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![]() : Le positivisme anglais: Etude sur Stuart Mill by Taine Hippolyte - Mill John Stuart 1806-1873; Positivism FR Littérature@FreeBooksTue 06 Jun, 2023 LE POSITIVISME ANGLAIS ?TUDE SUR STUART MILL HIPPOLYTE TAINE PR?FACE Janvier 1804. ?TUDE SUR STUART MILL Un jour, je lui dis:--La philosophie vous manque, j'entends celle que les Allemands appellent m?taphysique. Vous avez des savants, vous n'avez pas de penseurs. Votre Dieu vous g?ne; il est la cause supr?me, et vous n'osez raisonner sur les causes par respect pour lui. Il est le personnage le plus important de l'Angleterre, je le sais, et je vois bien qu'il le m?rite; car il fait partie de la constitution, il est le gardien de la morale, il juge en dernier ressort dans toutes les questions, il remplace avec avantage les pr?fets et les gendarmes dont les peuples du continent sont encore encombr?s. N?anmoins ce haut rang a l'inconv?nient de toutes les positions officielles; il produit un jargon, des pr?jug?s, une intol?rance et des courtisans. Voici tout pr?s de nous le pauvre M. Max Millier qui, pour acclimater ici les ?tudes sanscrites, a ?t? forc? de d?couvrir dans les V?das l'adoration d'un dieu moral, c'est-?-dire la religion de Paley et d'Addison. Il y a quinze jours, ? Londres, je lisais une proclamation de la reine qui d?fend aux gens de jouer aux cartes, m?me chez eux, le dimanche. Il para?t que, si j'?tais vol?, je ne pourrais appeler mon voleur en justice sans pr?ter le serment th?ologique pr?alable; sinon, on a vu le juge renvoyer le plaignant, lui refuser justice et l'injurier par-dessus le march?. Chaque ann?e, quand nous lisons dans vos journaux le discours de la couronne, nous y trouvons la mention oblig?e de la divine Providence; cette mention arrive m?caniquement, comme l'apostrophe aux dieux immortels ? la quatri?me page d'un discours de rh?torique, et vous savez qu'un jour la p?riode pieuse ayant ?t? omise, on fit tout expr?s une seconde communication au parlement pour l'ins?rer. Toutes ces tracasseries et toutes ces p?danteries indiquent ? mon gr? une monarchie c?leste; naturellement celle-ci ressemble ? toutes les autres: je veux dire qu'elle s'appuie plus volontiers sur la tradition et sur l'habitude que sur l'examen et la raison. Jamais monarchie n'invita les gens ? v?rifier ses titres. Comme d'ailleurs la v?tre est utile, voulue et morale, elle ne vous r?volte pas; vous lui restez soumis sans difficult?, vous lui ?tes attach?s de coeur; vous craindriez, en la touchant, d'?branler la constitution et la morale. Vous la laissez au plus haut des cieux parmi les hommages publics; vous vous repliez, vous vous r?duisez aux questions de fait, aux dissections menues, aux op?rations de laboratoire. Vous allez cueillir des plantes et ramasser des coquilles. La science se trouve d?capit?e; mais tout est pour le mieux, car la vie pratique s'am?liore, et le dogme reste intact. Alors, nous allons prendre les choses en logiciens, par le commencement. Stuart Mill a ?crit une logique. Qu'est-ce que la logique? C'est une science. Quel est son objet? Ce sont les sciences: car supposez que vous ayez parcouru l'univers et que vous le connaissiez tout entier, astres, terre, soleil, chaleur, pesanteur, affinit?s, esp?ces min?rales, r?volutions g?ologiques, plantes, animaux, ?v?nements humains, et tout ce qu'expliquent ou embrassent les classifications et les th?ories; il vous restera encore ? conna?tre ces classifications et ces th?ories. Non-seulement il y a l'ordre des ?tres, mais il y a encore l'ordre des pens?es qui les repr?sentent; non-seulement il y a des plantes et des animaux, mais encore il y a une botanique et une zoologie; non-seulement il y a des lignes, des surfaces, des volumes et des nombres, mais encore il y a une g?om?trie et une arithm?tique. Les sciences sont donc des choses r?elles comme les faits eux-m?mes: elles peuvent donc ?tre, comme les faits, un sujet d'?tude. On peut les analyser comme on analyse les faits, rechercher leurs ?l?ments, leur composition, leur ordre, leurs rapports et leur fin. Il y a donc une science des sciences: c'est cette science qu'on appelle logique, et qui est l'objet du livre de Stuart Mill. Ou n'y d?compose point les op?rations de l'esprit en elles-m?mes, la m?moire, l'association des id?es, la perception ext?rieure: ceci est une affaire