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Munafa ebook

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Read Ebook: Du Diable à Dieu by Rett Adolphe Copp E Fran Ois Author Of Introduction Etc

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Ebook has 570 lines and 38233 words, and 12 pages

Je n'en voulus pas aux pauvres gens qu'on avait tourn?s contre moi. Le peuple est un enfant indisciplin?. Du moment qu'on lui inculque qu'il peut faire ce qu'il lui pla?t, il s'empresse de briser les jouets qu'on lui donne. Ce qu'il lui faut, c'est un ma?tre indulgent mais ?nergique.

Je demeurais si imbu de l'id?e de progr?s social que, faute de mieux, je me mis ? fr?quenter les intellectuels du collectivisme dans l'espoir de servir la cause par la plume. L?, tout de suite, je subis de nombreuses d?sillusions. Ces petits redingotards, ces produits de la la?que, de l'Ecole de Droit ou de l'Ecole Normale se consid?raient, pour le plus grand nombre, comme les futurs propri?taires de la R?publique. Quelques-uns se prouvaient d?sint?ress?s dans leur glaciale ambition--surtout ceux de l'escouade guesdiste--mais les neuf-dixi?mes voyaient dans le socialisme une fadaise, plus efficace que les bourdes p?rim?es, pour l'exploitation de Jacques Bonhomme.

J'en entendis se gausser entre eux, au sortir d'une r?union publique, sur la facilit? avec laquelle les prol?taires se prenaient ? la glu des promesses de bonheur sans limite qu'on leur prodiguait. Je les vis intriguer pour conqu?rir des emplois d'attach?s au cabinet. Je surpris d'ignobles manoeuvres pour ?vincer et supplanter tel na?f, comme Joindy, dont le d?vouement avait obtenu l'affection des ouvriers.--Bref, je les jaugeai tr?s vite ? leur vraie valeur: Machiavels du ruisseau, m?diocrates ?pres au pillage plus encore que quiconque de leurs ?mules du radicalisme. Et je leur tournai le dos...

Ayant ?t? gratifi? d'une carte de convocation, je ne vins pas au banquet car je restais honteux d'avoir, par faiblesse plus encore que par impi?t?, assist? l'ann?e pr?c?dente ? l'une de ces ribotes sacril?ges. En effet, l'immense stupidit? de ces sortes de manifestations m'avait toujours peu emball?.

La chose se passait au Th??tre de la Porte Saint-Martin.

Ma carte me donnait le droit de prendre place sur la sc?ne, derri?re le bureau et les orateurs. Je montai donc sur les planches, apr?s avoir subi le contr?le de quelques citoyens-commissaires que <> me parut avoir fort ?mus. Je m'assis entre un f?ministe ? peu pr?s inoffensif du nom de L?opold Lacour et le d?licieux abb? Charbonnel. Charmant voisinage comme on voit.

Le calme r?tabli, M. Anatole France se leva et entama son exorde. Il semblait intimid? car je crois bien que c'?tait la premi?re fois qu'il affrontait un public populaire. D'une langue exquise, comme tout ce que produit ce merveilleux ?crivain, son discours se ressentait, quant au fond, de l'absurdit? des th?ses qu'il lui fallait soutenir. Il s'y trouvait, comme il sied, des oraisons jaculatoires au Progr?s, des flatteries ? l'adresse des ouvriers et quelque lyrisme socialiste. Cependant, comme l'orateur d?butait dans sa carri?re de courtisan de la Foule, il y avait de la g?ne dans sa diction et un certain manque de carrure dans le texte m?me de ses p?riodes. Lui, le d?licat, l'?picurien, le renaniste impr?gn? d'ironie jusqu'aux moelles ?voluait gauchement parmi les truismes. On sentait qu'il se for?ait ? de la bonne volont? pour encenser Caliban. Mais le tour de main lui faisait d?faut.

Il s'est rattrap? depuis.

