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Munafa ebook

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Read Ebook: Terres de soleil et de brouillard by Brada

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Ebook has 456 lines and 125680 words, and 10 pages

TERRES DE SOLEIL

ET DE

BROUILLARD

DU M?ME AUTEUR

LEURS EXCELLENCES 1 vol.

MYLORD ET MILADY 1 --

COMPROMISE 1 --

MADAME D'?PONE 1 --

L'IRR?M?DIABLE 1 --

A LA D?RIVE 1 --

NOTES SUR LONDRES 1 --

JEUNES MADAMES 1 --

JOUG D'AMOUR 1 --

LES ?POUSEURS 1 --

LETTRES D'UNE AMOUREUSE 1 --

L'OMBRE 1 --

PETITS ET GRANDS 1 --

UNE IMPASSE 1 --

COMME LES AUTRES 1 --

RETOUR DU FLOT 1 --

BRADA

TERRES DE SOLEIL

ET DE

BROUILLARD

TERRE DE SOLEIL

PAYSAGES ET MOEURS DE TOSCANE

La terre toscane est donc de justice la premi?re qu'il faut ?tudier en Italie. L'homme ici para?t se rapprocher beaucoup plus du type r?el et naturel de l'humanit?: voluptueux et plut?t cruel; la civilisation semble ne l'avoir pas encore d?form?, et on est frapp? partout de la joie de vivre qui se lit dans les yeux; le go?t de la vie est encore incorrompu, et c'est peut-?tre pour l'individu le don par excellence.

Il n'est pas question ici de chercher ce qui fait les ?tats puissants et prosp?res; j'ai id?e que la nature, cette grande d?vorante, ne s'en soucie pas; elle veut seulement que ses enfants vivent et accomplissent avec joie les actes qu'elle ordonne. Dans les pays du Nord, l'amour devient de plus en plus une chose triste; ? mesure que nous atteignons une esp?ce de lucidit? maladive, le fait de s'unir ? une autre cr?ature, celui de transmettre la vie, cesse d'?tre l'impulsion supr?me de l'homme, qui lui donne dans la joie le plein sentiment de lui-m?me et de sa force.

Il ne para?t pas ici que la vie ait tr?s sensiblement chang? depuis cinq cents ans; l'armature qui soutient l'?difice social est encore intacte; et tout le courant de l'existence en re?oit l'empreinte.

Un massif chanoine, que je voyais l'autre matin sur les marches du d?me, repr?sente le type m?me de ce cardinal qu'on voit au Pitti, magnifique et monstrueux dans son embonpoint ?norme, avec un visage fin et sensuel: et voici un moine, le visage glabre, la t?te en poire, la bouche large, les ?paules hautes, le corps ch?ti?, qui a son portrait sur les fresques de Santa-Maria-Nuova, peintes il y a six cents ans. Quand, le vendredi, sur la place de la Signoria, on circule au milieu des m?tayers venus de tous c?t?s, il est curieux d'observer combien peu de visages ont la moindre ressemblance avec les animaux: les traits, sans ?tre beaux, sont nets et creus?s, les figures ont une certaine noblesse inconsciente; beaucoup de ces hommes de la campagne, surtout parmi les vieux, se rapprochent du type que nous appelons par convention le type sacerdotal, et qui est souvent celui des races simples, par exemple de nos Bretons.

