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Munafa ebook

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Read Ebook: L'Illustration No. 3231 28 Janvier 1905 by Various

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Ebook has 114 lines and 12432 words, and 3 pages

Si, d'autre part, on ?tablit un parall?le entre les gains moyens des divers mineurs allemands, on trouve en 1898, pour les ouvriers du district de Dortmund, une paye quotidienne de 3m,96 et, pour ceux de Haute et Basse Sil?s?e, 2m,87 et 2m,80.

Le mineur de Westphalie, de plus, a un travail remarquablement simplifi? par la configuration m?me du terrain qui permet l'emploi d'appareils m?caniques facilit? par les compagnies qui rivalisent entre elles pour le faire ex?cuter dans les meilleures conditions hygi?niques.

Nous nous en rendrons compte, en allant changer de v?tements dans le vestiaire ou penderie, o?, au-dessus de nos t?tes, se balancent d?j? pendus aux crochets, tir?s au plafond par des cordes individuelles mont?es sur poulies, les habits de ville des travailleurs, afin de descendre jusqu'aux chantiers d'abatage d'une houill?re westphalienne.

Gagnons le puits apr?s avoir pris ? la lampisterie nos lampes ? feu couvert; nous y attendrons ? la recette sup?rieure l'arriv?e de la cage. La voici: un bruit sec, les portes se soul?vent automatiquement, le clichage se fait, les moulineurs se pr?cipitent, s'emparent des berlines pleines; ayant pris tant bien que mal leur place laiss?e libre, sur un signal, nous montons un instant pour permettre de charger l'?tage inf?rieur; et puis, brusquement, sans rien qui l'ait pu faire pr?voir, c'est la descente. Les bruits de roulage des berlines, le souffle de la machine, le bourdonnement de la vie, s'effacent subitement, dans la nuit; une lueur, une autre, les accrochages interm?diaires,--et nous sommes au fond.

A peine sortis de la cage nous assistons ? la manoeuvre inverse de celle du jour: d'un coup de reins le galibot enfonce ? grand bruit la berline pleine dans la cage apr?s en avoir retir? la vide, profitant pour le roulage des plaques de fonte qui garnissent la galerie au point o? elle s'?largit et s'exhausse, cependant qu'un porion , ? la lueur fumeuse de lampes fixes, surveille le travail et manoeuvre le signal de mise en marche de la cage.

En prenant la <>, galerie haute trac?e dans la roche, soutenue par une sorte de charpente en fer, nous gagnerons les fronts de taille. Mais voici dans le lointain un bruit de tonnerre qui se rapproche: le temps de se garer le long du mur, c'est un roulage, un long train de berlines pleines, tra?n?es par un cheval au trot.

Pour arriver au g?te, il nous faut cependant quitter la grande voie et prendre le plan inclin?, la descenderie, qui dessert les galeries secondaires, ou fausses voies: un appel pour interrompre le mouvement de balance command? d'en haut, par lequel les berlines pleines descendues ? la voie d'allongement pour y ?tre form?es en train, font remonter les vides par leur poids.

Profilant de cet arr?t, un herscheur a d?tach? la berline vide et la pousse par la voie desservie au front de taille, pour l'y remplir ? nouveau. Suivons-le: apr?s avoir pass? la porte d'air nous sommes devant le havage. L'homme travaille debout, au pic, perpendiculairement ? la taille; la couche d'?paisseur moyenne a 2 m?tres environ; la partie sup?rieure, le toit, est assez r?sistante pour n'avoir pas n?cessit? un boisage imm?diat.

Il n'en est pas de m?me ? cet autre front de taille horizontal--en plateure--et de plus faible puissance: il a ?t? ?tay? au fur et ? mesure de l'avancement du travail par le <> que soutiennent les deux <>; les hommes accroupis se servent pour l'abatage d'une haveuse pneumatique.