Le succ?s fut m?diocre et les applaudissements clairsem?s. Jaur?s s'en aper?ut; plein de m?pris pour une aussi froide entr?e dans la flagornerie, il se leva, d'un bond, afin de stimuler la ferveur de l'auditoire. Il se planta, l'air avantageux, sur le bord de la sc?ne, agita ses petits bras comme un moulin qui, se pr?parant ? tourner, commence par essayer ses ailes. Puis l'outre pleine de flatuosit?s sonores se d?gonfla.

Il reprit le couplet final de M. France. Mais ce fut pour l'amplifier et le renforcer. Il affirma d'abord le dogme que tous les ouvriers ?taient des artistes,--sans le savoir. Il y eut l? une tirade sur le b?cheron qui ?quarrit savamment ses troncs d'arbres, besogne--selon Jaur?s--au moins aussi ?lev?e que celle d'habiller la pens?e avec des rythmes choisis. Puis vint une le?on indirecte ? M. Anatole France qui fut, en termes p?teux mais par hasard assez clairs, morig?n? pour n'avoir pas proclam? la comp?tence universelle du Prol?tariat.

A ce coup l'enthousiasme de la salle atteignit au d?lire. Ce n'?taient que claquements fr?n?tiques des paumes, clameurs tonitruantes des hommes et suraigu?s des femmes, tr?pignements ? se croire chez des sectateurs de Saint Guy.--Populo s'adorait lui-m?me.

Surtout, j'?tais bless? pour M. France. Je trouvais d?sastreux qu'un tel lettr?, fourvoy? dans ce pand?monium de b?tas malfaisants, re??t ainsi les verges pour l'?dification des sots houleux qui remplissaient la salle et des ramasseurs d'?pluchures libres-penseuses qui se pavanaient sur la sc?ne.

Aujourd'hui, j'estime que M. Anatole France n'avait pas vol? cette avanie. Mais alors, ?tant tout ? l'Art, je souffrais de son abaissement.

Cependant mes voisins menaient tapage. Le simple Lacour se tr?moussait comme une marionnette affol?e dans un guignol et criait de toutes ses forces: Bravo Jaur?s! Bravo Jaur?s!

L'abb? Charbonnel dilatait sa m?choire prognathe, ? se d?crocher le condyle, et poussait des grouinements d'all?gresse. Certes, ce lui ?tait une intense volupt?, ce jour de vendredi-saint, de voir tra?ner dans la boue, par des G?rault-Richard et des Jaur?s, le corps sanglant de Notre-Seigneur.

L'un et l'autre m'agac?rent si fort que je ne pus m'emp?cher de d?clarer, ? voix tr?s haute, que les calembredaines de Jaur?s touchant Goethe et Hugo atteignaient au dernier degr? de l'imb?cillit?.

Sur quoi, Lacour fit un geste d'?pouvante et promena des regards inquiets autour de lui pour v?rifier si j'avais ?t? entendu. Charbonnel haussa les ?paules avec une piti? d?daigneuse.

Un jeune collectiviste qui cabriolait pr?s de nous, en l'honneur de Jaur?s, s'arr?ta net dans ses gambades, me toisa et promulga ceci:--Oh! on sait bien qu'au fond tous les po?tes sont des aristos... Si vous n'?tes pas content, citoyen, vous n'avez qu'? d?guerpir.

C'est ce que je fis aussit?t, ?tant, au surplus, peu soucieux d'ou?r davantage G?rault-Richard qui pr?ludait ? de nouvelles pasquinades.

Je pris le train et je regagnai la campagne. Tout en parcourant les quatre kilom?tres qui s?parent la station de Lagny du village de Guermantes o? j'habitais alors, j'examinai mes sentiments.

J'?tais ?coeur?. Non seulement je restais r?fractaire aux balivernes teutonnes du collectivisme; mais encore cette haine de l'art, cette sottise suffisante du bas politicien Jaur?s, tout ce qu'il y a d'envie, de vanit? outrecuidante, d'ambition sordide et de sales rancunes dans l'?me de ses adeptes me donnaient des naus?es.