C'est qu'en v?rit? l'homme int?rieur est rest? tr?s sensiblement le m?me, et continue ? vivre avec une certaine lenteur. L'ambiance, qui influe si fort sur l'?tre humain, a retenu ici le caract?re du pass?, car l'?glise a tout impr?gn?, ?mes et moeurs: l'Italien a ?t? fait par elle, et, n'envisage?t-on l'?glise que comme le syst?me politique le plus achev?, ou comme l'?cole de philosophie la plus ?lev?e, ?tudier son influence n'est pas moins d'un int?r?t profond. Les ?glises abondent dans les villes italiennes: d?mes vastes et magnifiques, chapelles closes, ardentes d'or et de peintures, et c'est l? un fait non pas seulement mat?riel, mais d'une importance morale capitale. Il n'y a qu'? entrer dans ces ?glises, y demeurer un peu, pour se rendre compte qu'en Italie, sous quelque r?gime que ce soit, par le fait de l'action catholique toujours militante, a exist? et existe la plus admirable des d?mocraties, en m?me temps que la plus puissante des aristocraties. Le pauvre, l'humble, la femme ignorante ont dans l'?glise la v?ritable maison commune, celle o? ils peuvent venir penser en paix et se reprendre ? vivre. Le c?t? le plus cruel peut-?tre de notre existence moderne, telle que l'a fa?onn?e la lutte f?roce pour la vie, est l'absence de tr?ve et de pause! Les grands ma?tres de la vie spirituelle, qui ?taient des sociologues de premier ordre, ont compris l'imp?rieuse n?cessit? pour la cr?ature fatigu?e de fuir quelquefois ses proches, de se recueillir et de se taire, de s'appartenir dans une solitude qui, en se remplissant de la pens?e d'une pr?sence occulte et bienfaisante, devient consolante. Pour moi, j'avoue que je ne sais ce que signifie le mot de <>, ni o? elle commence, ni o? elle finit; le culte le plus d?pouill? de formes ext?rieures me para?t tout aussi entach? de superstition que la plus mat?rielle et la plus humble des manifestations de pi?t? d'une paysanne italienne; et le culte en esprit et en v?rit? me semble pr?cis?ment celui que rendent ici les pauvres et les ignorants.

Ce qui frappe d'abord et avant tout dans les ?glises italiennes, c'est l'extraordinaire libert? de chacun, non pas libert? dans le sens de licence, mais dans celui qui r?serve l'initiative personnelle enti?re. Chacun prie ou se recueille ? sa guise, sans se soucier du voisin; l'intention chez tous, tr?s certainement, est de s'unir par la pr?sence au myst?rieux sacrifice qui s'offre ? l'autel; mais l'?glise est aussi un lieu de repos, o?, au milieu des suggestions des choses d'art, du noble d?ploiement des offices, les humbles et les simples viennent chercher une halte. Cet acte seul, ne dur?t-il qu'un quart d'heure, ne f?t-il accompagn? d'aucune autre m?ditation int?rieure, distingue d?j? sensiblement l'homme de la brute.

Je ne suis pas tout ? fait certain que les lois ?quitables et justes am?nent toujours le meilleur r?sultat au point de vue du gain et de la prosp?rit? d'un pays; d'autres lois secr?tes r?gissent ces choses. Mais, au moment o? la question sociale prime toutes les autres, o? la r?partition plus ?quitable des biens de la terre s'impose comme un probl?me br?lant, il n'est pas indiff?rent d'?tudier de pr?s comment, il y a six cents ans, cette question avait ?t? r?solue ici, et comment cette solution s'adapte aujourd'hui ? notre vie moderne.

On peut bien penser qu'il n'est pas indiff?rent d'?tre n? dans un de ces palais magnifiques qui subsistent encore intacts dans les villes italiennes, d'y avoir ?t? ?lev?, de se sentir reli? si directement ? la vie des si?cles ?coul?s. Ce serait une grande erreur que de regarder la noblesse en tant que caste comme une chose ?vanouie; elle existe encore tr?s forte, mais une sorte de sagesse, fruit d'une civilisation avanc?e, a corrig? dans sa forme les exc?s qui pouvaient r?sulter de cette sup?riorit? d'une partie de la nation sur l'autre. Je regardais derni?rement, sur la vo?te du vestibule d'une de ces belles villas si nombreuses dans cette Toscane fertile, la repr?sentation de cette m?me habitation peinte il y a trois cents ans par un ?l?ve de Rapha?l; l'ext?rieur est ? peine chang?, et l'on peut tout autant ajouter que les relations qui existent entre le propri?taire d'aujourd'hui et ses paysans sont exactement les m?mes qu'elles ?taient alors.

