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Read Ebook: Les Cent Jours (1/2) Mémoires pour servir à l'histoire de la vie privée du retour et du règne de Napoléon en 1815. by Fleury De Chaboulon Pierre Alexandre Douard Baron
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 823 lines and 87772 words, and 17 pagesLES CENT JOURS. M?MOIRES POUR SERVIR ? L'HISTOIRE DE LA VIE PRIV?E, DU RETOUR, ET DU R?GNE DE NAPOL?ON EN 1815. Officier de la L?gion-d'Honneur, Chevalier de l'Ordre de la R?union, Ex-Secr?taire de l'Empereur Napol?on et de son Cabinet, Ma?tre des Requ?tes en son Conseil d'?tat, etc. SCIPION. DE L'IMPRIMERIE DE C. ROWORTH AU LECTEUR. La r?volution du 20 mars formera, sans doute, l'?pisode le plus remarquable de la vie de Napol?on, d?j? si f?conde en ?v?nemens surnaturels. Mon intention n'a point ?t? d'en ?crire l'histoire: cette noble t?che est au-dessus de mes forces; j'ai voulu seulement mettre Napol?on en sc?ne, et opposer ses paroles, ses actions et la v?rit?, aux assertions erron?es de quelques historiens, aux mensonges de l'esprit de parti et aux outrages de ces ?crivains de circonstance habitu?s ? insulter, dans le malheur, ceux qu'ils ont honor?s dans la prosp?rit?. Jusqu'alors, on n'avait pu s'accorder sur les motifs et les circonstances qui avaient d?termin? l'Empereur ? quitter l'?le d'Elbe. Quelques personnes supposaient qu'il avait agi de son propre mouvement; d'autres, qu'il avait conspir? avec ses partisans la perte des Bourbons. Ces deux suppositions ?taient ?galement fausses. On apprendra avec surprise, avec admiration peut-?tre, que cette ?tonnante r?volution fut l'ouvrage inoui de deux hommes et de quelques mots. Les conf?rences que j'eus ? B?le avec l'agent myst?rieux du prince de Metternich, ?taient rest?es ensevelies jusqu'? ce jour dans un profond secret. Les historiens qui m'ont pr?c?d?, ont racont?, sans autre explication, que le duc d'Otrante avait mis sous les yeux de l'Empereur, au moment de l'abdication, une lettre de M. de Metternich; et que cette lettre, artificieusement con?ue, avait d?termin? Napol?on ? abdiquer, dans l'espoir que la couronne passerait ? son fils. Les d?tails donn?s dans ces M?moires, changeront enti?rement les id?es qu'on s'?tait form?es de cette lettre et de son influence. Ils confirmeront aussi l'opinion assez g?n?ralement r?pandue, que les souverains Alli?s attachaient peu d'importance au r?tablissement des Bourbons, et qu'ils auraient volontiers consenti ? placer sur le tr?ne le jeune prince Napol?on. On avait pens? que le fameux d?cret qui traduisait devant les tribunaux le prince de Talleyrand et ses illustres complices, avait ?t? rendu ? Lyon, dans un premier acc?s de vengeance. On verra qu'il fut le r?sultat d'une simple combinaison politique; et la noble r?sistance que le g?n?ral Bertrand crut devoir opposer ? cette mesure, ajoutera ? la haute estime que m?rite, ? tant de titres, ce fid?le ami du malheur. Les ?crits publi?s avant cet ouvrage, ne contenaient, non plus, sur l'abdication de Napol?on, que des rapports inexacts ou fabuleux. Certains historiens s'?taient plu ? repr?senter Napol?on dans un ?tat d'accablement pitoyable; d'autres l'avaient d?peint comme le jouet des menaces de M. Regnault et des artifices du duc d'Otrante. Ces M?moires apprendront que Napol?on, loin d'?tre tomb? dans un ?tat de faiblesse qui ne lui permettait plus de soutenir son sceptre, aspirait au contraire ? se faire investir d'une dictature temporaire, et que, s'il consentit ? abdiquer, ce fut parce que l'attitude ?nergique des repr?sentans le d?concerta, et qu'il c?da ? la crainte