Read Ebook: La bibliothèque nationale by Mortreuil Th Th Odore
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 357 lines and 52024 words, and 8 pagesAu lecteur Cette version num?ris?e reproduit dans son int?gralit? la version originale. Les erreurs manifestes de typographie ont ?t? corrig?es. La table des mati?res a ?t? modifi?e pour mieux refl?ter le plan du livre La ponctuation a pu faire l'objet de quelques corrections mineures. LA BIBLIOTH?QUE NATIONALE SON ORIGINE ET SES ACCROISSEMENTS P?RONNE.--IMPRIMERIE TR?PANT 19, GRANDE PLACE, 19 BIBLIOTH?QUE NATIONALE SON ORIGINE ET SES ACCROISSEMENTS JUSQU'A NOS JOURS NOTICE HISTORIQUE PAR T. MORTREUIL SECR?TAIRE DE LA BIBLIOTH?QUE NATIONALE PARIS CHAMPION, LIBRAIRE 15, QUAI MALAQUAIS, 15 AVERTISSEMENT BIBLIOTH?QUE NATIONALE SON ORIGINE ET SES ACCROISSEMENTS JUSQU'A NOS JOURS. ORIGINES DE LA BIBLIOTH?QUE. CHARLEMAGNE ET SES SUCCESSEURS. La Biblioth?que nationale a une origine ancienne. Il faut remonter jusqu'au si?cle de Charlemagne pour trouver les premiers ?l?ments de ses collections. A c?t? de l'?cole que l'empereur avait institu?e dans son palais m?me, il avait rassembl? ? Aix-la-Chapelle un certain nombre de livres qui, pour l'?poque, ?tait consid?rable. Quelques-uns des manuscrits de Charlemagne sont parvenus jusqu'? nous; le plus remarquable est un ?vang?liaire qui, apr?s avoir ?t? longtemps conserv? ? Saint-Sernin de Toulouse, fait maintenant partie de nos collections. A la mort de l'empereur qui, par son testament, avait ordonn? que ses livres fussent vendus et que le prix en f?t distribu? aux pauvres, la Biblioth?que qu'il avait form?e fut dispers?e. Cependant son successeur, Louis-le-D?bonnaire, poss?da quelques volumes. En m?me temps qu'il poursuivait son oeuvre de restauration du royaume, Saint-Louis s'occupait de relever les lettres et de prot?ger les travaux des savants. Geoffroi de Beaulieu, dans un passage de sa Vie de Saint-Louis, t?moigne en ces termes de la cr?ation de la Biblioth?que du roi: < La Biblioth?que de Saint-Louis, comme celle de Charlemagne, ne surv?cut pas ? son fondateur. Par son testament, Saint-Louis ordonna que ses livres, ? l'exception de ceux qui ?taient ? l'usage de la Chapelle, seraient partag?s entre les Dominicains et les Cordeliers de Paris, les religieux de l'Abbaye de Royaumont et les Dominicains de Compi?gne. De Saint-Louis ? Jean-le-Bon, c'est-?-dire durant pr?s d'un si?cle, l'histoire de la Biblioth?que ne pr?sente gu?re aucun fait qui m?rite d'?tre signal?. Cependant les inventaires qui nous restent de la maison de Philippe-le-Hardi, de Philippe-le-Bel, de Louis-le-Hutin, prouvent que ces princes ont eu des livres. Les manuscrits qui figurent dans les d?nombrements de meubles pr?cieux semblent t?moigner de l'int?r?t que nos rois y attachaient, mais ces livres ?taient plut?t pour eux des monuments rares et curieux que des objets d'?tude. Jean-le-Bon encouragea les lettres et aima les livres. Le jour o? il fut fait prisonnier ? la bataille de Poitiers, les Anglais trouv?rent dans ses bagages une bible qui est actuellement conserv?e au Mus?e britannique. Dans sa prison, il s'occupait de faire relier des livres et il en achetait aux Anglais. Il avait r?uni un certain nombre de volumes qu'il laissa ? Charles V et qui devinrent les premiers ?l?ments de la Biblioth?que du roi. L'origine de la Biblioth?que de France date r?ellement du r?gne de Charles le Sage. L'amour de ce prince pour les livres, les encouragements qu'il prodigua aux savants, favoris?rent les progr?s des collections royales qui, d?s cette ?poque, faisaient l'admiration des contemporains. A lui revient l'honneur de la premi?re organisation d'une Biblioth?que, destin?e non-seulement ? satisfaire les go?ts du roi, mais encore ? activer le mouvement litt?raire de son ?poque et ? faciliter les travaux des savants. Outre les indications relatives ? la composition de la