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Read Ebook: Mémoires d'Outre-Tombe Tome 4 by Chateaubriand Fran Ois Ren Vicomte De Bir Edmond Editor
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next Page Prev PageEbook has 1119 lines and 140105 words, and 23 pages< < < La Chambre se l?ve en tumulte: < l'ordre! ? l'ordre! ? l'ordre! mugit-on bless? du coup.--Jeune homme, vous vous oubliez! s'?cria Mass?na.--< C'?tait pendant que la l?gitimit? s'avan?ait ainsi que retentissaient les interpellations de la Chambre des pairs; il y avait l? je ne sais quoi de ces terribles sc?nes r?volutionnaires aux grands jours de nos malheurs, quand le poignard circulait au tribunal entre les mains des victimes. Quelques militaires dont la funeste fascination avait amen? la ruine de la France, en d?terminant la seconde invasion de l'?tranger, se d?battaient sur le seuil du palais; leur d?sespoir proph?tique, leurs gestes, leurs paroles de la tombe, semblaient annoncer une triple mort: mort ? eux-m?mes, mort ? l'homme qu'ils avaient b?ni, mort ? la race qu'ils avaient proscrite. M. de Talleyrand, dans tout l'orgueil d'une n?gociation qui l'avait enrichi, pr?tendait avoir rendu ? la l?gitimit? les plus grands services et il revenait en ma?tre. ?tonn? que d?j? on n'e?t point suivi pour le retour ? Paris la route qu'il avait trac?e, il fut bien plus m?content de retrouver M. de Blacas avec le roi. Il regardait M. de Blacas comme le fl?au de la monarchie; mais ce n'?tait pas l? le vrai motif de son aversion: il consid?rait dans M. de Blacas le favori, par cons?quent le rival; il craignait aussi Monsieur et s'?tait emport? lorsque, quinze jours auparavant, Monsieur lui avait fait offrir son h?tel sur la Lys. Demander l'?loignement de M. de Blacas, rien de plus naturel; l'exiger, c'?tait trop se souvenir de Bonaparte. C'?tait la maison du roi mise ? mes pieds. Sans s'embarrasser davantage de M. de Talleyrand, un politique avis? aurait fait attacher ses chevaux ? sa voiture pour suivre ou pr?c?der le roi: je demeurai sottement dans mon auberge. M. de L?vis ?coutant en distraction, se haussant sur la pointe du pied, dit: < J'avais pri? M. de Duras de travailler ? la r?conciliation et de m'en donner les premi?res nouvelles. < Je retrouvai M. de Talleyrand embarrass?; il en ?tait au regret de n'avoir pas suivi mon conseil, et d'avoir, comme un sous-lieutenant mauvaise t?te, refus? d'aller le soir chez le roi; il craignait que des arrangements eussent lieu sans lui, qu'il ne p?t participer ? la puissance politique et profiter des tripotages d'argent qui se pr?paraient. Je lui dis que, bien que je diff?rasse de son opinion, je ne lui en restais pas moins attach?, comme un ambassadeur ? son ministre; qu'au surplus j'avais des amis aupr?s du roi, et que j'esp?rais bient?t apprendre quelque chose de bon. M. de Talleyrand ?tait une vraie tendresse, il se penchait sur mon ?paule; certainement il me croyait dans ce moment un tr?s grand homme. Je ne tardai point ? recevoir un billet de M. de Duras; il m'?crivait de Cambrai que l'affaire ?tait arrang?e, et que M. de Talleyrand allait recevoir l'ordre de se mettre en route: cette fois le prince ne manqua pas d'ob?ir. Quel diable me poussait? Je n'avais point suivi le roi qui m'avait pour ainsi dire offert ou plut?t donn? le minist?re de sa maison et qui fut bless? de mon obstination ? rester ? Mons; je me cassais le cou pour M. de Talleyrand que je connaissais ? peine, que je n'estimais point, que je n'admirais