Read Ebook: Ce qu'il faut lire dans sa vie by Mazel Henri
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 84 lines and 86155 words, and 2 pagesDonc je r?sume ces six ann?es de po?tes; 18, Lamartine, Andr? Ch?nier, Brizeux, Laprade et les ?l?giaques de la Restauration. 19, Alfred de Musset, Th?ophile Gautier, Sainte-Beuve et les po?tes chevelus du romantisme. 20, Victor Hugo avec, pour Pylade, Auguste Barbier. 21, Henri de R?gnier, Viel?-Griffin et les symbolistes. 22, Baudelaire, Verlaine, Mallarm? et les d?cadents. 23, Alfred de Vigny, Leconte de Lisle, Heredia et les parnassiens. A c?t? des po?tes, les romanciers, et d'abord les Fran?ais. Ici encore celui pour qui j'?cris ces notes conna?tra assur?ment bien d'autres livres que ceux dont les titres suivent. Chaque saison paraissent deux ou trois volumes < Voici donc ceux que je propose: 18, Sand; 19, Feuillet; 20, M?rim?e; 21, Chateaubriand; 22, Flaubert; 23, Zola; 24, Stendhal, en sus de Balzac d?j? nomm?. Donc, non plus ici, je ne suis l'ordre chronologique. George Sand et Feuillet passent les premiers parce qu'ils me semblent convenir ? de tout jeunes gens ?pris de pur romanesque. Pour go?ter M?rim?e, Chateaubriand et Flaubert un peu plus de maturit? d'esprit est n?cessaire. Stendhal, pur psychologue, doit venir en dernier lieu. Puisqu'on est ? Melrose, bord de l'?cosse--et ? ce propos quel heureux hasard pour un homme comme Scott qui n'a v?cu que pour sa patrie, d'en porter le nom,--on en profitera pour pousser jusqu'? Gretna-Green o? les forgerons ?taient jadis si secourables et, passant la fronti?re, pour se faire une id?e du roman anglais au si?cle dernier. Il est vrai qu'en ajoutant les demi-douzaines aux demi-douzaines nous serons arriv?s, pour ce premier septain, ? un chiffre respectable. La jeunesse a de bonnes dents, mais nous ne lui avons pas m?nag? les occasions d'en jouer. Qu'on refasse rapidement le compte: 18, Walter Scott, de 7 ? 30 volumes et de 6 ? 12 volumes divers du dix-huiti?me si?cle, Daniel de Foe, Swift, Sterne, Goldsmith, Fielding, Beckford, etc.; 19, Dickens, Thackeray, George Eliot et les autres grands romanciers anglais du milieu du si?cle, de 1 ? 50 volumes; 20, Hoffmann, ses oeuvres compl?tes tiennent d?j? 29 volumes; on pourrait en ajouter autant pour les autres auteurs allemands; 21, d'Annunzio, Manzoni, Fogazzaro et les autres auteurs, italiens ou espagnols, autant; 22, Edgar Poe et les ?crivains anglais tout ? fait contemporains, facilement 15 ? 20 volumes; 23, Tolsto? ? lui seul 43 volumes pour les oeuvres compl?tes; les autres, russes ou polonais, de 10 ? ce qu'on voudra; 24, Ibsen, une douzaine de volumes; les autres Scandinaves, une seconde douzaine. Ce n'est pas d'inanition que p?tira le consommateur. Il est vrai, notre syst?me scolaire est merveilleusement organis? contre ceci. D'abord la r?gle est qu'au coll?ge il ne faut apprendre qu'une langue. Et les programmes sont si surcharg?s qu'on ne peut m?me pas l'apprendre; le temps, accapar? par mille mn?motechnies arides, manque. Enfin les professeurs de langues vivantes ?tant tenus d'?tre Fran?ais, donc ne parlant volontiers que fran?ais, enseignent leur langue comme ils feraient du grec, de sorte que le jeune homme sort de classe incapable ? l'?tranger de comprendre, de se faire comprendre et m?me de lire un journal. C'est juste le contraire de ce que voulait Comte, dont tant de gens se r?clament; il ne mettait dans les programmes d'?ducation, jusqu'? quatorze ans, que des lettres et arts, par lettres entendant langues, et comme langues en exigeant deux anciennes et quatre modernes. R?capitulons nos lectures de ce premier septain, en ne nommant que les t?tes de ligne dans les trois colonnes: po?tes fran?ais, romanciers fran?ais, romanciers ?trangers: Passons au second septain. De 25 ? 