Le travail le plus p?nible s'op?re dans des g?tes de tr?s faible ?paisseur et de forte inclinaison: le haveur, couch? dans la taille, sa lampe venant encore ajouter ? la chaleur et ? la viciation de l'air, arrache le charbon ? coups de pic, de pinces et le repousse du pied, en rampant, dans l'?troit boyau, par <>, jusqu'aux galeries o? le herscheur le re?oit dans une berline.

L'a?rage se fait ici de fa?on difficile; on est oblig? d'employer des injecteurs plus ou moins primitifs: un tuyau au centre duquel jaillit un filet d'eau qui entra?ne et rafra?chit une certaine quantit? d'air, par exemple . Plus tard, quand la fausse voie suivante aura ?t? atteinte, le front de taille sera desservi, comme le reste de la mine, par le courant qui ne cesse de traverser toute l'exploitation, en partant du puits d'extraction pour aboutir aux ventilateurs monstres du puits d'a?rage.

Ces puits, dont le forage est long et co?teux, sont munis d'un <>, rev?tement en bois, ma?onnerie ou actuellement fonte, qui les rend ?tanches et emp?che l'eau des nappes travers?es de noyer les travaux.

Les eaux d'infiltration, les fuites in?vitables du cuvelage--les <>--sont amen?es par les pentes naturelles ? un puisard, le <>, qui se trouve en prolongement du puits. C'est l? que les pompes qui fonctionnent sans jamais s'arr?ter vont les puiser pour les rejeter au jour.

Mais l'heure de la remont?e au jour a sonn?... Avant de quitter ces profondeurs, nous noterons en r?sum? les progr?s accomplis et projet?s, qui r?pondent en partie aux desiderata des congr?s d'hygi?ne: c'est la tendance ? suppl?er le plus possible au travail manuel par les actions m?caniques, perforatrices, haveuses, treuils, c?bles sans fin , le tout mu par l'air comprim?, l'eau sous pression, la vapeur ou l'?lectricit?, que l'on arrive ? employer dans les milieux grisouteux avec des moteurs cuirass?s et une ventilation intensive, distribu?s aux appareils du fond apr?s production par les appareils du jour ...

Quelles sont alors les vraies raisons de la gr?ve? Nous laisserons ? l'avenir, ou au socialisme d'outre-Rhin le soin de nous les dire bient?t.

GEORGES G. PARAF.

Apr?s avoir termin? la partie pr?liminaire de son oeuvre, choisi le cinqui?me d?l?gu?, l'amiral baron de Spaun, repr?sentant l'Autriche, et ?labor? son r?glement de proc?dure, la commission internationale charg?e de poursuivre l'enqu?te sur l'incident de Hull vient de tenir ses premi?res s?ances publiques.

Ces s?ances ne seront gu?re suivies que par les journalistes amen?s l? par leur devoir professionnel.

La <> des chroniques mondaines serait, ici, absolument fourvoy?e et, au surplus, n'y entendrait ? peu pr?s rien. Il a ?t? d?cid? en effet que les d?l?gu?s des deux parties adverses ainsi que les t?moins russes et anglais s'exprimeraient chacun en leur langue maternelle, la seule o? ils puissent r?ellement formuler d'une fa?on exacte et pr?cise leur pens?e. D?positions et plaidoiries seront ensuite traduites en fran?ais, puis retraduites, de nouveau, en anglais ou en russe pour pouvoir ?tre examin?es par l'adversaire. Ce qui menace de rendre fort longs les travaux de la conf?rence.

Du c?t? des Anglais, les t?moins sont les p?cheurs m?mes qui stationnaient sur le Dogger Bank. Ils sont arriv?s ? Paris et, de bonne gr?ce, se sont pr?t?s ? la photographie, dans la cour m?me du palais des Affaires ?trang?res.

