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Munafa ebook

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Read Ebook: L'Illustration No. 0034 21 Octobre 1843 by Various

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Ebook has 235 lines and 27413 words, and 5 pages

L'Illustration, No. 0034, 21 Octobre 1843

L'ILLUSTRATION JOURNAL UNIVERSEL

Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr. Prix de chaque N?, 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75.

Ab. pour les Dep.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an, 32 fr. pour l'?tranger. -- 10 -- 20 -- 40

SOMMAIRE.

Procession s?culaire de Fourvi?res, et pose de la premi?re pierre du Pont du Change ? Lyon.

Pendant la dur?e du camp de Lyon , une c?r?monie religieuse d'un haut int?r?t a ?t? c?l?br?e dans cette ville le 8 septembre, jour de la Nativit? de la Vierge. La procession s?culaire, institu?e en m?moire de la cessation de la peste, qui, il y a deux cents ans, ravagea cette seconde capitale de la France, s'est rendue en grande pompe ? Fourvi?res, colline situ?e sur la rive droite de la Sa?ne. A la procession assistaient l'archev?que, deux ?v?ques, le clerg? de la cath?drale et de toutes les paroisses de la ville, de nombreux fid?les, et, parmi ces derniers, un vieillard de cent neuf ans, qui avait d?j? figur? ? la c?r?monie cent ans auparavant, en 1743.

La pr?sence du duc et de la duchesse de Nemours ? Lyon a ?t? marqu?e par des f?tes plus mondaines, ? l'une desquelles cependant le clerg? est venu aussi prendre part. Des huit jours que le prince et la princesse ont pass?s ? Lyon, du 20 au 28 septembre, le dimanche 24 est celui dont le programme a ?t? le plus charg?: pose de la premi?re pierre du pont du Change, joutes sur la Sa?ne, courses de chevaux, festin ? la Pr?fecture, et soir?e au Grand-Th??tre.

La c?r?monie de la pose a ?t? favoris?e par un temps superbe. Des pr?paratifs bien entendus avaient ?t? faits sous la direction des ing?nieurs des ponts-et-chauss?es. Une tuile recouvrait la partie centrale du pont actuel, sur lequel la circulation avait ?t? interdite depuis la veille au soir. Le petit b?timent servant de vigie qui est assis sur la pile du milieu, avait ?t? transform?, pour la duchesse, en un ?l?gant boudoir, garni de tapis, de draperies, de causeuses, de fauteuils et de chaises. Une plate-forme en charpente, recouverte d'une tente, et ?lev?e de quelques marches au-dessus du sol de la voie charreti?re, avait ?t? ?tablie sur l'?peron de cette pile, en amont du pont. De chaque c?t? une double rampe conduisait ? une autre plate-forme situ?e au-dessous, et dont le niveau ?tait un peu inf?rieur ? celui du massif de ma?onnerie plac? ? son centre, et sur lequel devait ?tre pos?e la premi?re pierre.

Ce qui rendait le coup d'oeil imposant, c'?tait l'immense multitude de spectateurs qui couvraient le pont et ses abords, les deux rives de la Sa?ne, les fen?tres et les toits de toutes les maisons, d'o? l'on avait la moindre ?chapp?e de vue sur ce point. En dedans de ce vaste amphith??tre irr?gulier et sur le lit m?me du fleuve, une double ceinture de bateaux de toute forme et de toute dimension, et charg?s de spectateurs, entourait cette estrade. A peu de distance, et sur l'espace libre du bassin compris entre les quais et les deux ponts du Change et de la Feuill?e, d'?l?gantes embarcations, pavois?es de mille couleurs et recouvertes de riches tentures, sillonnaient les eaux du fleuve.

A midi pr?cis, M. l'archev?que est arriv?, suivi du clerg? m?tropolitain, et il est imm?diatement descendu sur la plate-forme inf?rieure, o? il s'est mis en devoir d'officier. LL. AA. RR. sont arriv?es ? midi et demi. Madame la duchesse de Nemours a ?t? conduite par le maire jusqu'? un fauteuil, au milieu et sur le bord de l'estrade sup?rieure, d'o? elle pouvait embrasser l'ensemble de l'imposant spectacle qui se d?roulait devant elle, et suivre les moindres d?tails du c?r?monial. Le duc de Nemours, accompagn? du pr?fet, du maire, des membres de l'administration municipale et des personnes de sa suite, est descendu vers la plate-forme inf?rieure, et s'est plac? au centre d'un cercle form? par les nombreux assistants qui avaient p?n?tr? jusque-l?, par le clerg?, les fonctionnaires, les ing?nieurs et les diverses notabilit?s.