Dans cette terre f?conde, o? abondent le bl?, l'huile et le vin, la propri?t? rurale ne rev?t jamais cet aspect presque st?rile dans un certain sens, qui provient de l'extension immod?r?e de parcs uniquement dispos?s pour l'agr?ment.

Une fois en possession, les m?tayers ont une position qui ne c?de en rien en dignit? et en importance ? celle de n'importe quel fermier libre, et c'est l'organisation particuli?re de la famille du m?tayer qui est le trait saillant de l'institution en Toscane, et la distingue d'autres qui lui ressemblent.

Le m?tayer toscan se nourrit bien; il a sa r?colte de ch?taignes, ses olives, sa vigne, sa polenta, ses fruits et ses l?gumes; il mange de la viande une ou deux fois par semaine; ses lapins sont ? lui sans partage. Presque tous ?l?vent des cochons, et ils ne doivent au ma?tre que l'offrande volontaire d'un jambon; les jeunes m?nages ont des pigeons, c'est l? leur part particuli?re.

Malgr? la subordination familiale, ou peut-?tre ? cause de cette subordination, les rapports de famille sont bons en g?n?ral, et on se dispute rarement; la vieille m?re surtout est consid?r?e, on aime aussi les enfants, c'est la femme qui est la plus durement trait?e, et ? qui incombent les besognes les plus fatigantes.

Voici une villa dont les fondations portent la date de l'an 1000: ? la voir, grande, carr?e, de proportions nobles, conservant encore, p?lies mais non effac?es, les traces de fresques d?licates qui l'ornaient ext?rieurement, avec son toit dont les tuiles sont devenues couleur de roseau, sa loggia ouverte qui le surmonte et sert de colombier, sa couronne de ch?nes verts s'?tendant comme de vastes parasols, ses cypr?s sombres et flexibles, ses charmilles de lauriers, abritant des bustes antiques sur des colonnes de porphyre, ses perrons de marbre rose, elle para?t uniquement une habitation de luxe et d'agr?ment, tandis qu'au contraire elle est et a toujours ?t? le centre d'une vie rurale, prosp?re et forte.

Dans le pass? tumultueux, la s?ret? des habitants avait ?t? assur?e par un souterrain qui, partant des caves, allait aboutir au loin, au del? de la route fray?e, ? une bourgade voisine; plus tard, les ma?tres riches et magnifiques ont orn? l'int?rieur de la maison de peintures rest?es intactes; sur celle qui occupe la vo?te du salon principal, l'un des anciens possesseurs s'est fait peindre assis au milieu des dieux de l'Olympe, festoyant autour d'une table sem?e de fleurs. La t?te grise et fine, le torse nu, il regarde de l? ses descendants, influen?ant encore sans doute, d'une fa?on occulte, leurs actes et leurs pens?es, puisqu'ils vivent au milieu du cadre qu'il a cr?? et que leurs yeux s'arr?tent sur les m?mes objets qui s'offraient aux siens.

C'est le moment de remarquer combien, dans cette race, l'?panouissement de la femme est complet de bonne heure, et combien aussi de bonne heure, sans se faner ni se fl?trir, elle perd l'air enfantin de la premi?re jeunesse, qui souvent, dans le Nord, se conserve longtemps apr?s la maternit?; ici, au contraire, ces femmes prennent tr?s t?t un aspect autre, quelque chose de m?ri et de grave, et surtout dans cette partie de la Toscane autour de Pise, o? elles sont souvent belles d'une beaut? majestueuse.

