Read Ebook: La retraite ardente by Pr Vost Marcel
Font size: Background color: Text color: Add to tbrJar First Page Next PageEbook has 1472 lines and 71370 words, and 30 pagesRelease date: January 5, 2024 Original publication: Paris: Flammarion, 1927 MARCEL PR?VOST DE L'ACAD?MIE FRAN?AISE La retraite ardente ROMAN ERNEST FLAMMARION, ?DITEUR 26, RUE RACINE, PARIS Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation r?serv?s pour tous les pays. Il a ?t? tir? de cet ouvrage: cinquante exemplaires sur papier de Hollande num?rot?s de 1 ? 50, cent cinquante exemplaires sur papier verg? pur fil Lafuma num?rot?s de 51 ? 200, et deux mille exemplaires sur papier alfa constituant l'?dition originale. DU M?ME AUTEUR Chez le m?me ?diteur: Format in-18. L'ADJUDANT BENOIT, roman. LES ANGES GARDIENS, roman. L'ART D'APPRENDRE. L'AUTOMNE D'UNE FEMME, roman. COUSINE LAURA, roman. MON CHER TOMMY, roman. CHONCHETTE, roman. LA CONFESSION D'UN AMANT, roman. LES DEMI-VIERGES, roman. LE JARDIN SECRET, roman. LETTRES DE FEMMES. NOUVELLES LETTRES DE FEMMES. DERNI?RES LETTRES DE FEMMES. LETTRES A FRAN?OISE. NOUVELLES LETTRES A FRAN?OISE OU LA JEUNE FILLE D'APR?S-GUERRE. MADEMOISELLE JAUFRE, roman. LA NUIT FINIRA, roman . PIERRE ET TH?R?SE, roman. D'UN POSTE DE COMMANDEMENT. LA PRINCESSE D'ERMANGE, roman. LE SCORPION, roman. Droits de traduction, de reproduction et d'adaptation r?serv?s pour tous les pays. Copyright 1927, by ERNEST FLAMMARION. La retraite ardente Cette plaine, avec sa riche terre violette, avec la rivi?re qui l'entaille et y d?coupe en festons une ?troite vall?e, le village qui flanque la coupure et le pont qui la traverse,--les hommes ont proclam? tour ? tour, dans la coul?e des ?ges, qu'elle ?tait ? l'empereur, au duc, au roi, ou bien qu'elle ?tait l'apanage de tous les citoyens se gouvernant eux-m?mes. A d'autres ?poques, ils ont souscrit des trait?s enregistrant que la rive droite ?tait le bien de ce peuple-ci, et la rive gauche le bien de ce peuple-l?, qui parlait la m?me langue que l'autre, cultivait sur un sol tout pareil les m?mes prairies, les m?mes champs de froment, de seigle ou de houblon, semait, sarclait, fauchait, engrangeait aux m?mes jours, sous le m?me visage hostile ou mis?ricordieux des saisons. Entre chaque signature, on se querella, on se battit, on s'?gorgea. Beaucoup de r?coltes furent d?truites en herbe ou en gerbes, et beaucoup de corps d'hommes pourrirent dans leurs racines. Le village fut incendi?, reb?ti, d?moli par les boulets, reb?ti ? nouveau. Sa belle ?glise rapetissa, rogn?e, rapi?c?e; il advint que la fl?che gothique fut ras?e jusqu'aux assises qu'elle appuyait sur une tour carr?e. Pareillement, de l'autre c?t? de la rivi?re, ? une lieue et demie du village, un tr?s ancien monast?re de femmes, construit comme l'Escurial sur le plan du gril de saint Laurent et ceint d'un parc immense, subit, lui aussi, les vicissitudes et les malheurs des temps: incendi?, pill?, violent?, souill?. Des r?volutions en ouvrirent les portes et dispers?rent les moniales... A chaque intervalle paisible, il r?parait ses murs et ses toits, refermait sa ruche sur un essaim d'?mes, s'agrandissait m?me, s'adjoignait un h?pital de pauvres qui finit par le prot?ger contre la f?rocit? des gens. Cependant, les rois, les empereurs, les ducs, non plus que les jacqueries et les r?voltes n'arriv?rent point ? emp?cher que, de part et d'autre de la rivi?re aux bords dentel?s, les pr?s, les champs et les jardins produisissent des r?coltes semblables les m?mes fruits et les m?mes fleurs, si seulement