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Munafa ebook

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Read Ebook: Peines tortures et supplices by Anonymous

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Ebook has 600 lines and 31194 words, and 12 pages

BIBLIOTH?QUE DES CURIOSIT?S

PEINES TORTURES ET SUPPLICES

Les Prisons: Mazas.--La Roquette. Newgate.--Les Bagnes. Comment vivent les For?ats.--Les Tortures. La Question. La Mort.--Effroyables d?tails. La Guillotine. Son pass?.--Son pr?sent.--Son avenir.

PR?FACE

Passant ensuite ? une p?nalit? d'un degr? sup?rieur, nous avons d?crit les Bagnes.

Il nous ?tait impossible de passer sous silence les effroyables tortures usit?es dans les temps anciens, au moyen ?ge et m?me aujourd'hui encore, dans quelques pays civilis?s.

Enfin, nous nous sommes attach?s ? une ?tude aussi compl?te que possible des diff?rents supplices, tant anciens que modernes, qui ont ou avaient la mort pour r?sultat.

Ce petit volume est donc divis? en quatre parties:

Premi?re partie: Les Prisons. Deuxi?me partie: Les Bagnes. Troisi?me partie: La Torture. Quatri?me partie: La Peine de Mort.

Pour les d?tails de l'index, voir la table ? la fin du volume.

Les prisons de la Seine sont au nombre de huit; plus quatre d?p?ts de s?ret?. Elles renfermaient l'ann?e derni?re, au jour o? a ?t? fait le relev? des ?crous, 4520 d?tenus, dont 3219 hommes et 1301 femmes.

Cette population se divisait ainsi:

Mazas, 1050 hommes; la Roquette , 384 hommes; la Conciergerie , 82 hommes; Saint-Lazare , 2 hommes et 992 femmes; Madelonnettes , 440 hommes; Sainte-P?lagie , 526 hommes; Saint-Denis , 618 hommes et 298 femmes; Clichy , 117 hommes et 11 femmes.

Voici comment le travail est divis? dans ces maisons:

? la Roquette, il y a surtout des cordonniers, des corroyeurs, des natteurs, des papetiers, de la sparterie et des tailleurs.

? la Conciergerie, il n'existe pas d'ateliers; tout le travail se r?duit au service int?rieur.

? Saint-Lazare, les sp?cialit?s de travail sont la couture, le raccommodage, le service int?rieur.

? Sainte-P?lagie, nous trouvons de grands ateliers: agrafes, boutons, cha?nes, chapelets, chaussonnerie, cordonnerie, cuirs, ?ventails, menuiserie, joncs, plaques en cuir, sparterie, semelles, tailleurs et service int?rieur.

? Mazas, les industries sont moins nombreuses: les agrafes, les cha?nes, les chaussons, le cuir, les copistes, les ?pinglettes, les tailleurs, la papeterie.

Aux Madelonnettes, m?mes ateliers, et, en plus, plumassiers, vieux linge.

? Saint-Denis, m?mes industries.

La moyenne de la journ?e de travail est de 47 centimes.

Le travail a produit net: 420 946 fr. 82 c., qui ont ?t? r?partis: 157 315 f. aux hommes, 57 567 f. aux femmes et 205 973 f. ? l'entrepreneur.

Aux d?p?ts de s?ret?, le travail est nul.

Nous donnons plus loin une tr?s-minutieuse description de Mazas, la prison la plus curieuse de Paris. Nous allons seulement passer en revue quelques ?tablissements p?nitentiaires de la capitale, en indiquant leurs caract?res principaux.

LA CONCIERGERIE.

Est ainsi nomm?e parce qu'au temps o? les rois de France habitaient le palais de la Cit?, c'?tait dans ce b?timent que demeurait le concierge de la r?sidence royale.

La tour de Montgomery doit son nom au s?jour forc? qu'y fit le comte de Montgomery, apr?s avoir frapp? Henri II de sa lance dans un tournoi.

SAINT-LAZARE.

Cette prison fut d'abord un monast?re, et saint Vincent de Paule l'habita avec la congr?gation des Pr?tres de la mission. Il y mourut en 1660.

