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Read Ebook: Henri IV (2e partie) by Shakespeare William Guizot Fran Ois Translator
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 578 lines and 23863 words, and 12 pagese le sont au taureau banal du village. N'irons-nous point les surprendre, Ned, au milieu de leur souper? POINS.--Je suis votre ombre, mon prince, je vous suis partout. BARDOLPH.--Je n'ai plus de langue, monsieur. LE PAGE.--Et pour la mienne, monsieur, je la gouvernerai. POINS.--Je vous en r?ponds, et aussi publique que la route de Saint-Albans ? Londres. POINS.--Nous n'avons qu'? mettre chacun une veste et un tablier de cuir, et le servir ? table, comme des gar?ons de cabaret. Warkworth.--Devant le ch?teau. NORTHUMBERLAND.--Je t'en conjure, ma tendre ?pouse, et toi aussi, ma ch?re fille, laissez un libre cours ? mes p?nibles affaires; n'empruntez pas la couleur des circonstances, et ne soyez pas, comme elles, f?cheuses ? Percy. LADY NORTHUMBERLAND.--J'ai cess? toutes repr?sentations: je ne dirai plus rien. Faites ce que vous voudrez. Que votre prudence soit votre guide. NORTHUMBERLAND.--H?las! ma ch?re femme, mon honneur est engag?, et mon d?part peut seul le racheter. NORTHUMBERLAND.--Malheur ? vous; ma belle-fille; en d?plorant toujours d'anciennes fautes, vous m'enlevez tout mon courage! Il faut que je parte et que j'aille dans ces lieux y braver le danger, ou bien le danger viendra me chercher ailleurs, et me trouvera moins pr?par?. LADY NORTHUMBERLAND.--Oh! fuyez en ?cosse, jusqu'? ce que la noblesse et le peuple arm?s aient fait un premier essai de leur puissance. LADY PERCY.--S'ils gagnent du terrain et remportent l'avantage sur le roi, alors joignez-vous avec eux, comme une colonne d'acier qui ajoutera des forces ? leur force. Mais, au nom de tout notre amour, laissez-les d'abord s'essayer.--Voil? comment a fait votre fils, comment vous avez souffert qu'il f?t, et voil? comment je suis devenue veuve. Et je n'aurai jamais assez de vie pour arroser de mes pleurs ce souvenir, afin de le faire cro?tre et s'?lever jusqu'aux cieux, en m?moire de mon noble ?poux. NORTHUMBERLAND.--Allons, allons, rentrez avec moi. Mon ?me est dans l'?tat de la mer, lorsque, mont?e jusqu'? sa plus grande hauteur, elle demeure arr?t?e et immobile, sans s'?pancher ni d'un c?t? ni de l'autre. Je serais dispos? ? joindre l'archev?que; mais mille raisons me retiennent.--Je me r?soudrai ? aller en ?cosse, et j'y veux rester jusqu'? ce que les circonstances et les occasions exigent mon secours et ma pr?sence. SC?NE IV DEUX GAR?ONS DE CABARET. PREMIER GAR?ON.--Que diable as-tu apport? l?? des poires de messire-jean? Tu sais bien que sir Jean ne peut pas supporter la vue d'un messire-jean. PREMIER GAR?ON.--A la bonne heure, mets le couvert et sers. Vois aussi si tu ne pourrais pas d?couvrir o? Sneak fait son vacarme; car mistriss Doroth?e Tear-Sheet serait bien aise d'entendre de la musique. D?p?che: il fait tr?s-chaud dans la chambre o? ils sont ? souper, et ils vont passer dans celle-ci tout ? l'heure. SECOND GAR?ON.--Sais-tu que le prince va venir avec M. Poins, et qu'ils mettront nos vestes et nos tabliers, et qu'il ne faut pas que M. le chevalier le sache? C'est Bardolph qui est venu nous en pr?venir. PREMIER GAR?ON.--Oh! il y aura grand r?veillon; cela fera un excellent tour! SECOND GAR?ON.--Je m'en vais voir si je ne pourrai pas trouver Sneak. L'H?TESSE.--Mon cher coeur, vous m'avez l'air ? pr?sent d'?tre dans une excellente temp?rature; votre pouls bat aussi extraordinairement qu'on puisse souhaiter: et votre couleur, je vous assure, est aussi rouge qu'une rose. Mais vous avez trop bu de Canarie; et c'est un vin merveilleusement p?n?trant, et qui vous parfume le sang avant qu'on ait le temps de dire < DOROTH?E.