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Read Ebook: Children's Stories in American History by Wright Henrietta Christian
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 477 lines and 68983 words, and 10 pagesCOURS FAMILIER DE LITT?RATURE REVUE MENSUELLE. Paris.--Typographie de Firmin Didot fr?res, fils et Cie, rue Jacob, 56. COURS FAMILIER DE LITT?RATURE UN ENTRETIEN PAR MOIS PAR M. A. DE LAMARTINE TOME SECOND. PARIS ON S'ABONNE CHEZ L'AUTEUR, RUE DE LA VILLE-L'?V?QUE, 43. L'auteur se r?serve le droit de traduction et de reproduction ? l'?tranger. Interrompons-nous un instant pour r?pondre ? ce sourd d?nigrement du si?cle, qui s'?l?ve dans tous les si?cles, du sein des m?diocrit?s, pour accuser le temps et la nation de st?rilit? ou de d?cadence. Certes nous avons assez prouv? jusqu'ici notre admiration presque filiale pour l'antiquit?, nous la prouverons bient?t ? propos de la litt?rature de la Chine; nous allons nous confirmer dans ce culte de la litt?rature antique ? propos de la Perse, de la Gr?ce et de Rome: qu'on nous permette de confesser aussi ce m?me culte de l'immortalit? de l'intelligence dans le pr?sent et dans l'avenir. D'un autre c?t?, cette jeunesse ?ternelle de l'esprit humain, renouvel?e de g?n?ration en g?n?ration et de race en race, l'emp?che de tomber dans ce d?couragement de lui-m?me et dans ce d?nigrement de son temps, qui est une erreur aussi commune mais moins noble que le r?ve du progr?s continu, illimit? et ind?fini sur la terre. Celui qui a fait le jour et la nuit pour le globe terrestre a fait aussi le jour et la nuit pour l'esprit humain. Il y a eu un commencement de l'humanit?; M. Pelletan et ses amis le confessent. Le monde a-t-il commenc? par un jour? a-t-il commenc? par une nuit? Nous croyons qu'il a commenc? par une aurore. Ces philosophes croient qu'il a commenc? par les t?n?bres. Question insoluble et pu?rile!..... L'esprit humain a-t-il commenc? par l'imb?cillit? et la barbarie? a-t-il commenc? par l'intelligence? Nous croyons, sans l'affirmer, qu'il a commenc? par l'intelligence. Question de go?t, d'imagination et de pr?f?rence!... Mais l'esprit humain a-t-il march? sans discontinuit?, sans d?cadence, sans vicissitude, sans chute et rechute, sans ?clipse, de progr?s illimit?s en progr?s illimit?s, jusqu'? son progr?s supr?me, sa divinisation sur la terre?... Question de nature, d'histoire, d'?vidence, que la nature, l'histoire, l'?vidence, r?solvent malheureusement par l'?croulement perp?tuel et par la renaissance perp?tuelle de toutes les choses humaines, et qu'elles r?solvent contre ce beau r?ve de ces philosophes de l'ascension continue. L'?chelle de Jacob ?tait un beau r?ve aussi, mais on n'y montait qu'endormi; et de plus, ? l'?chelle de Jacob, il manquait malheureusement un ?chelon: c'est celui qui montait du fini ? l'infini. Heureux les hommes qui croient l'avoir retrouv?! Quant ? nous, nous restons tristement au pied de l'?chelle, bien convaincu qu'elle porte ? faux, et que son sommet n'est qu'un vertige. Mais, si nous ne croyons pas le moins du monde ? un progr?s continu, illimit? et ind?fini pour une cr?ature si pr?caire, si limit?e et si finie que l'homme ici-bas, nous ne croyons pas davantage ? ces d?cadences irr?m?diables, ? ces t?n?bres croissantes, ? cet ?puisement organique de l'esprit humain avant le temps. On nous dit et on nous ?crit tous les jours: < < < Je r?ponds: D'abord est-il bien vrai que l'intelligence litt?raire baisse ? mesure qu'elle se r?pand sur de plus grandes multitudes d'?tres pensants, et que la d?mocratie soit l'extinction fatale du g?nie des lettres? Si cela ?tait vrai, il faudrait maudire la d?mocratie; car c'est le g?nie qui fait le jour sur les peuples vivants, comme il fait la splendeur sur leur m?moire. Et la pens?e exprim?e, autrement dit litt?rature, ?tant la plus noble fonction de l'homme, un