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Read Ebook: Mémoires d'Outre-Tombe Tome 4 by Chateaubriand Fran Ois Ren Vicomte De Bir Edmond Editor
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 1119 lines and 140105 words, and 23 pagesCHATEAUBRIAND M?MOIRES D'OUTRE-TOMBE NOUVELLE ?DITION Avec une Introduction, des Notes et des Appendices Par Edmond BIR? TOME IV PARIS LIBRAIRIE GARNIER FR?RES 6, RUE DES SAINTS-P?RES, 6 KRAUS REPRINT Nendeln/Liechtenstein 1975 Reprinted by permission of the original publishers KRAUS REPRINT A Division of KRAUS-THOMSON ORGANIZATION LIMITED Nendeln/Liechtenstein 1975 Printed in Germany Lessingdruckerei Wiesbaden M?MOIRES LIVRE V Je vous ai dit les raisons qui auraient d? arr?ter Bonaparte ? l'?le d'Elbe, et les raisons primantes ou plut?t la n?cessit? tir?e de sa nature qui le contraignirent de sortir de l'exil. Mais la marche de Cannes ? Paris ?puisa ce qui lui restait du vieil homme. ? Paris le talisman fut bris?. La police que dirige Fouch? apprend au monde, par des proclamations solennelles, qu'elle ne va plus servir qu'? r?pandre la philosophie, qu'elle n'agira plus que d'apr?s des principes de vertu. Bonaparte r?tablit, par un d?cret, la garde nationale du royaume, dont le nom seul lui donnait jadis des vertiges. Il se voit forc? d'annuler le divorce prononc? sous l'Empire entre le despotisme et la d?magogie, et de favoriser leur nouvelle alliance: de cet hymen doit na?tre, au Champ de Mai, une libert?, le bonnet rouge et le turban sur la t?te, le sabre du mameluck ? la ceinture et la hache r?volutionnaire ? la main, libert? entour?e des ombres de ces milliers de victimes sacrifi?es sur les ?chafauds ou dans les campagnes br?lantes de l'Espagne et les d?serts glac?s de la Russie. Avant le succ?s, les mamelucks sont jacobins; apr?s le succ?s, les jacobins deviendront mamelucks: Sparte est pour l'instant du danger, Constantinople pour celui du triomphe. Bonaparte aurait bien voulu ressaisir ? lui seul l'autorit?, mais cela ne lui ?tait pas possible; il trouvait des hommes dispos?s ? la lui disputer: d'abord les r?publicains de bonne foi, d?livr?s des cha?nes du despotisme et des lois de la monarchie, d?siraient garder une ind?pendance qui n'est peut-?tre qu'une noble erreur; ensuite les furieux de l'ancienne faction de la montagne: ces derniers, humili?s de n'avoir ?t? sous l'Empire que les espions de police d'un despote, semblaient r?solus ? reprendre, pour leur propre compte, cette libert? de tout faire dont ils avaient c?d? pendant quinze ann?es le privil?ge ? un ma?tre. Mais ni les r?publicains, ni les r?volutionnaires, ni les satellites de Bonaparte, n'?taient assez forts pour ?tablir leur puissance s?par?e, ou pour se subjuguer mutuellement. Menac?s au dehors d'une invasion, poursuivis au dedans par l'opinion publique, ils comprirent que s'ils se divisaient, ils ?taient perdus: afin d'?chapper au danger, ils ajourn?rent leur querelle; les uns apportaient ? la d?fense commune leurs syst?mes et leurs chim?res, les autres leur terreur et leur perversit?. Nul n'?tait de bonne foi dans ce pacte; chacun, la crise pass?e, se promettait de le tourner ? son profit; tous cherchaient d'avance ? s'assurer les r?sultats de la victoire. Dans cet effrayant trente et un, trois ?normes joueurs tenaient la banque tour ? tour: la libert?, l'anarchie, le despotisme, tous trois trichant et s'effor?ant de gagner une partie perdue pour tous. L'id?e de faire descendre un ambitieux de g?nie du rang d'empereur ? la