point; pour M. de Talleyrand qui allait entrer dans des combinaisons nullement les miennes, qui vivait dans une atmosph?re de corruption dans laquelle je ne pouvais respirer! Sorti enfin de Mons, j'arrivai au Cateau-Cambr?sis; M. de Talleyrand m'y rejoignit: nous avions l'air de venir refaire le trait? de paix de 1559 entre Henri II de France et Philippe II d'Espagne. Les amis des diverses monarchies de France commen?aient ? para?tre; ils ne venaient pas ? Cambrai pour la ligue contre Venise, mais pour s'associer contre les nouvelles constitutions; ils accouraient mettre aux pieds du roi leurs fid?lit?s successives et leur haine pour la Charte: passeport qu'ils jugeaient n?cessaire aupr?s de Monsieur; moi et deux ou trois raisonnables Gilles, nous sentions d?j? la jacobinerie. Le 28 juin, parut la d?claration de Cambrai. Le roi y disait: < De Cambrai, nous all?mes coucher ? Roye: la ma?tresse de l'auberge prit madame de Chateaubriand pour madame la Dauphine; elle fut port?e en triomphe dans une salle o? il y avait une table mise de trente couverts: la salle, ?clair?e de bougies, de chandelles et d'un large feu, ?tait suffocante. L'h?tesse ne voulait pas recevoir de payement, et elle disait: < Voil? les choses que l'on a oubli?es! Apr?s tout, avait-on le malheur de croire qu'un homme de cette esp?ce pouvait jamais ?tre utile? il fallait le laisser derri?re le rideau, consulter sa triste exp?rience; mais faire violence ? la couronne et ? l'opinion, appeler ? visage d?couvert un pareil ministre aux affaires, un homme que Bonaparte, dans ce moment m?me, traitait d'inf?me, n'?tait-ce pas d?clarer qu'on renon?ait ? la libert? et ? la vertu? Une couronne vaut-elle un pareil sacrifice? On n'?tait plus ma?tre d'?loigner personne: qui pouvait-on exclure apr?s avoir pris Fouch?? Les partis agissaient sans songer ? la forme du gouvernement qu'ils avaient adopt?e; tout le monde parlait de constitution, de libert?, d'?galit?, de droit des peuples, et personne n'en voulait; verbiage ? la mode: on demandait, sans y penser, des nouvelles de la Charte, tout en esp?rant qu'elle cr?verait bient?t. Lib?raux et royalistes inclinaient au gouvernement absolu, amend? par les moeurs: c'est le temp?rament et le train de la France. Les int?r?ts mat?riels dominaient; on ne voulait point renoncer ? ce qu'on avait, dit-on, fait pendant la R?volution; chacun ?tait charg? de sa propre vie et pr?tendait en on?rer le voisin: le mal, assurait-on, ?tait devenu un ?l?ment public, lequel devait d?sormais se combiner avec les gouvernements, et entrer comme principe vital dans la soci?t?. Ma lubie, relative ? une Charte mise en mouvement par l'action religieuse et morale, a ?t? la cause du mauvais vouloir que certains partis m'ont port?: pour les royalistes, j'aimais trop la libert?; pour les r?volutionnaires, je m?prisais trop les crimes. Si je ne m'?tais trouv? l?, ? mon grand d?triment, pour me faire ma?tre d'?cole de constitutionnalit?, d?s les premiers jours les ultras et les jacobins auraient mis la Charte dans la poche de leur frac ? fleurs de lis, ou de leur carmagnole ? la Cassius. M. de Talleyrand n'aimait pas M. Fouch?; M. Fouch? d?testait et, ce qu'il y a de plus ?trange, m?prisait M. de Talleyrand: il ?tait difficile d'arriver ? ce succ?s. M. de Talleyrand, qui d'abord e?t ?t? content de n'?tre pas accoupl? ? M. Fouch?, sentant que celui-ci ?tait in?vitable, donna les mains au projet; il ne s'aper?ut pas qu'avec la Charte il n'?tait gu?re plus possible que