seul groupe d'hommes pensants dans un si?cle vaut mieux pour l'histoire que des multitudes qui s?ment et qui broutent: Mais, si vous voulez nous permettre, ? titre de po?te, une image tr?s-peu neuve, mais tr?s-frappante, nous vous r?pondrons que cette pr?tendue diminution de lumi?re intellectuelle et morale, ? mesure qu'un plus grand nombre d'hommes participe ? la clart?, est tout simplement un effet ou plut?t un mensonge d'optique. Vous croyez voir moins d'?clat sur les sommets, parce qu'il y a plus de jour dans les plaines. Un ver luisant pendant la nuit attire plus les yeux que mille ?toiles au firmament pendant le jour. Quand le soleil se l?ve et quand son disque, suspendu un moment au-dessus des Alpes, ?blouit le premier regard du voyageur matinal, le soleil para?t un million de fois plus ?tincelant qu'? midi, quand sa pluie de lumi?re s'infiltre jusqu'au fond des gorges les plus t?n?breuses et noie tout un h?misph?re dans un oc?an uniforme de clart?. S'ensuit-il que le soleil ait plus de clart? ? son lever sur le bord du ciel qu'? son midi sur l'universalit? de l'espace? Non; il s'ensuit seulement que le contraste de l'obscurit? des vall?es, le matin, avec le rayonnement des sommets qu'il frappe de ses rayons, vous fait appara?tre l'astre plus lumineux et les hauteurs plus splendides; mais, en r?alit?, il y a un million de fois plus de lumi?re sur la terre au milieu du jour qu'? l'aube du jour. Cette image est tout un argument. La d?mocratie intellectuelle et litt?raire vous ?blouit moins, parce qu'elle r?percute ? peu pr?s uniform?ment et de tous les points la lumi?re; mais, en r?alit?, il y a plus de g?nie humain r?parti entre de plus vastes multitudes dans un peuple que dans une acad?mie d'hommes de g?nie. Quant ? la possibilit? d'une d?cadence finale pour un si?cle, pour une nation, pour une langue, pour une litt?rature, je ne nie nullement cette possibilit? en principe. Si je la niais, l'histoire du genre humain tout entier serait l? devant moi, comme elle est l? devant les progressistes ind?finis, pour me donner le triste d?menti des r?alit?s aux imaginations. Nous ne marchons dans le pass? que sur la cendre des langues mortes avec leurs chefs-d'oeuvre et sur les cadavres des litt?ratures. Le monde entier n'est compos? que de deux mots: PROGR?S et D?CADENCE. L'erreur des optimistes est de n'en lire qu'un, PROGR?S; l'erreur des pessimistes est de n'en lire qu'un, D?CADENCE. Lisons-les tous les deux, nous serons dans le vrai de l'histoire et de la destin?e du genre humain, en litt?rature comme en politique. Mais, s'il est vrai que l'Europe, et que la France en particulier, doivent tomber un jour en d?cadence de g?nie, de langue et de litt?rature, est-il vrai, ou du moins est-il vraisemblable que ce triste moment de descente apr?s le sommet et de caducit? apr?s la jeunesse soit arriv? pour l'Europe et pour la France? La main sur la conscience, et sans vouloir flatter personne ni nous flatter nous-m?me, nous ne le pensons pas. Nous pensons plut?t que ces belles parties vivantes du monde n'ont pas encore atteint leur maturit?, et qu'elles jettent encore, comme nous disons nous autres contemplateurs des vagues, la folle ?cume de leur longue jeunesse. Oui, nos temps, qui nous semblent vieux, sont jeunes. ? quel sympt?me, nous dit-on, le pr?sumez-vous? Nous allons le dire. Premi?rement, ? la prodigieuse f?condit? de la nature humaine en Europe, en Asie et en Am?rique dans ces derniers temps. Quand la nature veut mourir dans des peuples, elle n'enfante pas avec cette prodigalit?; elle se repose comme la vieillesse, elle s'?puise, elle languit, elle devient st?rile, ou bien elle ne produit que des avortons ou des monstres. Nous avons vu cela aux Indes, quand Alexandre, et plus tard Gengiskhan ou Timour, y sont accourus du fond de la Mac?doine et de la Tartarie avec des nu?es de barbares, comme