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Read Ebook: Histoire de France 1484-1515 (Volume 9/19) by Michelet Jules
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next Page Prev PageEbook has 522 lines and 45908 words, and 11 pagesL'Europe inattentive croyait voir tout partir de Rome, de la violence de Jules II, qui criait, tonnait, mena?ait, se portait ? grand bruit pour chef de la croisade contre la France. Les documents publi?s aujourd'hui d?montrent que, d?s cette ?poque, le fil central des affaires est ? Bruxelles. Jules II, dur et violent G?nois, variable comme le vent de G?nes, occupait toute l'attention par ses brusques fureurs, ses prouesses militaires. On riait d'un p?re des fid?les qui ne pr?chait que mort, sang et ruine, dont les b?n?dictions ?taient des canonnades. C'?tait un homme ?g? et qui semblait octog?naire, tr?s-rid?, tr?s-courb?, avare, mais pour les besoins de la guerre. Il ?tait col?rique, et surtout apr?s boire . Il ne n?gligeait point le soin de sa famille, mais n'aimait r?ellement que la grandeur du saint-si?ge, sa grandeur temporelle, l'agrandissement du patrimoine de saint Pierre. Pour cela rien ne lui co?tait; on le vit ? la Mirandole pousser lui-m?me les attaques; un boulet traversa sa tente et y tua deux hommes; il n'en fit pas moins les approches, logea sous le feu au milieu de ses cardinaux tremblants et voulut entrer par la br?che. Ce beau projet subsiste, et l'intimit? reste enti?re entre Anne et Marguerite. Quand le roi convoque son clerg? pour s'appuyer de lui contre le pape, les deux dames restent fid?les au pape. Les ?v?ques de Bretagne le d?clarent au concile de Tours, et ceux des Pays-Bas fran?ais ne viennent pas au concile de Lyon. Voil? le roi bien faible; Amboise meurt, et il emporte avec lui ce qui lui restait de fermet?. Le cardinal aurait pouss? la guerre contre le pape et sa d?position, croyant lui succ?der. Que fera ce roi maladif, ?poux d'une reine d?vote, homme domin? par l'habitude et la famille, qui, jusque dans son lit, trouve l'amie du pape? Lui-m?me n'est pas bien s?r de ce qu'il veut. Il a beau s'?chauffer, se redire les torts de Jules II, il ne r?ussit pas ? se mettre assez en col?re pour croire qu'un pape puisse avoir tort. Il convoque un concile ? Pise, un concile g?n?ral o? il ne vient personne. Comment s'en ?tonner? Le roi disait publiquement que son concile ?tait une farce; que si le pape voulait avancer d'un doigt, il ferait une lieue de chemin! Les succ?s ne servent ? rien; il gagne une bataille sur les troupes du pape, et se garde d'en profiter . C'est l'arm?e victorieuse qui fuit et qui, pouvant aller ? Rome, va ? Milan; le roi la licencie dans l'espoir d'apaiser le pape. Si l'on veut suivre, en ces ann?es, la patiente trame ourdie par Marguerite, qu'on lise seulement deux lettres . On y verra en plein la malicieuse f?e filant autour de nous son fin r?seau de fer. La cha?ne, c'est la r?conciliation de Maximilien et de Ferdinand; la trame, c'est l'union de tous deux ? l'Angleterre, pour accabler la France. Ce sont l? les situations qui grandissent la France. Elle a dans ces moments de foudroyants r?veils, o? sa vigueur ?tonne le monde. Ce fut pr?cis?ment l'apparition de l'infanterie nationale. Le brave et patient la Palice, g?n?ral des revers, qu'une chanson ridicule a immortalis?, organisait p?niblement l'arm?e nouvelle. Il n'avait que seize cents lances, environ six mille cavaliers; la noblesse ?tait d?j? moins empress?e pour les guerres d'Italie. Il avait cinq mille Allemands, secours tr?s-incertain qu'un ordre de l'Empire pouvait ? tout moment rappeler. D'autant moins dut-il d?daigner les pi?tons qui, jusque-l?, jouaient un r?le fort secondaire. Ceux du Midi ?taient d?j? excellents, puisque le duc de Gueldre et le sanglier des Ardennes, dans leurs fameuses bandes noires, qui tinrent si longtemps en ?chec et l'Allemagne et les Pays-Bas, mettaient force Gascons. Il n'y avait ? dire que la taille. Mais ces petits hommes ardents, ayant une fois la jaquette allemande, entre les inertes colosses allemands, mettaient un feu, un ?lan, une pointe qui entra?nait, emportait tout. Pour capitaine g?n?ral de cette troupe, dont on doutait, on choisit un homme admirable, le