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Read Ebook: Medieval Medicine by Walsh James J James Joseph
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 1071 lines and 48979 words, and 22 pagesHISTOIRE DES SALONS DE PARIS. TOME QUATRI?ME. L'HISTOIRE DES SALONS DE PARIS FORMERA 6 VOL. IN-8?, Qui para?tront par livraisons de deux volumes. La 2e a paru le 11 janvier; La 3e para?tra le 15 avril. PARIS.--IMPRIMERIE DE CASIMIR, Rue de la Vieille-Monnaie, n? 12. HISTOIRE DES SALONS DE PARIS TABLEAUX ET PORTRAITS DU GRAND MONDE, LA RESTAURATION, ET LE R?GNE DE LOUIS-PHILIPPE Ier; par LA DUCHESSE D'ABRANT?S. TOME QUATRI?ME. ? PARIS, CHEZ LADVOCAT, LIBRAIRE DE S. A. R. M. LE DUC D'ORL?ANS, PLACE DU PALAIS-ROYAL. Au Public, LE LIBRAIRE-?DITEUR. Bien que cette entreprise, qui s'est jet?e en rivale ? la traverse de la n?tre, f?t soutenue par une plume habile, nous n'avons pas craint qu'elle diminu?t le moins du monde l'accueil favorable qui a ?t? fait au livre de madame la duchesse d'Abrant?s; mais il nous importait qu'on ne par?t pas nous devancer en marchant sur nos bris?es, et que des sujets trait?s avec des souvenirs complets et une sp?cialit? unique ne parussent apr?s d'insuffisantes esquisses faites sur des ou?-dire plus ou moins exacts. C'est pour obvier ? cet inconv?nient que nous nous sommes mis en mesure de ne pas faire attendre plus longtemps ? nos nombreux souscripteurs les principaux Salons de l'Empire. Et qui pouvait mieux nous faire conna?tre le Salon de l'imp?ratrice Jos?phine, dans toutes les phases de sa carri?re si brillante et sa fin si triste, que la femme qui, aux jours de toutes les grandeurs, consulaires et imp?riales, s'est trouv?e, par sa position, jet?e dans les relations intimes et publiques de cette famille, dont la haute fortune est une des merveilles de notre histoire contemporaine? Voil? ce que nous pouvons promettre avec assurance au public; et nous sommes trop jaloux de sa bienveillance pour ne pas tenir tous nos engagements. C. LADVOCAT. Ce 15 janvier 1838. SALON DE MADAME DE MONTESSON, ? PARIS ET ? ROMAINVILLE. --On sait que M. de Saint-Far avait fort peu d'esprit: ceci en est une preuve. Or, il y avait ce jour-l? chez moi un parent de M. d'Abrant?s, l'abb? Junot, ancien aum?nier des Gardes Fran?aises et ami intime du vieux duc de Biron. C'?tait un vieillard aimable et d'un esprit doucement moqueur: --Mon cher Saint-Far, dit-il ? l'abb?, attaquant tout d'abord la question, ta m?re a dans? sur les planches d'un th??tre, ce qui est fort diff?rent des planches du parquet d'un salon, mon ami.--Tout le monde se mit ? rire, et M. de Saint-Far demeura assez confus pour ?tre longtemps ? recommencer. Il est difficile aujourd'hui de se faire une id?e bien juste de la maison de madame de Montesson. C'?tait une r?union des plus ?tranges: on y voyait des nobles qui n'avaient pas quitt? la France, une grande partie des ?migr?s rentr?s,--des artistes, des femmes s?v?res et m?me puritaines ? c?t? de femmes galantes: tout cela ?tait accueilli avec la m?me bienveillance et la m?me politesse apparente; mais pour qui connaissait le monde, et surtout la ma?tresse du logis, on retrouvait bient?t les nuances qui ?tablissaient la ligne de d?marcation. Avec le caract?re assez fataliste de Napol?on, je ne suis pas ?tonn?e qu'il ait ?t? port? ? avoir comme une sorte de v?n?ration pour madame de Montesson. On conna?t l'histoire du laurier de l'Isola Bella. J'ai entendu dire, comme positif, que le premier Consul avait rendu ? madame de Montesson la pension que lui avait laiss?e M. le duc d'Orl?ans. Elle ?tait de 150,000 francs:--c'est beaucoup, 150,000 francs; ce qui est certain, c'est qu'elle en avait une tr?s-forte que lui faisait le premier Consul; et sa d?f?rence pour madame de Montesson ?tait plus prononc?e que je ne l'ai vue pour personne. --Comment, dit Saint-Far, elle vous a reconduite? --Oui, sans doute! --Eh bien, n'y retournez pas!...--Et il lui expliqua la chose; cette femme ?tait furieuse!... J'ai d?j? dit que madame de Montesson ?tait un personnage de l'histoire, et maintenant que la famille d'Orl?ans compte parmi celles de nos rois, c'est encore plus positif, puisqu'elle a ?pous? un de ses princes. J'ai parl? d'elle comme femme aimable et remplie de talents et ? suivre, mais je ne l'ai pas montr?e, comme je le vais faire, au milieu des artistes qu'elle patronait, des malheureux ?migr?s qu'elle secourait et faisait rentrer; entour?e de jeunes femmes qu'elle amusait en ayant une maison charmante; donnant aux ?trangers les premi?res f?tes qui furent donn?es ? Paris depuis la R?volution, et recr?ant ainsi la soci?t?, ce que lui demandait le premier Consul. On a pr?tendu qu'il ne lui avait m?me rendu sa pension qu'? cette condition. Je n'en sais rien, mais ce que je sais, si cela est, c'est qu'elle s'en acquittait bien. --Non, non, ma ch?re petite, me dit-elle