des b?tes de proie all?ch?es par l'odeur de la mort. Nous avons vu cela en Gr?ce, en ?gypte et en Perse, quand les Romains, ces brigands de l'univers, y sont venus balayer des tr?nes et des r?publiques vermoulues, et emporter des d?pouilles dans la caverne agrandie de Romulus. Nous avons vu cela quand les empereurs ont pr?cipit? Rome de libert? en servitude et de servitude en l?chet?, jusqu'? l'inondation de Rome et de Byzance par les jeunes barbares d'Attila, au lieu des vieux barbares de Marius. Nous avons vu cela dans le moyen ?ge, quand l'esprit humain, d?sorient? par la disparition du vieil univers religieux, intellectuel et politique, se sauva dans les th?ba?des d'Orient et dans les monast?res d'Europe, pour s'y suicider mystiquement dans le m?pris de la vie et dans les frissons de l'?ternit?. Oui, le genre humain eut, ? ces ?poques, des ?tonnements, des lassitudes, des d?p?rissements, des d?cadences litt?raires o? les langues m?mes s'an?antissaient avec les id?es. On comprend que les hommes qui vivaient dans ces ann?es st?riles de l'Europe aient cru un moment ? la st?rilit? finale et ? la caducit? irr?m?diable des litt?ratures. Mais, s'il ne nous est pas permis de substituer nos calculs au calcul divin, et de dire avec certitude: < < Eh bien! plus je consid?re les pas de cette aiguille de l'esprit humain sur ce cadran, moins je puis comprendre ces proph?tes de malheur qui menacent l'Europe litt?raire de vieillesse, de d?cr?pitude, de silence et de st?rilit?. O? donc voient-ils ces sympt?mes de d?cadence?--Dans les r?volutions intellectuelles, disent-ils, ces grandes perturbations du monde.--Mais les r?volutions intellectuelles, au contraire, ne sont-elles pas les secousses que l'esprit humain se donne ? lui-m?me pour enfanter dans le travail et dans la douleur ce qu'il porte en lui? J'aimerais autant appeler d?cr?pitude et st?rilit? les secousses que donne au sein de sa m?re f?conde le fruit qu'elle va enfanter et qui demande ? na?tre. Tout le monde sent que l'Europe est en travail d'enfantement; nul ne sait ce que sera le fruit: les uns disent prodige, les autres monstre. Quant ? nous, nous ne croyons nullement au monstre, car l'Europe est grosse de l'esprit divin. Or, plus le r?gne de la raison s'accro?tra, plus la litt?rature v?ritable, qui est l'expression de la pens?e humaine, s'accro?tra en oeuvres de tout genre, et dans ces oeuvres il y aura des chefs-d'oeuvre. La philosophie n'a pas dit son dernier axiome, la po?sie n'a pas chant? son dernier hymne. Consid?rez d'un coup d'oeil rapide, et sans rien d?tailler aujourd'hui, tout ce qui proteste depuis un si?cle seulement en Europe contre cette pr?tendue d?cr?pitude de l'esprit humain. T?tez le pouls du monde intellectuel, et dites s'il est pr?t ? mourir. Il n'y a pas trente ans que lord Byron, en Angleterre, aussi grand ? lui seul que toute la litt?rature de son pays, ? l'exception de Shakspeare, trop grand pour ?tre mesur?; il n'y a pas trente ans que lord Byron donnait le frisson et le vertige ? l'imagination de l'Europe enti?re, par chacun de ses vers qui traversaient l'Oc?an comme des langues de feu r?percut?es sur les murs de craie de son ?le. Dickens et Thackeray, ses ?mules, vivent et produisent encore tous les jours de nouveaux chefs-d'oeuvre de peintures de moeurs et de sensibilit?. L'esprit humoriste de Sterne et le path?tique de Richardson se m?lent en eux pour faire sourire ou pleurer toute l'Europe. Dans un autre genre, plus monumental, l'histoire, Macaulay r?dige plut?t qu'il ne grave les annales de son pays. Historien trop parlementaire, selon moi, Macaulay, semblable en cela ? l'?cole dogmatique de la France, discute plus qu'il ne raconte, et instruit plus qu'il n'?meut; il fait des syst?mes dans l'histoire, au lieu de faire des drames; il s'adresse ? l'esprit plus qu'au coeur; il veut prouver au lieu de