plus brave et le plus honn?te, vieux, modeste et ferme soldat, qui fut le sp?cial ami de Bayard. C'est le sire Dumolard qui figure si souvent dans l'histoire du bon chevalier. Les familles du Midi, Foix, Albret et Armagnac, prodigieusement intrigantes et batailleuses, f?condes en crimes, en violences, brillaient par leur emportement. Tant?t en guerre, tant?t en ligue, elles se d?truisaient ou d?truisaient les autres. L'un des derniers comtes de Foix avait tu? son fils. Un autre, par sa valeur aveugle, nous fit perdre la bataille de Verneuil. Cette maison s'usait tr?s-vite, ne se renouvelant que par des branches collat?rales plus ou moins ?loign?es. Des Foix a?n?s, elle tomba aux Grailly, et de ceux-ci aux Castelbon, origine petite d'o? provenait Gaston de Foix. Par un temps effroyable, un ouragan de neige, lorsque personne n'osait regarder dehors, il fait une marche prodigieuse, passe devant les Espagnols qui n'en savent rien, se jette dans Bologne assi?g?e, y jette des soldats et des vivres. L?, il apprend que Brescia se refait v?nitienne. Avec la m?me c?l?rit?, entra?nant l'infanterie au pas des cavaliers, il fait quarante lieues et fond sur Brescia. Pas une heure, pas un moment de halte; l'assaut! Mais qui y montera? Tout n'?tait pas fini. Les hommes d'armes trouvaient le terrain glissant et tombaient. < Gaston avait menac? la ville et dit qu'on tuerait tout. Effectivement, on ?gorgea quinze mille personnes. Bayard, bless?, garantit, non sans peine, une dame et deux demoiselles chez lesquelles on l'avait port?. Savonarole l'avait dit, vingt ans auparavant, pr?chant ? Brescia: < Cet affreux ?v?nement fut un malheur pour Gaston m?me. Ses soldats s'y gorg?rent de butin, et se firent si lourds, qu'il en fut un moment paralys?. Beaucoup se crurent trop riches pour continuer la guerre; ils repass?rent les Alpes. Ce jeune roi avait trouv? ses coffres pleins par l'avarice de son p?re. Sanguin et violent, chim?rique, il ne r?vait que Cr?cy et Poitiers, la conqu?te de son royaume de France. Pour commencer, il envoyait au midi une arm?e pour agir avec Ferdinand, et l'on ne doutait pas que lui-m?me il ne f?t au nord une solennelle descente, comme celle du vainqueur d'Azincourt. Il commen?ait ? voir l'oeuvre de Marguerite: il connaissait son p?re, et fr?missait de perdre son unique alli?. Un agent de Maximilien ?crit de Blois ? Marguerite: < C'?tait le carnaval; Gaston paraissait oublier; mais, en r?alit?, il ne pouvait agir. D?s qu'il eut des renforts, il alla droit aux Espagnols. Il avait toutes sortes de raisons de combattre, les vivres lui manquaient; ses chevaux ne trouvaient rien que les jeunes pousses de saules. La difficult? ?tait d'obtenir le combat. Des g?n?raux alli?s, D. Cardone, vice-roi de Naples, Pietro Navarro. Prospero Colonna, les deux Espagnols, voulaient refuser la bataille, aimant mieux que l'ennemi mour?t de faim. Eux, ils vivaient fort bien dans cette Romagne; les V?nitiens d'une part, les gens du pape de l'autre, les approvisionnaient; ils n'avaient h?te de vaincre au profit de Jules II ou de Maximilien. Voil? Jacob embarrass?. Partir la veille d'une affaire d?cisive! D?moraliser l'arm?e par ce d?part de cinq mille vieux soldats, des cinq mille lances ? pied qui faisaient toute la stabilit? de la bataille, dans la tactique du temps! C'?tait assurer la d?route, faire tuer les Fran?ais, les perdre, car ils n'avaient pas moins de trois ou quatre rivi?res ? repasser pour retrouver les Alpes, et tout le pays ?tait contre eux. CHAPITRE X LA BATAILLE DE RAVENNE.--LE DANGER DE LA FRANCE La fraternit? militaire est chose sainte. La longue communaut? de dangers, d'habitudes, cr?e un des liens les plus forts qui soient entre les hommes. Elle ?tait dans le Nord antique une adoption mutuelle entre guerriers, une sorte de saint mariage. Ici, elle sauva l'arm?e. L'homme le plus populaire ?tait le chevalier Bayard. Chose bien m?rit?e. On l'a vu tout ? l'heure ? l'assaut de Brescia. Il ne voulut jamais que Dumolard mont?t sans lui. Il avait un autre ami, fort d?vou?, dans cet Allemand Jacob. ?trange ami, qui le voyait beaucoup, le suivait, se r?glait sur lui, mais ne lui parlait pas, ne sachant point le fran?ais, sauf deux mots: < Il ?tait devant Ravenne; il essaya d'emporter la ville, pour voir si l'ennemi endurerait de la voir prendre sous ses yeux. Allemands, Fran?ais, Italiens, les trois nations, s?par?ment, furent lanc?es ? l'assaut; mais la br?che n'?tait pas faite, il y avait ? peine une trou?e ?troite. Les Colonna, qui ?taient dedans, la d?fendirent avec une vigueur toute romaine. Aux cinqui?me et sixi?me assauts, l'arm?e se retira. Les Espagnols ?taient en vue, comme un nuage noir, dans un camp extr?mement fort, entour? de foss?s profonds, ferm? de pieux, de madriers, de chariots ? lances, sauf un petit passage pour la cavalerie. Ils ?taient tout infanterie, la cavalerie ?tait italienne. Pour les attaquer, il fallait se mettre entre eux et Ravenne, entre deux ennemis; il fallait passer le Ronco, torrent contenu par des digues, et qui, en avril, ?tait assez fort, Gaston le passa au matin, les Allemands d'abord, sur un pont; nos fantassins de France devaient passer ensuite. Le capitaine Dumolard dit ? ses rustres: < Gaston, se promenant ? l'aube et, rencontrant des Espagnols, leur avait dit: < Le soleil se levait tr?s-rouge, pour cette grande effusion de sang; plusieurs en augur?rent que Gaston ou Cardone y resterait. Gaston ?tait arm?, richement, pesamment, avec d'?clatantes broderies aux armes de Navarre. Seulement, il avait le bras nu jusqu'au coude, esp?rant le tremper dans le sang des Espagnols, ses ennemis personnels et de famille. Il disait en riant aux siens qu'il avait fait ce voeu pour l'amour de sa mie, qu'il voulait voir comment ils allaient soutenir l'honneur de sa belle. Il avait fait raser les digues, qui l'auraient s?par? des Espagnols, et s'?tait avanc? jusqu'? quatre cents pas. On voyait bien de l? que la victoire resterait ? ceux qui pourraient se r?server: il s'agissait d'attendre, de soutenir patiemment ce feu ? bout portant. Les ravages ne pouvaient manquer d'?tre effroyables ? si petite distance. Pietro fit coucher ses Espagnols ? plat ventre, sans point d'honneur chevaleresque. Les n?tres, au contraire, Fran?ais et Allemands, tinrent ? honneur de figurer debout. Notre infanterie eut l? une rude et solennelle entr?e sur le champ de bataille. On ne sait ce qu'elle perdit; mais ses capitaines, lui donnant l'exemple, et tenant ferme au premier rang, p?rirent tous: quarante, moins deux! Le brave Dumolard avait trouv? dans son coeur la noble id?e de f?ter le vrai h?ros de la journ?e, ce bon Jacob, si fid?le ? la France, et qui avait magnifiquement r?habilit? l'honneur de l'Allemagne, sacrifi? par la perfidie de l'empereur. Il fit apporter du vin; tous deux s'assirent et burent; tous deux, le verre ? la main, furent emport?s du m?me boulet. N'importe, qu'il soit dit pour les ?ges ? venir que le jour o? l'infanterie fran?aise est venue au monde, en ce jour de bapt?me, la France communia avec l'Allemagne! Cette fraternit? parut au moment m?me. Nos fantassins, furieux d'avoir perdu Dumolard et tous les capitaines, quoique fort mal arm?s, se ru?rent aux canons, voulant tuer les Espagnols sur leurs pi?ces. Ils furent arr?t?s court par une sorte de rempart mobile que Pietro tenait sur ses chariots. De l?, tir?s ? bout portant, charg?s, si malmen?s qu'ils ne s'en seraient jamais tir?s sans les Allemands et un corps de Picards, qui s'avanc?rent et les re?urent dans leurs rangs. Le ravage de l'artillerie n'avait pas ?t? moins terrible sur les alli?s, mais sur les cavaliers, c'est-?-dire sur les Italiens, trente-trois, dit-on, furent enlev?s d'un seul boulet. Ces Italiens crurent que Pietro, si ?conome de sang espagnol, les avait plac?s l? en vue pour p?rir tous. Colonna n'y tint plus; il se fit ouvrir les barri?res, entra?na la cavalerie, fondit sur nos canons. Les gens d'armes fran?ais, plus forts et fortement mont?s, vinrent le choquer en flanc, en t?te Ives d'All?gre, vieux soldat de nos guerres, qui venait de perdre ses deux fils, et qui combattait pour mourir. Il fut tu?, Colonna prisonnier, apr?s une furieuse r?sistance, les Italiens d?truits. Le vice-roi, Cardone, ne les soutint nullement et se mit en s?ret?. La bataille durait entre les fantassins. Les Espagnols, en une masse ?norme, serr?s, couverts et cuirass?s, avec l'?p?e pointue et le