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Munafa ebook

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Read Ebook: Feuilles persanes; La route du Mazandéran La femme lapidée L'esprit persan by Anet Claude

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Ebook has 684 lines and 59232 words, and 14 pages

"I cannot agree with you, Homan. We have a right to think and to act as we please, and I consider Lucifer in the right. Think of this magnificent offer, to bring back in glory to Father's presence, every one of His children, and that, too, without condition on their part."

"There! He, and you with him, talk about your rights to think and act as you please. Have you not that right? Have you not used it freely in refusing to listen to Father's counsel? Do not I exercise it in that I listen and agree with Him? But let me tell you, brother, what your reasoning will lead to."

"I know it--but go on."

"No, you do not; you do not seem to understand."

"Perhaps you will explain," said the other haughtily.

"Brother, be not angry. It is because of my love for you that I speak thus. It is evident that we, in that future world of experience and trial, will retain our agencies to choose between the opposites that will be presented to us. Without that privilege, we should cease to be intelligences, and become as inanimate things. How could we be proved without this power? How could we make any progress without it?"

"I grant it all."

"Then, what would Lucifer do? He would save you from the dangers of the world, whether you would or not. He would take away any need of volition or choice on our part. Do what we would, sink as deep into sin as we could, he would save us notwithstanding, without a trial, without a purging process, with all our sins upon us; and in this condition we are expected to go on to perfection, and become kings and priests unto God our Father, exercising power and dominion over our fellow creatures. Think of it! Evil would reign triumphant. Celestial order would be changed to chaos."

The other said not a word. He could not answer his brother's array of arguments.

"Dear brother," continued Homan, "never before have I received such sorrow as when I saw you follow that rebellious Son of Morning. Henceforth quit his company. I fear for him and his followers."

"But he has such power over me, Homan. His eloquence seems to hold me, and his arguments certainly convince me. But I must go--and brother, come with me to the assembly which we are to hold. Many will be there from far and near. Will you come?"

"I cannot promise you, Sardus. Perhaps I may call and see what is said and done."

Then they parted.

Homan went to the gathering of which Sardus had spoken, and as had been intimated, he met many strange faces. Everywhere in the conversation, serious topics seemed to be uppermarabine sur l'?paule, le revolver au c?t?. Ils sont de grande taille et un nez aquilin accentue leur figure ?nergique. Que pensent ces nomades de leur vie dans la capitale? Regrettent-ils leurs montagnes sauvages, aujourd'hui qu'ils sont transform?s en sergents de ville? Des Caucasiens cuirass?s de cartouches leur font vis-?-vis. Des Persans s'alignent, ? croupeton, le long du mur et, de leurs ongles teints au henn?, ?pluchent d?licatement de grosses noix. De grands diables d'?niers poussent leurs ?nes de ci, de l?, pour ?viter les voitures dont les cochers jettent de retentissants <> Les chameaux eux-m?mes, en tenue d'?t?, c'est-?-dire ras?s de frais et couleur de brique rose, clignent de l'oeil ? la magnificence vari?e de ce spectacle. Le soleil s'abaisse ? regret. Bient?t V?nus brillera dans le couchant encore lumineux.

Voil? ce qu'est l'heure ?l?gante de la rue Lal?zar. Il faut avouer qu'elle gagnerait ? ?tre embellie par la pr?sence des femmes. Mais les dames persanes restent chez elles et, m?me sous leur double voile, ne se montrent pas rue Lal?zar avant le coucher du soleil.

Sous la ville de T?h?ran courent mille canaux qui am?nent l'eau de la montagne. Chaque propri?taire a de l'eau courante dans son jardin. Il vous la montre et s'?crie: <> Cependant vous voyez un liquide trouble et charriant des mati?res inqui?tantes.

C'est que chacun de ces canaux souterrains a eu des malheurs depuis cent ans et plus qu'il est construit. Ici, des gens avis?s ont d?moli la vo?te; l?, elle s'est ?croul?e d'elle-m?me. Aussi l'eau pure de la montagne coule-t-elle sale dans T?h?ran.

Ces trous dans la rue devraient ?tre ferm?s, lorsqu'on ne les utilise pas, par une grosse pierre. Mais les Persans jugent cette mesure inutile et les trous restent b?ants.

Ils sont nombreux ? T?h?ran; il y en a au milieu du bazar ombreux et au centre de la rue la plus passag?re. En face de la l?gation d'Angleterre, un canal couvert s'est crev? en trois endroits. Ces trous guettent les jambes des passants distraits, des chameaux m?lancoliques, des mules patientes, des doux petits ?nes et des chevaux orgueilleux. La nuit, ils ne les ratent pas et toutes les fois qu'une jambe leur arrive, ils vous la cassent proprement.

