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Munafa ebook

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Read Ebook: The passing of the great race; or The racial basis of European history by Grant Madison Osborn Henry Fairfield Author Of Introduction Etc

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Ebook has 1869 lines and 183003 words, and 38 pages

MANUEL COMPLET DES FABRICANS DE CHAPEAUX EN TOUS GENRES

Tels que feutres divers, schakos, chapeaux de soie, de coton et autres ?toffes filamenteuses, chapeaux de plumes, de cuir, de paille, de bois, d'osier, etc., mis au niveau des progr?s des arts chimiques, et enrichi de tous les brevets d'invention qui ont ?t? pris sur la fabrication des chapeaux.

PAR MM. CLUZ. et F. FABRICANS,

M. JULIA DE FONTENELLE

PROFESSEUR DE CHIMIE, MEMBRE DE LA SOCI?T? D'ENCOURAGEMENT POUR L'INDUSTRIE NATIONALE, ETC.

PARIS, A LA LIBRAIRIE ENCYCLOP?DIQUE DE RORET RUE HAUTEFEUILLE, AU COIN DE LA RUE DU BATTOIR. 1830.

A M. B. ANGLES, SOUS-INTENDANT MILITAIRE. Chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis, et membre correspondant de la soci?t? Linn?enne de Paris.

SOUVENIR D'UNE VIVE RECONNAISSANCE, ET T?MOIGNAGE DE LA PLUS HAUTE ESTIME ET D'UNE SINC?RE AMITI?.

JULIA DE FONTENELLE.

INTRODUCTION.

Nous devons ajouter que plusieurs fabricans et divers technologistes fran?ais et ?trangers se sont livr?s de leur c?t? avec pers?v?rance ? de nombreux travaux pour am?liorer leur art; nous nous bornerons ? citer MM. Guichardi?re, Morel de Beaujolin, Robiquet, Lenormand, Williams, Malartre, Malard et Desfoss?s, Collin, Borradaille, Chaming Moore, Ritchard et Franc, Trousier, Miraglio, Masniac, Vilcok, Mierque et Drulhon, Achard et Audet, Gury, Loustau, Perrin, Bercy jeune, Buffum, Pichard, Milcent, Reins, Blouet, de Bernardi?re, Weber, Wels, Cobbet, Michon; mesdames Manceau, Reyne, Bernard, Cavillon. Nous aimons ? convenir avec reconnaissance que non seulement nous avons profit? de leurs travaux, mais que nous avons m?me copi? textuellement leurs plus utiles documens, afin de leur conserver cette couleur technique et pratique qu'il faut savoir pr?senter aux ouvriers.

Pour plus de clart?, nous avons divis? notre ouvrage en quatre parties; la premi?re contient la description de toutes les mati?res employ?es pour la fabrication des chapeaux.

La seconde partie comprend les chapeaux feutr?s divers, et toutes les op?rations n?cessaires ? leur confection.

La troisi?me a pour but les chapeaux de soie, de coton, d'?toffes filamenteuses, etc.

La quatri?me embrasse tous les chapeaux de paille divers, ceux d'osier, de bois, etc.

Nous avons expos? fid?lement les meilleurs modes de fabrication suivis tant en France que dans l'?tranger pour ces divers genres de chapeaux; et nous avons rapport? tous les brevets d'invention qui ont ?t? pris sur les diverses branches de la chapellerie; nous avons cru que c'?tait le meilleur moyen de faire conna?tre une grande partie des am?liorations que cet art a ?prouv?es; enfin nous avons alli? aux connaissances que nous avons acquises par notre pratique les meilleurs documens qu'offrent les technologistes fran?ais et ?trangers.

PAGE 1

MANUEL COMPLET DES FABRICANS DE CHAPEAUX EN TOUS GENRES.

PREMI?RE PARTIE:

DES LAINES.

Les laines furent, d?s le principe, les seules mati?res premi?res qui furent employ?es pour la fabrication des chapeaux. Maintenant elles ne servent que pour ceux de qualit? inf?rieure. Toutes les laines ne donnent pas un aussi beau feutrage ni une ?gale qualit? de chapeaux; il est donc indispensable que nous entrions dans quelques d?tails sur leur connaissance et leur choix.