31 ans. La jeunesse encore, mais dans sa maturit? plus que dans sa fleur. Trois s?ries parall?les, celle des po?tes ?trangers, celle des classiques nationaux, celle des historiens antiques. Cela pourrait ne faire, en somme, que trois auteurs par an. Les fervents de la lecture ne seront pas en peine pour corser la dose. D'abord les po?tes ?trangers. Leur s?rie, qui se prolongera pendant le troisi?me stade, comprend, pour ce second, les anglais, les allemands et les espagnols. Sept grands po?tes, au minimum. Trois anglais: Shakespeare, Milton, Shelley. Deux allemands: Goethe et Heine. Deux espagnols: Calderon et Cervantes; on peut bien qualifier Cervantes de po?te. Comme repr?sentant de la po?sie anglaise contemporaine, je propose SHELLEY. Il a moins vieilli que Byron, il est moins insulaire que Swinburne, et son g?nie tourment? nous ?meut souvent plus que celui de Tennyson. Une traduction de ses oeuvres en 2 volumes a paru chez Savine, mais qu'on le lise autant que possible dans le texte; la po?sie perd tant ? passer par un interpr?te! Apr?s lui, comme il restera du temps, on en profitera sans doute pour lire quelques autres grands po?tes d'outre-Manche. Une litt?rature ne se compose pas uniquement de po?tes et de dramaturges. Il faut faire leur place ? ceux qui, s'ils n'accroissent pas le nombre des chefs-d'oeuvre, du moins provoquent ou prolongent les floraisons de beaut?. La litt?rature anglaise au dix-neuvi?me si?cle ne le c?de ? nulle autre pour ses critiques et ses esth?tes, et puisque nous lui avons r?serv? trois ann?es, d?signons ici trois grands ?crivains en prose, Macaulay, Carlyle et Ruskin. En somme, en trois ans, on aura, avec une vingtaine de volumes, ce qui n'est pas ?norme, acquis une connaissance premi?re de la litt?rature anglaise. Avant tout Shakespeare, 10 volumes; Milton, 1; l'Histoire de Taine, 5; Carlyle et Barth?lemy, 3; Ruskin et la Sizeranne, 2. En seconde ligne les po?tes Shelley, 2 volumes; Byron, 4; Ossian, 1; Coleridge, 1; Tennyson, 1; et les critiques Jusserand, 1; M?zi?res, 3; Macaulay , 6. En troisi?me, tout ce que j'ai cit? d'autre, une dizaine de volumes traduits, le double ou le triple de non traduits, voil? de quoi calmer les premi?res curiosit?s. Profitons-en pour passer ? la litt?rature allemande. Deux grands noms: Goethe et Heine. Il vaudrait mieux d'ailleurs, car le temps est pr?cieux, ne pas s'enfoncer trop profond?ment dans la < J'arrive aux Espagnols: Cervantes et Calderon. Mais pour peu qu'on ait le go?t du pittoresque et du picaresque, on ne s'en tiendra pas l?. Que d'admirables choses ? conna?tre chez ces po?tes, ces romanciers, ces mystiques! Peut-?tre sommes-nous psychologiquement plus loin des Espagnols que de tout autre peuple d'Europe, puisque ces soi-disant Latins sont des Berb?res, et pourtant leur litt?rature est, de toutes, celle qui nous plairait le plus dans son ensemble; elle ne nous choque ni par le puritanisme comme la moiti? de l'anglaise, ni par l'aff?terie comme les deux tiers de l'italienne, ni par le p?dantisme comme les trois quarts de l'allemande. L'espagnole est bien un peu solennelle, redondante et volontiers sanguinaire, mais tout cela g?ne plus dans la r?alit? que dans les livres. R?sumons nos lectures ?trang?res: 25, Shakespeare, Macaulay, la grande <Add to tbrJar First Page Next Page |
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