Use Dark Theme
bell notificationshomepageloginedit profile

Munafa ebook

Munafa ebook

Read Ebook: Rodin à l'hotel de Biron et à Meudon by Coquiot Gustave

More about this book

Font size:

Background color:

Text color:

Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page

Ebook has 1722 lines and 88787 words, and 35 pages

<>

<>

Puis ici se place un petit couplet ? chanter sur la fl?te:

<>

Puis le bavard s'exalte:

Ce latin l'a perdu, et le chevalier du Coudray termine, en disant des b?tises, ce premier r?cit:

<

<

Ailleurs, le chevalier nous dit enfin:

<>

La pr?cieuse et vaniteuse F?licit?-St?phanie, comtesse de Genlis, ridicule organisatrice de d?bats litt?raires d?laissant pour un moment ses vains ouvrages historiques et p?dagogiques, ne pouvait pas manquer, de son c?t?, de faire partie du concert de louanges offert au mar?chal. Elle y tint, d'ailleurs, fort compl?tement et avec une ruse d?vote, tous les instruments chers aux pr?tres, aux nobles et aux princes.

Voici son principal couplet:

Et, reconnaissante, la bonne <> termine:

<>

Si nous nous en rapportons ? M. F. d'Andign?, un historien tr?s document?, <>.

En 1797, l'h?tel fut lou? ? des entrepreneurs de f?tes publiques; et le jardin fut saccag? pour y installer des jeux, un bal, des concerts et des <> ? l'usage des ?tonnants fantoches du Directoire.

En 1800, le 27 octobre, un des h?ritiers du mar?chal, le duc de B?thune-Charost, vint mourir dans l'h?tel de la rue de Varenne, ? l'?ge de soixante-douze ans.

La situation de l'h?tel restait tentante, m?me aux ?mes eccl?siastiques; aussi, sans se soucier des larves de d?sordres laiss?es l? par les foules du Directoire, le cardinal Caprara, l?gat a latere du pape, vint s'installer dans l'h?tel Biron, en l'ann?e 1806.

Il avait quitt? avec un plaisir extr?me son h?tel Montmorin, sis rue Plumet, aujourd'hui rue Oudinot; et, pendant deux ann?es compl?tes, le l?gat sut, dans ses nouveaux salons et dans le jardin raviv? des plus jolies fleurs, y bercer ses nonchalantes pri?res.

En l'ann?e 1811, un autre arrivant loua l'h?tel pour la somme de 25.000 francs par an. C'?tait le prince Kourakin, ambassadeur de Russie en France, qui, en l'ann?e 1812, au moment de la campagne de Russie, reprit la route du Nord.

Huit ann?es s'?coul?rent; puis l'h?tel fut enfin vendu, le 5 septembre 1820, ? la communaut? du Sacr?-Coeur.

Marie Alacoque est la v?ritable cr?atrice du Sacr?-Coeur; mais Madeleine-Louise-Sophie Barat est, elle, la fondatrice de l'institution du Sacr?-Coeur, de la rue de Varenne.

Le Sacr?-Coeur fut r?ellement fond?, le 29 septembre 1804, ? l'Oratoire, ? Paris; et le 18 janvier 1806, Mme Barat fut ?lue sup?rieure.

L'h?tel de Biron, que la duchesse de Charost, la propri?taire, offrait pour le prix infiniment modeste de 365.000 francs, fut acquis gr?ce aux dons g?n?reux du roi et de diverses personnalit?s.

<>

Ah! mes douces soeurs! la bienheureuse Marie Alacoque, votre M?re, n'avait certainement point r?v? pour vous un h?tel aussi somptueux et un parc aussi vaste! Elle pensait plut?t ? une demeure tr?s grise, perdue dans le fond d'une campagne triste. Mais gr?ce aux lib?ralit?s qui accabl?rent votre sup?rieure, vous entr?tes tout naturellement dans cet h?tel de Biron, abandonn?, et dont le parc, depuis bien des ann?es, ne s'?maillait plus de ses fastueuses tulipes.

Et, apr?s tout, vous n'y f?tes point, mes soeurs, si heureuses, que l'on doive vous faire grief de ce logis!

Combien de fois, en me retrouvant dans ce d?cor, j'ai song? ? vous, ch?res soeurs de Mis?ricorde! Je vous revoyais ?parses parmi les verdures, allant vers votre chapelle ou ?duquant les filles de la noblesse de France, sombr?es aujourd'hui dans la bauge des affaires ou dans le purin des vols!

Vous, si vous les avez cru heureuses, ces soeurs du Sacr?-Coeur, lisez ce r?cit de M. F. d'Andign?:

<

<

<

<

<

<

<

<> Ce fut ce qui les sauva. On atteignit ainsi le boulevard des Invalides et on put p?n?trer dans le couvent, o? rien n'?tait chang?, et reprendre la vie r?guli?re de chaque jour, un instant suspendue par les ?v?nements politiques.

<

<

<>

Le 1er octobre 1904, l'?tablissement ?tait ferm?.

Enfin, en avril 1907, un proc?s intent? au liquidateur judiciaire par les h?ritiers naturels de Mme la duchesse de Charost, ?tait perdu par eux.

L'HOTEL BIRON D?CHU.--UNE TRIBU DE LOCATAIRES. ART ET ESPIONNAGE.

Avec l'entr?e d'un liquidateur, du coup l'h?tel Biron chut dans un exceptionnel bran. A grand tapage, une horde accourut pour installer ses poux dans tous les coins et recoins de l'h?tel. Il s'?tait agrandi. Les soeurs avaient b?ti de nombreuses annexes. C'?tait d'un d?plorable ensemble; mais il ne convenait pas de s'en prendre ? elles, seulement aux ma?onniers du r?gne de Louis-Philippe.

Pendant des jours et des jours, des ivrognes velus coltin?rent jusqu'? l'h?tel Biron le douteux amas des mobiliers sordides. Par la grande porte de la rue de Varenne, on vit passer des sommiers d?fonc?s, des chaises cass?es, des matelas qui perdaient leurs tripes, des pots ?gueul?s, des cages d'oiseaux, des vases inf?mes. C'?tait le peuple qui emm?nageait dans la premi?re cour, dans l'annexe ? locatis sise alors sur la gauche de la fa?ade principale.

Le liquidateur avait fait le vide; il le remplissait avec des fonds de composts.

C'?tait, indubitablement, un s?rieux appoint pour le fameux milliard!

Nous nous souvenons, nous, de ces aimables emm?nagements op?r?s ? coups de gueule, avec des vocif?rations, avec des tombereaux d'insultes. Une marmaille geignait, des chiens hurlaient; ? celle-l? et ? ceux-ci, pour se distraire, on leur caressait les reins.

C'est cela qui est pour nous grav?, quand nous nous reportons ? ce bien louable moment. Jamais l'?poque ne retrouvera un plus complet ?panouissement! Ce fut, vraiment, une apoth?ose du <>, un unique gala d'ivrognes! Les beaux temps de la R?volution revivaient par ces m?g?res qui s'invectivaient, par ces galope-chopines qui hoquetaient en poussant des charrettes. Pendant ces heures-l?, le liquidateur, ?gay?, souriait.

Il ne loua que plus tard l'h?tel m?me, que prot?geait alors une grille. C'?tait le <> royal.

A ce moment, une autre horde se pr?cipita. Tout ce que Paris recelait d'Autrichiens, de Turcs et d'Allemands s'abattit en trombe dans les chambres, heureusement d?pouill?es de tous ornements, de l'h?tel Biron.

Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page

Back to top Use Dark Theme