Laines superfines, Laines fines, Laines moyennes, Laines grosses, Laines grossi?res ou supergrosses.

Pour qu'une laine soit r?put?e de tr?s bonne qualit?, il faut qu'elle soit fine, douce, moelleuse, ?lastique et forte en m?me temps.

Les laines du nord de la France sont plus longues et plus grosses que celles du midi; ainsi celles des d?partement de l'H?rault, de l'Aude et surtout de tout le Roussillon, l'emportent de beaucoup sur celles de la Flandre, de la Picardie, de l'Ile-de-France et de la Champagne. Les laines du Midi, notamment celles de Narbonne et de la Salanque, sont courtes, fris?es et tr?s fines. Ces derni?res se rapprochent de celles de l'Espagne.

Les personnes habitu?es au commerce ou ? l'emploi des laines reconnaissent au coup d'oeil leur degr? de finesse. Il en est qui s'en assurent en ?tendant les filamens sur une ?toffe noire et les regardant ? la loupe. Mais Daubenton qui, comme on sait, s'est occup? d'une mani?re sp?ciale de l'?ducation des b?tes ? laine, a conseill? aux manufacturiers de soumettre ces filamens de laine ? un microm?tre plac? dans un microscope. Ce microm?tre, dit M. Tessier, repr?sentait un petit r?seau ou un compos? de mailles. Il n'y avait qu'un 10e de ligne entre les deux c?t?s parall?les des carr?s du microm?tre dont se servait M. Daubenton, et sa lentille grossissait quatorze fois. Ayant reconnu, par des observations soigneusement faites, que les gros filamens de vingt-neuf ?chantillons de laine superfine, apport?s de diverses manufactures, occupaient rarement plus des deux carr?s du microm?tre, il a fix? le dernier terme des laines superfines ? celles dont les plus gros filamens remplissent par leur largeur un carr? du microm?tre, et dont le diam?tre est la 70e partie d'une ligne. La largeur des plus gros filamens de la laine la plus grossi?re occupait jusqu'? six carr?s du microm?tre, qui ?quivalent ? la 23e partie d'une ligne. 5 Les plus gros filamens du jarre remplissaient jusqu'? onze carr?s du microm?tre, qui font 1712 de ligne. Un pareil examen est presque impraticable par les bergers, dont l'oeil et l'habitude suffisent pour cette op?ration. Nous ajouterons que sans recourir au microm?tre de Daubenton, on peut fort ais?ment s'assurer du degr? de finesse des laines au moyen du microscope d'Amici ou d'Euler, perfectionn? par MM. Vincent Chevalier et fils.

L'?tat de sant? de l'animal et l'?poque de la tonte influent singuli?rement sur la bont? et la beaut? des laines. Ainsi les animaux malades non seulement perdent une partie de leur laine, mais l'autre manquant de nourriture est s?che et se d?tache ais?ment de la peau. Il en est de m?me de celle qu'on extrait de ces animaux qui ont succomb?. Quant ? celle provenant des peaux des moutons tu?s pour la boucherie, ces laines s'?loignent d'autant plus de leur point de maturit? que ces animaux ont ?t? ?gorg?s ? une ?poque plus ou moins rapproch?e de celle de leur tonte. Il manque ? ces laines ce moelleux que leur communique le suint et qui les nourrit; si l'on ajoute ? cela la chaux ou les cendres qu'on emploie pour les d?tacher de la peau, on se rendra compte de leur rudesse. Quant aux peaux ? laine longue, les bouchers les font tondre en toison.

Dans le midi de la France on tond les laines de la mi-mai au 15 juin; dans les autres d?partemens, dans tout ce dernier mois. Il est une raison qui doit engager les propri?taires ? ne pas d?passer cette ?poque, c'est qu'alors les chaleurs survenant, les toisons, outre leur poids, interceptent la transpiration, ?chauffent l'animal et permettent ? la vermine de s'y fixer, etc.