condition de g?n?ralissime ou de pr?sident de la R?publique ?tait une chim?re: le bonnet rouge, dont on chargeait la t?te de ses bustes pendant les Cent-Jours, n'aurait annonc? ? Bonaparte que la reprise du diad?me, s'il ?tait donn? ? ces athl?tes qui parcourent le monde de fournir deux fois la m?me carri?re. Ces changement subits, cette confusion de toutes choses, annon?aient l'agonie du despotisme. Toutefois l'empereur ne peut recevoir du dedans l'atteinte mortelle, car le pouvoir qui le combat est aussi ext?nu? que lui; le Titan r?volutionnaire, que Napol?on avait jadis terrass?, n'a point recouvr? son ?nergie native; les deux g?ants se portent maintenant d'inutiles coups; ce n'est plus que la lutte de deux ombres. Et puis l'empereur pouvait-il se fier ? ses anciens partisans et ses pr?tendus amis? ne l'avaient-ils pas indignement abandonn? au moment de sa chute? Ce S?nat qui rampait ? ses pieds, maintenant blotti dans la pairie, n'avait-il pas d?cr?t? la d?ch?ance de son bienfaiteur? Pouvait-il les croire, ces hommes, lorsqu'ils venaient lui dire: < Ceux qui n'avaient pu s'attacher ? Napol?on par sa gloire, qui n'avaient pu tenir par la reconnaissance au bienfaiteur duquel ils avaient re?u leurs richesses, leurs honneurs et jusqu'? leurs noms, s'immoleraient-ils maintenant ? ses indigentes esp?rances? S'encha?neraient-ils ? une fortune pr?caire et recommen?ante, les ingrats que ne fixa point une fortune consolid?e par des succ?s inou?s et par une possession de seize ann?es de victoires? Tant de chrysalides qui, entre deux printemps, avaient d?pouill? et rev?tu, quitt? et repris la peau du l?gitimiste et du r?volutionnaire, du napol?onien et du bourboniste; tant de paroles donn?es et fauss?es; tant de croix pass?es de la poitrine du chevalier ? la queue du cheval, et de la queue du cheval ? la poitrine du chevalier; tant de preux changeant de bandi?res, et semant la lice de leurs gages de foi-mentie; tant de nobles dames, tour ? tour suivantes de Marie-Louise et de Marie-Caroline, ne devaient laisser au fond de l'?me de Napol?on que d?fiance, horreur et m?pris; ce grand homme vieilli ?tait seul au milieu de tous ces tra?tres, hommes et sort, sur une terre chancelante, sous un ciel ennemi, en face de sa destin?e accomplie et du jugement de Dieu. La nouvelles du d?barquement de Bonaparte ? Cannes ?tait arriv?e ? Vienne le 6 mars, au milieu d'une f?te o? l'on repr?sentait l'assembl?e des divinit?s de l'Olympe et du Parnasse. Alexandre venait de recevoir le projet d'alliance entre la France, l'Autriche et l'Angleterre: il h?sita un moment entre les deux nouvelles, puis il dit: < Nous savions que les troupes de Bonaparte s'approchaient; nous n'avions pour nous couvrir que nos deux petites compagnies sous les ordres du duc de Berry, prince dont le sang ne pouvait nous servir, car il ?tait d?j? demand? ailleurs. Mille chevaux, d?tach?s de l'arm?e fran?aise, nous auraient enlev?s en quelques heures. Les fortifications de Gand ?taient d?molies; l'enceinte qui reste e?t ?t? d'autant plus facilement forc?e que la population belge ne nous ?tait pas favorable. La sc?ne dont j'avais ?t? t?moin aux Tuileries se renouvela: on pr?parait secr?tement les voitures de Sa Majest?; les chevaux ?taient command?s. Nous, fid?les ministres, nous aurions pataug? derri?re, ? la gr?ce de Dieu. Monsieur partit pour Bruxelles, charg? de surveiller de plus pr?s les mouvements. Auditeur silencieux et solitaire du formidable arr?t des destin?es, j'aurais ?t? moins ?mu si je