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Munafa ebook

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Read Ebook: Sous d'humbles toits by Bachelin Henri

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Ebook has 767 lines and 45431 words, and 16 pages

Credits: Laurent Vogel )

HENRI BACHELIN

Sous d'humbles toits

IL A ?T? FAIT DE CET OUVRAGE un tirage sur papier de Hollande Van Gelder de vingt exemplaires num?rot?s ? la main et du prix de cinq francs

DU M?ME AUTEUR:

POUR PARAITRE:

? ROMAIN ROLLAND qui aime <>, ces ?mes de r?sign?s, qui sont, ? leur mani?re, des h?ros.

H. B.

A MON P?RE.

Si de toi, jadis, il n'y a pas longtemps encore, j'ai pu m?dire, que je le regrette! Mais je sais que tu me le pardonnes, toi qui jamais n'as dit <> toi, le doux, le pacifique qui te r?servais tes derni?res ann?es de souffrances muettes, et ta derni?re heure avec ton cri:

--Mon Dieu, je vous donne ma vie pour qu'Henri devienne bon!

Tu me posais des questions, auxquelles je ne r?pondais que par monosyllabes, sur ma vie, mes occupations, mes repas. Tu n'as jamais su combien j'?tais ?mu, ? voir les efforts que tu faisais pour me montrer que tu t'int?ressais ? mon travail. Mais vivre ? Paris nous rend autres que nous ne sommes: nous en venons avec ce que nous croyons ?tre des id?es sur notre sup?riorit? intellectuelle et morale. C'?tait plus fort que moi: je ne pouvais te donner ces d?tails qui t'auraient fait si grand plaisir. Et tu es parti--qu'il en est souvent ainsi!--sans me bien conna?tre, sans savoir ce qu'il y avait au fond de moi-m?me, puisque tu as demand? que je devienne bon. Mais ce n'est pas du tout ta faute.

Tu te tenais au coin du feu, dans un de ces vieux fauteuils en osier que ne vendent pas cher ces marchands ambulants que l'on appelle chez nous tant?t <> tant?t <>. Tu ne les aimais pas, ces hommes qui ne se fatiguent gu?re, toi l'acharn? au rude travail, ces errants qui vont d'un bout ? l'autre du monde, toi qui, de trente ann?es, ne sortis point de ce bourg de trois mille ?mes, o? tu es encore maintenant. Mais tu ne les injuriais, ne les repoussais point. Tu ne me grondais pas lorsque tu apprenais qu'? une femme qui paraissait malheureuse j'avais donn? deux sous.

Des jeunes gens traversent les salons, habiles ? ne pas glisser sur le parquet luisant, pr?c?d?s du renom de toute une race. D'avoir souvent regard? les portraits de leurs a?eux, peints ? l'huile et accroch?s dans les galeries des ch?teaux, ils auront toujours sur le front et dans les yeux comme le rayonnement d'une gloire impersonnelle. D'autres ont eu pour p?res ces h?ros au sourire si doux, qui n'?taient suivis que d'un seul houzard. Mais c'est d?j? beaucoup, de n'?tre, ? la distance r?glementaire, suivi que d'un serviteur. Tu n'?tais pas accompagn?, toi, respectueusement: tu fus de ceux qui suivent.

Que l'on ne s'y m?prenne pas! Ce n'est point par une esp?ce de forfanterie ? rebours que je me r?clame de toi. Les pauvres ne sont pas tout, et tu serais surpris, le premier, que je songe ? m'en glorifier. Je dis seulement qui tu fus, qui je pourrais ?tre: je ne le crie point par-dessus les toits. Pourtant je ne voudrais ni le cacher, ni le murmurer ? voix basse. Mais on est all? si loin chercher des mod?les de vie,--jusque chez ces h?ros d'exception dont l'?me ne pouvait se d?ployer que sur l'immensit? du monde transform? en champ de bataille,--que je ne puis point ne pas penser ? toi, h?ros obscur que n'environnent ni le fracas de l'artillerie ni les ?clats des trompettes, saint qui jamais ne seras canonis?.

