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Read Ebook: Rodin à l'hotel de Biron et à Meudon by Coquiot Gustave
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 1722 lines and 88787 words, and 35 pagesA L'HOTEL DE BIRON ET A MEUDON DU M?ME AUTEUR: TH?ATRE POUR PARAITRE: RODIN A L'HOTEL DE BIRON ET A MEUDON PAR GUSTAVE COQUIOT RODIN A L'HOTEL DE BIRON RODIN A L'HOTEL DE BIRON ET A MEUDON Ce n'?tait pas si mal op?rer. Ou, du moins, le barbier-perruquier e?t pu s'en tenir au premier de ses rejetons; car ce fut cet a?n? qui, comme nous l'allons voir, assura le sort de toute la famille. Quel pr?nom lui fut donn?? Choix indiff?rent: Abraham,--aux environs de 1683, l'ann?e de sa joyeuse naissance. Le futur d?trousseur poussa bien. Il se d?veloppa physiquement et moralement de mani?re ? ?blouir. C'?tait vraiment un li?vre de race. Aussi les compliments qu'on ne manquait point de lui offrir chaque jour l'?tourdirent bient?t; alors, abandonnant sa petite ville nourrici?re, Abraham piqua droit sur Paris. Arriv?, il prit le vent et il se mit ? pratiquer le m?tier paternel. Il devint gar?on-frater; et il courut par les rues pour poudrer l'un, pour coiffer l'autre. Mais ce m?tier ne satisfit point ses go?ts. Il se mit alors ? chercher un plus louable emploi, comptant bien que sa mine accorte, son esprit et le reste lui procureraient, un prochain jour, une fort convenable situation. A courir apr?s la Fortune, on attrape, quelquefois, cette gueuse aveugle. Abraham tomba un jour, comme mar?e en car?me, dans l'h?tel particulier d'un illustre tire-laine, qui cherchait justement un valet de chambre-barbier, bien fait, aimable et de propos spirituels. Les deux hommes s'entendirent sur-le-champ. Il y a de ces touchants accords qui d?routent le plus pr?cis pessimisme des plus amers misanthropes. Le tire-laine s'appelait Fran?ois-Marie Farg?s. Il comptait parmi les plus riches et les plus honorables bourgeois de Paris. Sa vie offrait un exemple. Ex-soldat, il ?tait devenu, coup sur coup, munitionnaire des vivres, puis < < Noble figure! Abraham l'admirait; et, d'autre part, il aimait. Car Farg?s avait une fille, alors ?g?e de seize ans; et l'oiselle, de son c?t?, se secouait aux oeillades du valet de chambre. A son tour, elle aima. Abraham, lui, ne perdit point de temps; il engrossa la donzelle, et si nettement que le mariage fut impos?, forc?; Farg?s t?moignant, en toutes occasions, on s'en doute, d'une tenace horreur du scandale. C'?tait comme d?buts pour Abraham un coup de ma?tre; car il avait ? peine vingt-deux ans, l'avis? frise-toupet. Law op?rait en ce moment ? Paris. Tentante aubaine! Lest? de l'argent fourni par la fille Farg?s, Abraham, nous raconte-t-on avec un plaisir manifeste, < D?s 1719, il se gonfla millionnaire, ? peine ?g? de vingt-six ans. Mais il y avait, sur-le-champ, encore mieux ? faire: s'anoblir! Voil? donc Abraham Peyrenc en qu?te d'un titre ? acheter, cherchant une terre, un nom sur le point de s'?teindre. La duchesse de Brancas, veuve de Louis-Antoine de Brancas, duc de Villars, pair de France, chevalier des ordres du Roi, se pr?senta et vendit ? Peyrenc la terre de Moras, pr?s de la Fert?