t?moigner. Cette histoire raisonneuse et syst?matique n'aura que le second rang dans le r?cit des choses humaines; elle passera avec les syst?mes, les sectes, les th?ories qu'elle repr?sente. La nature seule est ?ternelle; l'histoire est un r?cit, et non une pol?mique descendue de la tribune dans la biblioth?que. Macaulay ?crit l'histoire pour ses amis de telle ou telle coterie politique, au lieu de l'?crire pour le genre humain; mais son livre n'en est pas moins un grand signe de vie dans la litt?rature contemporaine de la Grande-Bretagne. L'Angleterre est digne d'avoir un jour son Shakspeare dans l'histoire comme elle l'a eu dans le drame. En Espagne, l'h?ro?sme et la po?sie se touchent par le grandiose du caract?re et par l'orientalisme de l'imagination. L'Espagne n'a plus depuis longtemps ses chantres du Cid, ses Cervant?s, ses Cald?ron et ses Lop? de V?ga. Le qui?tisme somnolent de sa cour et de ses monast?res avait assoupi son g?nie naturel; mais l'invasion r?voltante de son territoire, en 1810, par Napol?on, lui a rendu le patriotisme par l'indignation. Ses cort?s lui ont rendu la libert?; ses secousses r?volutionnaires de 1820, et les contre-coups prolong?s de ces secousses jusqu'? ce jour, lui ont rendu ce qui se r?veille avant tout dans un peuple en ?bullition, l'?loquence. Les orateurs pr?c?dent les po?tes; l'?ge de la po?sie commence ? rena?tre; la libert?, une fois conquise et une fois r?gularis?e, f?conde le g?nie. Le g?nie n'?tait pas mort en Espagne, il sommeillait. Voil? le r?veil! Attendons-nous ? de grandes choses, non-seulement dans l'Espagne continentale, mais dans les Am?riques espagnoles. Ces Am?riques espagnoles ressemblent ? ces colonies grecques de l'Asie, devenues libres par la distance, mais rest?es grecques par la vigueur des caract?res et par l'?l?gance du g?nie natal. L'Am?rique du Nord, jusqu'ici absorb?e par la conqu?te et le d?frichement du nouveau monde, n'?tait pas parvenue encore ? son ?ge litt?raire. C'est l'?ge de la maturit? et du loisir qui succ?de ? l'?ge de croissance chez les peuples neufs. Mais voil? l'Am?rique du Nord qui y touche par la science, par l'histoire, par la po?sie, par le roman, cette po?sie domestique. Les noms de ses publicistes, de ses orateurs, de ses hommes d'?tat, de ses po?tes, de ses romanciers naissants, et d?j? rivaux de leurs mod?les dans le vieux monde, traversent d?j? l'Atlantique; ils nous apportent les ?chos d'un grand si?cle de pens?e apr?s un grand si?cle d'action. Ce pays en est ? son ?re fabuleuse d'ind?pendance, de libert?, d'institutions, de cr?ations; les ?mes y ont la vigueur du sol, la grandeur des fleuves, la profondeur des solitudes, la hauteur d?mesur?e des montagnes, l'infini des horizons. Qui peut dire, si elle ne se d?chire pas dans l'enfantement, ce qu'enfantera en Am?rique cette po?sie de la raison et de la libert?, apr?s la po?sie des traditions? Y a-t-il moins de litt?rature dans la libert? et dans la v?rit? que dans la servitude et dans les routines d'esprit? Attendons, pour le dire, le po?me ?pique de la raison humaine et le drame de la v?rit? qui se pr?parent ? na?tre dans ce nouveau monde. Il ne chante pas encore, il agit, mais son action est plus po?tique que nos po?mes. Nous ne parlons point ici de l'Orient, parce qu'il dort; il dort apr?s des si?cles de f?condit? litt?raire, religieuse et philosophique. Ces si?cles ont ?puis? pour un temps ses forces. Mais respectons ce sommeil de l'Asie! On a le droit de se reposer quand on a produit pour l'esprit humain cent po?mes, dix th??tres, dix philosophies et cinq religions; quand on a ?t? l'Inde, la Chine, l'Arabie, la Perse, l'?gypte, la Gr?ce, la Jud?e, l'?cole et le sanctuaire de l'univers. Non, une telle terre n'est pas morte au g?nie litt?raire sous toutes les formes, elle qui fut, comme le dit un de ses fils, la nourrice intellectuelle et artistique de