Non, me dis-je, je ne fr?quenterai plus ces gens-l?. Je servirai le peuple sans lui baiser le derri?re ni le tromper. J'oeuvrerai pour lui dans mon coin.

Et puis, tr?s bas, j'ajoutais: D'ailleurs, il est malpropre de choisir le jour o? les chr?tiens sont en deuil pour huer leur croyance. Je suis un saligaud d'avoir particip? ? cette vilaine farandole autour d'un cadavre... Je sais tr?s bien que cette l?gende de la Passion du Christ manque de beaut? plastique, mais il suffit de ne pas s'en occuper. Et c'est ce que je veux faire ? l'avenir...

H?las, j'?tais de bonne foi. Mais le diable ne desserre pas aussi facilement sa griffe. Et je devais m'insurger encore bien des fois contre le Bon Dieu avant que sa gr?ce infinie v?nt en moi!...

Malgr? mes d?sillusions je ne r?ussissais pas ? ?liminer le ferment r?volutionnaire qui m'empoisonnait l'?me. Ne pouvant me r?soudre ? me confiner dans l'art pur, aimant toujours le peuple en raison m?me des charlataneries dont je le voyais victime, je me dis que, peut-?tre, parmi ces radicaux qui pr?tendent lui vouer une fervente affection, je pourrais encore le servir.

Je restai socialiste de penchant mais je mis une sourdine au crin-crin sur lequel je raclais des variations humanitaires.--Je m'acoquinai donc ? plusieurs blocards dont les d?clarations en faveur du prol?tariat me parurent assez sinc?res.

C'est alors que je fis la connaissance de Clemenceau. Il n'?tait plus d?put? et il n'?tait pas encore s?nateur. Discr?dit?, ? peine retap? par l'Affaire Dreyfus, il se consumait ? publier des articles d'art, de litt?rature et de politique dans divers papiers de France, d'Allemagne et surtout d'Angleterre. Cet homme poss?de une puissance de s?duction ?trange. Il est d'autant plus malais? de l'expliquer que, dur, sarcastique, souvent injurieux, il traite avec brutalit? ceux qui l'admirent et qui l'aiment. Peut-?tre sa main-mise provient-elle, pour un esprit cultiv?, de sa forte intelligence, de son go?t r?el et de sa compr?hension des choses d'art et de la comparaison qu'on est oblig? de faire entre ses qualit?s de pens?e et la b?tise du troupeau radical. Puis comme tous les temp?raments autoritaires, il vous courbe sous son geste. C'est un Jacobin mais un Jacobin lettr?: vari?t? peu commune.

En somme, il y a en Clemenceau du Saint-Just avec la boursouflure et l'ineptie glorieuse de soi en moins, avec, en plus, un certain sens des r?alit?s.

Il y a aussi, chez lui, une misanthropie fonci?re, quelque chose de sombre et d'ardent qui lui fait prof?rer, dans les moments tr?s rares o? il se livre en partie, des maximes ? la Tib?re. Ajoutez qu'il est sujet ? des crises de scepticisme et de m?lancolie o? il laisse entrevoir le profond d?go?t que lui inspirent ses coreligionnaires et, probablement--lui-m?me.

Ce n'est point mon sujet de raconter ici l'extr?mit? o? Clemenceau se trouvait alors r?duit.--Tout ce que je dois dire c'est que je subis tr?s fort son influence, que je lui t?moignai--je puis le certifier sans crainte de d?menti--d'un d?vouement total et que son emprise se manifesta en moi par une recrudescence de rage anti-religieuse. C'est, je crois, l'?poque de ma vie o? j'ai le plus blasph?m?.

Toutefois, si je continuais ? outrager le Bon Dieu sous l'?tendard aux trois couleurs souill?es du radicalisme comme je l'avais fait et sous le drapeau noir de l'Anarchie et sous le drapeau rouge du socialisme politiquant, je ne pus m'adapter aux pratiques des radicaux. Ceux-ci me furent, bien vite, encore plus naus?abonds que les collectivistes.