La plupart des patriciens toscans ont plusieurs domaines, et les faire fructifier ne va pas sans beaucoup de soins et de peines. Jusqu'? des temps r?cents, la propri?t? s'est conserv?e presque exclusivement dans la descendance m?le, les filles, selon l'ancienne loi toscane, n'h?ritant que d'un neuvi?me; la nouvelle loi italienne, tout en leur faisant une part plus large, r?serve n?anmoins au chef de famille une libert? assez consid?rable, puisque l'h?ritage l?gal des enfants ne porte que sur la moiti? de la fortune; l'autre rel?ve de la seule volont? du testateur qui, g?n?ralement, avantagera un fils repr?sentant du nom et de la famille. La l?gislation des vieilles r?publiques italiennes accentuait en toutes choses la sup?riorit? du m?le; la femme n'avait droit, dans la succession paternelle, qu'? une part qui lui perm?t de vivre d?cemment; l'h?ritage r?el devait rester dans les mains des hommes. Ce qui subsiste de ces lois disparues, c'est l'esprit qui les a inspir?es, et, ? l'heure actuelle, l'?tat des moeurs en Italie laisse encore ? la femme un r?le subordonn?, tout au moins dans la jeunesse; mais, par un ph?nom?ne r?flexe de justice naturelle, c'est dans les pays o? la femme est plus enti?rement sous le joug, qu'arriv?e ? la vieillesse ou au veuvage, elle atteint une domination v?ritable; au contraire, en Angleterre et en Am?rique, terres d'?mancipation f?minine, la femme ?g?e ne compte pas comme chef de famille.

Si, comme on l'a vu, la famille du m?tayer est r?gie par un code de lois transmises, la famille noble, bien plus encore, ob?it de son c?t? ? un ensemble de traditions imbues de tout ce que l'esprit de famille a eu d'?troit et d'inflexible, dans un pays o? la solidarit? familiale a ?t? pouss?e ? ses limites extr?mes, car, dans les si?cles pass?s, le p?re pouvait ?tre puni pour le fils, le ma?tre pour le serviteur; quant ? la responsabilit? commerciale, elle remontait jusqu'au bisa?eul. Chaque famille formait donc une petite soci?t? dont les membres individuels ?taient unis par une communaut? toujours active et efficace; sans doute les choses furent souvent pouss?es ? l'exc?s, mais il convient de ne pas juger un syst?me d'apr?s ses abus, car alors la libert? serait de tous les syst?mes le plus irr?m?diablement condamn?! La famille, telle que l'?glise l'avait cr??e, avec tout ce qu'elle comporte d'entraves et souvent d'oppression personnelle, demeure encore le monument de civilisation le plus complet qui ait r?gl? les rapports des cr?atures humaines entre elles. Dans toutes les institutions durables et h?r?ditaires, il para?t bien que la premi?re condition pour conserver leur vitalit? est de les mettre pour ainsi dire au-dessus des <> et de leur inf?riorit? ?ventuelle,--c'est ce que faisait l'ancienne ?ducation qui imprimait ? l'individu certaines v?rit?s propres ? le rendre ?gal ? la t?che qui lui ?tait ?chue, et cela uniquement par suite de l'impulsion re?ue.--Il est indubitable que tous les chefs de famille ne sont pas ce qu'ils devraient ?tre, mais si, par la force des coutumes, l'ambiance qui les entoure est celle du respect, ils pourront n?anmoins exercer l'influence qui leur incombe.

Prenons une des maisons princi?res les plus illustres; quatre fils sont mari?s; deux ont ?pous? des filles de grande naissance; deux se sont alli?s avec des filles de banquiers. La famille est pr?sid?e et gouvern?e despotiquement par la princesse douairi?re; ? table, ses fils sont plac?s par rang de primog?niture, c'est-?-dire: pr?s d'elle l'a?n? ayant ? son c?t? sa femme, puis leurs enfants; le second dans le m?me ordre, et ainsi de suite. Le matin, on avertit la princesse-m?re du nombre d'invit?s, car chaque m?nage convie librement ses amis, qui prennent place ? c?t? de ceux dont ils sont les convives. Ni disputes, ni heurts, ni querelles; chacun a tellement sa place et son r?le que les choses marchent sans encombre.