-sous-Jouarre. D?sormais, Paris n'allait plus conna?tre l'ex-barbier que sous le nom de Peyrenc de Moras. Heureux, mat?riellement, Peyrenc songea alors ? s'instruire. < Il convenait de commencer par < Entre temps, Peyrenc ne n?gligeait point sa famille. De ses deux fr?res, l'un, le cadet, nomm? Louis, devint, gr?ce ? sa protection, seigneur de Saint-Cyr et ?pousa Marie-Jeanne Barberie de Courteille, qui mourut le 24 juin 1723, ? vingt-quatre ans, laissant une fille, Marie-Dominique Peyrenc de Saint-Cyr, laquelle ?pousait en 1735, le 14 septembre, Fran?ois-Jean-Baptiste de Barral de Clermont, conseiller au Parlement du Dauphin?, puis pr?sident ? mortier. L'autre fr?re d'Abraham devint simplement--il n'avait point, celui-l?, d'ambition--l'abb? de Moras, membre de la congr?gation de Saint-Antoine, ? Metz. Ce fut ce qui d?cida Abraham ? s'installer presque ? la campagne, loin du tapage, dans un endroit o? il < De vastes terrains ?taient alors en vente dans un quartier quasi d?sert, pr?s de l'h?tel des Invalides, l?-bas, au faubourg Saint-Germain, tout au bout de la rue de Varenne. Peyrenc de Moras les acquit, puis il s'adressa pour dessiner son nouvel h?tel ? Jacques Gabriel, inspecteur g?n?ral des B?timents du roi. Quant au soin de la construction, il fut confi? ? Jean Aubert, architecte des B?timents du roi et auteur des grandes ?curies de Chantilly. La construction totale fut termin?e en 1730; et, en 1731, Peyrenc de Moras s'y installa. Tout en situant l'h?tel de Moras parmi les principaux h?tels de Paris, Blondel n'h?site cependant pas ? en critiquer quelques parties. Toutefois, il dit, au sujet du plan du rez-de-chauss?e: < Plus loin, il est vrai, il ajoute: < Peyrenc de Moras n'avait eu cure, lui, de tant ergoter sur l'oeuvre de Gabriel; aussi, son h?tel ? peine termin?, ?tait-il venu l'occuper avec sa femme, la fille de Farg?s, et trois enfants: deux fils et une fille; mais il ne put y jouir longtemps de son opulence. Le 20 novembre 1732, en effet, il tr?passa, ?g? de quarante-neuf ans, en laissant cette fiche: < C'?tait une < Pourtant, nulle personne n'eut plus de charme que ce laideron de duchesse, dont la mine contrastait si bien avec les physionomies toutes pareilles et trop appr?t?es, que nous offrent tant d'officiels portraits. Beaux teints, jolies bouches, dents superbes, ?paules, bras et gorges admirables! Les d?tails, pour le surplus, n'abondent point sur le s?jour de la duchesse du Maine dans l'h?tel de Moras. Il est bon de pr?ciser seulement les points suivants: lors de l'achat de l'h?tel, la duchesse avait une soixantaine d'ann?es; et l'h?tel lui ?tait c?d? moyennant 100.000 livres payables comptant en esp?ces, plus 50.000 livres affect?es ? la construction d'un b?timent pour les officiers. La duchesse habita l'h?tel du 15 janvier 1737 au 23 janvier 1753, date de sa mort. L'h?tel redevint alors la propri?t? de la famille de Moras, limit?e, la veuve Peyrenc de Moras ?tant morte, aux deux fils et ? la fille. L'un devait devenir chevalier, conseiller du Roi, ministre de la Marine; l'autre, commissaire aux requ?tes du Palais; tandis que la fille allait ?pouser le comte de Merle de Beauchamp. Mais, d?s le 7 mai 1753, l'h?tel de Moras ?tait d?finitivement vendu cette fois au duc et ? la duchesse de Biron pour la somme de 500.000 livres, qui furent int?gralement pay?es ? la date du 14 d?cembre 1754. < < Add to tbrJar First Page Next Page |
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