librairie du Louvre, les inventaires de Gilles Malet et de Jean le B?gue contiennent les d?tails les plus minutieux sur l'?tat mat?riel des volumes, sur leur provenance et aussi sur leur emploi et sur leur sort. C'est ainsi qu'ils nous apprennent que Charles V donna et pr?ta plusieurs des volumes qu'il avait r?unis dans sa librairie. Le duc d'Anjou, d'autres princes, des parents et des amis du roi, des grands officiers de la couronne, le coll?ge de l'Universit?, les ?glises profit?rent de sa lib?ralit?. Ces anciens catalogues et diff?rentes pi?ces de comptabilit? nous font ?galement conna?tre les noms des copistes, librairies, enlumineurs que le roi r?compensa g?n?reusement, comme il se plaisait ? encourager les travaux des savants tels que Nicole Oresme, Raoul de Presle, qui traduisaient pour son compte, l'un les oeuvres d'Aristote, l'autre la Cit? de Dieu de Saint-Augustin. A la mort de Charles V, Gilles Malet conserva ses fonctions de garde de la librairie, et un r?colement fait par Jean Blanchet constata la pr?sence des livres port?s sur l'inventaire, ? l'exception de ceux qui avaient ?t? pr?t?s ou donn?s par le roi. En 1410, G. Malet mourut et Jean le B?gue, au nom d'une commission de la Chambre des Comptes, proc?da ? un nouvel inventaire de la collection royale. A cette date, elle s'?tait accrue de 210 volumes, les uns provenus du duc de Guyenne, les autres, en langue h?bra?que, abandonn?s par des Juifs dans une maison du faubourg St-Denis. Le successeur de Gilles Malet fut Antoine des Essarts, seigneur de Thieux et de Glatigny <>, remplac? lui-m?me en 1412 par Garnier de Saint-Yon. Celui-ci, ?chevin de la ville de Paris, appartenait au parti des Bourguignons. L'arriv?e au pouvoir des Armagnacs l'obligea ? quitter ses fonctions, et Jean Maulin, clerc du roi, fut nomm? garde de la librairie . A cette ?poque, plus de deux cents volumes manquaient dans la librairie du Louvre. Les princes empruntaient les livres et ne les rendaient pas, le roi en faisait pr?sent aux membres de sa famille et aux souverains ?trangers, c'?tait une v?ritable dispersion de la pr?cieuse collection r?unie par son p?re; sa mort acheva de la ruiner. Garnier de Saint-Yon ayant recouvr? sa charge en 1418, fit dresser en 1424 un troisi?me inventaire des livres du roi avec leur ?valuation en sols parisis. Ils furent estim?s ? la somme de 3,323 livres, 4 sols, et la collection enti?re, vendue pour ce prix au duc de Bedfort, passa en Angleterre. Soigneusement conserv?e par le duc, elle ne dut ?tre dispers?e qu'? sa mort, en 1435. Sous son r?gne, les d?veloppements de l'imprimerie vinrent ajouter un nouvel appoint aux collections de la Biblioth?que. On compte parmi les plus pr?cieux volumes du d?partement des Imprim?s ceux dont les libraires firent hommage ? ce prince. FRAN?OIS Ier. . La collection royale ne pouvait que s'enrichir dans les mains d'un prince ami des lettres tel que le fut Fran?ois Ier, dont le r?gne marque une ?poque si brillante pour les productions de l'esprit en France. Comme son pr?d?cesseur, il tenait de ses a?eux une belle biblioth?que, celle des comtes d'Angoul?me; son av?nement en procura la possession ? la France. C'?tait pour la librairie de Blois un important d?veloppement. L'origine de cette biblioth?que remontait ? Jean le Bon, fils de Louis d'Orl?ans et fr?re de Charles, dont il avait les go?ts litt?raires. Fait prisonnier, comme ce dernier, ? la bataille d'Azincourt, il occupa, ? son exemple, les loisirs de son exil ? rechercher, ? faire ex?cuter et ? copier lui-m?me des manuscrits. Le manuscrit 3638 du fonds latin conserv? ? la Biblioth?que nationale est ?crit de sa main. La collection qu'il avait rassembl?e s'augmenta par les soins de son fils, Charles d'Angoul?me, qui, ind?pendamment des manuscrits, voulut poss?der des volumes imprim?s, et Fran?ois, avant d'?tre roi, l'avait encore enrichie d'une dizaine de manuscrits qui