m'?tais trouv? dans la m?l?e: le p?ril, le feu, la cohue de la mort ne m'eussent pas laiss? le temps de m?diter; mais seul sous un arbre, dans la campagne de Gand, comme le berger des troupeaux qui paissaient autour de moi, le poids des r?flexions m'accablait: Quel ?tait ce combat? ?tait-il d?finitif? Napol?on ?tait-il l? en personne? Le monde, comme la robe du Christ, ?tait-il jet? au sort? Succ?s ou revers de l'une ou l'autre arm?e, quelle serait la cons?quence de l'?v?nement pour les peuples, libert? ou esclavage? Mais quel sang coulait! chaque bruit parvenu ? mon oreille n'?tait-il pas le dernier soupir d'un Fran?ais? ?tait-ce un nouveau Cr?cy, un nouveau Poitiers, un nouvel Azincourt, dont allaient jouir les plus implacables ennemis de la France? S'ils triomphaient, notre gloire n'?tait-elle pas perdue? Si Napol?on l'emportait, que devenait notre libert?? Bien qu'un succ?s de Napol?on m'ouvr?t un exil ?ternel; la patrie l'emportait dans ce moment dans mon coeur; mes voeux ?taient pour l'oppresseur de la France, s'il devait, en sauvant notre honneur, nous arracher ? la domination ?trang?re. Wellington triomphait-il? La l?gitimit? rentrerait donc dans Paris derri?re ces uniformes rouges qui venaient de reteindre leur pourpre au sang des Fran?ais! La royaut? aurait donc pour carrosses de son sacre les chariots d'ambulance remplis de nos grenadiers mutil?s! Que sera-ce qu'une restauration accomplie sous de tels auspices?... Ce n'est l? qu'une bien petite partie des id?es qui me tourmentaient. Chaque coup de canon me donnait une secousse et doublait le battement de mon coeur. ? quelques lieues d'une catastrophe immense, je ne la voyais pas, je ne pouvais toucher le vaste monument fun?bre croissant de minute en minute ? Waterloo, comme du rivage de Boulaq, au bord du Nil, j'?tendais vainement mes mains vers les Pyramides. Aucun voyageur ne paraissait; quelques femmes dans les champs, sarclant paisiblement des sillons de l?gumes, n'avaient pas l'air d'entendre le bruit que j'?coutais. Mais voici venir un courrier: je quitte le pied de mon arbre et je me place au milieu de la chauss?e; j'arr?te le courrier et l'interroge. Il appartenait au duc de Berry et venait d'Alost: < Je le suivis en me h?tant: je fus d?pass? par la voiture d'un n?gociant qui fuyait en poste avec sa famille; il me confirma le r?cit du courrier. Tout ?tait dans la confusion quand je rentrai ? Gand: on fermait les portes de la ville; les guichets seuls demeuraient entre-b?ill?s; des bourgeois mal arm?s et quelques soldats de d?p?t faisaient sentinelle. Je me rendis chez le roi. Monsieur venait d'arriver par une route d?tourn?e: il avait quitt? Bruxelles sur la fausse nouvelle que Bonaparte y allait entrer, et qu'une premi?re bataille perdue ne laissait aucune esp?rance du gain d'une seconde. On racontait que les Prussiens ne s'?tant pas trouv?s en ligne, les Anglais avaient ?t? ?cras?s. Le 19 juin, ? une heure du matin, une lettre de M. Pozzo, transmise au roi par estafette, r?tablit la v?rit? des faits. Bonaparte n'?tait point entr? dans Bruxelles; il avait d?cid?ment perdu la bataille de Waterloo. Parti de Paris le 12 juin, il rejoignit son arm?e le 14. Le 15, il force les lignes de l'ennemi sur la Sambre. Le 16, il bat les Prussiens dans ces champs de Fleurus o? la victoire semble ? jamais fid?le aux Fran?ais. Les villages de Ligny et de Saint-Amand sont emport?s. Aux Quatre-Bras, nouveau succ?s: le duc de Brunswick reste parmi les morts. Bl?cher en pleine retraite se rabat