on les ?pargnait pendant quelques ?t?s. Rien n'emp?cha non plus les habitants de parler la m?me langue, de porter les m?mes habits, d'avoir les m?mes yeux clairs et les m?mes cheveux couleur de paille m?re. Enfin la rive droite connut, pendant le laps de temps que les hommes appellent une longue vie d'homme, une paix profonde. Elle faisait partie d'un petit royaume, et sa paix ?tait assur?e par tous ses puissants voisins, y compris celui de la rive gauche, auquel appartenait le village sur la rivi?re. Pendant plus de trois quarts de si?cle, le monast?re prosp?ra; il devint lui-m?me une sorte de village mur?, silencieux, o? vivaient, dans des quartiers s?par?s, outre les infirmes et les malades de l'h?pital, quelques pr?tres, des religieuses clo?tr?es ou non, de pieuses la?ques d?sireuses de finir leurs jours ? l'?cart du monde ou de leurs parents, et aussi, pour quelques mois, quelques semaines, voire pour une neuvaine, des bless?es de la vie qui venaient l? se recueillir, se repentir, r?parer leurs forces en vue de nouveaux combats contre le diable ou contre l'amour. Il gardait, sur les l?vres des hommes, le nom que, dans le pass?, lui avait donn? sa bienheureuse fondatrice: la < Mais, de nouveau, la guerre se d?cha?na. L'un des garants du petit royaume rompit le pacte, occupa tout le pays, passa la rivi?re et fit d?border ses arm?es bien au del?, chez le puissant voisin. Toute la contr?e fut ravag?e. Au village, la tour carr?e, d?bris de l'ancien clocher, fut ?ventr?e par un obus. Quant au monast?re, il eut bien quelques toits crev?s, quelques fa?ades d?fonc?es, et, dans le parc, une centaine d'arbres fracass?s; mais, cette fois encore, l'h?pital le sauva, et aussi l'?nergie courageuse d'un moine--le P?re Orban--qui y faisait fonction d'aum?nier et sut parler aux conqu?rants. Dans l'h?pital, les conqu?rants log?rent leurs bless?s. Cela dura pr?s de cinq ann?es. Puis cette plaie se ferma ? son tour. Les conqu?rants repass?rent en d?route la sinueuse rivi?re, pourchass?s par les habitants des deux rives, qui, cette fois, combattaient c?te ? c?te. Et ce fut, de nouveau, la convalescence des maisons, des bois, de la terre. Aujourd'hui, apr?s sept ans de paix, on a reb?ti, sur la tour r?par?e, un mince clocher m?tallique qui ressemble au coeur d'un artichaut. La pointe aigu? s'en voit de tr?s loin quand on chemine dans la plaine, au voisinage du monast?re par exemple: rien que la pointe, parce que le village est accroupi sur la rive basse. Sur la haute plaine, le monast?re a vite r?tabli sa prosp?rit?; les traces de la guerre et de l'occupation n'y sont m?me plus visibles, car, dans cette contr?e fort humide, sauf en ?t?, la patine du temps besogne vite. Il est redevenu, dans ses compartiments divers, l'abri de quelques eccl?siastiques, des moniales clo?tr?es, des non clo?tr?es qui s'occupent des retraitantes, et enfin des retraitantes d?finitives ou passag?res. Les malades pauvres y sont toujours accueillis et soign?s. La verdure massive de ses grands arbres, o? les vides sont combl?s, le signale toujours au passant, sur la route royale qui traverse obliquement la plaine et que rejoint l'avenue du couvent. Si hautes sont les futaies et si serr?es, qu'? distance, alors que le mur d'enceinte ne se distingue pas encore du sol, on dirait d'une for?t qui contraste avec les faibles groupes d'arbres ?pars dans les cultures. D?sormais, des deux c?t?s de la rivi?re, aux bords en festons, les habitants jurent qu'ils s'aiment pour toujours, ayant combattu le m?me ennemi et l'ayant vaincu. Pourtant ils