lui avaient ?t? d?di?s. Le r?gne de Fran?ois Ier commen?ait ainsi bien heureusement pour la Biblioth?que. Le go?t marqu? du roi pour les manuscrits, et surtout pour les manuscrits grecs ou orientaux, fit faire de rapides progr?s ? cette partie de nos collections. Pour avoir ses livres sous la main, Fran?ois Ier les pla?a dans la galerie sup?rieure du ch?teau de Fontainebleau. En m?me temps il en faisait rechercher et acheter en Italie, en Gr?ce et en Orient. C'est ainsi que J?r?me Fondule procura au fonds royal 60 volumes grecs pour lesquels il re?ut une somme de 4000 ?cus d'or. Jean de Pins, ?v?que de Rieux, notre ambassadeur ? Venise, avait recueilli 18 manuscrits grecs qui, apr?s sa mort, entr?rent ? la Biblioth?que de Fontainebleau. Guillaume P?licier, ?v?que de Montpellier, son successeur ? Venise, y fit copier, pour le compte du roi, des volumes grecs et h?breux. Nos ambassadeurs ? Rome, George de Selve, ?v?que de Lavaur, George d'Armagnac, en rapport?rent ?galement des manuscrits grecs. En Orient, Guillaume Postel, Juste Tenelle, Pierre Gille travaill?rent ? l'accroissement des collections royales. Les ?trangers m?mes, Ant. Eparque, le po?te de Corfou, Jean Gaddi, Antoine Asulan, Jean Lascaris, firent don au roi de manuscrits ex?cut?s ou recueillis par leurs soins. A la t?te de tous ces hommes ?minents par la science et par les fonctions, se place le c?l?bre hell?niste Guillaume Bud?. Nomm? par le roi ma?tre de la librairie en 1522, titre nouveau qui rempla?a d?sormais celui de garde de la librairie, il mit au service de la Biblioth?que sa grande influence aupr?s de Fran?ois Ier et sa vaste ?rudition. Sous sa direction, la collection royale parvint ? un haut degr? de prosp?rit?. En 1527, la confiscation des biens du conn?table de Bourbon vint encore l'enrichir et lui ajouter un nouvel ?clat. Fran?ois Ier ne se contenta pas de r?unir des livres; il les livra g?n?reusement aux savants qui avaient besoin d'y recourir. Le premier r?sultat de ces mesures lib?rales fut la mise en ?tat des volumes qui ?taient l'objet de communications et le d?veloppement de l'art de la reliure. A cette ?poque, la reliure ?tait un art et, ? ce titre, Fran?ois Ier lui devait une protection qu'il ne lui marchanda pas. On compte dans les collections de la Biblioth?que nationale un assez grand nombre de volumes manuscrits et imprim?s, reli?s aux armes de Fran?ois Ier: les couvertures attestent le bon go?t de ce prince et le talent de l'artiste qui les a ex?cut?es. Elles sont en cuir et portent g?n?ralement les armes de France accompagn?es d'F couronn?es et de la salamandre. Ce n'est d'ailleurs qu'en raison de leur go?t pour les belles reliures que les descendants de Fran?ois Ier m?ritent d'?tre cit?s dans une histoire de la Biblioth?que du roi, car ? part la collection de livres du pr?sident Aymar de Ranconnet qui, ? ce qu'on pense, fut r?unie aux biens de la couronne par Fran?ois II, la Biblioth?que ne re?ut, sous leur r?gne, aucun accroissement s?rieux. Les guerres civiles et religieuses qui d?chiraient alors la France arr?t?rent ses progr?s malgr? les efforts des hommes remarquables auxquels ces princes en avaient confi? la garde. A la mort de Fran?ois Ier, Pierre Du Ch?tel avait continu? ses fonctions de ma?tre de la librairie, et il avait us? de son cr?dit aupr?s de Henri II pour attirer la protection du roi sur la Biblioth?que. Sous sa direction, Ange Verg?ce travailla ? la r?daction d'un inventaire des manuscrits grecs de la librairie de Fontainebleau, contenant l'indication de 260 volumes, suivi bient?t d'un second catalogue dress? par Constantin Paloeocappa. P. Du Ch?tel mourut en 1552 et fut remplac? dans la charge de ma?tre de la librairie par Pierre de Montdor?, conseiller au grand Conseil. Ce savant math?maticien resta ? la t?te de la Biblioth?que du roi jusqu'en 1567; ? cette ?poque, il fut accus? d'?tre partisan de la r?forme et