sur une r?serve de trente mille hommes, aux ordres du g?n?ral de Bulow; le duc de Wellington, avec les Anglais et les Hollandais, s'adosse ? Bruxelles. Le 18 au matin, avant les premiers coups de canon, le duc de Wellington d?clara qu'il pourrait tenir jusqu'? trois heures, mais qu'? cette heure, si les Prussiens ne paraissaient pas, il serait n?cessairement ?cras?: accul? sur Planchenois et Bruxelles, toute retraite lui ?tait interdite. Surpris par Napol?on, sa position militaire ?tait d?testable; il l'avait accept?e et ne l'avait pas choisie. Les Fran?ais emport?rent d'abord, ? l'aile gauche de l'ennemi, les hauteurs qui dominent le ch?teau d'Hougoumont jusqu'aux fermes de la Haye-Sainte et de Papelotte; ? l'aile droite, ils attaqu?rent le village de Mont-Saint-Jean; la ferme de la Haye-Sainte est enlev?e au centre par le prince J?r?me. Mais la r?serve prussienne para?t vers Saint-Lambert ? six heures du soir: une nouvelle et furieuse attaque est donn?e au village de la Haye-Sainte; Bl?cher survient avec des troupes fra?ches et isole du reste de nos troupes d?j? rompues les carr?s de la garde imp?riale. Autour de cette phalange immortelle, le d?bordement des fuyards entra?ne tout parmi des flots de poussi?re, de fum?e ardente et de mitraille, dans des t?n?bres sillonn?es de fus?es ? la congr?ve, au milieu des rugissements de trois cents pi?ces d'artillerie et du galop pr?cipit? de vingt-cinq mille chevaux: c'?tait comme le sommaire de toutes les batailles de l'Empire. Deux fois les Fran?ais ont cri?: Victoire! deux fois leurs cris sont ?touff?s sous la pression des colonnes ennemies. Le feu de nos lignes s'?teint; les cartouches sont ?puis?es; quelques grenadiers bless?s, au milieu de trente mille morts, de cent mille boulets sanglants, refroidis et conglob?s ? leurs pieds, restent debout appuy?s sur leur mousquet, ba?onnette bris?e, canon sans charge. Non loin d'eux l'homme des batailles ?coutait, l'oeil fixe, le dernier coup de canon qu'il devait entendre de sa vie. Dans ces champs de carnage, son fr?re J?r?me combattait encore avec ses bataillons expirants accabl?s par le nombre, mais son courage ne peut ramener la victoire. Le nombre des morts du c?t? des alli?s ?tait estim? ? dix-huit mille hommes, du c?t? des Fran?ais ? vingt-cinq mille; douze cents officiers anglais avaient p?ri; presque tous les aides de camp du duc de Wellington ?taient tu?s ou bless?s; il n'y eut pas en Angleterre une famille qui ne pr?t le deuil. Le prince d'Orange avait ?t? atteint d'une balle ? l'?paule; le baron de Vincent, ambassadeur d'Autriche, avait eu la main perc?e. Les Anglais furent redevables du succ?s aux Irlandais et ? la brigade des montagnards ?cossais que les charges de notre cavalerie ne purent rompre. Le corps du g?n?ral Grouchy, ne s'?tant pas avanc?, ne se trouva point ? l'affaire. Les deux arm?es crois?rent le fer et le feu avec une bravoure et un acharnement qu'animait une inimiti? nationale de dix si?cles. Lord Castlereagh, rendant compte de la bataille ? la Chambre des lords, disait: < Les fautes des Fran?ais furent consid?rables: ils se tromp?rent sur des corps ennemis ou amis; ils occup?rent trop tard la position des Quatre-Bras; le mar?chal Grouchy, qui ?tait charg? de contenir les Prussiens avec ses trente-six mille hommes, les laissa passer sans les voir: de l? des reproches que nos g?n?raux se sont adress?s. Bonaparte attaqua de front selon sa coutume, au lieu de tourner les Anglais, et s'occupa avec la pr?somption du ma?tre, de