d'ajouter, aux malheurs de l'invasion ?trang?re, les calamit?s de la guerre civile. On ignorait compl?tement encore que Napol?on, apr?s son abdication, e?t ?t? retenu prisonnier ? la Malmaison. On pr?sumait qu'il avait diff?r? son d?part, dans l'espoir d'?tre replac? ? la t?te de l'arm?e et du gouvernement. Ces M?moires feront conna?tre que cet espoir ne fut pas le motif r?el de son s?jour en France, et qu'il y fut retenu par la commission du gouvernement, jusqu'au moment o?, l'honneur l'emportant sur toute consid?ration politique, elle for?a Napol?on de s'?loigner, pour le pr?server de tomber entre les mains de Blucher. Les n?gociations et les entretiens des pl?nipotentiaires Fran?ais avec les g?n?raux ennemis, les proc?d?s du prince d'Eckm?hl, les intrigues du duc d'Otrante, les efforts des membres de la commission rest?s fid?les ? leur mandat, les d?bats sur la capitulation de Paris, et tous les faits accessoires qui se rattachent ? ces diverses circonstances, avaient ?t? totalement d?natur?s. Ces M?moires r?tablissent la v?rit? ou la d?voilent. Ils mettent au jour la conduite tenue par les membres de la commission, qu'on supposait dupes ou complices de M. Fouch?, par les mar?chaux, par l'arm?e, par les Chambres. Ils renferment en outre la correspondance des pl?nipotentiaires et leurs instructions: documens in?dits qui feront conna?tre quels ?taient alors la politique et les voeux du gouvernement de la France. J'observerai enfin, pour compl?ter le compte que je crois devoir rendre au lecteur, de la substance de cet ouvrage, qu'il offre, sur la campagne de 1815, des ?claircissemens dont le besoin s'?tait fait sentir imp?rieusement. On ne savait point les causes qui d?termin?rent Napol?on ? se s?parer ? Laon de son arm?e; je les indique. Le g?n?ral Gourgaud, dans sa relation, n'avait pu donner l'explication de la marche du corps du comte d'Erlon ? la bataille de Ligny, de la conduite du mar?chal Ney le 16, de l'inaction de Napol?on le 17, etc. J'?claircis tous ces points. Je montre aussi que ce ne fut point, comme l'avancent encore et le g?n?ral Gourgaud et d'autres ?crivains, pour relever le courage et le moral de l'arm?e Fran?aise que son chef lui fit annoncer l'arriv?e du mar?chal Grouchy. Napol?on fut abus? lui-m?me par une vive fusillade engag?e entre les Prussiens et les Saxons; et c'est ? tort qu'on lui impute d'avoir tromp? sciemment ses soldats, dans un moment o? les lois de la guerre et de l'humanit? lui prescrivaient de songer plut?t ? la retraite qu'? prolonger la bataille. J'avais d'abord refus? l'entr?e de ces M?moires aux pi?ces officielles d?j? connues. J'ai cru devoir les y admettre: cet ouvrage, qui embrasse tous les ?v?nemens du r?gne des Cent Jours, serait incomplet, s'il fallait que le lecteur recour?t aux ?crits du tems pour relire ou consulter l'Acte du Congr?s de Vienne qui pla?a l'Empereur Napol?on hors de la loi des nations, l'Acte Additionnel qui lui fit perdre sa popularit?, et les discours ?loquens et les d?clarations vigoureuses par lesquels Napol?on, ses ministres, et ses conseillers cherch?rent ? expliquer, ? justifier le 20 Mars. J'ai pens?, d'ailleurs, qu'il ne serait peut-?tre point sans int?r?t de rendre le lecteur t?moin des combats livr?s, ? cette grande ?poque, par la l?gitimit? des nations ? la l?gitimit? des souverains. Les couleurs sous lesquelles je repr?sente Napol?on, la justice que je rends ? la puret? de ses intentions, ne plairont pas ? tout le monde. Beaucoup de personnes qui auraient cru aveugl?ment le mal que j'aurais pu dire de l'ancien souverain de la France, n'ajouteront peut-?tre que