l'Europe, elle qui m'inspirait, quand je foulais son sol sacr?, ces vers, h?las! moins po?tiques que sa poussi?re: Italie! Italie! ah! pleure tes collines, O? l'histoire du monde est ?crite en ruines! O? l'empire, en passant de climats en climats, A grav? plus avant l'empreinte de ses pas; O? la gloire, qui prit ton nom pour son embl?me, Laisse un voile ?clatant sur ta nudit? m?me! Voil? le plus parlant de tes sacr?s d?bris! Pleure! un cri de piti? va r?pondre ? tes cris! Terre que consacra l'empire et l'infortune, Source des nations, reine, m?re commune, Tu n'es pas seulement ch?re aux nobles enfants Que ta verte vieillesse a port?s dans ses flancs: De tes ennemis m?me envi?e et ch?rie, De tout ce qui na?t grand ton ombre est la patrie! Et l'esprit inquiet, qui dans l'antiquit? Remonte vers la gloire et vers la libert?, Et l'esprit r?sign? qu'un jour plus pur inonde, Qui, d?daignant ces dieux qu'adore en vain le monde, Plus loin, plus haut encor, cherche un unique autel Pour le Dieu v?ritable, unique, universel, Le coeur plein tous les deux d'une tristesse am?re, T'adorent dans ta poudre, et te disent: < Sur tes monts glorieux chaque arbre qui p?rit, Chaque rocher min?, chaque urne qui tarit, Chaque fleur que le soc brise sur une tombe, De tes sacr?s d?bris chaque pierre qui tombe, Au coeur des nations retentissent longtemps, Comme au coup plus hardi de la hache du temps; Et tout ce qui fl?trit ta majest? supr?me Semble, en te d?gradant, nous d?grader nous-m?me! Le malheur pour toi seule a doubl? le respect; Tout coeur s'ouvre ? ton nom, tout oeil ? ton aspect! Ton soleil, trop brillant pour une humble paupi?re, Semble ?pancher sur toi la gloire et la lumi?re; Et la voile qui vient de sillonner tes mers, Quand tes grands horizons se montrent dans les airs, Sensible et fr?missante ? ces grandes images, S'abaisse d'elle-m?me en touchant tes rivages. Ah! garde-nous longtemps, veuve des nations, Garde au pieux respect des g?n?rations Ces titres mutil?s de la grandeur de l'homme, Qu'on retrouve ? tes pieds dans la cendre de Rome! Respecte tout de toi, jusques ? tes lambeaux! Ne porte point envie ? des destins plus beaux! Mais, semblable ? C?sar ? son heure supr?me, Qui du manteau sanglant s'enveloppa lui-m?me, Quel que soit le destin que couve l'avenir, Terre, enveloppe-toi de ton grand souvenir! Que t'importe o? s'en vont l'empire et la victoire? Il n'est point d'avenir ?gal ? ta m?moire! Et ailleurs: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mais, malgr? tes malheurs, pays choisi des dieux, Le ciel avec amour tourne sur toi les yeux; Quelque chose de saint sur tes tombeaux respire, La barbarie en vain morcelle ton empire, La nature, immuable en sa f?condit?, T'a laiss? deux pr?sents: ton soleil, ta beaut?; Et, noble dans son deuil, sous tes pleurs rajeunie, Comme un fruit du climat enfante le g?nie. Ton nom r?sonne encore ? l'homme qui l'entend, Comme un glaive tomb? des mains du combattant; ? ce bruit impuissant, la terre tremble encore, Et tout coeur g?n?reux te regrette et t'adore. Il nous est impossible de ne pas augurer une troisi?me renaissance litt?raire pour une contr?e aussi in?puisable en f?condit? intellectuelle qu'en f?condit? mat?rielle. Le g?nie italien n'a pas baiss? d'une id?e ou d'une image de Virgile ? Dante, d'Horace ? P?trarque, de S?n?que ? Machiavel, de Lucain au Tasse. Il est ?vident pour quiconque a habit? une partie de sa vie cette terre et fr?quent? ses esprits sup?rieurs, que ce niveau n'a pas baiss? non plus de Dante, de Machiavel, de P?trarque, de Tasse ? aujourd'hui. L'Italie est pleine d'hommes de la m?me trempe de coeur et d'esprit, auxquels il ne manque que la voix. L'unit? est bris?e, mais l'?nergie individuelle subsiste. Que l'unit? f?d?rale, la seule unit? possible aujourd'hui en Italie, vienne ? se renouer, et le monde sera ?tonn? de la