Fouch?. Promptement se v?rifia ce que j'avais annonc?: on n'eut pas le profit de l'admission du duc d'Otrante, on n'en eut que l'opprobre; l'ombre des Chambres approchant suffit pour faire dispara?tre des ministres trop expos?s ? la franchise de la tribune. Mon opposition fut inutile: selon l'usage des caract?res faibles, le roi leva la s?ance sans rien d?terminer; l'ordonnance ne devait ?tre arr?t?e qu'au ch?teau d'Arnouville. Je r?dais ? l'?cart dans les jardins d'o? le contr?leur g?n?ral Machault, ? l'?ge de quatre-vingt-treize ans, ?tait all? s'?teindre aux Madelonnettes; car la mort dans sa grande revue n'oubliait alors personne. Je n'?tais plus appel?; les familiarit?s de l'infortune commune avaient cess? entre le souverain et le sujet: le roi se pr?parait ? rentrer dans son palais, moi dans ma retraite. Le vide se reforme autour des monarques sit?t qu'ils retrouvent le pouvoir. J'ai rarement travers? sans faire des r?flexions s?rieuses les salons silencieux et d?shabit?s des Tuileries, qui me conduisaient au cabinet du roi: ? moi, d?serts d'une autre sorte, solitudes infinies o? les mondes m?mes s'?vanouissent devant Dieu, seul ?tre r?el. On manquait de pain ? Arnouville; sans un officier du nom de Dubourg et qui d?nichait de Gand comme nous, nous eussions je?n?. M. Dubourg alla ? la picor?e, il nous rapporta la moiti? d'un mouton au logis du maire en fuite. Si la servante de ce maire, h?ro?ne de Beauvais demeur?e seule, avait eu des armes, elle nous aurait re?us comme Jeanne Hachette. Fouch? avait senti l'incompatibilit? de son existence minist?rielle avec le jeu de la monarchie repr?sentative: comme il ne pouvait s'amalgamer avec les ?l?ments d'un gouvernement l?gal, il essaya de rendre les ?l?ments politiques homog?nes ? sa propre nature. Il avait cr?? une terreur factice; supposant des dangers imaginaires, il pr?tendait forcer la couronne ? reconna?tre les deux Chambres de Bonaparte et ? recevoir la d?claration des droits qu'on s'?tait h?t? de parachever; on murmurait m?me quelques mots sur la n?cessit? d'exiler Monsieur et ses fils; le chef-d'oeuvre e?t ?t? d'isoler le roi. Le gouvernement provisoire form? depuis l'abdication de Bonaparte fut dissous par une esp?ce d'acte d'accusation contre la couronne: pierre d'attente sur laquelle on esp?rait b?tir un jour une nouvelle r?volution. ? la premi?re Restauration j'?tais d'avis que l'on gard?t la cocarde tricolore: elle brillait de toute sa gloire; la cocarde blanche ?tait oubli?e; en conservant des couleurs qu'avaient l?gitim?es tant de triomphes, on ne pr?parait point ? une r?volution pr?voyable un signe de ralliement. Ne pas prendre la cocarde blanche e?t ?t? sage; l'abandonner apr?s qu'elle avait ?t? port?e par les grenadiers m?mes de Bonaparte ?tait une l?chet?: on ne passe point impun?ment sous les fourches caudines; ce qui d?shonore est funeste: un soufflet ne vous fait physiquement aucun mal, et cependant il vous tue. Avant de quitter Saint-Denis je fus re?u par le roi et j'eus avec lui cette conversation: < --Il l'a bien fallu: depuis mon fr?re jusqu'au bailli de Crussol , tous disaient que nous ne pouvions pas faire autrement: qu'en pensez-vous? --Sire, la chose est faite: je demande ? Votre Majest? la permission de me taire. --Non, non, dites: vous savez comme j'ai r?sist? depuis Gand. --Sire, je ne fais qu'ob?ir ? vos ordres; pardonnez ? ma fid?lit?: je crois la monarchie finie.