Le radical est un sectaire qui d?truit la soci?t? tout en pr?tendant fa?onner des mat?riaux propres ? lui conf?rer des bases logiques. Il a contribu?, plus que quiconque, ? d?velopper, au nom des principes de 89, cet individualisme subversif de toute r?gle dont nous subissons aujourd'hui les effets. Toutes les institutions pr?servatrices sont d?truites ou menacent ruine. On est arriv? ? ce r?sultat extravagant, qu'ayant pour objectif de lib?rer l'individu des entraves anciennes, on l'a au contraire r?duit ? l'impuissance vis-?-vis de l'Etat qui le triture, le mutile et l'encadre ? son caprice. La R?volution a commenc? le mal; Napol?on l'a codifi?; nos Bourgeois, depuis cent ans, l'ont aggrav?. Dieu ?tant chass? de partout, il ne reste plus que le gendarme pour maintenir le peuple souffrant, avide de jouir ? son tour et travaill? par l'esprit de r?volte, dans l'ob?issance ? l'Etat. Le jour o? le gendarme tournera casaque--ce qui est in?luctable--la d?b?cle commencera.

En attendant nous vivons dans une France pareille ? un tas de d?tritus o? la Haute-Banque cherche des paillettes d'or. Et pour comble, nous sommes gouvern?s, gr?ce ? l'ineptie de cette n?faste m?canique: le suffrage universel, par une bande de despotes niais, et irresponsables: s?nateurs et d?put?s. L'unique capacit? de ces parlementaires est digestive. Ronger le budget, en jeter des bribes ? leur client?le, qu?mander des sportules aux Financiers, qui les traitent avec une m?prisante munificence, voil? leur pr?occupation journali?re. Puis ob?ir aux d?l?gu?s des Loges et aux quelques roublards--fonctionnaires de l'?tranger, c'est ici que le mot est exact--qui font figure d'hommes d'Etat dans les minist?res, voter des lois stupides ou nocives, sous couleur de progr?s, voil? leur oeuvre. Il y a bien une opposition; mais, quelques-uns mis ? part, elle ne comprend gu?re que des timides et des m?diocres.

Je ne tardai donc pas ? d?couvrir que nos ma?tres du radicalisme sont d'affreux tartufes. Car, avides d'or, jouisseurs insoucieux du lendemain, plus r?fractaires ? tout id?al d?sint?ress? qu'une plaque d'amiante ? l'action du feu, ils feignent de ressentir, pour les prol?taires--qu'ils exploitent en les caressant et qu'ils ha?ssent en secret--une sollicitude paternelle. Et c'est ce qu'il y a de plus horrible dans le cas de ces d?moniaques, apr?s leur acharnement contre l'Eglise, que cette hypocrisie pateline qui laisse les pauvres crever de faim tout en les ber?ant de promesses illusoires.

Et pourtant si grande ?tait ma r?pulsion pour le christianisme que je me gardais de proclamer ces sentiments salubres. Au contraire, plus je me rendais compte de ces choses, plus je m'acharnais ? m'enliser dans l'orni?re du blasph?me.

Ah! c'est qu'on est infiniment l?che quand on m?conna?t le Bon Dieu pour suivre le Diable!...

Cependant, un moment vint o? le d?senchantement l'emporta. Je retournai ? la solitude.--Ma ch?re for?t de Fontainebleau m'apaisa quelque peu. Mais comme je ne cessais d'?tayer mes convictions mat?rialistes, ? mesure qu'elles mena?aient ruine, je n'arrivais pas ? la grande paix que je souhaitais. J'avais beau me r?p?ter le vers magnifique de Baudelaire sur:

je ne pouvais m'en d?tacher de ce monde o?, sottement, je me croyais d?sign? pour combattre l'Eglise, dans la mesure de mes forces et pour mener le peuple au bonheur mat?riel...

