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Read Ebook: L'Illustration No. 2519 6 Juin 1891 by Various
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next Page Prev PageEbook has 510 lines and 24294 words, and 11 pages"About what?" asked the young millionaire, somewhat absently-mindedly. "Well, for the love of mustard! Have you been dreaming while all this racket was going on? And you read that letter, too! I say, Dick, what's up?" "Oh, yes, I remember now. I was thinking of something else," and Dick recovered himself with an effort, seeming to bring his thoughts back from some distant point. "The football team." "Of course, the eleven--or, rather, the woeful lack of one. What's to be done, Dick? I rather thought you might have a scheme, when you heard the news." There was silence in the room for a moment, and nearly all eyes were turned on Dick Hamilton. "A plan--yes--I might--by Jove, fellows, I believe I have a plan!" he exclaimed suddenly. "It ought to work, too. We've got to have the best team on the gridiron in the Military League, and just now I thought of something that will bring it about." "Then in the name of the two-horned rhinoceros speak it quickly!" begged Innis. "Say something so I can get back at this dub Anderson. I'll write him a hot one!" At that moment one of the pages employed at the society house, which was sort of cadet club, approached the eager group of students. "Beg pardon," the page said, "but here is a telegram that just came for Mr. Hamilton." Dick tore open the yellow envelope. He read the message at a glance and seemed to start as at the receipt of unwelcome news. "I've got to go out for a while," he said to his chums. "I'll be back as soon as possible. This is important." "But your football plan," begged Innis. "I'll tell it when I come back," called Dick Hamilton as he hurried out, leaving a much-wondering group of cadets looking after him. WAR ON MR. HAMILTON Dick glanced again at the telegram that had been brought to him. It was from his father, Mortimer Hamilton, a multi-millionaire, and was in answer to a message the youth had sent his parent that day. "Have heard rumor you speak of," the father's mr qui, vaillamment, couvert d'armures ?tincelantes, guerroya contre les Saxons, les Frisons, les Arabes et maints autres aventuriers; les dames applaudissaient ? ses braves prouesses dans les tournois; les m?nestrels chantaient sa valeur en rimes sonores, et ce fut la lance au poing, parmi les clameurs triomphales des olifants, qu'il conquit l'amour de la fille d'un roi. Mais les ans l'avaient blanchi, l'avaient courb? vers la terre--les ans moins encore que les chagrins. Aux plaines toulousaines, ses cinq fils p?rirent sous le fer des barbares du sud, et sa fid?le compagne fut si marrie ? cette nouvelle qu'elle se coucha au cercueil. Il ne restait ? monseigneur Thi?bault comme terrestre consolation qu'une seule enfant, une toute jeune fillette, baptis?e Ydoine. Donc, il dit adieu au monde, se retira dans ce ch?teau b?ti sur la roche aride, puis il baissa la visi?re de son casque pour que personne ne le v?t pleurer. Il ne la releva que lorsqu'il crut avoir vers? toutes ses larmes, et il montra ? ses serviteurs un visage blanchi, rid?, qu'ils h?sit?rent d'abord ? reconna?tre. Toutes ses tendresses et tous ses soucis se port?rent vers sa fille Ydoine; il l'aimait passionn?ment et, toutefois, sans le comprendre, il l'aimait mal, non comme un p?re aime son enfant, mais comme un avare aime son tr?sor, le cachant, le soustrayant ? tous les yeux, le gardant pour lui seul, le ch?rissant uniquement pour la joie qu'il en tire. Il en fut bien puni comme vous l'allez voir. Ydoine grandissait languissamment dans l'ombre triste des vieilles murailles; c'?tait une ravissante enfant blonde dont les larges yeux bleus s'?levaient sans cesse vers le ciel pour en absorber l'azur et le refl?ter ensuite en rayons purs et doux. Il ne lui manquait aucune des perfections propres aux filles de seigneurs: mains blanches, longues et maigres; pieds mignards; front de neige, encadr? de fils de soie or; l?vres de carmin, dents de perles fines... et, pourtant, lorsqu'on la consid?rait, si candide, si belle en ses voiles flottants, on ?prouvait une p?nible surprise, un malaise ind?finissable; on la sentait imparfaite et l'on se demandait en quoi pouvait consister cette d?concertante imperfection. Le baron Thi?bault, lui aussi, ?prouva cette impression singuli?re et, dans la morosit? de son humeur, il fut long ? en d?couvrir la cause. Ydoine, la belle Ydoine ne savait pas sourire. Monseigneur