couper la retraite ? un ennemi qui n'?tait pas vaincu. Le 19 juin cent coups de canon des Invalides avaient annonc? les succ?s de Ligny, de Charleroi, des Quatre-Bras; on c?l?brait des victoires mortes la veille ? Waterloo. Le premier courrier qui transmit ? Paris la nouvelle de cette d?faite, une des plus grandes de l'histoire par ses r?sultats, fut Napol?on lui-m?me: il rentra dans les barri?res la nuit du 21; on e?t dit de ses m?nes revenant pour apprendre ? ses amis qu'il n'?tait plus. Il descendit ? l'?lys?e-Bourbon: lorsqu'il arriva de l'?le d'Elbe, il ?tait descendu aux Tuileries; ces deux asiles, instinctivement choisis, r?v?laient le changement de sa destin?e. Le discours du g?n?ral commen?ait par ces mots: < La Chambre des repr?sentants, apr?s quelques d?bats o? Manuel prit la parole, accepta la nouvelle abdication de son souverain, mais vaguement et sans nommer de r?gence. Une commission ex?cutive est cr??e: le duc d'Otrante la pr?side; trois ministres, un conseiller d'?tat et un g?n?ral de l'empereur la composent et d?pouillent de nouveau leur ma?tre: c'?tait Fouch?, Caulaincourt, Carnot, Quinette et Grenier. Pendant ces transactions, Bonaparte retournait ses id?es dans sa t?te: < Une d?putation de la Chambre des repr?sentants ?tant venue le f?liciter sur sa nouvelle abdication, il r?pondit: < Il se repentit bient?t apr?s, lorsqu'il apprit que la Chambre des repr?sentants avait nomm? une commission de gouvernement compos?e de cinq membres. Il dit aux ministres: < Il se plaignait que La Fayette, S?bastiani, Pont?coulant, Benjamin Constant, avaient conspir? contre lui, que d'ailleurs les Chambres n'avaient pas assez d'?nergie. Il disait que lui seul pouvait tout r?parer, mais que les meneurs n'y consentiraient jamais, qu'ils aimeraient mieux s'engloutir dans l'ab?me que de s'unir avec lui, Napol?on, pour le fermer. Le 27 juin, ? la Malmaison, il ?crivit cette sublime lettre: < Le duc de Bassano lui ayant repr?sent? que les Chambres ne seraient pas pour lui: < Des pl?nipotentiaires furent envoy?s aux alli?s. Napol?on requit le 29 juin deux fr?gates, stationn?es ? Rochefort, pour le transporter hors de France; en attendant il s'?tait retir? ? la Malmaison. Les discussions ?taient vives ? la Chambre des pairs. Longtemps ennemi de Bonaparte, Carnot, qui signait l'ordre des ?gorgements d'Avignon sans avoir le temps de le lire, avait eu le temps, pendant les Cent-Jours, d'immoler son r?publicanisme au titre de comte. Le 22 juin, il avait lu au Luxembourg une lettre du ministre de la guerre, contenant un rapport exag?r? sur les ressources militaires de la France. Ney, nouvellement arriv?, ne put entendre ce rapport sans col?re. Napol?on, dans ses bulletins, avait parl? du mar?chal avec un m?contentement mal d?guis?, et Gourgaud accusa Ney d'avoir ?t? la principale cause de la perte de la bataille de Waterloo. Ney se leva et dit: < L'aide de camp Flahaut voulut soutenir le rapport du ministre de la guerre; Ney r?pliqua avec une nouvelle v?h?mence: < Dans la s?ance des pairs du 23, le g?n?ral Drouot, rappelant cette sc?ne, dit: < Dans la s?ance du 22, un second orage avait ?clat? ? la suite du premier: il s'agissait de l'abdication de Bonaparte; Lucien insistait pour qu'on reconn?t son neveu empereur. M. de Pont?coulant interrompit l'orateur, et demanda de quel droit Lucien, ?tranger et prince romain, se permettait de donner un souverain ? la France. < < Add to tbrJar First Page Next Page |
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