ob?issent ? des lois et ? des ma?tres diff?rents: mais, comme au temps de l'empereur, du duc ou du prince, ils ont toujours, de part et d'autre de la fronti?re, les m?mes yeux clairs et les m?mes cheveux blond fonc?. Point de diff?rence non plus entre les pr?s, les champs, les gu?rets de terre violette, les rares boqueteaux ?pars, la figure des maisons, la qualit? de l'herbe, du froment, des fruits. Pour la rivi?re elle-m?me, tant disput?e au cours des si?cles, lorsqu'on marche vers elle en venant du monast?re, il faut, comme disent les riverains, ?tre dessus pour la voir, tant elle est adroite ? se dissimuler derri?re le ressaut de sa berge haute. Voici l'?poque o? la campagne conna?t le court r?pit cons?cutif aux moissons et au battage du grain. Les rectangles de chaume, drus comme des brosses, alternent avec les carr?s empanach?s de vertes betteraves; les pr?s se feutrent de regain; quelques laboureurs impatients d?chaument d?j?, ensevelissant les pailles courtes dans le violet sombre de l'humus. D'autres, rares aussi, tra?nent du fumier sur des chars, qu'ils vont r?pandre en pr?vision des prochaines emblavures. Mais ces laborieux sont isol?s: dans les journ?es encore longues, il y a place pour le repos, apr?s les rudes efforts qu'ont co?t?s les foins et les froments... Le soir glisse avec lenteur du firmament vers l'horizon; une molle tra?n?e de brume ?bauche l'invisible feston de la rivi?re et cache la pointe aigu? du clocher. D'autres flocons s'accrochent aux minces boqueteaux diss?min?s. La route royale, grise de goudron sec, dessine comme une ?charpe m?tallique sur le flanc l?g?rement bomb? de la plaine. En ce moment, nul passant n'y chemine, nulle voiture. A trois quarts de lieue environ du monast?re, une auto solitaire, face au soleil d?clinant qui incendie ses glaces, est immobile contre l'accotement de droite: v?hicule de louage, vieille limousine ? carrosserie d?su?te. Le chauffeur a ouvert le capot, et, son cache-poussi?re jaune roussi par le couchant sur son dos courb?, diss?que le petit coeur de bronze du moteur, souffle dans un diaphragme m?tallique, nettoie, d?monte et remonte... Cependant la cliente qu'il amenait a profit? de la panne pour sortir de la caisse branlante, aux relents de cuir et de tabac, et respirer l'air libre. Mais ? peine quelques pas faits sur la route, dans le sens de son voyage, elle s'arr?te, devient une statue noire, cern?e par le poudroiement du soleil. Juste au-dessus de la ligne d'horizon qu'elle regarde, surgissent d?j? les masses vert sombre qui ceinturent et semblent de loin recouvrir le monast?re. C'est une femme de taille ?lev?e, non point jeune, mais jeune encore, v?tue et coiff?e de noir, mais d'un noir qui n'est pas le deuil. Le manteau et la robe sur laquelle il s'entr'ouvre, le chapeau sont, ? l'?vidence, d'un bon faiseur et de mode r?cente. A peine si les gants de voyage ? revers qui prot?gent ses mains, crois?es au bout des bras pendants, sont macul?s par le contact poudreux de la voiture. D'un bracelet en mailles de platine, qui fixe au bras gauche une montre en menus diamants, le couchant fait un cercle embras?. L'attitude, bien qu'instinctive et sans le moindre appr?t, est celle ? quoi la mode a disciplin? les femmes de son temps: point tout ? fait droite, le buste infl?chi sur la hanche gauche et recul? en arri?re, la t?te un peu pench?e dans l'autre sens et un peu renvers?e. Cette silhouette moderne est accentu?e par la petitesse de la t?te, le front bas, le fin nez droit, la bouche aux l?vres nullement ?cras?es l'une contre