Le volume et le poids des toisons est relatif ? la taille de l'animal, ? son esp?ce et au climat sous lequel il vit, ind?pendamment des soins et de la nourriture plus ou moins abondante qu'on lui donne. Nous allons faire conna?tre, par aper?u, le poids de la plupart des laines connues, tel que M. Tessier l'a donn?.

D'apr?s un relev? que j'ai fait du produit approximatif de la tonte des laines de l'arrondissement de Narbonne, il s'?levait en 1822:

Dans ce d?partement, comme dans ceux de l'H?rault, des Pyr?n?es-Orientales, etc., on n'est pas dans l'usage de laver les laines sur les b?tes; loin de l?, les bergers ont la mauvaise habitude de les faire coucher constamment sur le fumier sans liti?re, de les entasser dans des bergeries presque pas a?r?es, afin que la laine, en s'impr?gnant de la sueur de l'animal et de l'urine du fumier, augmente de poids. On sent tout ce qu'une semblable pratique a de vicieux. Aussi une partie de la laine des jambes et du dessous du ventre est le plus souvent presque br?l?e par le fumier; de plus elle a une couleur jaun?tre qu'elle ne perd point par le lavage.

Les antenois sont les agneaux de la seconde ann?e; il est des propri?taires qui ne tondent les agneaux que la seconde ann?e ou bien ? l'?tat d'antenois. Cette pratique est vicieuse, parce que cette laine est alors moins fine. L'exp?rience a, en effet, d?montr? que la laine des antenois qui ont ?t? tondus ?tant agneaux, est constamment plus fine que celle des agneaux m?mes.

Cette laine appartient ? une race de moutons de ce nom qui paraissent indig?nes du P?rou. C'est du moins de ces contr?es 11 que ces belles laines nous ?taient transmises par l'Espagne. Cette laine est d'un brun qui tire sur le roux, surtout le dos; elle prend une couleur blonde en avan?ant vers les flancs et le ventre.

Le mouton de Cachemire, comme la ch?vre du Thibet, etc., a deux poils; l'un est long, gros et raide, et l'autre est une sorte de laine tr?s fine, courte et cr?pue. Sa raret? et son prix ?lev? s'opposent ? ce qu'on en fasse usage pour la chapellerie.

DES POILS.

Le poil de lapin est d'un emploi g?n?ral dans la chapellerie; non seulement il contribue essentiellement ? faire feutrer cette sorte d'?toffe, mais encore ? lui donner de la fermet?. Il entre dans la confection des chapeaux, terme moyen, pour un quart de leur poids. Il est bien ?vident que ces proportions augmentent suivant la beaut? ou la finesse des chapeaux qu'on se propose de fabriquer. On calcule que la chapellerie de France ach?te seule annuellement pour quinze millions de peaux de lapin. Depuis la perte du Canada, le prix du poil de castor a tripl? de prix, ce qui fait qu'on en emploie beaucoup moins, et par suite beaucoup plus de celui de lapin; aussi nos manufacturiers sont-ils oblig?s d'en faire venir de l'?tranger.

Le poil de ceux-ci est plus court que celui de ceux de clapier; mais en revanche il est plus fin et donne un plus beau feutre.

Les parties de la France qui produisent les meilleures peaux ou poils de lapin sont: Narbonne et ses environs, le Boulonnais, Meaux, Compi?gne, Chantilly, Dammartin, Pontoise, Rambouillet, Saint-Germain, Senlis, etc. 13

Le poil du lapin diff?re suivant la saison o? l'on se trouve; nous allons l'examiner dans les quatre ?poques de l'ann?e.

Malgr? tous les rapports de conformation qui existent entre le lapin et le li?vre, malgr? que celui-ci ait le poil tr?s fin et d'une l?g?ret? extr?me, il est cependant bien moins susceptible de se feutrer que celui du lapin. Ce n'est qu'? l'aide de quelques pr?parations qu'on lui fait subir qu'il devient propre au feutrage; mais gr?ce ? ces pr?parations il devient la mati?re feutrante la plus belle et la plus estim?e de notre sol.

Quoique les li?vres soient multipli?s sur tous les points de la France, cependant leurs peaux diff?rent en qualit? suivant les localit?s. Celles du Roussillon, de Saint-Chinian, Saint-Pons, de l'Anjou, de la Bretagne, du Poitou, etc., sont pr?f?r?es pour la beaut? et la qualit? du poil, et celles qui proviennent de l'Alsace sont recherch?es pour la grandeur de l'esp?ce.