sup?riorit? intellectuelle dans tous les gmemorial it has been called Iceland--the land of ice and snow and frosts. Here are no spreading forests or fields of flowers, but only here and there hardy evergreens and a few pale blossoms, that come, perhaps, just to show how beautiful the place might become if only the short Icelandic summer lasted as long as the sunny months farther south. All around the rocky, frozen shores break the white waves of the Northern Ocean, and in the summer one may see the great icebergs sailing past, and hear the voices of the birds that have come northward for a little visit. In the winter the days are so short and the cold is so intense that the children are almost shut off from out-door life, and are glad to take up with in-door games and plays. But they are very happy in spite of this, for they are a healthy, sturdy race, and like the ice and cold and snow. In the long winter evenings they gather around the fire and listen to the old stories that have been told in their land for hundreds of years, the stories of Odin and Thor and Baldur, for long, long ago the religion of the Northmen was very different from what it is now. Then they believed not in one god but many, of whom Odin was the chief, who dwelt in Valhalla, the Northmen's heaven. And no one could enter there who had not died fighting, which made the Norse heroes very anxious to die in battle. Perhaps you will remember this god better when you hear that one of the days of the week is named after him, for Wednesday means Woden's day, and Woden was only another name for Odin. Thursday is also named after one of the Norse gods, the great Thor, called the thunderer, who held a mighty hammer in his hand which no one else could lift, and of whom every one was afraid. But of all their gods the people loved best Baldur, the beautiful; they called him the fair white god, and not only was he beloved by the people but all things in nature loved him and had promised never to harm him, all things, that is, excepting the mistletoe. One day there was a great company gathered together, and they all agreed to shoot arrows at Baldur just to prove that nothing could hurt him; so they shot arrows of oak and hemlock and pine, and they threw great stones at him, but he remained unharmed amid it all, for all things loved him and refused to do him injury; and Baldur smiled upon the people and they raised their hands above their heads and vowed that they would worship him forever. And now entered Hoerder, an evil spirit, who had found out the secret of the mistletoe; he asked permission to shoot an arrow at Baldur, and took up one made of the mistletoe, the one thing in the world that could harm the beautiful god. Hoerder took aim and the arrow sped on its way, and thus died Baldur the beautiful, by the hand of Hoerder the evil one. And the people mourned for him, and all things in nature wept over the death of the fair white god. And when hundreds of years had passed away, and the people had ceased to believe in Odin and Thor they still loved the memory of Baldur; and when they listened to the story of Christ and his death on the cross, they said He was like the beautiful one who had been slain by Hoerder; so the priests, to please the people, twined the cross with mistletoe, and to this day at Christmastime little English children, descendants of the fierce Norse rovers, gather the mistletoe, together with the holly and evergreen, and all bright and beautiful things, and deck the churches with them in honor of the birth of Him who came to destroy evil, and to bring peace on earth and good-will to men. And thus the name of Baldur lives, for the memory of the good can never die, but lives forever in the heart, even as the stars forever shine in heaven. Add to tbrJar First Page Next Page |
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