lorsque je lui en parlai... Je vous aime, mais je n'aime pas tous vos grands donneurs de coups de sabre; votre g?n?ral ne me convient pas... --Mais, madame..., je vous assure qu'il ne jure pas comme le colonel Savary... Elle me regarda et se mit ? rire. --Vous ?tes une maligne petite personne, me dit-elle... Ah! il ne jure pas!... Eh bien, je crois, Dieu me pardonne, que je l'aimerais mieux que ses r?v?rences ?ternelles et ses compliments mielleux... Non, non, il m'ennuierait... Elle le refusa long temps; et puis le g?n?ral Valence, qui lui imposait sa volont? et qu'elle craignait peut-?tre plus qu'elle ne l'aimait, lui amena le g?n?ral Suchet l'ann?e suivante; elle le re?ut, mais je r?ponds que ce fut malgr? elle. Sa maison ?tait une des plus agr?ables que j'aie vues, jamais les jeunes femmes et les jeunes gens ne s'y ennuyaient. Il y r?gnait un ton parfait, et on s'y amusait au point de mieux aimer demeurer chez madame de Montesson que d'aller ? une f?te bruyante, comme une f?te de ministre, par exemple... Elle n'a pas ?t? juste pour plusieurs personnes de sa famille, mais que peut-on dire lorsqu'on ne sait pas tout? Madame de Genlis, qui a tant ?crit contre sa tante, ? laquelle elle a refus? esprit, talents, beaut?, tout ce qui attire enfin, et qui a pourtant prouv? qu'elle pouvait non-seulement attirer, mais attacher, madame de Genlis, si elle a ?crit, a s?rement parl?. Eh bien! quelle est celle de nous qui, en apprenant qu'on la d?chire incessamment, sera pour ses d?tracteurs toujours ?galement bonne et bienveillante!... S'il y en a, de pareils caract?res sont rares; et de plus, ils ne sont peut-?tre pas vrais dans leurs d?monstrations d'amiti?. Quant ? M. Ducrest, madame de Montesson eut tort... Il ?tait son neveu, avait une fille charmante et dont la beaut? toute naissante devait toucher le coeur de madame de Montesson, ainsi que cette disposition aux talents que nous lui voyons aujourd'hui. Mais M. de Valence pouvait r?parer la faute de sa tante, et il ne l'a pas fait. Madame de Valence l'e?t fait, si cela e?t d?pendu d'elle, j'en ai l'assurance, car c'est une noble et aimable femme. Le premier Consul fut enchant? de cette f?te; on en parla pendant plus de quinze jours dans le salon des Tuileries... Aussi, d?s que la nouvelle de l'arriv?e du roi d'?trurie parvint ? Napol?on, il dit ? Jos?phine:--Il faut que madame de Montesson leur donne une f?te, et plus belle encore que celle pour le mariage de Louis... Ensuite elle est leur parente!... leur cousine... Cela fera bien... tr?s-bien m?me. Un jour, je fus chez elle de bonne heure pour l'emmener avec moi pour voir diff?rentes curiosit?s; entre autres, le cabinet de Lesage ? la Monnaie, et plusieurs magasins curieux. On me pr?vint que la Reine ne pourrait sortir que dans une heure, mais qu'elle me priait d'entrer o? elle ?tait. C'?tait la chambre de son fils: elle ?tait pench?e sur le berceau de cet enfant qui avait, je crois, ? peine trois ans. Elle ?tait p?le et triste; l'enfant avait eu des convulsions au milieu de la nuit, et la pauvre m?re s'?tait jet?e hors de son lit ? moiti? v?tue, pour soigner son enfant. Des secours prompts avaient ?t? donn?s, et il s'?tait trouv? mieux vers le matin, mais il ?tait encore abattu et dormait: sa petite main tenait celle de sa m?re; on voyait qu'il s'?tait endormi en la regardant ou l'entendant..... Quelques moments apr?s il s'?veilla, et demandant ? boire, ce fut ? sa m?re qu'il s'adressa; pourtant il y avait l? une foule de bonnes et de femmes pour le servir..... Cette pr?f?rence pour sa m?re me fit prendre de la Reine une toute autre id?e. Je laissai ceux qui ne la connaissaient pas rire de ses ridicules, moi je l'aimai et l'estimai pour ses qualit?s. C'est le sentiment que je lui ai toujours conserv?, et lorsque, depuis, je l'ai revue en Italie, je le lui ai t?moign? avec un nouveau sentiment d'int?r?t pour ses derniers malheurs. Madame de Montesson, ? qui j'avais dit un jour que j'avais trouv? la Reine dans son jardin en robe de Cour , d?collet?e et brod?e en soie, de couleurs tr?s-voyantes..... madame de Montesson lui fit observer qu'elle ne devait pas porter son fils au plein soleil dans le jardin, dans une parure comme celle qu'elle avait, parce que des maisons voisines on pouvait la voir. Elle se regarda dans une glace, et se mit ? rire: --Vraiment! dit-elle, vous avez raison... mais je n'y ai pas fait attention un instant. Mon fils criait ensuite, et l'euss?-je vu, j'y serais all?e de m?me. Pendant le s?jour des princes de la maison de Bourbon ? Paris, madame de Montesson essuyait souvent de vives attaques dont elle rendait compte en riant au premier Consul: Le Consul fit un mouvement. --Et qu'avez-vous r?pondu, madame? --Que je n'en croyais rien... Napol?on sourit, mais sans parler. Add to tbrJar First Page Next Page |
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