Tu devinais, tu savais que nous devons conna?tre chacun nos limites, que ce n'est point se r?signer ? la m?diocrit? que d'?tre satisfait de cultiver seulement son propre jardin, sans convoiter celui du voisin, ceux de la petite ville, ceux de la terre. Il suffit qu'il y pousse des l?gumes sains, que les arbres fruitiers ne soient pas improductifs, et que les rosiers,--m?me dans un humble jardin il y a place pour les fleurs,--soient, vers le mois de mai, si jolis avec leurs roses. Tu savais que les riches ont des raisons d'?tre ce qu'ils sont. Tu ne connaissais point la jalousie. Tu n'enviais ni ceux qui vivent de leurs rentes, ni ceux qui gagnaient beaucoup plus d'argent que toi en se fatiguant moins, dans des ateliers, dans des boutiques. C'est ainsi qu'un cercueil, que l'on fait en une nuit, co?te cinquante francs. Pour gagner ces cinquante francs il t'a fallu travailler plus d'un jour. C'?tait tout naturel.

Tu ne r?clamais ni le partage des biens, ni le bouleversement de la soci?t?. Si tous les ouvriers devenaient riches du jour au lendemain, ce serait du joli! Il y en a quatre-vingt-dix-neuf sur cent qui ne voudraient plus rien faire, car nous les connaissons bien: ils ne vont au travail qu'en rechignant. Nous connaissons aussi Lavocat, qui ne fait oeuvre de ses dix doigts, et dont les gamins vont voler, la nuit, dans les champs et dans les toits les l?gumes qui se laissent toujours arracher et les poules qui, parfois, effar?es, r?sistent en gloussant. Cela ne vit que de rapine. Lavocat n'aura rien de plus press?, lorsqu'il poss?dera de l'argent, que de <> tous les marchands de vins d'ici, de l'?tang du Goulot ? la route d'Avallon. Aussi bien Lavocat est-il un de ceux qui ne connaissent pas leurs limites.

Tu ?tais poli avec tout le monde. C'est toi qui saluais, toujours le premier, les commer?ants et les rentiers.

Tu passais dans les petites rues, poussant une brouette ou les bras ballants, avec des chaussons de laine dans une paire de sabots que tu ne trouvais pas lourds. Il n'y a rien de tel que de ne pas prendre l'habitude des bottines vernies. Et j'ai beau faire, beau t?cher, quelquefois, de me r?pandre, de devenir quelque chose comme un jeune homme du monde, c'est toujours de toi que je viens, c'est toi qui me pr?c?des partout. Mes yeux, toute mon enfance, ne se sont repos?s que sur ton front soucieux, sur tes mains d?form?es, ? la longue, par le manche de la pioche, de la b?che, de la cogn?e. Si je songeais ? mes a?eux, c'?taient d'autres fronts pareils au tien, d'autres mains pareilles aux tiennes, que je voyais, dans une pauvre ferme d'un pays de rochers et de bruy?res.

Je t'ai vu rire quelquefois: je ne t'ai jamais vu sourire.

Dans les jardins des riches, les apr?s-midi d'?t? tu portais le poids de la chaleur, sans te plaindre, puisque chaque heure de travail t'?tait pay?e cinq sous; il te fallait rester pench? douze minutes sur la terre pour gagner cinq centimes. Car tu n'?tais pas de ceux qui fl?nent, s'en vont de droite et de gauche, bavardent avec les servantes, se d?rangent m?me dix minutes pour boire un verre ? l'auberge d'en face. Tu voulais en donner aux riches pour leur argent. Tu n'ignorais pas que gagner cinq sous par heure de travail oblige ? ne pas se reposer une minute. Tu n'entrais ni dans les auberges ni dans les caf?s, parce que tu savais le prix de l'argent, et que ni les cafetiers ni les aubergistes ne font cadeau de leur <>. Tu ne fumais pas: le tabac donne mal ? la t?te; il empoisonne; il faut travailler deux heures durant pour en gagner un paquet de cinquante centimes. C'est une grande force d'avoir, comme ?talon, le prix d'une heure de travail. On n'a pas besoin de distractions: il faut que toujours la volont? soit tendue, qu'? pas un seul endroit elle ne fl?chisse.

