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Munafa ebook

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Read Ebook: Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde depuis l'antiquité la plus reculée jusqu'à nos jours tome 6/6 by Jacob P L

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Ebook has 240 lines and 102517 words, and 5 pages

Note de transcription:

Les erreurs clairement introduites par le typographe ont ?t? corrig?es. Il y a une note plus d?taill?e ? la fin de ce livre.

HISTOIRE DE LA PROSTITUTION CHEZ TOUS LES PEUPLES DU MONDE DEPUIS L'ANTIQUIT? LA PLUS RECUL?E JUSQU'A NOS JOURS,

PAR

PIERRE DUFOUR, Membre de plusieurs Acad?mies et Soci?t?s savantes fran?aises et ?trang?res.

?DITION ILLUSTR?E Par 20 belles gravures sur acier, ex?cut?es par les Artistes les plus ?minents

L'auteur et l'?diteur de cet ouvrage se r?servent le droit de le traduire ou de le faire traduire en toutes les langues. Ils poursuivront, en vertu des lois, d?crets et trait?s internationaux, toutes contrefa?ons ou toutes traductions faites au m?pris de leurs droits.

PARIS.--1854.

SER?, ?DITEUR, RUE SAINT-ANDR?-DES-ARTS, 52; ET CHEZ MARTINON, RUE DE GRENELLE-SAINT-HONOR?, 14

TYPOGRAPHIE PLON FRERES, RUE DE VAUGIRARD, 36, A PARIS.

HISTOIRE DE LA PROSTITUTION CHEZ TOUS LES PEUPLES DU MONDE DEPUIS L'ANTIQUIT? LA PLUS RECUL?E JUSQU'A NOS JOURS,

PAR

PIERRE DUFOUR, Membre de plusieurs Acad?mies et Soci?t?s savantes fran?aises et ?trang?res.

PARIS--1853

SER?, ?DITEUR, 52, RUE SAINT-ANDR?-DES-ARTS, ET P. MARTINON, RUE DE GRENELLE-SAINT-HONOR?, 14.

FRANCE.

HISTOIRE DE LA PROSTITUTION.

De tous temps, il a exist? des rapports intimes, des analogies frappantes, des affinit?s singuli?res, entre les moeurs et les modes fran?aises, tellement qu'on peut, presque ? coup s?r, juger des unes par les autres: quand les moeurs sont pures, aust?res, bien r?gl?es, les modes sont simples, d?centes, honn?tes; au contraire, les modes sont-elles extravagantes, dissolues, obsc?nes, il faut que les moeurs soient effr?n?es, corrompues, scandaleuses. L'habillement, ? chaque ?poque de notre histoire nationale, est, pour ainsi dire, un miroir fid?le des habitudes de la vie priv?e. Il suffit, par exemple, de voir la repr?sentation exacte des costumes d'hommes et de femmes au seizi?me si?cle, pour reconna?tre d'une mani?re certaine que ce si?cle-l? fut, de tous les pr?c?dents, le plus enclin, le plus propice, le plus indulgent ? la Prostitution.

Il serait facile de faire l'histoire du costume en France, au point de vue des moeurs, depuis les temps les plus recul?s. Nous devons nous borner ici ? rechercher, ?pisodiquement, les caract?res saillants de ce qu'on pourrait appeler la Prostitution dans l'habillement des deux sexes. Nous ne voulons qu'effleurer ce vaste et curieux sujet; mais nous en dirons assez, dans cette rapide esquisse, pour prouver que la mode fut toujours, chez nos anc?tres, le reflet des moeurs. La mode n'est ordinairement qu'une forme et une expression du luxe, qui a une si funeste influence sur la moralit? publique, et qui ouvre la porte, pour ainsi dire, ? tous les ?garements, ? tous les d?sordres, ? tous les vices. L'amour du luxe m?ne ? la d?bauche et conseille la Prostitution; c'est l'attrait, c'est l'amorce des mauvaises passions. Il y a, chez tout un peuple, une ?mulation ardente et d?sordonn?e pour le mal, quand le but unique de toutes les pens?es et de toutes les actions humaines n'est plus que la satisfaction immod?r?e des sens et de la vanit?; c'est alors que la mode devient simultan?ment une parade d'orgueil, une excitation ? l'incontinence.

Ce n'est pas tout; une femme ? la mode devait faire saillir ses hanches et donner ? ses formes post?rieures autant d'ampleur et de pro?minence que la nature pouvait en accuser. Le proc?d? le moins factice consistait ? serrer ?troitement la taille, avec la ceinture, afin que les reins parussent plus larges, d?velopp?s, au-dessous du buste, aminci par un corsage plat et collant.