oblig? de s'enfuir. Son successeur fut le c?l?bre traducteur de Plutarque, Jacques Amyot. Plus heureux que P. de Montdor?, Amyot garda sa charge jusqu'? sa mort en 1594, mais il ne para?t avoir apport? ? la Biblioth?que que l'?clat de son nom: son administration n'a gu?re laiss? que le souvenir des facilit?s qu'il donnait aux savants pour consulter les livres du roi. L'Ecole Clinique de M?decine. Benciveni, abb? de Bellebranche, aum?nier de la reine, avait ?t?, ? la mort de Catherine de M?dicis, charg? de la garde des livres qui avaient ?t? mis sous scell?s. Le garde de la librairie qui lui succ?da fut Nicolas Rigault, dont la nomination n'eut lieu qu'en 1615. Deux ans plus tard, la charge de ma?tre de la librairie passa de J.-A. de Thou ? Fran?ois de Thou, son fils, le m?me qui devait payer de sa t?te son d?vouement ? l'amiti?. Il n'avait alors que neuf ans, et ce fut Nicolas Rigault qui exer?a effectivement toute l'autorit?. Celui-ci usa de son pouvoir au grand avantage des collections dont il avait l'administration. D?j? au mois d'ao?t 1617, il avait fait rendre une d?claration qui prescrivait le d?p?t ? la Biblioth?que de deux exemplaires de tout ouvrage imprim?. Cette mesure importante fut suivie, quelques ann?es plus tard, de la confection du premier catalogue de la Biblioth?que vraiment digne de ce nom. Jusqu'alors il n'y avait eu que des inventaires partiels, N. Rigault entreprit de r?diger un catalogue g?n?ral de toutes les collections. Son travail, auquel Saumaise et Hautin s'associ?rent, fut achev? en 1622. Il est divis? en cinq sections: trois sont consacr?es aux manuscrits et deux aux livres imprim?s; il renferme la d?signation de pr?s de 6,000 volumes, dans lesquels les imprim?s ne comptent que pour un faible nombre. Une autre acquisition, faite ?galement au nom du roi, ne profita, ? cette ?poque, qu'au puissant cardinal. Antoine de Lom?nie, ancien ministre d'Etat, avait form? une c?l?bre collection en 358 volumes de copies de documents diplomatiques et administratifs. En 1638, elle fut c?d?e par son fils, le comte de Brienne, pour la somme de 38,000 livres. Le duc de Richelieu s'empara des manuscrits, et la collection de Brienne, apr?s avoir pass? aux mains du cardinal Mazarin, n'entra ? la Biblioth?que qu'? la mort de ce dernier. COLBERT et LOUVOIS LA BIBLIOTH?QUE DE 1643 A 1661. La fin tragique de Fran?ois de Thou laissa vacante en 1642 la charge de ma?tre de la librairie. Elle fut donn?e ? J?r?me Bignon, qui en obtint la survivance pour son fils en 1651. J?r?me Bignon se contentait de visiter la Biblioth?que une ou deux fois par an; son fils, alors ?g? de vingt-neuf ans, ne montra pas plus de z?le dans ses fonctions, et tous deux abandonn?rent la direction de la Biblioth?que ? N. Rigault et ? ses successeurs les fr?res Dupuy. Pierre et Jacques Dupuy ne furent pourvus de leur titre qu'en 1645; mais d?j?, avant le d?part de N. Rigault, nomm? conseiller au Parlement de Metz, ils avaient ?t? m?l?s aux affaires de la Biblioth?que et en particulier aux acquisitions des manuscrits de la famille Hurault et de la collection de Brienne. Le go?t des livres, h?r?ditaire dans leur famille, leur ?rudition, tout les d?signait au choix du roi. L'un et l'autre avaient fait leurs preuves dans l'administration de la biblioth?que du pr?sident de Thou; eux-m?mes avaient r?uni, ? prix d'argent, une importante collection dont les premiers ?l?ments avaient ?t? form?s par leur p?re, le jurisconsulte Claude Dupuy. Leur entr?e ? la Biblioth?que du roi, en 1645, fut signal?e par la r?daction d'un nouveau catalogue. Ils r?vis?rent et augment?rent le catalogue de N. Rigault. Leur travail est divis? en trois parties: les deux premi?res, consacr?es aux manuscrits, contiennent 3,930 num?ros; la troisi?me, affect?e aux imprim?s, mentionne 1,329 volumes. Add to tbrJar First Page Next Page |
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