Ce sont de braves loups de mer, en tout semblables ? des p?cheurs des c?tes normandes ou bretonnes, types de ma?tres au cabotage et de matelots endimanch?s. Les uns ont coiff? la bonne <> de feutre, que nous appelons <>; d'autres arborent la casquette anglaise. Il ne para?t pas qu'ils doivent se laisser impressionner par la majest? de la conf?rence. Il est ? croire que leurs d?positions seront ?nergiques, r?solues. <>, dit la devise britannique. Ceux-ci sentent derri?re eux, pour la d?fense de ce droit, un peuple entier, ind?pendant et fier.

Du c?t? russe on entendra plusieurs d?positions ?crites, que lira l'amiral Fournier. Celle de l'amiral Rodjestvensky, commandant de la seconde escadre du Pacifique, sera, de toutes, la plus importante.

Mais trois officiers, sp?cialement d?barqu?s en cours de route par l'amiral et renvoy?s en Europe, seront entendus directement: ce sont le commandant Clado, dont il a ?t? beaucoup parl? et dont nous avons, ici m?me, publi? le portrait, et deux de ses camarades, MM. Schramtschenko et Ellis.

Timbres russes de bienfaisance.

L'administration des postes russes vient d'?mettre quatre nouveaux timbres dont nous reproduisons ici les mod?les. Imprim?s en deux couleurs, ils valent: le rouge et vert, 3 kopeks; le violet et jaune, 5; le bleu et rose, 7; le bleu et jaune, 10.

Chacun d'eux est vendu 3 kopeks de plus que la valeur marqu?e et le b?n?fice r?sultant de cette majoration est destin? aux orphelins des soldats morts pendant la guerre. L'heureuse innovation du timbre de bienfaisance tirant parti du philat?lisme au profit de la philanthropie, se propage, on le voit, dans tous les pays.

LE CHATEAU DE BAGATELLE.

Nous avons, il y a quelques mois, rappel? l'histoire de Bagatelle ou <>, ce souvenir exquis du dix-huiti?me si?cle que, par un caprice de grand seigneur, le duc d'Artois--plus tard Charles X--fit, en 1777, dessiner et construire en deux mois par l'architecte B?langer pour Marie-Antoinette. Nous exprimions alors le voeu que la ville de Paris r?alis?t son projet de l'acheter. Nous sommes heureux d'annoncer aujourd'hui que la Ville vient de terminer les formalit?s d'acquisition.

Ce domaine de 24 hectares a ?t? pay? 6.500.000 francs ? l'h?ritier de sir Richard Wallace.

Les jardins de Bagatelle restent le seul exemple complet et d'ailleurs charmant des <> qu'on appelait aussi <>, si ? la mode ? la fin du dix huiti?me si?cle.

Qu'en fera-t-on?

De tous les projets pr?sent?s celui qui semble le mieux s'adapter au bois de Boulogne, ce cadre ?l?gant de Bagatelle, et au caract?re m?me de ses jardins nous para?t ?tre celui de M. Forestier, le distingu? conservateur des promenades de Paris.

Son id?e consiste, en effet, ? utiliser les jardins de Bagatelle tels qu'ils sont pour en faire au milieu du bois de Boulogne comme un jardin brillant et par?, dont l'attrait serait d'ajouter ? la curiosit? que peut ?voquer un souvenir historique l'int?r?t de plantes curieuses, de fleurs rares et nouvelles group?es harmonieusement dans le style du jardin. Bagatelle deviendrait, comme le jardin de Kew, pr?s de Londres, un lieu de promenade tr?s agr?able o? les Parisiens et les ?trangers si amoureux du Bois pourraient admirer, en m?me temps qu'une jolie <> int?gralement conserv?e, les plus beaux produits de l'horticulture parisienne. Dans le projet de M. Forestier se trouve, para?t-il, un d?tail assez int?ressant: la cr?ation dans le potager de 400 m?tres de longueur, d'une immense collection de roses bord?e de lis et de cl?matites.

Il convient, en effet, de ne pas d?naturer un ensemble d'un tel caract?re qui a eu l'heureuse fortune d'appartenir ? des propri?taires jaloux de nous le conserver intact.