Nulle part presque, la vie n'a ?t? plus forte, plus ardente, et en m?me temps plus douce que dans ces vieilles villes ceintes de leurs murs et de leurs tours, et ces villas exquises, oasis de libert? et de repos. Il y avait place et abri et pour le riche et pour le pauvre, que notre organisation moderne tend toujours plus ? ?liminer comme facteur social. Et de tout ce pass? il reste encore quelque chose.

LA VIE A FLORENCE

LEONARDO DA VINCI

Cette race toscane est tr?s particuli?rement une race de plein air. Qu'on prenne ses oeuvres d'art ou sa litt?rature, toujours on s'aper?oit qu'un instinct dominateur l'appelle dehors. C'est une obsession de ce ciel rayonnant, de ces collines aux nuances tendres, de cette atmosph?re enfin, toute de joie et d'amour. Voyez les tableaux des primitifs: il n'est pas une annonciation, pas une adoration, pas une vierge doucement maternelle qui d'une fa?on quelconque ne soit envelopp?e d'un pan de paysages; ? travers une de ces arcades exquises qu'ils affectionnent, toujours apparaissent la campagne heureuse, le fleuve paisible, les m?riers verdoyants.

La vie d'int?rieur n'est qu'un accessoire; l'action, le r?ve sont toujours au dehors. Si, sur la fresque de la chapelle de son palais, C?me le Vieux, avec son visage grave tout plein de concupiscence, est repr?sent? suivi des siens et pr?c?d? de son petit-fils Laurent le Magnifique, semblable dans sa bonne gr?ce juv?nile et fi?re ? notre Roi-Soleil, ce sera sur une route fleurie, au milieu d'une campagne vivante et cultiv?e. Si, comme au Campo Santo de Pise, nous voyons de belles dames et de jeunes seigneurs occup?s ? jouer de la viole et ? deviser d'amour, ils s'?battront dans un jardin merveilleux. Boccace m?nera, sur la colline de Fiesole, l'aimable compagnie d'amies et d'amis qui se sont r?unis pour oublier les tristesses humaines et au milieu du parfum des orangers et des jasmins, de la fra?cheur des eaux vives, de l'ombrage des treilles ?paisses, ils se croiront en s?ret? contre le fl?au qui d?vaste Florence. C'est dans un jardin aussi, c'est sous des portiques, qu'ont devis? les platoniciens, amis de Laurent le Magnifique; c'est dans des cours de clo?tres, au pied des rosiers grimpants, que les ?mes les plus aust?res ont m?dit? et pri?. C'est dans la rue, sur les places, qu'en toute occasion le peuple s'est r?pandu. C'est l? qu'aujourd'hui encore il affectionne vivre. La vie priv?e, la vie commerciale, la vie religieuse se manifestent toutes, plus ou moins, au dehors.

La communion de cette race avec le sol qui la porte et le ciel qui l'abrite a toujours ?t? intime et r?elle. L'?tre humain go?te ici sans effort, et par le seul fait de l'air qu'il respire, une surabondance de vie; en jouir appara?t encore ? beaucoup une occupation pleinement suffisante. Pour se rendre compte de ce qu'a ?t? et de ce qu'est encore ce peuple, il faut avoir ?prouv? la griserie subtile qui ?mane de cette terre, et du contraste singulier d'un ciel bleu, d'un soleil ardent et d'un vent glacial. Puis, il y a l'incomparable et ardente douceur des belles journ?es si fr?quentes, la clart? des nuits rayonnantes d'?toiles, la beaut? d'une lumi?re qui baigne et transforme tout. Et ainsi, non le palais, non la maison, mais la cit?, mais la villa ont ?t? la passion de ce peuple.

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