Les Persans ont renvers? le Chah et vot? une constitution. Peut-?tre un jour, dans tr?s longtemps, appliqueront-ils les lois qu'ils font. Mais il est impossible de pr?voir le temps o? un Persan, apr?s ?tre tomb? dans un trou, prendra sur lui de le fermer pour emp?cher que d'autres y tombent ? leur tour.

Quand nous habitions au Club anglais, dans le haut de la rue Ala ed Dowleh, dite aussi rue des L?gations, nous avions sous nos fen?tres un ruisseau.

Ce ruisseau surgit, au coin de la rue, d'un canal jusque-l? souterrain qui l'am?ne de la montagne. Au moment o? il sort de terre, son eau est abondante et fra?che. C'est un clair ruisseau auquel il va arriver des aventures dans sa travers?e de la ville.

Au matin, des domestiques y am?nent des chevaux qu'ils installent au milieu de son lit pour les nettoyer. On apporte aussi des tapis, de vieux tapis d'une affreuse salet?, pleins de poussi?re et de vermine. On les couche dans le ruisseau et, jambes nues, les gens les pi?tinent. L'eau devient noire. Cependant, un peu plus bas, des Persans graves arrivent, s'accroupissent et commencent leurs ablutions: ils se lavent le cou, les bras, se rincent la bouche, se frottent les dents et recrachent dans le ruisseau l'eau dont ils se sont servis. En aval, d'autres Persans, non moins graves, les imitent, tandis qu'en amont les laveurs de tapis continuent leur besogne.

Ni la salet? de l'eau, ni la crainte des maladies n'effraient les Persans. Ils sont mithridatis?s et boivent impun?ment une eau qui pour des Europ?ens serait mortelle. Ils ont un proverbe qui dit que l'eau courante est toujours pure. L'eau du ruisseau court, donc elle est bonne...

Une des images de la f?licit? pour un Persan est de se reposer avec un ami cher ? son coeur ? l'ombre d'un arbre aupr?s d'un ruisseau. De nombreux Persans go?tent ces joies innocentes devant nos fen?tres. Du matin ? la nuit, ils passent de molles heures ? r?ver et leurs pens?es l?g?res coulent avec l'eau qui fuit sous les arbres. Ils y trempent une salade ou un oignon, tout leur repas; d'un marchand ambulant ils prennent un verre de th? bouillant; pour un sou un glacier qui pousse devant lui une petite charrette ? deux roues leur donne un sorbet; ils fument ? trois ou quatre la m?me pipe. Parmi eux des derviches, mendiants professionnels, ont sans cesse le nom d'Allah sur les l?vres. Les cheveux et la barbe en d?sordre, le b?ton et la coquille ? la main, ils se l?vent ? notre passage et demandent l'aum?ne.

A certaines heures de la journ?e, le ruisseau tarit. Ses eaux ont ?t? envoy?es dans un autre quartier. Le lit du ruisseau reste ? sec; une fade odeur de pourriture s'en exhale. Mais nos gens n'en quittent pas les bords pour si peu. Accroupis, le dos au mur, dans leurs amples guenilles, ils ont un objet de sp?culation qui les tiendra longtemps occup?s et charm?s, savoir, le moment o? l'eau reviendra.

Seule la nuit les chasse. Ils s'en vont on ne sait o?, coucher sur un vieux tapis.

A l'angle de l'avenue qui m?ne ? la l?gation de France, il y a, adoss? au mur, un petit caf? en plein air, am?nag? de la fa?on la plus sommaire: une table avec un samovar. Derri?re la table une toile ? hauteur d'homme encl?t un espace exigu; une draperie flottante sur le c?t? sert de porte; elle est plac?e avec ing?niosit? pr?s du mur le long duquel le caf? est install? de fa?on ? ce que, lorsqu'on l'ouvre, les passants ne puissent apercevoir ce que la tenture doit cacher.

Le ma?tre du caf? est un homme tr?s maigre qui ne parle pas; il attise les charbons du samovar et il a sur un r?chaud des braises rougissantes qu'il retourne ? l'aide de courtes et minces pincettes. Ce r?chaud sur trois pieds a exactement la forme de ceux qu'on trouve dans les fouilles de la grande Rhag?s voisine. Parfois un homme ? la d?marche lasse, les yeux tristes, le teint p?le, arrive et pousse la draperie d'un geste lent. Alors on voit le ma?tre du caf? prendre une braise au bout des pincettes et p?n?trer ? son tour derri?re la toile. Un instant plus tard, l'homme repara?t. Il marche d'un pas leste; ses yeux sont vifs et ses joues color?es. Pour deux sous, derri?re cette mince toile, il a gagn? quelques minutes de beaux r?ves et une br?ve ?nergie.