Les miniatures des manuscrits du temps nous permettent de juger combien de pareilles robes donnaient aux femmes un air ?trange, une contenance roide et une silhouette disgracieuse.

Depuis la fin du quatorzi?me si?cle, il y eut toujours, dans les modes des femmes, une intention, plus ou moins marqu?e, de montrer ce qu'on feignait de vouloir cacher.

Entre leurs cuisses et dessoubz les aisselles, Pour ne sentir l'espaulle de mouton, Le faguenas et telz senteurs infames...

Le mot ordurier, dont les plus grandes dames n'h?sitaient pas ? se servir pour d?signer leurs basquines et leurs vertugales, avait ?t? cr?? par le peuple, qui eut bien de la peine ? s'accoutumer ? une pareille mode. Les m?chantes langues poursuivaient de brocards graveleux et injurieux les vertugales qui osaient se montrer dans les rues et les promenades. L'un disait:

. . . O la gente musquine! Qu'elle a une belle basquine! Sa vertugalle est bien trouss?e Pour estre bientost engross?e!

L'autre disait:

. . . . . O quel plaisir, Qui pourroit tenir ? loisir Ceste busqu?e, si mignonne, Qui a si avenante trogne!

Depuis qu'on les a invent?es, On voit les femmes effront?es Et, si elles font renversure, On les voit jusqu'? la fressure.

Faicte je suys pour grandes dames Vertueuses de corps et d'ames, Faicte je suys pour damoiselles Qui ont vers leurs marys bons zelles. Je dis qu'une femme de bien, Pour avoir meilleur entretien Et plaire plus fort ? son homme, Me veust porter, voyre dans Rome, Non pas une femme commune Qui change ainsi comme la lune... Bien venue suys en la court, Pourveu que l'argent ne soit court. L? tout le monde me salue, L? je suys la tr?s bien venue!

Et lors monstroit ses gringuenauldes, Plus dures que les baguenaudes Qui pendoient de son cul infect.

Mauldits soient ces beaux inventeurs, Ces coyons, ces passementeurs De vertugalles et basquines, Que portent un tas de musquines Pour donner air ? leur devant!

Jeanne, qui fait de son teton parure, Fait veoir ? tous que Jeanne veut pasture.>>

D'un large sein le tetin bondissant,

. . . Au moins pour la plus part, n'ont cure D'avoir en cest endroit aucune couverture; Elles aiment bien mieux avoir le sein ouvert Et plus de la moiti? du tetin descouvert; Elles aiment bien mieux, de leur blanche poitrine, Faire paroistre ? nud la candeur albastrine, D'o? elles tirent plus de traits luxurieux Cent et cent mille fois, qu'elles ne font des yeux.

FEMMES ADULT?RES. { ?piscopales 468 { canoniales 750 { des chappelains 160 { des soci?taires 600 { des curez, etc. 17,000 { des vicaires, etc. 24,700 { monacales 12,100 { maltoises 12,120 { francisquines 400 { jacopines 200 { carmin?es 200 { augustiniennes 130 { chartreuses 40 { jesuistes 5

GARCES . { ?piscopales 900 { canoniales 2,200 { des chappelains 800 { des societaires 600 { pastorales ou des curez 20,000 { de leurs vicaires 30,000 { monacales ou abbaciales 22,000 { des bastards des bastards 5,000 { Ierosolomytes, c'est-?-dire Maltoises 2,009 { francisquines ou cordeliennes. 400 { jacopines 1,278 { carmin?es 410 { augustiniennes 378 { chartreuses 166 { anthoniennes 800 { celestines, minimes, etc. 600 { jesuistes 7 { des peres gardiens 600 { des clercs ou coriaux 187

SODOMITES. { ?piscopaux 124 { chanoines 68 { chappelains 40 { societaires prestres 112 { curez 200 { vicaires n?ant. { abbez et prieurs, etc. 411 { moynes 1,100 { francisquins 160 { jacopins 108 { augustins 60 { chartreux 50 { minimes et celestins 9 { jesuistes 49

