Read Ebook: Red shadows by Howard Robert E Robert Ervin Rankin Hugh Illustrator
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 165 lines and 13747 words, and 4 pagesCALMANN L?VY, ?DITEUR DU M?ME AUTEUR Format grand in-18. LE CABINET NOIR DE LEMBERG 1 vol. L'ENNEMI DES FEMMES 1 vol. NOUVEAUX R?CITS GALICIENS 1 vol. LES PRUSSIENS D'AUJOURD'HUI 2 vol. PARIS.--IMP. DE LA SOC. ANON. DE PUBL. P?RIOD.--P. MOUILLOT. LE LEGS DE CAIN UN TESTAMENT BASILE HYMEN LE PARADIS SUR LE DNIESTER PAR SACHER-MASOCH NOUVELLE ?DITION PARIS CALMANN L?VY, ?DITEUR ANCIENNE MAISON MICHEL L?VY FR?RES 3, RUE AUBER, 3 UN TESTAMENT La pire pauvret?, c'est l'avarice du riche. --Un testament insens?, un testament qui crie contre le ciel! avait coutume de dire le notaire Batschkock chaque fois qu'il ?tait question des volont?s derni?res de la baronne Bromirska; jamais un ?tre sorti des mains de Dieu et dou? d'une dose quelconque de bon sens ne fit d'absurdit? semblable! Il y a de quoi rire! Prendre pour h?ritier un quadrup?de! Il y a de quoi mourir de rire!--Le notaire, par parenth?se, ne laissait jamais ?chapper l'occasion de rire avec bruit. Cette affaire de testament m?rite du reste d'?tre racont?e: Dans le chef-lieu d'un cercle de la Gallicie occidentale vivait, il n'y a pas bien longtemps, un employ? polonais du nom de Gondola, qui, moins par son m?rite qu'? force de pers?v?rance , finit par ?tre nomm? commissaire du cercle. Sa femme, une grande Polonaise, maigre ? faire peur, lui avait donn? une fille qui eut d'abord la mine d'une petite boh?mienne, promettant ? peine de devenir gentille, ce qui ne l'emp?cha point d'?tre ? dix ans tout ? fait supportable, piquante ? quatorze ans, et, vers l'?ge de seize ans, une beaut?. Gondola lui-m?me e?t ?t? dans l'ancienne Rome un gladiateur de bonne mine, et ? Potsdam un de ces grenadiers dont Fr?d?ric-Guillaume se plaisait ? immortaliser les larges ?paules en ajoutant leur portrait ? la galerie du ch?teau. Sa nuque ?tait celle d'un taureau; ses mains eussent ?trangl? le lion de N?m?e, ou roul? un plat d'?tain comme une gaufre; quant ? sa t?te, elle e?t fait honneur au sultan Soliman. Cette inqui?tante vigueur ?tait temp?r?e par l'expression mielleuse de la physionomie; personne n'avait le sourire plus humble, l'?chin? plus souple que M. Gondola. Bien qu'il par?t ne jamais se soucier de l'avenir et tenir uniquement ? jouir de la vie en d?pensant ses revenus avec toute l'?l?gante l?g?ret? d'un vrai gentilhomme polonais, il s'entendait ? profiter de sa position et ? remplir ses coffres. Sa femme et sa fille, la Panna Warwara, l'aidaient de leur mieux; elles ?taient ing?nieuses ? d?couvrir toujours de nouvelles ressources, mais il les surpassait encore en habilet?. Avant 1848, les plaintes des paysans contre leurs propri?taires remplissaient les bailliages galliciens; et toutes ces plaintes, sans exception, passaient par les mains de M. Gondola. Il ?tait donc naturel que les gentilshommes lui fissent la cour. On ne lui donnait pas le bonjour, on se jetait ? ses pieds, en paroles, cela va sans dire, mais il comprenait ces paroles ? la fa?on de certaines dames de th??tre qui tendent la main quand on leur offre son coeur. S'agissait-il par exemple d'un paysan ? demi mort, assomm? par un seigneur qui prenait tous les saints de l'?glise romaine ? t?moin de son innocence, M. Gondola ?tait bien trop poli pour rudoyer le coupable. Non, il lui offrait un fauteuil et se contentait de faire observer en soupirant que c'?tait l? une mauvaise affaire sur laquelle se prononceraient les tribunaux. L?-dessus, le tyran de village croyait d?j? sentir autour de son cou les deux grandes mains du commissaire; il rougissait, perdait haleine, suppliait, implorait, mais sans r?ussir ? ?mouvoir ce repr?sentant int?gre de l'autorit?. --Vous avez l?, commen?ait d'un air indiff?rent M. Gondola, des chevaux superbes et une jolie voiture. Que vous ?tes heureux! Un pauvre diable de ma sorte n'a jamais l'occasion de conduire en si bel ?quipage sa femme et son enfant! Cette simple r?flexion produit l'effet d?sir?; depuis lors, la voiture est toujours aux ordres de M. Gondola; il s'en sert pour aller lever ses impositions; sa femme et sa fille en profitent pour des parties de campagne; mais cela ne suffirait pas ? d?sarmer M. Gondola. Chaque fois que