Use Dark Theme
bell notificationshomepageloginedit profile

Munafa ebook

Munafa ebook

Read Ebook: Le livre des enfants by Desbordes Valmore Marceline Hell Andr Illustrator

More about this book

Font size:

Background color:

Text color:

Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page

Ebook has 141 lines and 8023 words, and 3 pages

M?re, un enfant est ? la porte, Il demande la charit?. --Tout notre lait qu'on le lui porte! Il en sera r?confort?. Enfant, dis ? Dieu, notre ma?tre, Qu'avec joie et sans te conna?tre, Et nourris de sa charit?, Nous t'avons bien r?confort?.

M?re, un vieillard est ? la porte, Il demande la charit?. --Du vin, du vin, qu'on le lui porte! Il en sera r?confort?. Vieillard, dis ? Dieu, notre ma?tre, Qu'avec joie et sans te conna?tre, Et nourris de sa charit?, Nous t'avons bien r?confort?.

M?re, un coupable est ? la porte, Il demande la charit?. --Ce manteau blanc, qu'on le lui porte! Nous l'aurons r?habilit?. Ami, dis ? Dieu, notre ma?tre, Qu'avec joie et sans te conna?tre, Et br?lants de sa charit?, Nous t'avons r?habilit?.

LE NUAGE ET L'ENFANT

L'enfant disait au nuage: <

<

<

<

<>

<>

Comme il jetait les paroles De ses esp?rances folles, Le nuage d?cevant Glissait, pouss? par le vent.

Pourtant le bambin sautille, L'oiseau chante, l'eau scintille, Et l'?cho lui sonne au coeur: <>

Enfin le soleil se couche, Et son baiser qui le touche D'un voile ardent cl?t ses yeux Qu'il tenait ouverts aux cieux.

Pr?s de rentrer chez sa m?re, Au voyageur ?ph?m?re L'enfant veut parler encor, Mais le beau fant?me d'or

N'est plus qu'une vapeur grise, Qu'avec un cri de surprise L'enfant qu'il vient d'?blouir Voit fondre et s'?vanouir.

Au cri de la petite ?me, S'est ?lanc?e une femme, Qui, le voyant sauf et sain, Boudeur, l'emporte ? son sein.

Plaintif, le mignon s'y cache, D?clarant ce qui le f?che, Que, sans son bel ?tranger, Il ne veut plus voyager.

<

--Ce ne sera plus le m?me, Celui-l?, m?re, je l'aime!>> Dit l'enfant, puis il pleura... Et la femme soupira.

L'ENFANT AU MIROIR

A Mademoiselle ?milie Bascans

Si j'?tais assez grande, Je voudrais voir L'effet de ma guirlande Dans le miroir. En montant sur la chaise, Je l'atteindrais: Mais, sans aide et sans aise, Je tomberais.

La dame, plus heureuse, Sans faire un pas, Sans quitter sa causeuse, De haut en bas, Dans une glace claire, Comme au hasard, Pour apprendre ? se plaire, Jette un regard.

Ah! c'est bien incommode D'avoir huit ans! Il faut suivre la mode Et perdre un temps!... Peut-on aimer la ville Et les salons? On s'en va si tranquille Dans les vallons!

Quand ma m?re qui m'aime Et me d?fend, Et qui veille elle-m?me Sur son enfant, M'emporte o? l'on respire Les fleurs et l'air, Si son enfant soupire, C'est un ?clair!

Les ruisseaux des prairies Font des psych?s, O?, libres et fleuries, Les fronts pench?s, Dans l'eau qui se balance, Sans nous hausser, Nous allons en silence Nous voir passer.

C'est frais dans le bois sombre, Et puis c'est beau De danser comme une ombre Au bord de l'eau! Les enfants de mon ?ge, Courant toujours, Devraient tous au village Passer leurs jours.

LA PETITE PLEUREUSE A SA M?RE

On gronde l'enfant A qui l'on d?fend De pleurer quand bon lui semble; On dit que les fleurs S?chent bien des pleurs... Tu m?les donc tout ensemble?

Oui, maman, je t'ai vue avec ton air joyeux, Le rire sur la bouche et les larmes aux yeux.