Thi?bault aurait pu simplement accuser quelque f?e maligne, pr?sente ? la naissance d'Ydoine--sans y avoir ?t? convi?e du reste--d'avoir interdit ? son enfant cette chaste et charmeuse caresse de la femme, le sourire! Mais les ann?es avaient rendu le baron sceptique et il ne croyait plus aux f?es. Il chercha donc d'autres raisons, cela lui fatigua la t?te et n'aboutit ? aucun r?sultat. --T'ennuies-tu? demanda-t-il ? Ydoine. Les l?vres de l'enfant s'ouvrirent lentement, et, tr?s s?rieuses, ne produisant que le mouvement n?cessaire ? l'articulation des syllabes, laiss?rent tomber cette r?ponse: --Peut-?tre oui, peut-?tre non. --Es-tu malheureuse? --Oh! non. --Alors, souris! --Je ne sais pas. Elle parlait sur un ton uniforme et grave; ses l?vres de carmin, qu'on e?t dites fig?es, semblaient ob?ir ? l'action d'un ressort. --Souris! --Je ne sais pas! Ainsi elle grandit et devint encore plus belle. Sa taille s'allongeait, gracile et souple; elle allait atteindre l'?ge exquis o? les vierges, ?mues et rougissantes, songent au bien-aim? inconnu... H?las! pas plus qu'auparavant Ydoine ne souriait. Le baron demanda: --D?sires-tu quelque chose? Parle. Ma tendresse est pr?te ? tout pour te satisfaire. D?sires-tu quelque chose? Ses l?vres s?rieuses dirent: --Non. Eh! qu'aurait-elle pu d?sirer, la pauvrette!... De la nature, de l'humaine existence, du monde, elle ne connaissait que les murailles vertes du ch?teau, les longs couloirs dont les dalles retentissent lugubrement sous les pas, et o? se dolentent les vents, avides d'espaces, qui s'y sont emprisonn?s... aussi les grandes salles froides o? la lumi?re n'entre qu'? regret; les tours cr?nel?es o? airent les aigles et les orfraies... aussi encore des r?ves ?pars, confus, non d?finis, ?clos dans l'?norme foyer braisillant au fond des vastes chemin?es, o? les troncs de ch?ne se consument f?eriquement avec des cliquetis joyeux... r?ves ?pars, non d?finis!... Quelquefois, ? l'heure du soleil mourant, elle sortait sous la protectrice surveillance d'une de ces vieilles dames respectables qu'on appela plus tard du?gnes, puis dames de compagnie. Elle errait le long des murs tendus de velours, et l'on e?t dit alors, ? la voir si pure et si belle en ses longs voiles blancs, une grappe de frais muguet fleurie parmi les mousses... Mais, sur le roc abrupt et st?rile, point ne poussaient de muguets, ni de violettes, ni de marjolaines, ni de p?querettes, ni de coquelicots, et, pour se faire une id?e de l'exquise fleur qu'elle ?tait, il manquait ? Ydoine l'id?e m?me de la fleur. Du haut des remparts, elle d?couvrait bien un horizon, mais si m?lancolique! Les vall?es se cachaient sous une brume viol?tre; de ce lac de vapeurs suspendues ?mergeaient d'autres pics, d'autres rocs d?nud?s, dont les ar?tes pointues accrochaient au passage des rayons de soleil. Puis, elle ?tait si ignorante du monde ext?rieur, la douce Ydoine, qu'elle estimait irr?el le s?v?re paysage ?tendu devant ses yeux, et le comparait na?vement aux vitraux colori?s de la chapelle. Pensant se tirer d'inqui?tude, le baron Thi?bault consulta des charlatans, ainsi nommait-on les m?decins en ce temps-l?. Sur les conseils de ces graves p?dants, il donna ? sa fille un nain d'?thiopie, un bouffon qui descendait en ligne directe de Marcolphe, fou du sage roi Salomon, et un singe qui venait je ne sais d'o?. Mais le nain, pris de soif, se laissa choir dans une bouteille o? il se noya mis?rablement; le bouffon, ne pouvant exciter un sourire d'Ydoine, creva de d?pit, et le singe, fid?le aux habitudes de sa race, singeant sa ma?tresse, devint ennuyeux comme un pr?sident de cour civile. C'?tait ? d?sesp?rer. Monseigneur Thi?bault, cependant, s'attachait ? un supr?me espoir. L'?poque ?tait arriv?e de donner un ?poux ? Ydoine, et le baron pensait, non sans quelque raison, que la vue d'un beau jeune homme, galant et empress?, aurait la vertu de plaire ? sa fille. < Il d?p?cha donc des h?rauts vers les ch?teaux voisins pour y proclamer la seizi?me ann?e de sa fille Ydoine. Il accourut des jeunes hommes de toutes parts, car on n'ignorait point la s?duisante beaut? de la ch?telaine, non plus que le baron poss?d?t de grands biens. Mais, au milieu des hommages et des flatteuses courtoisies, Ydoine conservait ses l?vres s?rieuses. --Lequel te pla?t-il mieux, Ydoine, parmi ces jeunes hommes qui s'empressent autour de toi? s'informa le baron. --Aucun. --Ton coeur n'?prouve point de penchant et n'a pas de pr?f?rence? Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page |
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