le gentilhomme vient en ville, il lui fait l'honneur d'accepter un bon d?jeuner. L'aubergiste juif offre les mets les plus exquis, les meilleurs vins de sa cave, et, le repas termin?, Gondola pousse la d?licatesse jusqu'? sortir dans la rue pour laisser le gentilhomme r?gler la note. Madame Gondola montre la m?me d?licatesse quand le seigneur envoie une provision de farine, de beurre, de pommes de terre, du gibier ou un petit cochon; elle compte scrupuleusement si le nombre des objets envoy?s s'accorde bien avec l'?num?ration qu'en a faite le donateur, ne manque jamais de demander au commissionnaire s'il appartient ? la Soci?t? de temp?rance, le loue si sa r?ponse est affirmative, l'exhorte s?v?rement dans le cas contraire, mais sous aucun pr?texte ne lui offre un verre de bi?re. Le donateur vient-il rendre visite ? ces dames, elles gardent un silence digne; c'est ? peine si madame Gondola se d?fend quand il baise sa main dure et osseuse. Enfin M. le commissaire se d?cide cependant ? trouver que le paysan a exag?r? les s?vices dont il pr?tend avoir ?t? victime, et il le renvoie avec un peu d'argent, tr?s-peu, pour se faire soigner. Le cours de la proc?dure se modifie si le plaignant a la bonne id?e d'amadouer la justice par le don d'une vieille poule ou d'une soixantaine d'oeufs. M. Gondola est trop ?quitable pour m?priser les petits, et le gentilhomme s'aper?oit ? sa prochaine visite que son affaire va mal tourner, ? moins qu'il ne s'assure de l'intervention des dames, laquelle est gagn?e d'ordinaire par deux robes de soie de Lyon. Il peut arriver encore qu'un juif riche demande ? M. Gondola l'autorisation d'enterrer selon la religion de Mo?se avant le coucher du soleil quelque membre de sa famille qui vient de rendre l'?me. C'est contraire ? la loi: celui qui est charg? de la faire ex?cuter le renvoie sans mis?ricorde, la premi?re fois du moins. La seconde fois, on l'?coute en se moquant de lui et du prix qu'il offre pour obtenir une dispense. Soyez s?r que le juif reviendra une troisi?me fois, tremblant comme la feuille, compter les cinquante ducats qu'exige le commissaire. A peine aura-t-il eu le temps de soupirer, qu'on en exigera cent autres pour l'h?pital, ou l'orphelinat, ou toute autre maison de charit?. S'il est marchand, il lui sera permis d'envoyer aux dames de la toile, des ?toffes, que sais-je? Cette famille n'est pas fi?re et n'a garde de rien d?daigner. Du reste, M. Gondola fait apporter de temps en temps, au grand jour, dans sa propre cuisine, le bois destin? au bailliage; il bourre ses poches de papier, de plumes, de cire ? cacheter et autres bagatelles dont regorgent les bureaux, sans oublier par-ci par-l? une bouteille d'encre, bien qu'on ?crive peu dans sa maison; mais sa femme sait faire de tout un commerce lucratif. N?anmoins il n'y a jamais d'argent au logis, le commissaire ne perdant pas de vue les devoirs de repr?sentation qu'entra?ne son emploi et aimant pour son compte ? vivre comme un pacha. La Panna Warwara avait grandi dans le milieu que nous venons de d?crire; en outre, elle entendait chaque jour appeler gueux quiconque ne poss?dait rien; elle voyait son p?re se courber jusqu'? terre devant telles gens riches qu'il d?signait dans l'intimit? de la famille, toutes portes closes, sous le nom de coquins. ?tait-il question d'un ?tranger?--Qu'est-ce qu'il a? demandait M. Gondola.--Une fille se mariait-elle?--Quels sont ses biens? Le premier jouet de Warwara enfant avait ?t? deux ducats tout neufs que son p?re, revenant d'une tourn?e, lui jeta sur les genoux. Warwara n'aimait pas la musique, on ne l'entendit jamais fredonner une chanson; les romans ne l'attiraient gu?re, la po?sie l'ennuyait. Elle apprit au contraire avec plaisir les langues: apr?s l'allemand, le fran?ais, puis le russe et m?me un peu d'italien. A dix-huit ans, Voltaire ?tait son auteur favori. Elle lisait volontiers; mais jamais un caract?re noble, une aventure touchante ne fixait son attention; ce qui la frappait, c'?tait le tableau de la puissance, du faste. Aucune illusion, aucune fantaisie ne dora jamais sa jeunesse; elle ne connut pas non plus, en revanche, ces amers d?senchantements qui attendent ? son d?but dans la vie une ?me confiante; elle ne prit jamais un joli gar?on d'esprit pour un demi-dieu, ni un tronc d'arbre ?clair? par