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Read Ebook: Medieval Medicine by Walsh James J James Joseph
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next Page Prev PageEbook has 1071 lines and 48979 words, and 22 pages--Que je n'en croyais rien... Napol?on sourit, mais sans parler. --Ils disent encore que les Bourbons qui sont ici sont venus appel?s par vous, pour servir d'avant-coureurs pour juger les esprits. Napol?on sourit encore sans r?pondre. Cette fois il y avait de la malice, a dit depuis madame de Montesson; mais toujours le m?me silence. --Et quand leur donnez-vous votre belle f?te? dit-il enfin. --Mais, dans trois jours, G?n?ral. Toutes mes invitations sont envoy?es. J'aurai huit cent cinquante personnes... Me ferez-vous l'honneur d'y para?tre un moment? --Sans doute, mais je ne puis m'y engager; mes moments, vous le savez, ne sont pas donn?s ? la joie. --Non certes... et heureusement pour la France! Il sourit avec cette gr?ce, comme le disait madame de Montesson elle-m?me, que sa soeur Pauline n'avait pas. --En attendant, dit-il, je le m?ne ce soir aux Fran?ais, votre jeune Roi. --Dites le v?tre, G?n?ral. J'ai fait des rois et n'ai pas voulu l'?tre. Madame de Montesson raconta cette conversation assez indiff?rente en elle-m?me, mais remarquable, parce qu'elle avait pr?vu d'avance le vers que le parterre devait saisir et dont il devait faire l'application. Le parterre en effet fit un tel bruit lorsque Talma, qui alors faisait Philoct?te, dit ce vers avec son talent habituel, que la salle pensa s'?crouler... Napol?on fut-il content ou f?ch? de cette mani?re de juger son action, je l'ignore: ce que je sais, c'est que le roi d'?trurie saluait ? se rompre l'?pine dorsale. Il n'a jamais compris, je suis s?re, pourquoi ce fracas d'applaudissements. Le fait est que le roi d'?trurie ?tait un homme ordinaire, toutefois sans ?tre imb?cile, comme Bourrienne et Savary l'ont pr?tendu; mais dans des temps difficiles un roi qui n'est qu'ordinaire est un mauvais roi. On lui fit d'admirables pr?sents, des tapisseries des Gobelins, des armes de la manufacture de Versailles, alors dirig?e par Boutet, le meilleur armurier de l'Europe ? cette ?poque-l?; des raret?s de toute esp?ce, des porcelaines de S?vres admirables, entre autres un vase de neuf pieds de hauteur avec le pi?destal sur lequel il ?tait mont?. J'ai entendu dire depuis ? S?vres m?me qu'il valait plus de 250,000 francs. La belle f?te de madame de Montesson eut lieu. Ce fut une vraie f?erie.--Si les femmes avaient eu les m?mes diamants et le m?me luxe que sous l'empire, elle e?t encore ?t? plus belle; mais celle de nous alors qui avait le plus de diamants en avait ? peine pour 100,000 fr. Qu'on juge de ce que fut plus tard le quadrille des P?ruviens allant au Temple du Soleil!--Il y avait dans ce quadrille pour plus 20,000,000 de diamants. Tous les ministres donn?rent une f?te au Roi et ? la Reine d'?trurie. Le ministre de la guerre, Berthier alors, leur en donna une diff?rente des autres: c'?tait un bivouac. Il y eut un malheur qui pensa avoir des suites; le Roi paria avec Eug?ne qu'il sauterait deux pieds au-del? d'un des feux du bivouac. Eug?ne paria que non. Le Roi sauta; Eug?ne avait raison... Le Roi tomba au beau milieu des flammes du feu du bivouac. Il cria comme un br?l?, c'est le cas de le dire; il secouait ses petites jambes auxquelles tenaient encore des flamm?ches, qui roussirent tellement ses bas de soie qu'on fut oblig? d'en envoyer chercher d'autres; car, pour ceux de Berthier, il n'y fallait pas songer. Autant aurait valu mettre une quille dans un baril. La f?te de M. de Talleyrand finit par un magnifique feu d'artifice, pr?c?d? d'un concert o? Garat, Rode, Nadermann, Steibelt, madame Branchu se firent entendre. Il y avait alors un commencement de go?t de bonne musique et de beaux arts, qui donnait de l'?mulation ? tout ce qui se sentait du talent et avait l'?me po?tique. M. de Talleyrand, qui ne l'est pas extr?mement , le fut cependant dans l'ordonnance de sa f?te, et surtout pour son souper. Il fut servi sur des tables dress?es autour de gros orangers en fleur qui servaient de surtout: des corbeilles charmantes pendaient aux branches et