C'est surtout dans les petites villes que chacun devrait conna?tre son bonheur. Il n'y a gu?re, en elles, de ces arrogants, de ces moqueurs qui vous bousculent dans les rues, pas beaucoup de ces jalousies, de ces rivalit?s qui, dans les grandes villes encombr?es d'ateliers et de bureaux, vous dressent l'un en face de l'autre, l'injure sur les l?vres, la menace dans les poings. Notre maison o? tu rentrais chaque soir ?tait le lieu de ta distraction en m?me temps que le lieu de ton repos, et le compl?ment du bonheur qui consistait ? consacrer au travail toutes les minutes de ta vie. Il n'y a rien de plus terrible, disais-tu, que de rester ? ne savoir que faire de ses mains.

Beaucoup de ceux qui t'ont fait travailler ne t'ont pas connu. Tu ?tais pour eux un jardinier pareil aux autres. Quand la fin de ta journ?e venait avec le cr?puscule, il leur arrivait de te dire:

--Pierre, donnez donc un coup de main pour rentrer le bois dans la cuisine.

Cela aussi te semblait si naturel que souvent, de toi-m?me, tu t'offrais avec tes deux bras pourtant fatigu?s. Je ne veux pas dire que tu ne te rendais pas compte de ta vie. Car tu ?tais heureux que j'aie trouv? une place ? Paris, dans ce que l'on appelle un bureau. Tu me disais:

--Certainement, je vois bien que tu ne gagnes pas des mille et des cent. Mais, l?, tu es toujours assis. ?t? comme hiver, tu es ? l'abri du soleil, de la pluie et de la neige. Moi, il y a des fois o? je ne suis plus qu'une eau, et des fois o? j'ai les pieds glac?s, les mains gel?es, avec des crevasses qui me font mal.

Mais c'?tait notre vie. Maman aussi, de laver dans l'eau couverte de glace qu'il fallait casser ? coups de pioche, ses mains n'?taient plus, comme tu disais, <>. C'?tait la vie de ceux ? chaque jour de qui suffit sa peine, parce que le lendemain vient, lui aussi, avec sa peine.

Tu n'aimais pas les jours de r?jouissances publiques. Le lundi de la Pentec?te ramenait sur les Promenades,--dont les tilleuls ?taient ? vingt pas de notre maison,--les baraques, les <> sous lesquelles on boit de la bi?re, de la limonade et du vin, et les parquets sur lesquels danse, au son des violons et quelquefois d'une vielle, la jeunesse du pays. Tu disais:

--Ce n'est pas moi qui ferai seulement un pas pour voir ?a!

Ce premier pas tu ne le faisais point. Tu n'aurais pas pu. Les dix-neuf autres t'eussent co?t? bien plus encore.

L'hiver, on ne peut tout de m?me gu?re se coucher avant sept heures du soir. De la plume dont tu venais de te servir pour inscrire les heures de ta journ?e, sur les marges d'un journal tu me dessinais des oies que je trouvais jolies. Lorsque j'en avais ? ma disposition tout un troupeau, tu te mettais ? lire, avant de te coucher, des vies de Saints.

Car il ne suffit pas d'aimer son travail, ni d'aller avec une r?signation joyeuse au-devant de la t?che de chaque jour. Il ne suffit pas de th?sauriser pour la vie pr?sente: il faut aussi m?riter le ciel. Sans doute tu esp?rais en cette r?compense, mais sans que cela te diminu?t, bien au contraire, puisque ta douceur n'en ?tait que plus grande.