L'ESPRIT PERSAN

Il est tout en politesse, en bonnetades, en r?v?rences, et nous fuit. Par o? le prendre? Sur cette terre o? tant de g?n?rations d'hommes polic?s et raffin?s ont pass?, sous ce beau ciel ensoleill?, il semble qu'on ait fait quelques pas de plus dans la voie de la sagesse et, si l'on n'a pas renonc? ? l'espoir vain de trouver la v?rit?, on a su tout au moins dissimuler aux yeux indiscrets et ? la curiosit? passionn?e des foules les chemins que les sages se plaisent ? suivre.

Le sage pratique en Perse la doctrine du ketman dont Gobineau a parl?, comme toujours, avec justesse, mais sur laquelle on peut revenir encore.

Le ketman, c'est l'art de cacher sa pens?e, non pas avec l'intention de tromper celui ? qui l'on parle et pour en tirer un avantage mat?riel, mais par respect pour la puret? d'id?es qui n'ont rien ? gagner ? ?tre expos?es en public. Elles risquent, en effet, d'?tre salies par les commentaires d?sobligeants d'autrui; peut-?tre des sophistes, par des manoeuvres frauduleuses, arriveraient-ils ? les rendre suspectes, ?veilleraient-ils l'attention malveillante des puissances spirituelles et temporelles; elles soul?veraient des contradictions, des pol?miques, voire des batailles. A quoi bon?

Si vous avez d?couvert un tr?sor, gardez-le cach?. N'en faites b?n?ficier, avec infiniment de pr?cautions, qu'un petit nombre d'?lus.

Le ketman n'est donc pas une apologie du scepticisme, mais il se situe exactement ? l'oppos? du pros?lytisme, lequel est la tendance d'esprit la plus dangereuse, la plus perturbatrice du monde, celle qui a engendr? le plus de crimes et de guerres, celle qui rend impossible une paix v?ritable entre les hommes. Confesser publiquement la v?rit?, vouloir la faire briller aux yeux de tous, y amener de gr? ou de force les gens, voil? ce dont a horreur le sage persan qui nourrit dans la solitude de belles et ch?res pens?es.

Du fond de sa retraite, il regarde avec un peu de d?dain notre agitation. Il songe ? ce que les pros?lytes de mille partis oppos?s ont pr?ch? ? l'humanit? depuis cent si?cles qu'il y a des hommes et qui d?raisonnent. Que reste-t-il des th?ses et opinions contradictoires dans lesquelles chacun a cru tenir un jour la v?rit?? Cendres, poussi?res, fum?es. Pourtant elles ont trouv? en leur temps des hommes convaincus ? ce point de leur excellence qu'ils n'ont pas h?sit? ? donner leur vie pour elles. Et les martyrs sont de tous les camps; la foi et la science comptent, chacune, les siens. Chose surprenante, on a vu des savants subir la prison et accepter la mort plut?t que de reconna?tre la fausset? de leurs calculs. Eh! nigaud, si tes calculs sont exacts, ils se suffisent ? eux-m?mes. A quoi bon risquer le bout de ton petit doigt pour l'?tablir?

Mais peut-?tre le martyr de la religion et celui de la science ne sont-ils pas tr?s s?rs, l'un et l'autre, de ce qu'ils professent ou, tout au moins, des arguments qu'ils apportent pour soutenir leur cause. Ils veulent alors ?tayer d'une preuve additionnelle une affirmation qui ne leur para?t pas d?cisive. Ils imaginent follement qu'un sacrifice humain prouve quelque chose dans l'ordre de la connaissance.

Et n'y a-t-il pas aussi chez ces martyrs, ce que les m?decins appellent en leur langage de l'exhibitionnisme? Il faut monter sur la sc?ne et prendre en public une posture h?ro?que. Mourir, au besoin, mais avec les yeux du monde fix?s sur soi. En somme, le cabotinage dans la r?gion du sublime. Si le public cessait de s'int?resser aux martyrs, on pourrait mettre un point final au martyrologe.

De ces deux martyrs, le martyr pour la foi et le martyr pour la science, le second est, de loin, le plus absurde. Le premier imagine, en effet, que par sa mort il gagne le ciel. Il fait donc un calcul, et l'inconv?nient momentan? que souffre sa guenille terrestre, il pense en ?tre pay? au centuple par les f?licit?s ?ternelles qu'il go?tera. Mais le savant, que pr?tend-il gagner par son obstination? S'il est br?l? ? petit feu, cela changera-t-il la valeur de ses th?or?mes? En somme, on ne se fait tuer que pour des hypoth?ses, car quel est l'homme assez fou pour soutenir au prix de sa vie, en face d'un contradicteur arm?, que deux et deux font quatre? <>

Ainsi parle notre sage persan. S'il est arriv? ? un point d'o? la vue sur l'univers est belle, il se garde d'y inviter la foule. Il se cache et jouit de l'ivresse solitaire que le ketman procure ? ses initi?s. On voit combien il serait d?sirable d'envoyer en Perse les innombrables fous occidentaux qui veulent nous imposer, au besoin par la force, les syst?mes par lesquels ils pensent assurer, f?t-ce ? nos d?pens, le bonheur de l'humanit?.