Au bal, sous ses bouquets, j'ai vu pleurer ma m?re. J'ai bais? cette larme, elle ?tait bien am?re. Viens que je te console. Avais-tu trop dans?? Moi, je ne gronde pas! Moi, quand mon pied lass? Me d?fend d'?tre bien aise, L'ennui qui me prend M'arr?te en courant, Et je m'endors sur ma chaise. Oh! si je viens encor pleurer sur tes genoux, Maman, ne me dis plus: <> Dansons, quand nous pouvons, ou pleurons entre nous, Mais ne nous grondons pas: vois-tu! je suis ta fille, Et je t'aime, et je vais prier Dieu tous les jours De m'?gayer beaucoup pour t'?gayer toujours! Embrasse donc bien fort ta petite ch?rie, Et jamais, plus jamais ne dis: <> je t'en prie! Ainsi consolons-nous et donnons-nous la main: Si nous pleurons ce soir, va! nous rirons demain!

LA FRIVOLE

Ah! je suis inconsolable D'avoir perdu mon ruban! Ma ch?re, il ?tait semblable Aux rouleaux de mon volant. Celui-ci, bien qu'adorable, Regarde, est d'un autre blanc!...

On a bien raison de dire: <> Pas un coeur qui ne soupire Du sort m?chant et jaloux. Tu ris... Ne me fais pas rire! Pourtant, ce serait bien doux!

Mais je suis inconsolable D'avoir perdu mon ruban! Ma ch?re, il ?tait semblable Aux rouleaux de mon volant. Celui-ci, bien qu'adorable, Regarde, est d'un autre blanc!

Mise hier comme une f?e, Au bras de mon fr?re Henri, D'un coup de vent d?coiff?e, J'entre, et chacun pousse un cri. J'?tais tout ?bouriff?e: Juge si nous avons ri!

Mais je suis inconsolable D'avoir perdu mon ruban! Ma ch?re, il ?tait semblable Aux rouleaux de mon volant. Celui-ci, bien qu'adorable, Regarde, est d'un autre blanc!

La joie est dans notre ?cole, Mais toujours le bonheur ment! Tiens, c'est un oiseau qui vole! Moi, j'irai, Dieu sait comment... Que ne suis-je un peu frivole Au moins pour danser ga?ment!

Mais je suis inconsolable D'avoir perdu mon ruban! Ma ch?re, il ?tait semblable Aux rouleaux de mon volant. Celui-ci, bien qu'adorable, Regarde, est d'un autre blanc!

Si j'?tais moins d?sol?e, Nous redirions notre pas... Pourtant, avant l'assembl?e, Chantons et valsons tout bas. Suis-moi! Je suis envol?e! C'est enchanteur, n'est-ce pas?...

Mais je suis inconsolable D'avoir perdu mon ruban! Ma ch?re, il ?tait semblable Aux rouleaux de mon volant. Celui-ci, bien qu'adorable, Regarde, est d'un autre blanc!

L'ENFANT B?NI

A Marie Berthoud

Puisque la Vierge vous d?fend, Je vais l?-bas, mon doux enfant, Vous chercher des choses jolies, Des fuseaux, des perles polies, Qu'on donne aux anges d'ici-bas; Vous en aurez; ne criez pas!

Laissez couver le feu qui dort; Jouez loin de ses rayons d'or: Il consumerait vos dentelles Et vous, nos esp?rances belles! Le feu ne doit pas se toucher; Il ne vient que trop nous chercher.

En pri?re il faut vous tenir, Pour m'entendre au loin revenir. Gardez-vous d'ouvrir ? personne, Aussi fort que la cloche sonne; Quand m?me ce serait le roi, N'ouvrez qu'? Dieu, n'ouvrez qu'? moi!

Enfant, puisque Dieu vous b?nit Et verse du bl? sur le nid, A pr?sent tout rit sur la terre; Car dans un doux coin solitaire, Un fruit m?r, un peu de froment, Font tourner la terre ga?ment!

La Vierge aime ? suivre des yeux L'?me qu'elle a nourrie aux cieux; Et quand votre m?re est sortie, Pr?s de l'enfant J?sus blottie, Vous n'avez qu'? bien ?couter: Votre ?me l'entendra chanter!

POUR ENDORMIR L'ENFANT

<

<

Add to tbrJar First Page Next Page Prev Page

Back to top Use Dark Theme