les v?ritables chefs de file. Mais enfin, si la ch?telaine y tenait, d'accord avec ses amis, rien ne l'emp?chait de la revendiquer sur d'autres points, et cette fois sans conteste, quand ces points se limitaient au terrain d'un accueil vif et d'une affabilit? devenus l?gendaires. Le patriotisme et la philanthropie peuvent s'y ajouter et, alors, l'emportent sur tout le reste. Entr? en sc?ne sur ce dernier mot, un pianiste joua certain < C'est m?me, sans doute, pour cela, qu'un pr?lat venait de s?vir, quitte ? se voir tra?ner en justice par un ma?tre ? danser, au secours duquel daignait venir le Chef de l'?glise, en personne, ce qui ramenait la danse, sinon ? son point de d?part du moins sur son double terrain biblique de l'Arche de No?, puis de l'Arche d'Alliance. Enfin, beaucoup de ces sauteries ayant lieu chez des restaurateurs, il s'y ajoute la Danse du Panier, qui reste la principale. Telle fut, ? peu pr?s, la moralit? de ces propos sur les saltarelles. Ce qui n'emp?cha pas le < Ce fut le tour du phonographe. Un appareil de Path? fit s'?panouir sur la sc?ne, le liseron g?ant d?crit par Chantecler, et de ce calice, nous e?mes la surprise d'entendre sortir l'apologue suivant: PARABOLE Il y avait une fois un petit jardin, qui ?tait m?diocre, et un grand jardin, qui ?tait magnifique. Celui-ci communiquait avec celui-l?, comme dans le livre de la Princesse Bibesco. Dans le premier jardin, l'on ne voyait pas de fleurs, mais l'on reconnaissait beaucoup d'invit?s; dans le deuxi?me, on voyait les plus belles fleurs du monde, mais l'on ne distinguait personne. Alors quelques audacieux s'introduisirent d'un enclos dans l'autre, et cela r?veilla le G?nie, qui apparut furieux. Comme on le constate, c'est ? trois reprises qu'il renouvela cette exclamation incompr?hensible. Que voulait-elle dire, mon Dieu, que voulait-elle dire?... Parmi le groupe qui l'entendit, quelques-uns risqu?rent des interpr?tations, qui n'?taient pas toutes obligeantes. Et puis < Plusieurs r?v?rent qu'ayant enfreint la triple interdiction du G?nie, celui qu'elle visait, sans d'ailleurs l'atteindre, s'?tait empal? sur un des piquants de la grille. Certains en fr?mirent, d'autres en sourirent, ce qui prouve, une fois de plus, qu'il est difficile de se mettre d'accord, et que tout le monde n'est pas doux.>> Qui donc avait bien pu dicter ? l'appareil le po?me en prose plut?t saugrenue? La voix ?tait, comme d'ordinaire, nasillarde; parfois nette, quelquefois confuse. Plusieurs pr?tendirent reconna?tre le timbre de tel ou tel; mais les avis rest?rent partag?s. Des dames s'?taient assises ? contre-jour dans l'espoir de cacher qu'elles avaient cent ans; l'on s'en apercevait tout de m?me. Le spectacle paraissait les fasciner; et cependant, depuis des ann?es d?j?, le Seigneur J?sus lui-m?me, qui a gu?ri l'Aveugle de J?richo, ne pouvait plus rien pour leur rayon visuel. Peut-?tre, ? vrai dire, apr?s tout, aurait-il jug? le miracle inutilement d?pens? ? remettre, selon l'expression biblique, ce vin nouveau dans ces vieilles outres. Quoi qu'il en soit, les centenaires humili?es de ne rien voir, tinrent ? prouver qu'elles pouvaient du moins encore marcher. Elles se dress?rent, et comme tout le monde, se mirent ? tanguer. Une madame, jug?e tr?s jolie par les amateurs de cartes postales, ouvrait tout grands les yeux trop grands, qui font le soi-disant attrait des visages de femmes, g?n?ralement mis en sc?ne par ces rectangles voyageurs, pour souhaiter une f?te, pr?senter un bouquet, sous un chapeau vaste et des boucles folles. M?me, sur le conseil d'amis mal inspir?s, persuad?s, ? tort, qu'un oeil ne saurait ?tre assez vaste, la jolie dame aux yeux g?ants les avait encore agrandis de plusieurs traits de crayon et de touches de kh?l. Il en r?sultait le faible espoir de les voir diminuer un peu, sous l'assaut d'un menu chagrin, l?g?rement larmoyant, ou la simple caresse d'une petite ?ponge bien imbib?e. Les yeux b?n?ficient plus souvent qu'on ne croit de jouer ? qui perd gagne. Ils rendent aux belles joues la surface qui leur est due, au noble front l'espace qui lui est assign?, ? tout un visage l'?quilibre rompu par ces calots indiscrets, qui mangent toute la place. Ceci dit, la jolie dame, elle, se montra discr?te; elle ne fit aucun embarras, ni aucune grimace, laissant cela pour d'autres, moins bien trait?es par la nature injuste, qui ne les avait pas dot?es, pour accaparer l'attention, de prunelles larges comme des hublots; elle ?carta simplement et pudiquement son voile, d'un doigt l?ger comme lui, pour se laisser admirer complaisamment par les admirateurs de cartes postales. Parut encore une autre dame trop jolie; c'?tait la < On annon?a Monsieur et Madame Fritz de Multipliet. Elle portait une robe ? queue, et couleur de papyrus. Quelqu'un dit gracieusement: < Le Salon de Conversation. Une compagnie restreinte, d?sireuse de s'adonner aux joies, plus intellectuelles, de la causerie pure, se retira dans un salon de travail, o? tra?naient des imprim?s nombreux, des publications ? la mode. Et le bavardage alla son train. Outre Timon, toujours verbeux, quelquefois brillant, il y avait l? des conversationnistes d'ordres divers, de valeurs diff?rentes, au-dessus desquels planait Marcel Aromesti, le grand peintre de l'Italie, qui t?moigna de sa bienveillance, m?me de sa bont?, ? l'?gard de jeunes artistes qu'on lui pr?sentait et que leur fortune fit ainsi b?n?ficier de le?ons subtiles et fortes. Le Ma?tre insista sur celle qui mettait ces jeunes gens en garde contre plusieurs sortes de d?formations et d'entraves pouvant ?tre inflig?es ? l'exercice de leurs dons naturels par les diverses manifestations de la critique: < < < < < < < < < < < < < < < Sur la pierre des morts cro?t l'arbre de grandeur. < < Mais les langues ?tant d?li?es, les propos s'?changent avec vivacit?. On s'entretient des Bals Persans. L'entr?e de la Marquise de Brantes se voit discut?e sans am?nit?. Les bonnes camarades s'en donnent ? coeur joie et ? bouche-que-veux-tu. Une dame savante, qui poss?de la plus haute antiquit? sur le bout de son doigt de pied bleu, s'?l?ve contre la barbarie des ajustements, l'inexactitude des costumes. Elle s'?crie, comme si c'?tait ? elle-m?me qu'on e?t fait affront: < Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page |
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