contenaient des glaces en forme de fruits: c'?tait f?erique. Le parc ?tait surtout ravissant ? parcourir. Il ?tait en partie ?clair? par le reflet de l'illumination du ch?teau, qui repr?sentait la fa?ade du palais Pitti, ? Florence, devenu le palais royal de l'?trurie, et que devaient habiter les nouveaux souverains. Ce fut, je crois, ce qu'on fit alors pour Florence qui, plus tard, donna la pens?e de faire une repr?sentation de Schoenbrunn pour la f?te que la princesse Pauline donna ? Marie Louise, ? l'?poque du fatal mariage, dans ce m?me Neuilly. Quoi qu'il en soit, le premier consul aimait madame de Montesson et le lui prouva par sa conduite bien plus que par une parole, et pour lui c'?tait tout. Il ?tait constamment aimable pour madame de Montesson; toutes les fois qu'elle invitait madame Bonaparte ? d?jeuner dans son h?tel de la rue de Provence, il l'engageait ? n'y pas manquer, et quelquefois lui-m?me s'y rendait. C'?tait alors le temps o? madame de Sta?l faisait les plus grands efforts pour parvenir ? captiver les bonnes gr?ces, apparentes au moins, de Napol?on. Mais il la repoussait avec une rudesse et des mani?res qui ne pouvaient ?tre en harmonie avec aucun caract?re, et encore moins avec celui d'une femme comme madame de Sta?l. Elle allait chez madame de Montesson quelquefois. Je ne sais si c'?tait pour faire pi?ce ? sa ni?ce, mais j'ai toujours vu madame de Montesson fort gracieuse pour elle. Elle avait, ? un degr? sup?rieur, le talent d'?tre aimable pour une femme lorsqu'elle le voulait; et cela avec une gr?ce que je n'ai vue qu'? elle. C'?tait toute la protection de la vieille femme accord?e ? la jeune, mais sans qu'elle p?t s'en effrayer; madame de Sta?l n'?tait plus jeune alors, mais sa position douteuse lui rendait l'appui de madame de Montesson n?cessaire, surtout aupr?s de madame Bonaparte et du premier Consul. Elle y fut donc un matin et lui demanda de parler en sa faveur au premier Consul. M. DE VALENCE. Oui... vous avez bien raison... ma tante pense de m?me et moi aussi. MADAME DE STA?L. Mais que lui ai-je fait? Pourquoi tous les jours me menacer de ce malheureux exil?... M. DE VALENCE. Ah! pourquoi!... MADAME DE STA?L, vivement. Vous le savez?... M. DE VALENCE. Mais... MADAME DE STA?L imp?rativement. Oui... oui... vous le savez et vous allez me le dire. M. DE VALENCE. C'est que vous voyez beaucoup trop les gens de tous les partis. MADAME DE STA?L. Comment!... Que voulez-vous dire?... MADAME DE MONTESSON, apr?s avoir lanc? un coup d'oeil de reproche ? M. de Valence. Ma belle, M. de Valence vous a dit l?g?rement une chose dont il n'est pas s?r. C'est pourquoi le premier Consul est f?ch? contre vous. Personne ne le peut dire... qui le sait?... M. DE VALENCE, d'un ton piqu?. MADAME DE STA?L, riant. Eh bien, tant mieux! du m?me oeil il les peut observer tous, et du m?me filet les prendre en un moment. M. DE VALENCE. MADAME DE STA?L, avec noblesse. Voil? ce qu'on m'avait dit et ce que je ne voulais pas croire! Comment peut-il ajouter foi ? des rapports mensongers aussi absurdes!... Ah!.. si je pouvais le voir un moment... un seul moment!... Mais je ne puis lui demander une audience que, peut-?tre, il me refuserait. MADAME DE MONTESSON, sans para?tre comprendre le regard de madame de Sta?l. Vous voyez trop souvent aussi, ma belle petite, des hommes qui font profession d'?tre ses ennemis... Je ne dis pas dans votre salon, lorsque vous recevez cent personnes, mais intimement... et peut-?tre... MADAME DE STA?L, sans para?tre ? son tour entendre madame de Montesson. Oui, si je pouvais voir le premier Consul, je suis certaine qu'il serait bient?t convaincu de mon innocence... Une grande v?rit? doit lui ?tre caution ensuite de mon d?vouement au gouvernement: c'est mon d?sir ardent de demeurer ? Paris... Oh! s'il m'entendait! Et la femme ?loquente souriait d'elle-m?me devant les belles paroles qui surgissaient en foule de sa pens?e, et qu'elle adressait dans son ?me ? celui qui pouvait tout et ne voulait rien faire pour elle. --Ne vient-il pas quelquefois chez vous? dit-elle enfin ? madame de Montesson. Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page |
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