poignard, soutinrent, sans sourciller, la mouvante for?t des lances allemandes. On vit alors combien la lance, ? pied, est une arme peu s?re. Le noir petit homme d'Espagne, leste, maigre, filait entre deux lances; la grande ?p?e du lansquenet ne pouvait pas m?me se tirer dans la presse; son corselet de fer lui gardait la poitrine, mais l'Espagnol le frappait au ventre. Les Allemands ?taient fort malmen?s, quand la gendarmerie fran?aise tomba au dos, aux flancs des Espagnols, d'un choc ?pouvantable. Ils p?rirent presque tous, et Pietro Navarro fut pris, ainsi qu'un nombre ?norme d'officiers et Jean de M?dicis , jeune et gros l?gat, qui avait eu la prudence de garder son habit de pr?tre. Des bandes d'Espagnols, parvenues ? se d?gager, s'en allaient vers Ravenne, au pas et fi?rement; mais il leur fallait suivre une longue et ?troite chauss?e. Bayard, qui revenait de la poursuite, avec quelques gens d'armes, les vit, et voulait les charger. Un seul sort de la troupe, et lui dit gravement: < Gaston e?t d? en faire autant. Il revenait couvert de sang et de cervelle humaine. En le voyant, il dit ? un Gascon: < En deux mois, il avait pris dix villes et gagn? trois batailles. Il avait eu l'insigne gloire, cet homme de vingt ans, d'attacher son nom ? la grande r?volution qui produisit la vraie France, l'infanterie, sur le th??tre des guerres. Il n'en fut pas indigne; cette r?volution, qui devait amener l'?galit? sur les champs de bataille, se trouva avanc?e le jour o?, ?tant ses souliers, il monta ? l'assaut en va-nu-pieds gascon. Il mourut: une grande ?nigme! Cet imp?tueux g?n?ral ?tait-il vraiment un grand homme? E?t-il soutenu son succ?s comme Bonaparte en 96? Le pape ne savait gu?re l'alli? qu'il avait dans la reine; il aurait eu moins peur. Il s'?tait arrach? la barbe ? la nouvelle de Brescia; ? celle de Ravenne, il n'en eut plus la force; il s'enfuit au ch?teau Saint-Ange; toutes les boutiques ?taient ferm?es dans Rome. On regardait du haut des murs si l'on voyait venir une arm?e qui n'existait plus. Chose ?tonnante ? dire, mais trop r?elle: le tr?sorier du roi qui ?tait ? Milan licencia l'arm?e. Il renvoya toute l'infanterie italienne et la majeure partie de la fran?aise. Fit-il de lui-m?me une telle chose? Qui le croira? Comment un tr?sorier a-t-il un tel pouvoir? On ne voulait plus vivre sur terre d'?glise, en Romagne? D'accord. Mais l'arm?e pouvait rentrer sur les terres v?nitiennes. Le mot ?conomie, dont on colora cette mesure, n'e?t pas sauv? la t?te du tr?sorier, si la reine elle-m?me ne l'e?t certainement d?fendu pr?s du roi. Pour apaiser le pape, on livra l'Italie, on hasarda la France, on enhardit l'Anglais dans son d?barquement; Ferdinand conquit la Navarre, c'est-?-dire l'entr?e du royaume. L'Italie? Perdue tout enti?re, Maximilien ouvre passage aux Suisses qui mettent ? Milan un Sforza, leur vassal, leur tributaire, leur h?te, qui les recevra tous les ans; Milan est leur h?tellerie, le grand cabaret de la Suisse. Les Espagnols demandant de l'argent, Ferdinand, ? la place, leur donne l'Italie; qu'ils s'arrangent eux-m?mes, qu'ils mangent le pays, qu'ils sucent, ?puisent tout, chair et sang; qu'ils tordent et retordent. On commen?a ? voir une arm?e sans gouvernement, se dirigeant elle-m?me, n'ayant nul ma?tre au fond, menant ses g?n?raux, sans chef, sans loi, sans Dieu. Arm?e impie dans sa d?votion, qui faillit ?touffer son l?gat pour avoir les pardons avant la bataille, et qui n'en fit pas moins bient?t dans la Toscane plus de maux que n'e?t fait le Maure, le Barbaresque. Les M?dicis en profit?rent; ils suivirent ce hideux drapeau, et pour une somme ronde, compt?e aux Espagnols, ils furent r?tablis ? Florence. Jules II put voir alors son oeuvre et ? quels ma?tres il avait livr? l'Italie. Il protesta en vain qu'il n'avait nullement combattu pour refaire des tyrans. Les M?dicis en rirent. Ils firent plus: ils le remplac?rent. Le vieillard col?rique mourut, et Jean de M?dicis fut ?lev? ? sa place par ce qu'on appelait les jeunes cardinaux; c'?taient g?n?ralement de grands seigneurs, de familles pontificales ou souveraines. Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page |
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