de psychologie. On n'y discute pas la valeur de ces op?rations, la v?racit? de notre intelligence, la certitude absolue de nos connaissances ?l?mentaires; ceci est une affaire de m?taphysique. On y suppose nos facult?s en exercice, et l'on y admet leurs d?couvertes originelles. On prend l'instrument tel que la nature nous le fournit, et l'on se fie ? son exactitude. On laisse ? d'autres le soin de d?monter son m?canisme et la curiosit? de contr?ler ses r?sultats. On part de ses op?rations primitives; on recherche comment elles s'ajoutent les unes aux autres, comment elles se combinent les unes avec les autres, comment elles se transforment les unes les autres; comment, ? force d'additions, de combinaisons et de transformations, elles finissent par composer un syst?me de v?rit?s li?es et croissantes. On fait la th?orie de la science comme d'autres font la th?orie de la v?g?tation, de l'esprit, des nombres. Voil? l'id?e de la logique, et il est clair qu'elle a, au m?me titre que les autres sciences, sa mati?re r?elle, son domaine distinct, son importance visible, sa m?thode propre et son avenir certain. Or, quand nous regardons attentivement l'id?e que nous nous faisons d'une chose, qu'y trouvons-nous? Prenez d'abord les substances, c'est-?-dire les corps et les esprits. Cette table est brune, longue, large et haute de trois pieds ? l'oeil: cela signifie qu'elle fait une petite tache dans le champ de la vision, en d'autres termes qu'elle produit une certaine sensation dans le nerf optique. Elle p?se dix livres: cela signifie qu'il faudra pour la soulever un effort moindre que pour un poids de onze livres, et plus grand que pour un poids de neuf livres, en d'autres termes qu'elle produit une certaine sensation musculaire. Elle est dure et carr?e: cela signifie encore qu'?tant pouss?e, puis parcourue par la main, elle y suscitera deux esp?ces distinctes de sensations musculaires. Et ainsi de suite. Quand j'examine de pr?s ce que je sais d'elle, je trouve que je ne sais rien d'autre que les impressions qu'elle fait sur moi. Notre id?e d'un corps ne comprend pas autre chose: nous ne connaissons de lui que les sensations qu'il excite en nous; nous le d?terminons par l'esp?ce, le nombre et l'ordre de ces sensations; nous ne savons rien de sa nature intime, ou s'il en a une; nous affirmons simplement qu'il est la cause inconnue de ces sensations. Quand nous disons qu'en l'absence de nos sensations il a dur?, nous voulons dire simplement que si, pendant ce temps-l?, nous nous ?tions trouv?s ? sa port?e, nous aurions eu les sensations que nous n'avons pas eues. Nous ne le d?finissons jamais que par nos impressions pr?sentes ou pass?es, futures ou possibles, complexes ou simples. Cela est si vrai, que des philosophes comme Berkeley ont soutenu avec vraisemblance que la mati?re est un ?tre imaginaire, et que tout l'univers sensible se r?duit ? un ordre de sensations. A tout le moins, il est tel pour notre connaissance, et les jugements qui composent nos sciences ne portent que sur les impressions par lesquelles il se manifeste ? nous. Il en est de m?me pour l'esprit. Nous pouvons bien admettre qu'il y a en nous une ?me, un moi, un sujet ou des sensations et de nos autres fa?ons d'?tre, distinct de ces sensations et de nos autres fa?ons d'?tre; mais nous n'en connaissons rien. Nous n'avons pas plus d'id?e de l'esprit que de la mati?re; nous ne pouvons rien dire de plus sur lui que sur la mati?re. Ainsi les substances, quelles qu'elles soient, corps ou esprit, en nous ou hors de nous, ne sont jamais pour nous que des tissus plus ou moins compliqu?s, plus ou moins r?guliers, dont nos impressions ou mani?res d'?tre forment tous les fils. Cette petite phrase est l'abr?g? de tout le syst?me; p?n?trez-vous en. Elle explique toutes les th?ories de Mill. C'est ? ce point de vue qu'il a tout d?fini. C'est d'apr?s ce point de vue qu'il a partout innov?. Il n'a reconnu dans toutes les formes et ? tous les degr?s de la connaissance que la connaissance des faits et de leurs rapports. Free books android app tbrJar TBR JAR Read Free books online gutenberg More posts by @FreeBooks![]() : Le Négrier Vol. IV Aventures de mer by Corbi Re Edouard - Slave trade Africa Fiction; West Indies French Fiction Pirates Buccaneers Corsairs etc.; FR Littérature@FreeBooksTue 06 Jun, 2023
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