Ainsi, le dernier, sir Richard Wallace n'y occupa jamais moins de vingt jardiniers qui plantaient chaque ann?e 200.000 pieds de fleurs. En dehors de ses gens de service et de ses ?curies qui n'entrent pas dans cette somme, l'entretien m?me de Bagatelle lui co?tait en moyenne 80.000 francs par an.

La temp?rature de l'ann?e 1904.

Les ann?es 1903 et 1904 ont ?t? tr?s comparables au point de vue de la temp?rature moyenne: 10?,38 en 1903 et 10?,4 en 1904. L'une et l'autre de ces temp?ratures ont ?t? sup?rieures ? la moyenne normale 9?,7.

Les temp?ratures extr?mes ont ?t? les suivantes, l'ann?e derni?re: -7?,1 et +36?,9; en 1903, elles avaient ?t? -9?,3 et 32?,30.

En Alg?rie, on avait observ? 46? ? Biskra en 1903 et 44? ? Tunis en 1904. Comme temp?ratures tr?s basses, Arkhangel avait support? -35? en 1903 et Haparanda, -36? en 1904. Montpellier a subi, en 1904, la temp?rature la plus ?lev?e qui ait ?t? jamais observ?e en France, soit 43?,9, le 19 juillet.

Il a plu un peu moins ? Paris en 1904 qu'en 1903: 141 jours contre 159; et 537 millim?tres d'eau contre 541. Ces deux ann?es ont ?t? d'ailleurs s?ches, car la moyenne des cinquante derni?res ann?es est de 594 millim?tres.

LA RECHERCHE DE L'OXYDE DE CARBONE DANS l'AIR.

Bien souvent, ? l'occasion de malaises vagues, ou Simplement pour savoir quelle confiance on peut accorder ? tel ou tel appareil de chauffage, le besoin se fait sentir d'un moyen simple et rapide de d?celer la pr?sence de l'acide carbonique et de l'oxyde de carbone dans l'air.

On poss?dait bien divers petits appareils, assez pratiques pour indiquer la pr?sence de l'acide carbonique, mais, jusqu'? pr?sent, on n'avait rien de semblable pour l'oxyde de carbone, bien plus dangereux cependant que l'acide carbonique.

Or, MM. L?vy et P?coul viennent de pr?senter ? l'Institut un appareil qui permet d'appr?cier tr?s simplement les quantit?s m?me infinit?simales d'oxyde de carbone pouvant exister dans l'air.

Cet appareil, qui est renferm? dans une caisse peu volumineuse, se compose d'un aspirateur qui permet de faire passer un volume d'air donn? sur un tube contenant de l'acide iodique. Le tube est chauff? et l'acide iodique est r?duit par l'oxyde de carbone. L'iode est alors mis en libert? et vient barboter dans un flacon contenant du chloroforme. Ce liquide se colore en rose plus ou moins fonc? suivant que l'iode mis en libert? arrive plus ou moins abondant.

Ce proc?d? est tr?s sensible, tout en ?tant d'une application tr?s commode: il permet de d?celer une proportion de 3/100.000 d'oxyde de carbone dans certains lieux habit?s.

LES SPORTS D'HIVER EN SUISSE.

Sillonn?s en tous sens, l'?t?, par les touristes qu'attire la beaut? de leurs sites, les pays de montagnes sont en train, depuis quelques ann?es, gr?ce ? des efforts tr?s intelligents, de devenir presque aussi fr?quent?s l'hiver: alors, ce sont les amateurs des sports originaux qui leur constituent une client?le tr?s enthousiaste,--les neurasth?niques, les malades condamn?s ? la cure d'air demeurant, en tout ?tat de cause, par belle ou vilaine saison, le noyau de cette population flottante, comme disent les statistiques.

Dans la plupart des stations climat?riques, on en est arrive ? organiser de v?ritables meetings sportifs, o? le patinage, le hockey, les gymkhanas vari?s, la luge, enfin, jeu national, ont leurs journ?es.

Quelle est la cause de l'appendicite?

Donatello

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