Read Ebook: Les veillées du chauffeur by Bernard Tristan

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Ebook has 1117 lines and 62220 words, and 23 pages

Son visage prit un air presque grave. Il me dit entre ses dents: L'Am?rique...>>

Et il ajouta: <>

Le mois de septembre se passa sans qu'il me f?t signe. Je ne le revis qu'au moment du Paris-Bordeaux, que Fournier venait de gagner. Il me parla de la course, des enseignements qui s'en d?gageaient, de soupape, d'allumage, de circulation d'eau. A cette ?poque, je ne comprenais d?j? rien ? ces choses-l?. J'?coutais tout de m?me avec des gestes approbateurs, destin?s ? arr?ter dans leur course les explications suppl?mentaires. Il finit par me dire:

--J'aurai ma voiture demain.

Les gens du m?tier commen?aient ? dire: voiture.

Il allait avoir une voiture de je ne sais plus quelle marque. C'?tait une marque non class?e dans Paris-Bordeaux, mais qui avait gagn? la course moralement. Je connais pas mal de <> du sport, de gens renseign?s, qui n'acceptent jamais comme gagnant de la course celui qui est arriv? premier. C'est le gagnant du gros public, celui-l?. Eux, ils ont un gagnant pour eux, qu'ils avaient d?sign? avant l'?preuve, qui ?tait premier ? tel contr?le interm?diaire et qui a ?t? mis hors de cause par un accident ind?pendant de la construction, un accident qui ne compte pas.

La voiture qu'attendait Hilaire n'avait pas ?t? pr?te pour le jour de l'?preuve. Ce retard ?tait d? ? une raison pr?cise que j'ai oubli?e. Son moteur ?tait de moiti? plus fort que celui des voitures de la course. <> C'?tait bien simple: il n'y avait que deux marques au monde, une marque belge, qui venait de se fonder, et cette marque-l?...

Chapter End - Start Next Chapter Je ne retrouve plus le nom de cette maison. Je sais seulement qu'il m'en fit un ?loge extraordinaire, et que, six mois apr?s, il me dit que c'?tait une boutique de vieille quincaillerie, qui ne fabriquait que des sabots et que, d'ailleurs, il n'avait jamais pu obtenir qu'on lui livr?t sa voiture... <>

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