peu de foi ? mes ?loges; elles auraient tort: si les louanges prodigu?es ? la puissance sont suspectes celles donn?es au malheur doivent ?tre vraies: ce serait un sacril?ge d'en douter. Ce sentiment me portait naturellement ? terminer ces M?moires par l'examen philosophique des Cent Jours et la r?futation des reproches journellement adress?s aux hommes du 20 Mars. Des consid?rations faciles ? p?n?trer m'ont retenu. J'ai d? me borner ? mettre les pi?ces du proc?s sous les yeux du grand jury public et ? lui laisser le soin de prononcer. Je sais que la question a ?t? d?cid?e dans les champs de Waterloo, mais une victoire n'est pas un jugement. Trop jeune pour avoir pu participer aux erreurs ou aux crimes de la r?volution, j'ai commenc? et termin?, sans reproche et sans tache, ma carri?re politique. Les places, les titres, les d?corations que l'Empereur daigna m'accorder, furent le prix de plusieurs actes d'un grand d?vouement et de douze ann?es d'?preuves et de sacrifices. Jamais je ne re?us de lui ni gr?ces ni largesses: j'entrai, riche ? son service, j'en suis sorti pauvre. Lorsque Lyon lui ouvrit ses portes, j'?tais libre; j'embrassai spontan?ment sa cause: elle me parut, comme ? l'immensit? des Fran?ais, celle de la libert?, de l'honneur et de la patrie. Les lois de Solon d?claraient inf?mes ceux qui ne prenaient point de part dans les troubles civils. Je suivis leurs maximes. Si les malheurs du 20 Mars doivent retomber sur les coupables, ces coupables, aux yeux de la post?rit?, ne seront pas les Fran?ais qui abandonn?rent l'?tendard royal, pour retourner sous les anciens drapeaux de la patrie; mais ces hommes imprudens et insens?s qui, par leurs menaces, leurs injustices et leurs outrages, nous forc?rent d'opter entre l'insurrection et la servitude, entre l'honneur et l'infamie. Pendant la dur?e des Cent Jours, je n'ai fait de mal ? personne, souvent j'ai trouv? l'occasion de faire du bien; je l'ai saisie avec joie. Depuis le retour du gouvernement royal, j'ai v?cu tranquille et solitaire; et, soit par oubli, soit par justice, j'ai ?chapp?, en 1815, aux pers?cutions qu'ont essuy?es les partisans et les serviteurs de Napol?on. Cette explication ou cette apologie m'a paru n?cessaire: il est bon que le lecteur sache ? qui il a affaire. M?MOIRES POUR SERVIR ? L'HISTOIRE DE LA VIE PRIV?E, DU RETOUR, ET DU R?GNE DE NAPOL?ON EN 1815. Napol?on, depuis son av?nement au Consulat et ? l'Empire, avait joui constamment, et sans nuage, de la confiance, de l'amour et de l'admiration des Fran?ais. La guerre d'Espagne fut d?cid?e; et la multitude, qui juge et ne peut juger les actions des souverains que d'apr?s des apparences souvent trompeuses, ne vit dans cette guerre qu'une injuste agression, et dans les proc?d?s de Napol?on qu'un odieux attentat. Des murmures se firent entendre; et pour la premi?re fois, Napol?on, en butte aux reproches de la nation, fut accus? de sacrifier ? une vaine et coupable ambition le sang et les tr?sors de la France. La guerre contre la Russie vint d?tourner l'attention et le m?contentement public. Cette guerre, couronn?e d'abord par de brillans succ?s, se termina par une catastrophe sans exemple dans les fastes du monde. L'Empereur, ?chapp? presque seul ? ce d?sastre, revint dans sa capitale. Sa contenance fut celle d'un grand homme au-dessus de l'adversit?; mais cette contenance ne fut consid?r?e que comme l'effet d'une barbare insensibilit?. Elle aigrit les coeurs au lieu de les rassurer. De toutes parts ?clat?rent de nouveaux murmures, de nouveaux cris d'indignation. Cependant, tel ?tait encore l'orgueil dont les triomphes