La double bo?te en c?dre et en plomb contenant les m?dailles destin?es ? ?tre scell?es dans la premi?re pierre, a ?t? ensuite remise par le prince aux ouvriers plombiers, qui l'ont ferm?e herm?tiquement; puis elle a ?t? plac?e dans la cavit? rectangulaire pratiqu?e ? la surface de la dalle qui occupe le sommet du massif un ma?onnerie, et recouverte d'une plaque en t?le. Le pr?fet a alors pr?sent? au duc une truelle en vermeil avec laquelle celui-ci a pris, dans une caisse tenue par M. Auguste Jordan, ing?nieur, charg? de la construction du pont, deux pellet?es de mortier qu'il a ?tendu sur les joints de la bo?te. Cette op?ration termin?e, des ouvriers ma?ons ont pouss? ? l'aide de rouleaux une seconde pierre de taille sur la premi?re. Le duc de Nemours a frapp? sur celle-ci trois coups avec le marteau en vermeil que lui a ?galement pr?sent? le pr?fet. Alors le maire a remis ? S. A. R. un coffret contenant les doubles exemplaires des m?dailles comm?moratives scell?es dans la premi?re pile du pont. Quant au marteau et ? la truelle, ils ont ?t? repris par le maire, pour ?tre d?pos?s au mus?e de la ville.

Imm?diatement apr?s, LL. AA. RR. se sont rendues sur la terrasse de l'archev?ch?, d'o? elles ont assist? au spectacle anim? des joutes qui ont eu lieu sur la Sa?ne, dans le bassin compris entre le pont Tilsitt et le pont du Palais.

La soir?e a ?t? consacr?e ? une repr?sentation au Grand-Th??tre. Des dames en grande toilette occupaient les premi?res loges; des officiels de tous les corps et de tous les grades ?taient diss?min?s aux premi?res et aux secondes galeries; les troisi?mes, les quatri?mes et le parterre ?taient en partie occup?s par des sous-officiers et soldats de la garnison. <>

Avant le spectacle, et au retour de la course, tous les h?tels et restaurants de la ville ont ?t? litt?ralement envahis. Non seulement il ?tait impossible d'obtenir une place dans les salles, mais l'on se trouvait dans la n?cessit? de faire queue et d'attendre son tour. Des personnes, apr?s avoir parcouru quinze ou vingt des principaux h?tels, ont d? se r?signer ? aller d?ner dans les plus lointaines extr?mit?s des faubourgs. A huit ou neuf heures du soir, les provisions consid?rables qui avaient ?t? faites la veille ?taient compl?tement ?puis?es, et plus d'un estomac affam? a ?t? soumis ? un je?ne involontaire.

Au bal donn? par la ville, le 23, au Grand-Th??tre, et o? figuraient environ quatre mille invit?s, madame la duchesse de Nemours a dans? d'abord avec M. Arnaud, l'un des adjoints du maire. Cette premi?re contredanse, suivant l'expression des journaux officiels, avait ?t? donn?e ? l'?dilit?; l'arm?e, dans la personne de M. le g?n?ral Duchamp, a eu les honneurs de la seconde; M. Girardin, procureur du roi, a repr?sent?, dans la troisi?me, la magistrature; et, dans la quatri?me, M. Paul Eymard, fabricant, le commerce lyonnais.

Mais quels ?taient les repr?sentants de la population des travailleurs? C'est ce que les organes minist?riels ne nous ont point appris.

Courrier de Paris.

Mais vraiment o? allons-nous? on ne pourra bient?t plus ni boire, ni se v?tir, ni manger, et peu ? peu nous mourrons tous, vous, moi, notre voisine et notre voisin; oui, nous mourrons de faim et de soif, comme je ne sais quel pauvre diable qui expira d'inanition ? c?t? d'une table amplement servie, n'osant toucher ni aux mets ni aux vins, de peur qu'ils ne fussent empoisonn?s.

On fabrique de l'huile d'olive avec du saindoux; du papier avec du pl?tre; du pain et de la brioche avec du sulfate de cuivre; du bl? avec du sable; du son avec de la sciure de bois; du th? vert avec du jaune de chrome ou de la mine de plomb; du sel avec de l'iode et du cuivre; du vin avec de la litharge et du bois de Camp?che; du savon avec des pierres ? fusil, et du lait avec des cervelles. Quant ? l'eau, ce complice imm?morial des marchands de vin, il s'en d?bite ? Paris seulement cinq cent mille hectolitres par an, sous pr?texte de bordeaux et de bourgogne; onde innocente du moins, qui n'en veut qu'aux gourmets et aux ivrognes! d?bit de consolation brevet? par la soci?t? de temp?rance>> Mais, h?las! h?las! le sinc?re Bacchus, Bacchus g?n?reux est mort et enterr? sous le pont Neuf, dans le lit de la Seine. Ainsi la Parisien peut dire comme Auguste:

Dieux! ? qui d?sormais voulez-vous que je fie Le soin de ma personne et celui de ma vie?