>> Le roi garda le silence; je commen?ais ? trembler de ma hardiesse, quand Sa Majest? reprit: < LIVRE VI Si un homme ?tait soudain transport? des sc?nes les plus bruyantes de la vie au rivage silencieux de l'Oc?an glac?, il ?prouverait ce que j'?prouve aupr?s du tombeau de Napol?on, car nous voici tout ? coup au bord de ce tombeau. Sorti de Paris le 25 juin, Napol?on attendait ? la Malmaison l'instant de son d?part de France. Je retourne ? lui: revenant sur les jours ?coul?s, anticipant sur les temps futurs, je ne le quitterai plus qu'apr?s sa mort. La Malmaison, o? l'empereur se reposa, ?tait vide. Jos?phine ?tait morte; Bonaparte dans cette retraite se trouvait seul. L? il avait commenc? sa fortune; l? il avait ?t? heureux; l? il s'?tait enivr? de l'encens du monde; l?, du sein de son tombeau, partaient les ordres qui troublaient la terre. Dans ces jardins o? nagu?re les pieds de la foule r?telaient les all?es sabl?es, l'herbe et les ronces verdissaient; je m'en ?tais assur? en m'y promenant. D?j?, faute de soins, d?p?rissaient les arbres ?trangers; sur les canaux ne voguaient plus les cygnes noirs de l'Oc?anie; la cage n'emprisonnait plus les oiseaux du tropique: ils s'?taient envol?s pour aller attendre leur h?te dans leur patrie. Bonaparte aurait pu cependant trouver un sujet de consolation en tournant les yeux vers ses premiers jours: les rois tomb?s s'affligent surtout, parce qu'ils n'aper?oivent en amont de leur chute qu'une splendeur h?r?ditaire et les pompes de leur berceau: mais que d?couvrait Napol?on ant?rieurement ? ses prosp?rit?s? la cr?che de sa naissance dans un village de Corse. Plus magnanime, en jetant le manteau de pourpre, il aurait repris avec orgueil le sayon du chevrier; mais les hommes ne se replacent point ? leur origine quand elle fut humble; il semble que l'injuste ciel les prive de leur patrimoine lorsqu'? la loterie du sort ils ne font que perdre ce qu'ils avaient gagn?, et n?anmoins la grandeur de Napol?on vient de ce qu'il ?tait parti de lui-m?me: rien de son sang ne l'avait pr?c?d? et n'avait pr?par? sa puissance. ? l'aspect de ces jardins abandonn?s, de ces chambres d?shabit?es, de ces galeries fan?es par les f?tes, de ces salles o? les chants et la musique avaient cess?, Napol?on pouvait repasser sur sa carri?re: il se pouvait demander si avec un peu plus de mod?ration il n'aurait pas conserv? ses f?licit?s. Des ?trangers, des ennemis, ne le bannissaient pas maintenant; il ne s'en allait pas quasi-vainqueur, laissant les nations dans l'admiration de son passage, apr?s la prodigieuse campagne de 1814; il se retirait battu. Des Fran?ais, des amis, exigeaient son abdication imm?diate, pressaient son d?part, ne le voulaient plus m?me pour g?n?ral, lui d?p?chaient courriers sur courriers, pour l'obliger ? quitter le sol sur lequel il avait vers? autant de gloire que de fl?aux. Les sc?nes qui avaient eu lieu en 1814 se renouvel?rent en 1815, mais avec quelque chose de plus choquant, parce que les ingrats ?taient stimul?s par la peur: il se fallait d?barrasser de Napol?on vite: les alli?s arrivaient; Alexandre n'?tait pas l?, au premier moment, pour temp?rer le triomphe et contenir l'insolence de la fortune; Paris avait cess? d'?tre orn? de sa lustrale inviolabilit?; une premi?re invasion avait souill? le sanctuaire; ce n'?tait plus la col?re de Dieu qui tombait sur nous, c'?tait le m?pris du ciel: le foudre s'?tait ?teint. Toutes les l?chet?s avaient acquis par les Cent-Jours un nouveau degr? de malignit?; affectant de s'?lever, par amour de la patrie, au-dessus des attachements personnels, elles