Ce que nous avons dit de l'influence des quatre saisons de l'ann?e sur les peaux de lapin, s'applique ?galement ? celles du li?vre. Voici les moyens de les reconna?tre.

Il est bon de faire observer qu'il est une diff?rence importante ? faire sur le jarre du lapin et du li?vre; le jarre du premier tient moins au cuir que le poil, tandis que chez le second c'est tout le contraire. Aussi pendant la mue le li?vre perd-il la plus grande partie de son poil, et conserve-t-il presque tout son jarre, tandis que le lapin conserve beaucoup plus de poil fin que de jarre. Cette remarque est importante, tant pour la valeur respective de ces peaux que pour leur pr?paration, relativement aux saisons de l'ann?e auxquelles on en a d?pouill? l'animal.

Les peaux de castor, ? cause de leur chert? et de leur raret?, sont maintenant tr?s peu employ?es en France pour la confection des chapeaux. Leur fourrure, comme celle du li?vre et du lapin, est form?e de deux sortes de poils: le poil fin et le jarre; comme chez ce dernier, le jarre du castor tient moins ? la peau que le poil fin; aussi dans la mue ce dernier s'en d?tache plus vite. Les contr?es d'o? elles proviennent en plus grande quantit? sont la baie d'Hudson, le Canada et la Louisiane.

A. La peau du castor de la baie d'Hudson offre une fourrure qui a la m?me beaut? pendant tout le cours de l'ann?e; elle doit cet avantage aux froids qu'on y ?prouve presque en toutes les saisons.

Le poil du chameau nous arrive de l'Orient par Marseille; il varie par sa couleur, par sa finesse et par sa qualit?, suivant le climat, l'?ge, la nourriture et l'?ducation de l'animal. Celui qui est blanch?tre a sa consommation locale; on n'emploie gu?re dans nos fabriques que celui qui est d'un gris noir?tre vers les extr?mit?s inf?rieures du chameau. Nous ajouterons m?me qu'il est maintenant peu employ? dans la chapellerie.

Ce poil laineux vient de l'Orient, et prend son nom de la forme en boule qu'on lui donne dans les balles qui servent ? ce transport; il est d? ? des ch?vres d'une esp?ce particuli?re de la Turquie asiatique. Il existe une diff?rence notable entre les pelotes rouges et noires. Ces derni?res se feutrent plus ais?ment, mais en revanche le poil des rouges est beaucoup plus fin. Les ch?vres du Thibet ont aussi un duvet tr?s fin, outre le jarre. On a constat? que nos ch?vres ont aussi, au-dessous de leur long poil, une sorte de laine excellente pour la chapellerie. 20

REMARQUES SUR L'EMPLOI DES FOURRURES POUR LA CHAPELLERIE.

Nous avons pass? sous silence une foule de fourrures, comme celles du chat, etc., qui sont dou?es d'une plus ou moins grande beaut?, et qui sont tr?s propres ? la confection des chapeaux; leur raret?, leur application sp?ciale ? d'autres genres de fabrication ou ? divers emplois, nous dispensent d'en faire l'?num?ration, encore plus de les d?crire. Nous allons donc nous borner ? pr?senter ici quelques remarques g?n?rales qui se rattachent au m?rite respectif des fourrures.

Nous dirons d'abord que lorsque l'animal n'a pas atteint son enti?re croissance, ou mieux son d?veloppement complet, le poil de sa fourrure est difficile ? pr?parer et ? mettre en oeuvre; ces peaux-l? sont d?fectueuses. Par une raison contraire, les peaux des vieux animaux donnent un poil plus rude et d'un emploi moins facile que celles des animaux d'un ?ge moyen.

Quant aux agnelins, on doit choisir de pr?f?rence non ceux des agneaux m?rinos, qui ne se feutrent pas bien, ni ceux des m?tis, mais bien parmi les indig?nes ceux des troupeaux qui fournissant la plus belle laine, la plus soyeuse et la plus fine.

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