Tu ne pouvais pas, tout de suite, t'efforcer d'imiter la vie de Dieu descendu, par son Fils, au milieu des hommes, mais tu pouvais te proposer en exemple ceux des hommes qui voulurent se rapprocher de Dieu, les Saints. Il y en a dont la condition ici-bas fut semblable ? la n?tre. Tu p?n?trais dans leur intimit?. Tu les connaissais tous, depuis les exil?s parmi les sables du d?sert, dans des cavernes faites d'un trou entre deux roches br?lantes, qui n'avaient pas tous les jours de l'eau ? boire, jusques ? ceux qui, dans des for?ts sombres, sous des branchages arrang?s en toit de cabane, estimaient que, pas plus que le Fils de l'Homme, ils n'avaient besoin d'une pierre o? poser leur t?te. Tu les connus tous pour les admirer, pour t?cher de te modeler sur eux, mais dans la mesure o? tu sentais que Dieu te le permettait. Que serions-nous devenus, si tu ?tais parti dans ces bois o? l'on finit toujours par rencontrer quelque silencieux monast?re ? la porte duquel il suffit de sonner?

Le ciel est un beau pays, beaucoup plus grand que la terre, o? tu serais heureux de vivre dans la soci?t? de Saint-Joseph qui n'avait pas, lui non plus, de temps ? perdre avec son m?tier de charpentier, et de la Vierge-Marie qui s'occupait de son m?nage. Tu la voyais, filant au rouet dans l'embrasure d'une fen?tre cintr?e: et, tandis que l'Ange du Seigneur lui annon?ait qu'elle serait la m?re du Christ, le lys des champs n'avait pas un frisson.

L'?glise ?tait pour toi beaucoup plus qu'un endroit o? tu travaillais encore: tu n'y entrais jamais que comme dans la maison de Dieu. Ce n'?tait pas surtout pour gagner un peu d'argent que, chaque samedi, tu balayais les nefs et le choeur, secouais les tapis, rangeais les chaises, pr?parais les bougies, mais parce que la maison de Dieu doit ?tre nette, et qu'on ne doit pas trouver un grain de poussi?re sur les autels, sur les dalles. Si, trois fois par jour, trente ann?es durant, tu sonnas l'Angelus, ce fut pour rappeler ? notre petite ville que l'heure ?tait venue de songer ? la pri?re. Tu partais, l'hiver, ? six heures du matin, avec une lanterne, dans la neige que les rafales accumulent au tournant des chemins contre les murs.

Tu ne te contentais pas de sonner l'Angelus: tu le r?citais en m?me temps.

Les dimanches ?taient pour toi de beaux jours de repos et de pri?re. Tu te tenais dans le choeur, pr?s de l'autel, et tu suivais les offices dans un petit livre. Je sais que tu aimais les paraboles des ?vangiles, lorsqu'il est question du m?chant homme qui part semer l'ivraie, et des ouvriers de la derni?re heure, et de Lazare le pauvre qui repose dans le sein d'Abraham.

Tu n'?tais point de ces ap?tres br?lants qui vont confessant leur foi ? tous les carrefours de la cit?. Tu te r?signais ? ce qu'il y e?t des hommes ? ne pas penser comme toi, mais je suis s?r que tu ne les oubliais pas dans tes pri?res. Tu n'en voulais ? personne; tu implorais la mis?ricorde du Tr?s-Haut pour toute la chr?tient?. La ros?e du ciel tombe sur le pr? du m?chant comme sur le pr? du juste. Tu estimais qu'il ?tait bon de vivre, puisque la vie tu la devais ? Dieu, et telle que te l'avaient faite, non le besoin, non les n?cessit?s quotidiennes, mais ses myst?rieux desseins. Tu pensais que lui seul est la source de la v?rit?, et que tu ne risquais point de t'?garer en suivant la route qu'il t'indiquait. Tu savais qu'il intervient dans les affaires des hommes, qu'il a le droit de les punir ou de les r?compenser, qu'il a ? sa disposition le vent, le tonnerre, la gr?le et la gel?e, et le soleil et les pluies opportunes. Tu trouvais naturel que les saints fussent ch?ti?s en m?me temps que les p?cheurs. Car, si la ros?e du ciel tombe aussi sur le pr? du m?chant, la foudre peut ne pas ?pargner la maison du juste. Cela ne te d?concertait point. Tu disais souvent:

--C'est tout de m?me le bon Dieu qui aura le dernier mot.

Plus d'une ?me incertaine cherche sa raison d'?tre, qu'elle ne trouve pas toujours, dans un de ces h?ros glorieux qu'elle voudrait comme mod?le, ou comme compl?ment absolu d'elle-m?me. Tu avais trouv? Dieu. Tu as choisi la meilleure part: qu'elle ne te soit pas enlev?e!

D'abord tu avais d? cesser de travailler dehors, et tu te morfondais au coin du feu. Tu ne te reconnaissais plus. Tes forces, peu ? peu, s'en ?taient all?es. Puis tu avais d? cesser de t'occuper de l'?glise. Tu ne marchais plus qu'avec de grandes difficult?s. Mais tu pouvais encore aller ? la messe, le dimanche, jusqu'au jour o? tu m'?crivis:

Jusqu'au jour o?, te couchant, tu ne sus pas que tu ne te l?verais jamais plus. Je ne parlerai point de tes souffrances: l? encore tu fus un r?sign?.

Mais tu es retourn? ? l'?glise. Devant le choeur ils t'ont pos?. J'ai revu les tentures noires, et les t?tes de morts. Toi qui avais assist? ? tant d'enterrements, il me semblait te revoir aller et venir. Ma pauvre m?re pleurait silencieusement. Et, comme lorsque j'?tais enfant de choeur et que, moi aussi, j'assistais ? des enterrements qui me d?chiraient l'?me, je faisais effort pour ne pas fondre en larmes.

Tu ?tais l?, tourn? vers l'autel d'o? montaient les pri?res, vers le choeur o? les chantres imploraient pour toi la supr?me piti?. Toi qui t'effa?ais devant tout le monde, qui semblais toujours douter de toi-m?me, n'?tait-ce pas encore toi que j'entendais dire:

Ah! C'est maintenant que je te voyais, les mains jointes, avec ton chapelet sur la poitrine, les pieds l'un pr?s de l'autre, les yeux ferm?s, et tes trente ann?es de vie exemplaire dont chacun des jours se tenait pr?s de toi, riche de travail et de pri?res, disant:

--Celui-ci est un Juste, Seigneur! Il a m?rit? d'entrer au Paradis.

Et c'?tait comme si je t'avais entendu protester:

--Non! Je ne suis pas digne. Je ne suis pas digne!

Ils t'ont descendu dans la terre, non loin de notre ancien jardin o? j'avais plant? un marronnier qui est perdu pour moi, mais qui, dans dix ans, aurait eu des branches assez longues avec assez de feuilles pour que, sur un banc, tu puisses t'asseoir, te reposer ? son ombre. Tu en es s?par? par toute la largeur de l'?troit sentier qui rampe entre le mur du cimeti?re et la haie du jardin. Mais non loin de ta tombe se dresse une haute croix ? l'ombre de laquelle tu dormiras longtemps.

Aujourd'hui me voici de retour. Mais je ne t'ai pas vu m'attendant, comme les autres ann?es, ? la barri?re de la petite gare. Tu regardais si j'?tais sur la plate-forme du wagon. Lorsque tu m'avais aper?u, tes yeux clignotaient un peu. Nous nous en allions par la route de l'?tang du Goulot. Des gens, que nous croisions, te disaient:

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