s'?criaient que Bonaparte ?tait aussi trop criminel d'avoir viol? les trait?s de 1814. Mais les vrais coupables n'?taient-ils pas ceux qui favoris?rent ses desseins? Si, en 1815, au lieu de lui refaire des arm?es, apr?s l'avoir d?laiss? une premi?re fois pour le d?laisser encore, ils lui avaient dit, lorsqu'il vint coucher aux Tuileries: < Ils ne lui tinrent point ce langage: ils se pr?t?rent aux passions de leur chef revenu; ils contribu?rent ? l'aveugler, s?rs qu'ils ?taient de profiter de sa victoire ou de sa d?faite. Le soldat seul mourut pour Napol?on avec une sinc?rit? admirable; le reste ne fut qu'un troupeau paissant, s'engraissant ? droite et ? gauche. Encore si les vizirs du calife d?pouill? s'?taient content?s de lui tourner le dos! mais non: ils profitaient de ses derniers instants; ils l'accablaient de leurs sordides demandes; tous voulaient tirer de l'argent de sa pauvret?. Oncques ne fut plus complet abandon; Bonaparte y avait donn? lieu: insensible aux peines d'autrui, le monde lui rendit indiff?rence pour indiff?rence. Ainsi que la plupart des despotes, il ?tait bien avec sa domesticit?; au fond il ne tenait ? rien: homme solitaire, il se suffisait; le malheur ne fit que le rendre au d?sert de sa vie. Quand je recueille mes souvenirs, quand je me rappelle avoir vu Washington dans sa petite maison de Philadelphie, et Bonaparte dans ses palais, il me semble que Washington, retir? dans son champ de la Virginie, ne devait pas ?prouver les synd?r?ses de Bonaparte attendant l'exil dans ses jardins de la Malmaison. Rien n'?tait chang? dans la vie du premier; il retombait sur ses habitudes modestes; il ne s'?tait point ?lev? au-dessus de la f?licit? des laboureurs qu'il avait affranchis; tout ?tait boulevers? dans la vie du second. Arriv? ? Rochefort, Napol?on h?sitait: la commission ex?cutive envoyait des ordres imp?ratifs: < Les services de Napol?on ne pouvaient ?tre accept?s! Et n'aviez-vous pas accept? ses bienfaits et ses cha?nes? Napol?on ne s'en allait point; il ?tait chass?: et par qui? Bonaparte n'avait cru qu'? la fortune; il n'accordait au malheur ni le feu ni l'eau; il avait d'avance innocent? les ingrats: un juste talion le faisait compara?tre devant son syst?me. Quand le succ?s cessant d'animer sa personne s'incarna dans un autre individu, les disciples abandonn?rent le ma?tre pour l'?cole. Moi qui crois ? la l?gitimit? des bienfaits et ? la souverainet? du malheur, si j'avais servi Bonaparte, je ne l'aurais pas quitt?; je lui aurais prouv?, par ma fid?lit?, la fausset? de ses principes politiques; en partageant ses disgr?ces, je serais rest? aupr?s de lui, comme un d?menti vivant de ses st?riles doctrines et du peu de valeur du droit de la prosp?rit?. Depuis le 1er juillet, des fr?gates l'attendaient dans la rade de Rochefort: des esp?rances qui ne meurent jamais, des souvenirs ins?parables d'un dernier adieu, l'arr?t?rent. Qu'il devait regretter les jours de son enfance alors que ses yeux sereins n'avaient point encore vu tomber la premi?re pluie? Il laissa le temps ? la flotte anglaise d'approcher. Il pouvait encore s'embarquer sur deux lougres qui devaient joindre en mer un navire danois ; mais la r?solution lui faillit en regardant le rivage de France. Il avait aversion d'une r?publique; l'?galit? et la libert? des ?tats-Unis lui r?pugnaient. Il penchait ? demander un asile aux Anglais: < Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page |
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