Est-ce vivre, en effet, que de soup?onner partout le sulfate, l'iode et la mine de plomb?--Comment manger maintenant un petit p?t? sans cuivre? comment savourer sa tasse de th? sans r?ver de jaune de chrome? comment choquer les verres sans y voir flotter un bois de Camp?che?

Pour moi, qui ai la pr?tention d'?tre un franc Bourguignon, et d'appeler les choses par leur nom, je suis bien r?solu ? ne pas m'associer ? cette atroce com?die; qu'on m'empoisonne, soit, puisqu'il est impossible aujourd'hui de vivre sans cela, et que le si?cle pr?sent est un empoisonneur fieff?; mais il ne me convient pas d'?tre pris pour dupe; voici donc le moyen que j'ai adopt? pour sauver mon amour-propre du ricanement sournois de tous ces mystificateurs de boutiques et d'entrep?ts: ai-je affaire au p?tissier, <> lui dis-je.

Au cafetier et au restaurateur: <>

Au marchand de papier, je demande un cahier de pl?tre ? lettre, et je m'informe au marchand de farine de la derni?re mercuriale de la halle au sable.

Au moins nous est-il permis de nous envelopper avec s?curit? dans notre pantalon et dans notre manteau, pour nous mettre ? l'abri et nous consoler de toutes ces impostures? S'ils sont mal abreuv?s et mal nourris, nous pouvons, en revanche, tenir notre corps et notre estomac chauds et solidement v?tus? Non pas, vraiment; les tailleurs ont aussi leur litharge! les draps et les ?toiles mentent aussi bien que le sel, le th?, le vin et la farine. On vous sert de la charpie pour de l'elboeuf pur, et le papier m?ch? se pr?sente effront?ment sous le titre et le nom de louviers superfin.--Votre habit bleu de la veille est jaune le lendemain; les coutures blanchissent au bout de trois jours, et ? la fin de la semaine, vous montrez la corde. Tout habit sortant des mains d'un tailleur de Paris est moins un habit qu'un ?norme morceau d'amadou; on n'a plus qu'? battre le briquet pour allumer son cigare.--S'adresser pour les renseignements ? un tr?s-honn?te bourgeois de mes amis, candide habitant du Marais.--Mon homme s'en allait l'autre jour au Jardin-des-Plantes, se pavanant fi?rement dans un pantalon de drap tout neuf; une ond?e survint, mouilla l'?toffe, qui se r?tr?cit en un clin d'oeil, de mani?re ? d?couvrir la cheville, et ? dessiner, d'une fa?on compromettante, les formes de mon malheureux ami, qui n'est ni un Apollon ni un Hercule.--Il ?tait sorti avec un pantalon, il rentra avec une culotte!

Tel est le si?cle: ce n'est ni par la bonne foi ni par la sinc?rit? qu'il brille; un peu de drogue se m?le ? tout ce qu'il fait. On lui a tant conseill? le m?lange! On lui a si fort pr?ch? qu'il ne se tirerait d'affaire qu'en mettant de l'eau dans son vin!

Les hommes vont comme les choses, et les ?mes se ressentent de la falsification des denr?es.

Cette excellence qui fait grand bruit de son d?sint?ressement et de son ind?pendance:--litharge!

Ce tribun qui fulmine son anath?me.--saindoux!

Cet utopiste qui sonne la r?forme du monde:--sulfate de cuivre!

Cet ?loquent ap?tre du bonheur universel:--amadou!

Ces virginit?s politiques et ces candeurs administratives:--jaune de chrome!

Ces conciliateurs qui veulent m?ler le rouge au blanc:--eau claire!

Ces fiers sentiments, ces beaux discours, ces grandes fid?lit?s, ces superbes serments:--pl?tre!

--Tous les jours il nous arrive quelque b?te c?l?bre. Je ne parle pas des renomm?es qui se font chaque matin dans la politique, dans les arts, dans le roman, dans le feuilleton, dans l'industrie, dans la philosophie, dans la philanthropie et dans le vaudeville. Cela me m?nerait trop loin; que les bip?des s'illustrent tant qu'ils voudront! Je ne m'occupe aujourd'hui que de la gloire toujours croissante des quadrup?des. Nous songerons aux autres plus tard.