la lune pour une colonne d'argent. Pour elle, une for?t ?tait un lieu o? l'on coupe du bois et le bluet des bl?s une mauvaise herbe. Bref, cette fille avis?e voyait les choses comme elles sont. Il ?tait impossible au plus fin de la tromper par un masque; elle reconnaissait aussit?t le vrai visage qu'on lui cachait. Ce qui l'amusait singuli?rement, c'?tait l'incons?quence des hommes en g?n?ral, qui, sans cesse occup?s ? dissimuler leurs vices, ? feindre des vertus qu'ils n'ont pas, ? para?tre meilleurs et plus beaux que la nature ne les a faits, sont toujours dispos?s cependant ? prendre le fard d'autrui pour les couleurs ing?nues de la sant?. S?re de sa propre sup?riorit?, Warwara ?tait r?solue ? profiter sans mis?ricorde de la sottise humaine, afin d'acqu?rir une haute position sociale; mais elle n'?tait pas encore fix?e sur le choix des moyens. D'abord elle essaya son pouvoir sur ses parents, qu'elle dominait ? l'?gal l'un de l'autre, puis sur les jeunes officiers et employ?s du bailliage, qui ?taient entre ses mains comme autant de moineaux prisonniers dans celles d'un enfant. Elle fit de nombreuses conqu?tes, mais sut fuir tout ce qui ressemblait ? une intrigue amoureuse. Son but ?tait un riche mariage, et elle n'avait pas tard? ? d?couvrir avec sa perspicacit? ordinaire que les filles romanesques se marient rarement. Elle passait pour vertueuse et m?me pour prude, mais sa vertu n'?tait que de la froideur. Les sc?nes sanglantes de 1846 lui fournirent l'occasion de montrer toute la force de son caract?re et l'inflexibilit? de son coeur. L'insurrection polonaise contre l'Autriche avait ?t? promptement suivie de celle des paysans contre leurs seigneurs. Des massacres ?pouvantables, qui commenc?rent dans les provinces de l'ouest, eurent lieu au nom de l'empereur, pour qui le peuple, s'armant de faux et de fl?aux, avait pris parti. Beaucoup de gentilshommes durent se r?fugier avec leurs familles et leurs serviteurs, dans les villes de province, sous la protection de ce m?me gouvernement qu'ils avaient entrepris d'abattre. La r?volution cependant n'?tait pas encore dompt?e; les troupes autrichiennes avaient abandonn? aux insurg?s Cracovie et Podgorze; un corps polonais avan?ait sur Tarnow. L'agglom?ration dans les chefs-lieux de tant de gens, qui avaient en somme pris part ? la conspiration, parut dangereuse aux baillis, et ils s'empress?rent d'?conduire au plus vite ces r?fugi?s, qui, les circonstances aidant, pouvaient si facilement se changer en rebelles. Les malheureux seigneurs polonais assi?geaient les bailliages et se pr?sentaient en suppliants chez les employ?s desquels ils attendaient un peu de compassion ou qu'ils croyaient corruptibles. Ce fut une ?poque prosp?re pour M. Gondola; il trafiqua, par tous les moyens imaginables, de la vie menac?e des nobles. Le baron Bromirski, un vieux rou? ridicule, qui, poursuivi par ses paysans, avait mis sa perruque ? l'envers et tremblait de tous ses membres, fut le premier ? se racheter en payant mille ducats. A ce prix, il trouva dans la maison du commissaire une cachette s?re et commode. D'autres suivirent son exemple et obtinrent la permission de rester en ville. Le 26 f?vrier, le capitaine du cercle envoya Gondola, avec un gendarme et un d?tachement de chevau-l?gers, ? quelques milles de l? pour recevoir, des mains des paysans, un certain nombre d'insurg?s prisonniers. Vers le soir de ce m?me jour, le seigneur Kutschkowski, de Baranow, entra pr?cipitamment chez le commissaire. Lorsque madame Gondola lui eut appris que son mari ne reviendrait que le lendemain, il laissa tomber sa t?te sur sa poitrine en s'?criant avec angoisse: --Alors nous sommes perdus! Personne ne peut nous sauver! Warwara entreprit de le consoler. "Le Loup, take care!" Kane exclaimed, a terrible menace in his voice, "I have never yet done a man to death by torture, but by God, sir, you tempt me!" The tone, and more especially the unexpected oath, coming as it did from Kane, slightly sobered Le Loup; his eyes narrowed and his hand moved toward his rapier. The air was tense for an instant; then the Wolf relaxed elaborately. "Who was the girl?" he asked idly, "Your wife?" "I never saw her before," answered Kane. "That, sir, is my own affair; it is sufficient that I do so." Kane could not have explained, even