de Napol?on avaient enivr? la France, que la France, honteuse de ses revers, implora de nouvelles victoires: des arm?es se form?rent par enchantement, et Napol?on reparut en Allemagne aussi formidable que jamais. Apr?s avoir vaincu ? Lutzen, ? Bautzen, ? Dresde, la bataille de Leipsik fut donn?e: pour la premi?re fois s'offrit aux regards des Fran?ais le spectacle d?chirant de la retraite pr?cipit?e d'une arm?e nationale en d?sordre; de tous c?t?s apparurent ? la fois les d?bris ?pars de nos soldats, dernier effort, dernier espoir de la patrie. Mais ce n'?tait plus ces soldats pleins de force et de d?vouement, c'?tait des hommes fl?tris par les fatigues, la mis?re et le d?couragement. Bient?t on vit arriver ? leur suite, et errant au hasard, ces nombreux transports de fi?vreux et de bless?s, o? les mourants, entass?s p?le-m?le avec les cadavres, puisaient et propageaient ces germes infects qui r?pandirent partout la contagion et la mort. L'abattement, le d?sespoir, s'empar?rent des ?mes les plus fortes; les pleurs arrach?s par la perte r?cente de tant de braves, renouvel?rent les larmes des m?res, des ?pouses de tous les autres braves moissonn?s avant eux en Espagne, en Russie: on n'entendit plus que des impr?cations contre l'auteur de tant de maux, contre Napol?on. Tant que Napol?on avait ?t? victorieux, les Fran?ais avaient applaudi ? ses ambitieuses entreprises; ils avaient vant? la profondeur de sa politique, exalt? son g?nie, admir? son audace. Quand il devint malheureux, son g?nie ne fut plus que de l'ambition, sa politique de la mauvaise foi, son audace de l'impr?voyance et de la folie. Napol?on, que l'injustice et l'infortune n'abattaient point, r?unit les faibles restes de ses arm?es, et annon?a hautement qu'il irait vaincre ou se faire tuer ? leur t?te. Cette r?solution ne produisit qu'une impression passag?re. Les Fran?ais qui nagu?res attachaient ? la vie de Napol?on le bonheur et le salut de la France, envisag?rent de sang-froid la mort qu'il allait affronter, comme le seul moyen de mettre un terme aux calamit?s de la guerre. Napol?on partit: il fit des prodiges, mais en vain: l'?nergie nationale ?tait ?teinte; de degr? en degr?, l'on ?tait arriv? ? cette extr?mit? si fatale aux princes, o? l'?me d?courag?e reste insensible ? leurs dangers, et les abandonne au destin. Tel ?tait l'?tat de la France au moment o? Napol?on, r?duit par l'inertie publique ? ne pouvoir plus faire ni la guerre ni la paix, consentit ? d?poser la couronne. Son abdication mit fin aux hostilit?s. Paris, ? peine revenu de la premi?re frayeur que lui avaient inspir?e les bandes indisciplin?es de la Russie, fit ?clater la satisfaction la plus vive en se voyant pr?serv? des malheurs dont le mena?ait derechef la pr?sence des Alli?s et l'approche de l'arm?e Imp?riale. Les d?partemens voisins, que l'ennemi se disposait ? envahir, se f?licit?rent de n'avoir plus ? redouter le pillage et la d?vastation. Les d?partemens conquis entrevirent avec ivresse le terme de leurs souffrances. Ainsi la France presque enti?re d?tourna les yeux des malheurs de son ancien souverain, pour s'abandonner ? la joie d'?tre d?livr?e des fl?aux de la guerre et ? l'esp?rance de jouir enfin des bienfaits de la paix. Cette s?curit? naissante ?tait soigneusement entretenue par les hommes qui avaient renvers? la dynastie imp?riale. Chaque jour, de nouveaux ?crits, r?pandus avec profusion, d?peignaient le chef de leur choix sous les couleurs les plus propres ? lui concilier les suffrages: < < Tout se r?unissait donc, et m?me l'attrait de la nouveaut?, pour rendre propice au Roi les esprits