l'autre, mais disjointes par un angle net, la ligne hautaine qui rattache au cou la courbe du menton. Seule d?rogation au modernisme de la silhouette: les cheveux ch?tain fonc?, tass?s par derri?re sous le chapeau cloche, ne sont pas taill?s courts, et par l? un observateur d?c?lerait l'influence d'une volont? masculine... Mais, tout compte fait, entre le v?hicule essouffl? dont le chauffeur ranime les forces, et la voyageuse immobile, le contraste atteste une circonstance exceptionnelle de voyage, et pareillement cette toilette noire, voulue mais certainement improvis?e, d'une femme qui, l'on n'en saurait douter, se d?place ? l'ordinaire dans sa puissante et silencieuse voiture et v?tue selon les derni?res consignes du tourisme cosmopolite. --Madame peut monter. ?a remarche. C'?tait le filtre du carburateur qui... Mais elle ne l'?coutait pas. Elle avait repris sa place dans l'int?rieur et tir? la porti?re apr?s elle. L'homme monta sur son si?ge, d?cha?na un grondement prolong?, puis d?marra en sursaut. La limousine reprit sa course sur la route polie. D?j? l'ouest, vers quoi l'on roulait, se parait de cr?pes l?gers. La voyageuse, immobile et le buste tendu en avant, regardait monter, s'amplifier et se pr?ciser en face d'elle, sur le fond encore lumineux, les futaies ?normes de la Quarantaine. Encore quelques hal?tements de moteur, encore quelques cahots de la vieille carrosserie, et l'all?e d'?rables fut distincte, qui jetait comme un pont de verdure entre la route et le monast?re. Le fa?te de six d?mes ardois?s, dessinant le double quadrilat?re, ?mergea par-dessus les futaies... Quand l'auto vira dans l'all?e, sept fois une sonorit? de bronze heurt?, mais qui semblait ?touff?e ? demi, comme l'appel plaintif d'un prisonnier, vint mourir aux oreilles de la voyageuse. L'avenue d'?rables avait une centaine de m?tres. A droite et ? gauche de cette avenue, couraient deux bandes d'accotements verts dont l'herbe ?tait ras?e comme un < L'arrivante regardait ce calme d?cor, le coeur serr?. Sa pens?e d?sorient?e s'attardait ? des bouts d'id?es futiles. < --C'est madame la comtesse d'Armatt? murmura-t-elle respectueusement. --Oui, ma Soeur. Dois-je descendre? --Si madame la Comtesse veut bien... Le chauffeur d?barquera les petits bagages. Madame la Comtesse a fait un bon voyage? --Mais oui, ma Soeur, merci. Elle mit pied ? terre, l?g?rement, sans s'occuper le moins du monde des quelques paquets qui demeuraient dans la voiture, n'emportant que son petit sac de cuir timbr? d'or par la couronne aux neuf fleurons. Quand elle eut pass? le seuil de la porte, elle se trouva dans un vestibule rectangulaire, qui devait occuper le tiers du pavillon en profondeur: plut?t un couloir qu'un vestibule, et en effet, au del? d'une seconde porte que la touri?re ouvrit ? gauche avec une volont? d'empressement, le couloir se prolongeait dans la p?nombre. Contrairement ? ce qu'avait pressenti la voyageuse, aucune lampe ne brillait encore. --Madame la Comtesse me permettra de la pr?c?der, fit la touri?re. Et l'autorit? de cette phrase, sortant de cette bouche timide, d?non?ait qu'elle l'avait d?j? prononc?e bien des fois, que c'?tait une sorte de phrase rituelle de son office. L'ayant prononc?e, elle ne se mit pas tout de suite en marche et dit au chauffeur, qui amenait les bagages: --D?posez cela ici, et attendez-moi, comme d'habitude. Puis la silhouette mince glissa sur le carreau rouge du corridor, qui prenait jour ? droite, par des baies cintr?es, sur la cour int?rieure. A gauche, il s'appuyait sur le mur d'enceinte, et