to himself, nor did he ever seek an explanation within himself. A true fanatic, his promptings were reasons enough for his actions. Kane leaned forward, a terrible brooding threat growing in his cold eyes. He seemed like a great condor about to launch himself upon his victim. "Sir, do you assume me to be as great a villain as yourself?" Suddenly Le Loup threw back his head, his eyes dancing and leaping with a wild mockery and a kind of insane recklessness. His shout of laughter sent the echoes flying. "Shades of death! Shall I waste time in parleying with this base scoundrel!" Kane snarled in a voice suddenly blood-thirsting, and his lean frame flashed forward like a bent bow suddenly released. At the same instant Le Loup with a wild laugh bounded backward with a movement as swift as Kane's. His timing was perfect; his back-flung hands struck the table and hurled it aside, plunging the cave into darkness as the candle toppled and went out. Kane's rapier sang like an arrow in the dark as he thrust blindly and ferociously. Kane whirled, eyes fixed on the dimly outlined entrance, thinking his foe would try to slip past him and out of the cave; but no form bulked there, and when his groping hands found the candle and lighted it, the cave was empty, save for himself and the dead men on the floor. Across the dusky waters the whisper came: boom, boom, boom!--a sullen reiteration. Far away and more faintly sounded a whisper of different timbre: thrum, throom, thrum! Back and forth went the vibrations as the throbbing drums spoke to each other. What tales did they carry? What monstrous secrets whispered across the sullen, shadowy reaches of the unmapped jungle? "This, you are sure, is the bay where the Spanish ship put in?" Kane nodded grimly. "Then put me ashore here, alone. Wait seven days; then if I have not returned and if you have no word of me, set sail wherever you will." The waves slapped lazily against the sides of the boat that carried Kane ashore. The village that he sought was on the river bank but set back from the bay shore, the jungle hiding it from sight of the ship. Kane had adopted what seemed the most hazardous course, that of going ashore by night, for the reason that he knew, if the man he sought were in the village, he would never reach it by day. As it was, he was taking a most desperate chance in daring the nighttime jungle, but all his life he had been used to taking desperate chances. Now he gambled his life upon the slim chance of gaining the negro village under cover of darkness and unknown to the villagers. At the beach he left the boat with a few muttered commands, and as the rowers put back to the ship which lay anchored some distance out in the bay, he turned and engulfed himself in the blackness of the jungle. Sword in one hand, dagger in the other, he stole forward, seeking to keep pointed in the direction from which the drums still muttered and grumbled. He went with the stealth and easy movement of a leopard, feeling his way cautiously, every nerve alert and straining, but the way was not easy. Vines tripped him and slapped him in the face, impeding his progress; he was forced to grope his way between the huge boles of towering trees, and all through the underbrush about him sounded vague and menacing rustlings and shadows of movement. Thrice his foot touched something that moved beneath it and writhed away, and once he glimpsed the baleful glimmer of feline eyes among the trees. They vanished, however, as he advanced. Thrum, thrum, thrum, came the ceaseless monotone of the drums: war and death ; blood and lust; human sacrifice and human feast! The soul of Africa ; the spirit of the jungle; the chant of the gods of outer darkness, the gods that roar and gibber, the gods men knew when dawns were young, beast-eyed, gaping-mouthed, huge-bellied, bloody-handed, the Black Gods . All this and more the drums roared and bellowed to Kane as he worked his way through the forest. Somewhere in his soul a responsive chord was smitten and answered. You too are of the night ; there is the strength of darkness, the strength of the primitive in you; come back down the ages; let us teach you, let us teach you . Add to tbrJar First Page Next Page |
Terms of Use Stock Market News! © gutenberg.org.in2024 All Rights reserved.