Eh bien! miss Annette, la charmante, l'invincible, la glorieuse miss Anette, remplit, au moment o? je parle, l'emploi de Rossinante au Cirque-Olympique, dans le m?lodrame nouveau; c'est bien elle, je l'ai reconnue, malgr? la maigreur de sa fortune et le d?labrement de ses os. Heureuse encore, miss Annette, de porter dans sa ruine le h?ros de la Manche, coiff? de l'armet de Mambrin! Que de miss Annettes se trouveraient ravies de pouvoir, comme elle, clore le dernier chapitre de leur histoire par un chevalier de la Triste-Figure! demandez plut?t ? nos miss Annettes de boudoir et d'Op?ra.

--On avait annonc? ? tort que M. Musard allait reprendre le commandement des concerts de la rue Vivienne; c'est M. Elwart qui en devient le g?n?ral. Napol?on-Musard lui a transmis son b?ton imp?rial; quant ? lui, il s'est compl?tement retir? du galop et de la ronde infernale. Musard travaille exclusivement ? r?diger ses m?moires; mais, plus heureux que l'autre Napol?on, il n'a point de Sainte-H?l?ne. Musard s'est retir? dans toute sa force, dans toute sa puissance, dans toute sa libert?; Hudson-Lowe n'a rien ? d?m?ler avec lui; et si le grand homme a la fantaisie de se promener au bois de Boulogne, Albion, se mettant en travers du chemin, ne lui crie pas: Halte-l?!

Il y a huit jours, j'allais ? Neuilly; chemin faisant, j'aper?us sur la route une maison d'une belle apparence: une grille ?l?gante, un parterre charmant; des rideaux de soie et de velours colorant les vitres de leurs nuances chatoyantes. <

Oh! oui, monsieur, dit mon homme en soulevant son chapeau d'une main respectueuse; c'est le Neuilly de M. Musard.>> L'admirable chose que le cornet ? pistons, pensais-je, et pourquoi mon p?re ne m'a-t-il pas appris ? en jouer!

--Les concerts et les soir?es commencent ? rena?tre; on se retrouve, on se reconna?t, on s'assemble. Nous voil?! nous voici! causons, chantons et mettons-nous en danse.

--La trag?die classique ne veut pas en avoir le d?menti: elle tient bon contre le drame et fait de jour en jour des recrues pour soutenir la campagne contre son farouche ennemi: un jeune prince tragique, M. Randoux, et une jeune princesse, mademoiselle Araldi, viennent de renforcer l'arm?e de la vieille Melpomene; ni l'un ni l'autre ne sont excellents, mais ils peuvent le devenir: les conscrits ne passent jamais capitaines au premier coup de feu.--Le drame s'inqui?te cependant de cette victorieuse r?volte de la trag?die, sous le drapeau de mademoiselle Rachel, son g?n?ralissime... Dans un autre temps, j'aurais dit sa Jeanne d'Arc.

Histoire de la Semaine.

Le m?me journal annonce aussi qu'un incendie vient de d?truire deux mille maisons ? Manille.--Une lettre de Breslau, du 9 octobre, porte: <> et il dispara?t de nouveau. Les spectateurs attendaient terrifi?s. Cinq minutes se passent, et l'intr?pide pompier repara?t portant deux enfants sains et saufs. Il les d?pose ? ses pieds, et, couvert de br?lures, ?puis? de fatigue, il s'?vanouit. On ne nous a pas dit le nom de ce brave homme, et nous le regrettons. On ne nous a pas appris qu'il ait re?u la d?coration, et nous nous en affligeons pour l'institution de la L?gion-d'Honneur.--A Raguse, en Dalmatie, plusieurs secousses tr?s-violentes du tremblement de terre ont, les 14 et 15 septembre, d?termin? toute la population ? fuir la ville et ? transporter dans la campagne les vieillards, les malades et les enfants au berceau.