A tant de turpitudes, ? tant d'exc?s patents ou cach?s, le z?l? huguenot oppose un seul rem?de qu'il juge infaillible, le mariage. Il voudrait que tous les eccl?siastiques et leurs serviteurs c?libataires r?pondissent aux questions suivantes: <<1? S'ils sont puceaux. 2? Si jamais ils ont eu cognoissance ? femmes ny ? filles; combien ils en ont entretenu et entretiennent.>> Dans le cas o? les r?ponses seraient n?gatives sur ce dernier point, on en viendrait ? d'autres questions plus pressantes, et on leur demanderait: <<1? S'ils ont jamais eu copulation avec les daemons; 2? s'il se sont jamais jouez de la sodomie; 3? s'ils s?avent pas bien que continence est un don singulier de Dieu, lequel il ne donne point ? tous, mais ? certaines personnes et quelquefois pour un temps seulement, et que ceux auxquels il n'est pas donn?, doivent recourir pr?cis?ment au mariage, qui est le rem?de ordonn? du Seigneur pour la n?cessit? humaine.>> En cons?quence, le mariage des gens d'?glise serait requis et ordonn? par la loi religieuse, d'autant plus que les cinq articles, propos?s et adopt?s au Colloque de Poissy, comme une sauvegarde n?cessaire ? la moralit? publique, n'avaient jamais pu recevoir d'ex?cution de la part du clerg?. Ces cinq articles renfermaient toutes les garanties morales qu'on avait pu inventer contre la luxure et ses effets d?sastreux. Premi?rement, les eccl?siastiques, qui n'auraient pas le don divin de la continence, ?taient tenus de je?ner au pain et ? l'eau, pendant neuf jours, <> secondement, ils ne pouvaient <> sous peine d'?tre d?grad?s et r?voqu?s; troisi?mement, ils ne devaient boire du vin, que deux fois par semaine, <> quatri?mement, s'ils ?taient invit?s ? quelque festin de noces, ils se contenteraient de danser un simple bransle, avec les plus beaux, saincts et gracieux gestes, desquels ils se pourront adviser;>> cinqui?mement, la confession auriculaire n'aurait lieu que dans une chapelle, pour cinq ou six personnes ? la fois, <>

Ces d?pravations, ces vices, ces abus n'?taient certainement que des exceptions affligeantes dans l'?glise catholique; Brant?me lui-m?me se pla?t ? le constater: <>

Ces beaux mignons prodiguement Se veautrent parmy leurs delices, Et peut-estre dedans telz vices Qu'on ne peut dire honnestement.

Leur parler et leur vestement Se voit tel, qu'une honneste femme Auroit peur de recevoir blasme S'habillant si lascivement: Leur col ne se tourne ? leur aise Dans le long replis de leur fraise; D?j? le froment n'est pas bon Pour l'empoix blanc de leur chemise: Il faut, pour facon plus exquise, Faire de riz leur amidon.

Leur poil est tondu par compas, Mais non d'une facon pareille; Car, en avant, depuis l'aureille, Il est long, et, derri?re, bas: Il se tient droit par artifice, Car une gomme le h?risse Ou retord ses plis refrisez, Et, dessus leur teste leg?re, Un petit bonnet par derri?re Les monstre encor plus desguisez.

Je n'ose dire que le fard Leur soit plus commun qu'? la femme: J'aurois peur de leur donner blasme Qu'entre eux ils pratiquassent l'art De l'impudique Ganim?de. Quant ? leur habit, il exc?de Leur bien et un plus grand encor; Car le mignon, qui tout consomme, Ne se vest plus en gentilhomme, Mais, comme un prince, de drap d'or.

Je n'ose dire que le fard Leur est plus commun qu'? la femme , Et qu'entre eux ils prattiquent l'art De l'impudique Ganim?de.

Les biens vou?s au crucifix, Que l'on leur baille en mariage, En guerdon de maquerellage Ou pour chose de plus vil prix.

Un retrait des abus, des dissolutions.

Saint-Luc, petit qu'il est, commande bravement A la troupe Haultefort, que sa bourse a conquise; Mais Quelus, d?daignant si pauvre marchandise, Ne trouve qu'en son c.. tout son advancement;

D'O, cest archi-larron, hardy, ne scay comment, Aime le jeu de main, craint aussi peu la prise; L'Archant, d'un beau semblant, veut cacher sa sottise; Sagonne est un peu bougre et noble nullement;

Montigny fait le b?gue, et voudroit bien sembler Estre honneste homme un peu, mais il n'y peult aller; Riberac est un sot, Tournon une cigale;

Saint-Mesgrin, sans subject bravache audacieux: Je parlerois plus haut, sans la crainte des dieux, De ceux qui tiennent rang en la belle cabale.

Gamm?des effront?s, impudique canaille, Cerveaux ambitieux, d'ignorance combl?s, C'est l'injure du temps et les gens mal zel?s, Qui vous font prosperer sous un roi fait de paille.

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