--Beaucoup mieux qu'auparavant; hem! L'H?TESSE.--Ah! voil? ce qui s'appelle bien parler! Un bon coeur vaut de l'or. Tenez, voil? sir Jean. L'H?TESSE.--Il vient de lui prendre une faiblesse, en v?rit?. FALSTAFF.--C'est comme elles sont toutes, il leur en prend ? tout moment. DOROTH?E.--Vilain cancre que vous ?tes, c'est l? toute la consolation que vous me donnez? FALSTAFF.--Vous faites les cancres un peu gras, mistriss Doll. DOROTH?E.--Je les fais, moi? C'est la gloutonnerie et la maladie qui les font; ce n'est pas moi qui les fais. FALSTAFF.--Si le cuisinier aide ? la gloutonnerie, vous aidez ? la maladie, Doll. Nous vous avons pris bien des choses, Doll; nous vous avons pris bien des choses. Convenez-en, moyenne vertu, convenez-en. DOROTH?E.--Oui vraiment, nos cha?nes, nos bijoux! DOROTH?E.--Allez vous faire pendre, anguille boueuse, allez vous faire pendre. DOROTH?E.--Et comment un vase vide et fragile pourrait-il supporter ce gros tonneau plein? Il a dans son ventre toute la cargaison d'un marchand de Bordeaux. Vous n'avez jamais vu de vaisseau la cale si bien garnie. Allons, Jack, je veux que nous nous quittions bons amis. Tu vas aller ? la guerre, et si je te reverrai jamais ou non, c'est ce dont personne ne se soucie gu?re, n'est-ce pas? LE GAR?ON.--Monsieur, l'enseigne Pistol est l?-bas, qui voudrait bien vous parler. FALSTAFF.--Qu'il aille se faire pendre, ce tapageur-l?! Qu'on ne le laisse pas monter ici; c'est le dr?le le plus mal embouch? qu'il y ait en Angleterre. L'H?TESSE.--Si c'est un tapageur, qu'il n'entre pas ici; non, sur ma foi, il faut que je vive avec mes voisins, je ne veux point de tapageurs: je suis en bonne r?putation avec ce qu'il y a de mieux. Fermez la porte; on ne re?oit point de tapageurs ici. Je n'ai pas v?cu si longtemps, pour avoir du tapage ? pr?sent: fermez la porte, je vous en prie. FALSTAFF.--?coute donc, h?tesse? L'H?TESSE.--Je vous en prie, calmez-vous, sir Jean, je ne souffre pas que les tapageurs mettent les pieds ici. FALSTAFF.--?coute donc: c'est mon enseigne. FALSTAFF.--Ce n'en est pas un, h?tesse. Il est beau joueur, lui. Vous le taperiez ? votre aise comme un tout petit l?vrier; il ne se prendrait pas de querelle avec une poule de Barbarie, s'il lui voyait seulement h?risser ses plumes en signe de col?re.--Gar?on, appelez-le. L'H?TESSE.--Un joueur, dites-vous? Je ne fermerai jamais ma porte ? un honn?te homme ni ? un joueur, mais je n'aime pas le tapage. Sur ma foi, je suis toute sens dessus dessous, quand on dit: faisons tapage. T?tez un peu seulement, messieurs, comme je tremble, voyez-vous. Ah! je vous en r?ponds. DOROTH?E.--Oui, en v?rit?, h?tesse. L'H?TESSE.--Si je tremble? Oh! oui, en bonne v?rit?, je tremble comme une feuille de tremble. Tenez, je ne peux pas souffrir les tapageurs. PISTOL.--Dieu vous garde, sir Jean! FALSTAFF.--Soyez le bienvenu, enseigne Pistol. Tenez, Pistolet, je vous charge d'un verre de vin d'Espagne; faites feu sur mon h?tesse. PISTOL.--De bon coeur, sir Jean, elle peut compter sur deux balles. FALSTAFF.--Elle est ? l'?preuve du pistolet, mon cher, vous ne sauriez lui faire mal. L'H?TESSE.--Non pas, on ne me fera pas boire ainsi par ?preuve ni ? coups de pistolet. On ne me ferait pas boire quand cela ne me convient pas, pour le service d'homme au monde, entendez-vous? PISTOL.--Eh bien, ? vous donc, mistriss Doroth?e, c'est vous que j'attaque. DOROTH?E.--M'attaquer, moi! je te m?prise, vilain galeux. Qu'est-ce que c'est donc qu'une mis?rable canaille comme ?a, un dr?le, un filou, un va-nu-pieds? Veux-tu me laisser tranquille, coquin moisi? veux-tu me laisser tranquille? c'est pour ton ma?tre que je suis faite. PISTOL.--Ce n'est pas d'aujourd'hui que je vous connais, mistriss Doroth?e. Add to tbrJar First Page Next Page |
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