Quel ab?me de contradictions! Quel douloureux vertige parmi tant de p?ch?s! J'errais, sans boussole, dans les d?dales d'un souterrain nocturne. Je ne savais plus du tout o? j'allais.

Mais vous le saviez, vous, ? ma bonne Vierge. L'aube approchait o? vous vous l?veriez dans mes t?n?bres, ? calme Etoile du Matin. L'heure se pr?parait ? sonner o?, prenant dans votre main si pure ma main souill?e, vous me conduiriez jusqu'au pied du tr?ne de Dieu.

Gloire ? vous, ? cl?mente, ? tr?s sainte, ? tr?s douce M?re de Notre-Seigneur...

Ainsi, au moment de cette conf?rence au cercle socialiste de Fontainebleau dont j'ai parl? plus haut, mes convictions politiques ne se maintenaient plus que par une sorte de veule accoutumance m?l?e d'amour-propre et de respect humain.

Je venais en outre de perdre ma foi dans l'id?e de Progr?s. Et je commen?ais ? renier la Science soi-disant infaillible.

Quant ? mon ?tre moral, il ?tait boulevers? comme un logis o? des t?cherons se seraient mis en gr?ve au milieu d'un d?m?nagement. Col?reux, incapable de pratiquer la patience et la r?signation dont j'aurais eu besoin pour supporter les soucis d'une existence difficile, je souffrais, en outre, profond?ment, d'avoir perdu l'id?al de bonheur mat?riel pour le peuple qui m'avait soutenu pendant pas mal d'ann?es. Ma d?convenue m'aigrissait le caract?re comme aussi les tribulations que la litt?rature n'?pargne pas ? ceux qui veulent vivre de leur plume--en restant honn?tes.

Deux sentiments me soutenaient un peu et me valaient parfois quelque joie: ma pr?dilection pour la for?t de Fontainebleau et mon amour de l'art.

La for?t, elle m'?tait auxiliatrice. J'y connaissais des heures d'inspiration et de recueillement dans la solitude. L?, je pouvais m'entretenir avec mes fr?res les arbres. Admirer, p?n?trer l'harmonie profonde des futaies, composer et me r?citer des vers sous bois, c'?taient mes r?cr?ations les plus ch?res. Et je m'?panouissais.

Mais rentr? chez moi, je redevenais sombre, morose, agit?.--Il faut dire que j'y retrouvais une femme dont, parce que j'en ?tais fort ?pris, les d?fauts m'?prouvaient cruellement. Elle ?tait surtout la plus d?termin?e menteuse que j'eusse jamais rencontr?e. A la lettre, elle mentait comme elle respirait, et souvent sans motif--pour le plaisir.

Cette fausset? perp?tuelle m'exasp?rait--et il en r?sultait des sc?nes qui n'?taient point faites pour apaiser ma pauvre ?me tumultueuse. Il fallait la quitter cette femme, dira-t-on. Sans doute, mais voil?: le lien sensuel--et r?ciproque--?tait trop solide entre nous. J'avais beau me raisonner, je demeurais captif de ses splendides yeux noirs et de ses petites mains caressantes.

D'autres vices o? elle excellait, j'en subissais, h?las, la contagion; de sorte que nous formions un couple o? les querelles endiabl?es alternaient avec de furieuses d?bauches.

Quel cercle de l'enfer qu'un tel m?nage interlope! De la part de l'homme il n'y a--d?s qu'il r?cup?re sa dignit?--que m?pris pour sa compagne et honte de lui-m?me. L'amour v?ritable n'existe pas; l'attache provient d'une complaisance presque morbide pour les ivresses charnelles et d'une soumission de caniche aux plus bas instincts.

La femme, elle, se pavane surtout dans la gloriole de tenir asservi le m?le qu'elle dorlote, excite et griffe tour ? tour. Tout cela, on l'habille de po?sie. C'est un pr?texte ? des vers qui br?lent comme des feux de Bengale et ? explosions d'images chatoyantes et malsaines.

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