C'est l? que sont enferm?es les femmes coupables et notamment toutes celles qui se livrant ? la prostitution ont contrevenu aux r?glements de police.

Les femmes qui sont condamn?es pendant qu'elles nourrissent conservent leur enfant dans la prison.

La garde des d?tenues est confi?e ? cinquante soeurs.

Les femmes travaillent dans un atelier et sont particuli?rement occup?es ? des ouvrages de couture. La journ?e rapporte en moyenne deux francs.

Le nombre des d?tenues est de 900 ? 1000.

Enfin, c'est ? Saint-Lazare que se trouve la manutention du pain pour toutes les prisons de Paris.

SAINTE-P?LAGIE.

Chez Lebigre-Duquesne. 1 vol., 3 fr.

Cette prison se trouve rue de la Cl?, non loin de l'h?pital de la Piti?.

Sans nous arr?ter ?

LA ROQUETTE.

qui n'a d'int?r?t que par la cellule des condamn?s ? mort, d?crite dans notre chapitre consacr? aux ex?cutions, arrivons enfin ? la prison la plus importante de Paris.

MAZAS.

Nous avertissons seulement le lecteur qu'il remarquera beaucoup d'optimisme dans cette description: le prisonnier ?tait sans doute d'une dose remarquable de philosophie; mais nous avons ?t? en g?n?ral habitu?s ? une telle exag?ration en sens contraire dans les descriptions publi?es par les d?tenus, que nous ne regrettons pas de devoir ? la libert? d'esprit du prisonnier des d?tails que d'autres plus ?mus eussent pass?s sous silence.

C'est le d?tenu qui parle:

La voiture cellulaire.

En face de moi, se trouvait une ouverture ferm?e d'abord ? l'int?rieur par des feuillets de persiennes, fix?s et serr?s, puis ? l'ext?rieur par une sorte de cloison qui emp?chait absolument de voir au dehors. Cependant, tout ? fait ? sa partie sup?rieure, et en se dressant ? demi sur ses pieds, on apercevait le ciel et souvent le haut des maisons.

L'arriv?e.

Je me trouvai dans un premier greffe, o? l'on prit mon ?tat civil, complet, qui fut inscrit sur un livre, et mon signalement; je dus retourner mes manches afin qu'on p?t v?rifier si j'avais quelque tatouage. Puis on m'ouvrit une autre porte, et je me trouvai dans un couloir garni lat?ralement de cellules de bains. Quelques instants apr?s, on me fit entrer dans une de ces cellules. Le surveillant me demanda o? j'avais pass? la nuit ? la Pr?fecture de police, si c'?tait dans la salle commune du d?p?t, ou ? la pistole. Je lui r?pondis que j'avais couch? ? la pistole. Il m'expliqua alors, que le d?p?t, ?tant trop souvent un r?ceptacle de vermine, cette question avait pour but de s'assurer s'il ?tait n?cessaire que mes v?tements fussent pass?s au soufre; auquel cas j'aurais d? rev?tir le costume de la prison. Tel n'?tait pas mon cas. Le surveillant se retira et fut remplac? par le pr?pos? ? la fouille. Je vidai mes poches. Cet employ? v?rifia, mais avec ?gard et discr?tion, si je ne dissimulais rien ; puis il me laissa mes papiers, mon argent, et me souhaita bonne chance.

C'?tait une derni?re ?tape. On me remit un petit carr? de t?le sur lequel je lus: 1re division, n? 109; on me fit passer dans une grande salle ? l'entr?e de laquelle on me remit une paire de draps. Puis on cria: Recevez le 109. Une autre voix r?pondit: Envoyez le 109, et je montai un petit escalier de pierre qui me fit parvenir au premier ?tage de la salle.

Cette salle, qui a la forme d'un carr? tr?s-long, se compose d'un rez-de-chauss?e, garni de portes de cellules, puis, au premier, une galerie ? balustrade faisant tout le tour de la salle, coup?e en diverses places par des ponts qui font communiquer les deux c?t?s. Je suivis la galerie de gauche, un surveillant me demanda ma petite plaque de t?le, une porte me fut ouverte et... j'entrai dans ma cellule.

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