D'entre nos ?crivains fran?ais, un Montaigne et un Pascal, pour des raisons diff?rentes, int?resseraient peu un Iranien, mais il les accablerait d'?loges ravissants. Sur le premier, il remarquerait que son scepticisme ondoyant est sa propre fin, qu'il s'y amuse, qu'il y vit et s'y pla?t comme dans l'atmosph?re la plus favorable ? son esprit. Ah! s'il y avait un Montaigne secret, une doctrine ?sot?rique dont quelques-uns seuls conna?traient le mot de passe! Quant ? Pascal, s'il a un g?nie auquel nul ne peut rester insensible, il se bat ? visage nu pour la cause qu'il d?fend. Que cela est barbare! Port-Royal a m?rit? les pers?cutions qui l'ont ruin?.

Ainsi n'est-il pas ais? de conna?tre les pens?es v?ritables des Persans. Gr?ce ? l'usage s?culaire du ketman, ils sont arriv?s dans la dissimulation ? une habilet? qui les met loin de nous. Comme nous paraissons maladroits aupr?s d'eux! Pour un Europ?en averti, la pens?e persane, c'est une s?rie d'?nigmes ? r?soudre, une serrure compliqu?e ? ouvrir, dont le chiffre est souvent chang?.

Pendant mes s?jours en Perse, je me suis exerc? ? ce jeu propre entre tous ? d?velopper la subtilit? de l'esprit. J'ai fait ainsi chaque jour de la culture intellectuelle et des exercices d'assouplissement. J'en ressens encore les bienfaits. Avec l'esprit persan, j'ai p?n?tr? dans un univers aux horizons plus ?tendus que ceux du monde que je venais de quitter. Je me suis enrichi de fa?ons de sentir et de penser auxquelles je paraissais, par ma nature et par mon ?ducation, devoir rester tout ? fait ?tranger et je suis capable maintenant, comme on le voit, d'?crire sur le ketman et, peut-?tre m?me, de le mettre en pratique.

Plus tard, j'ai ?t? en Russie. Il faut aborder la Russie par l'Orient si l'on veut y comprendre quelque chose. On use aussi de la doctrine du ketman dans cette sixi?me partie du monde et les gens qui d?barquent ? P?tersbourg de Londres ou de Paris s'exposent ? d'?tranges d?convenues s'ils prennent les Russes pour ce qu'ils se donnent. C'est ? mes s?jours pr?alables en Perse que je dois de m'?tre trouv? moins d?pays? en Russie que tels autres Occidentaux. Sans mes mois de T?h?ran, l'?me slave--o? il y a encore tant du parfum de l'Asie--me serait rest?e ferm?e.

Croirait-on qu'un voyageur qui ne court pas le monde ? la recherche de p?trole puisse prendre de l'int?r?t ? des questions de finances? Oui, quand elles sont persanes et je ne d?sesp?re pas d'en rendre l'attrait sensible ? mon lecteur si je sais faire ressortir ce qu'elles comportent d'impr?vu, de pittoresque et d'agr?ment.

Premier ?tonnement: il y a dans les finances persanes une comptabilit? minutieuse, exacte, appliqu?e, qui ne n?glige rien et qui inscrit tout. Elle a ses traditions s?culaires et respectables. Le corps des moustofis qui est charg? de l'administration des finances est compos? de fonctionnaires patients et m?ticuleux, ayant quelque orgueil professionnel . Gr?ce ? eux, la Perse despotique peut pr?senter un ?tat admirablement tenu des recettes et des d?penses de l'empire: pas un re?u ne manque, pas un acte qui ne soit transcrit, pas une signature omise.

Mais--voici quelque chose de plus ?tonnant--les moustofis ont une ?criture et une fa?on de chiffrer secr?tes. Il faut en avoir la clef pour p?n?trer dans leur comptabilit?: elle est accessible aux seuls initi?s: elle ne peut ?tre v?rifi?e que par eux. On con?oit maintenant l'orgueil d'une administration d'?tat, laquelle est en possession d'une langue que personne ne peut lire, sauf ses propres membres.

Ici encore il me semble voir une influence de la doctrine du ketman dont on ne s'attendait pas ? trouver l'application dans le domaine de la comptabilit? publique.

Ces moustofis qui vivent ainsi dans une fi?re solitude, allons voir maintenant ce qu'ils cachent derri?re leurs cryptogrammes. Peut-?tre ferons-nous l? quelque d?couverte qui nous aidera ? comprendre mieux l'esprit persan.

Prenons prosa?quement le budget de police et de nettoyage des rues ? T?h?ran.

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