La terreur ?tait au comble, parce qu'en m?me temps que les redoutables oscillations se faisaient sentir, on remarquait ? l'horizon un nuage particulier qui, dans ces contr?es, passe pour devoir accompagner chaque cataclysme, et qui se montra notamment pendant le tremblement de terre qui, en 1667, d?truisit cette m?me ville. Toutefois aucun b?timent n'a ?t? renvers?, et la population est rentr?e dans ses habitations. Les m?mes secousses, quoique moins violentes, se sont fait sentir ? une grande distance dans les contr?es voisines, et m?me jusqu'? Trieste. Le 3 octobre, ? trois semaines de l?, une nouvelle secousse est venue effrayer ces m?mes villes. A Felsberg, canton des Grisons, en Suisse, un roc immense qui se d?compose a menac? d'ensevelir une population de trois ? quatre cents personnes. Les pauvres habitants ont d'abord d?sert? leurs demeures; mais, sans abri dans la campagne, ils se sont d?termin?s ? y rentrer, malgr? de continuels ?boulements partiels qui semblent annoncer une prochaine et infaillible catastrophe.

Y a-t-il encore quelqu'un ? qui ne soit pas d?montr? le mal, peut-?tre irr?parable, qu'ont fait aux int?r?ts commerciaux et politiques de la France les quelques ?go?stes en faveur qui ont, l'an dernier, figur? une ?meute pour faire avorter le projet d'union douani?re avec la Belgique?

Une autre solennit?, plus harmonieuse que l'?loquence de M. d'Arnim, a eu lieu dimanche dernier ? la Halle-aux-Draps. On sait que M. le ministre de la guerre a autoris?, dans les r?giments, l'introduction de renseignement du chant selon la m?thode Wilhelm. Depuis environ quatre mois, mille soldats des huit r?giments d'infanterie composant la garnison de Paris re?oivent des le?ons de M. Hubert, inspecteur du chant dans les ?coles primaires de la capitale. Trois cent quatre-vingts de ces ?l?ves r?unis ont subi, pour la premi?re fois, un examen public. Apr?s le solf?ge sur les notes ?crites et sur l'indication des doigts; apr?s quelques exercices sur la mesure, pour d?montrer leur connaissance des diff?rents rhythmes, ces trois cent quatre-vingts voix ont chant? quatre morceaux de l'Orph?on avec un ensemble des plus remarquables. M. le pr?fet de la Seine, le g?n?ral commandant la place et les officiers sup?rieurs de la garnison de Paris assistaient ? cette r?union, o? tous les yeux se portaient sur notre po?te national B?ranger. L'on remarquait que tous les ex?cutants appartenaient ? l'infanterie, et l'on se demandait si la cavalerie n'avait pas encore demand? ou obtenu l'autorisation de suivre ces cours.--Plusieurs conseils-g?n?raux ont reconnu le bon effet de ces distractions artistiques mises ? la port?e du peuple et r?pandant du charme sur des existences laborieuses. Les conseils du Rh?ne et de l'Ain sont particuli?rement entr?s dans cette voie.--Le go?t des arts se rencontre plus commun?ment dans les classes ouvri?res que beaucoup de personnes ne le pensent. Un jeune homme qui promet ? la Belgique un bon artiste de plus, Bottemann, ?g? de vingt-un ans, vient d'obtenir ? Rome le premier prix de sculpture ? l'Acad?mie pontificale de Saint-Luc. Il n'avait que huit ans quand il perdit son p?re, tailleur de pierres ? Hal, et il fut oblig? de prendre le ciseau et le maillet dans le chantier paternel. Mais ses heureux instincts l'appelaient ? autre chose qu'? ?quarrir humblement la pierre. Il vint ? Bruxelles suivre les le?ons de l'Acad?mie de dessin, et fr?quenta les ateliers de MM. Simon et Creefs. Muni des certificats les plus honorables, il partit pour Rome le 26 ao?t 1842; et, en attendant des succ?s qui, comme on le voit, n'ont pas trahi ses esp?rances, le conseil communal de sa ville natale lui a vot? annuellement des subsides.--C'est avec une vive satisfaction que nous avons vu ?galement le conseil-g?n?ral de la Meurthe se joindre, dans sa derni?re session, au conseil municipal de Nancy pour contribuer aux frais de l'?ducation artistique d'un jeune ouvrier potier nomm? Jiorn? Viard, n? ? Saint-Cl?ment, arrondissement de Lun?ville, <>

La Cour d'assises de la Mayenne vient de mettre fin ? une proc?dure politique engag?e depuis longtemps. M. Ledru-Rollin, poursuivi ? l'occasion du discours prononc? par lui devant les ?lecteurs du Mans qui l'ont envoy? ? la Chambre, apr?s s'?tre vu condamner ? quatre mois de prison par la Cour d'assises de Maine-et-Loire, dont le jugement avait ?t? cass?, vient d'?tre acquitt? par le jury de la Mayenne.

Th??tres

TH??TRE DE L'OP?RA-COMIQUE.

J'y suis tr?s-dispos? pour ma part, et voici pourquoi:

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