et les coeurs. Il parut: de nombreuses d?monstrations d'all?gresse et d'amour l'accueillirent et l'accompagn?rent jusques dans le palais de ses anc?tres. Jamais changement de dynastie ne s'?tait op?r?, ? la suite d'une contre-r?volution, sous d'aussi favorables auspices. Cet accord subsista tant qu'il ne fut point question de mettre le gouvernement en action; mais quand l'heure fut venue de toucher ? l'arm?e, ? l'administration, ? la magistrature, l'orgueil, l'ambition, l'esprit de parti se r?veill?rent, et l'amour de soi-m?me l'emporta sur l'amour de la patrie. Les ?migr?s qui, depuis vingt-cinq ans, avaient tra?n? chez l'?tranger leur vie importune dans une honteuse et l?che oisivet?, ne pouvaient se dissimuler qu'ils n'avaient ni les talens ni l'exp?rience des hommes de la r?volution; mais ils se figur?rent que la noblesse devait, comme autrefois, suppl?er au m?rite, et que leurs parchemins ?taient des titres suffisans pour les autoriser ? pr?tendre, de nouveau, ? la possession exclusive de toutes les places. Les hommes de la r?volution, les nationaux, se reposaient avec complaisance sur la l?gitimit? de leurs droits, sur les promesses royales. Les anciens privil?gi?s, loin de leur donner de l'ombrage, n'?taient pour eux qu'un sujet d'innocentes plaisanteries: ils s'amusaient de la tournure grotesque des uns, de la fatuit? surann?e des autres. Comment supposer que de pr?tendus militaires, dont l'?p?e, encore vierge, s'?tait rouill?e paisiblement dans le fourreau, disputeraient ? nos g?n?raux le commandement des arm?es, et que des nobles, vieillis dans l'ignorance, aspireraient ? l'administration de l'?tat? Mais ? d?faut de m?rite et de valeur, ils avaient un immense avantage, celui d'occuper les avenues du tr?ne. L'on ne tarda point ? s'apercevoir ? leur arrogance, qu'ils en avaient habilement profit?; et l'on pr?vit, non sans amertume, que les vieux pr?jug?s, les pr?ventions haineuses, les anciennes affections, triompheraient t?t ou tard des principes de justice et d'impartialit? si solennellement proclam?s. Les ?migr?s, en effet, d?j? fiers de l'avenir, ne traitaient plus leurs rivaux qu'avec hauteur et m?pris; la vue des cicatrices de nos braves ne leur permettait point d'oser les insulter en face, mais ils ne laissaient ?chapper aucune occasion d?tourn?e de ravaler leur naissance, leurs services, leur gloire, et de leur faire sentir la distance qui existerait d?sormais entre d'anciens gentilshommes rest?s purs, et des r?volutionnaires parvenus. Bonaparte, dont il invoquait souvent l'autorit?, Bonaparte, disait-il, avait reconnu le danger de donner aux Fran?ais un gouvernement repr?sentatif et la n?cessit? de les gouverner despotiquement. Mais Bonaparte, en r?tablissant le tr?ne, la morale et la religion; en cr?ant de nobles institutions; en rendant la France calme au-dedans et formidable au-dehors, avait acquis, par ses services et par ses victoires, une autorit? imposante, et, si je puis m'exprimer ainsi, un droit au despotisme, que n'avaient point et ne pouvaient avoir les Bourbons. Le gouvernement imp?rial, quel que soit, d'ailleurs, le despotisme r?el ou pr?tendu qu'on lui attribue, n'avait jamais cess? d'?tre national, tandis que celui des Bourbons ne l'?tait point et ne tendait nullement ? le devenir. Les sympt?mes de la r?action que m?ditait le minist?re se manifest?rent de toutes parts: le corps l?gislatif, effray? lui-m?me, se rendit l'organe de l'inqui?tude publique et se h?ta de rappeler au roi les garanties donn?es ? la nation: < < Add to tbrJar First Page Next Page |
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