la comtesse comprit qu'il avait ?t? adoss? ? ce mur pour permettre d'acc?der ? couvert dans les b?timents du monast?re. Sur les tympans, entre les baies cintr?es, et de l'autre c?t?, tout le long du mur plein, elle remarqua une incroyable quantit? de gravures et de peintures accroch?es, dont elle ne put distinguer ce qu'elles repr?sentaient parce que le cr?puscule donnait tout juste assez de lumi?re pour se guider, et aussi parce que l'allure de la touri?re ?tait rapide. Au coude form? par le corridor se greffant sur l'aile droite du couvent, elle distingua une statue en pl?tre de l'Immacul?e-Conception, veill?e par une humble flamme scintillante, qui semblait ? chaque instant s'?teindre et se ranimer... La religieuse fit un bref arr?t devant la statue, le temps d'un salut et d'un signe de croix. Et, juste ? ce moment, les deux corridors, celui d'entr?e et celui, plus monumental, qui s'ouvrait ? droite, s'?clair?rent d'ampoules ?lectriques suspendues au plafond de place en place. Ce fut si brusque et si inattendu que la comtesse d'Armatt tressaillit. Pourtant l'?clairage, dans ces vastes galeries, ?tait m?diocre, et la mince silhouette glissante, qui avait pris de l'avance, semblait n'?tre plus qu'une ombre falote, multipli?e par les ombres r?elles et tournoyantes que projetaient d'elle les ampoules sur le sol et sur les murs. La voyageuse h?ta le pas: justement la touri?re s'arr?tait, ouvrait le battant droit d'une porte double, et rejointe par celle qu'elle guidait lui disait, tandis que s'exhalait une odeur singuli?re, m?l?e d'encaustique et de benjoin: --Le parloir. Si madame la Comtesse veut s'asseoir, la soeur Incarnation va venir dans un instant. < --Je vous souhaite la bienvenue, Madame. Leurs mains d?tach?es l'une de l'autre, la mondaine et la religieuse s'observ?rent un instant. La comtesse sentit, comme dans un salon, le besoin de rompre un silence g?nant. --J'ai eu une petite panne ? quelques kilom?tres d'ici, ma Soeur, fit-elle. Je m'excuse d'arriver plus tard que je ne m'?tais annonc?e... Ce n'est pas trop tard, vraiment?... --Mais nullement, Madame... Je m'excuse ? mon tour. Je viens de finir mon heure de veill?e devant le Tr?s Saint Sacrement. Voil? pourquoi je vous ai fait je?ner. D?sirez-vous monter tout de suite dans votre chambre? Ou passer d'abord au r?fectoire, o? l'on vous servira ? souper? Ou souper dans votre chambre? --Mon Dieu, ma Soeur, fit la comtesse, je n'ai aucunement faim. Je voudrais surtout ne causer ici aucun d?rangement... faire ce que votre r?gle prescrit de faire ? cette heure-ci. Soeur Incarnation eut un sourire un peu ironique: --Il n'y a pas de r?gle pour vous ce soir, Madame. Elle viendra en son temps, s'il vous pla?t et s'il pla?t ? Dieu. Mais, provisoirement, voulez-vous vous consid?rer comme nous faisant l'honneur de nous faire visite? Dites-moi donc avec franchise ce que vous pr?f?rez. < Et luttant d'aisance et d'urbanit? avec la religieuse, elle r?pliqua: --Alors, ma Soeur, une tasse de th?, du pain et du beurre dans ma chambre, et tout ira pour le mieux. Soeur Incarnation r?fl?chit un moment; sa figure de dame patronnesse, d'?ge ind?cis, jolie encore gr?ce ? la d?licatesse des traits et au charme du regard, mais attrist?e par une p?leur un peu jaune et les redoutables rides du coin des l?vres, se voila d'un souci. --Certaines de nos retraitantes, fit-elle, ont amen? ici une personne ? leur service... Nous ne savions pas si vous... Add to tbrJar First Page Next Page |
Terms of Use Stock Market News! © gutenberg.org.in2024 All Rights reserved.