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Munafa ebook

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Read Ebook: Capitale de la douleur Répétitions; Mourir de ne pas mourir; Les petits justes; Nouveaux poèmes by Luard Paul

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Ebook has 366 lines and 18361 words, and 8 pages

L'AMI

La photographie: un groupe. Si le soleil passait, Si tu bouges.

Fards. ? l'int?rieur, blanche et vernie, Dans le tunnel. <>

Post?rit?, mentalit? des gens. La bien belle peinture. L'?preuve, s'entendre. L'espoir des cantharides Est un bien bel espoir.

VOLONTAIREMENT

Aveugle maladroit, ignorant et l?ger, Aujourd'hui pour oublier, Le mois prochain pour dessiner, Les coins de rue, les all?es ? perte de vue. Je les imite pour m'?tendre Dans une nuit profonde et large de mon ?ge.

? LA MINUTE

L'instrument Comme tu le vois. Esp?rons Et Esp?rons Adieu Ne t'avise pas Que les yeux Comme tu le vois Le jour et la nuit ont bien r?ussi. Je le regarde je le vois.

PARFAIT

Un miracle de sable fin Transperce les feuilles les fleurs ?cl?t dans les fruits Et comble les ombres.

Tout est enfin divis? Tout se d?forme et se perd Tout se brise et dispara?t La mort sans cons?quences.

Enfin La lumi?re n'a plus la nature Ventilateur gourmand ?toile de chaleur Elle abandonne les couleurs Elle abandonne son visage

Aveugle silencieuse Elle est partout semblable et vide.

RONDE

Sous un soleil ressort du paysage Une femme s'emballe Frise son ombre avec ses jambes Et d'elle seule esp?re les espoirs les plus myst?rieux.

Je la trouve sans soup?ons sans aucun doute amoureuse Au lieu des chemins assembl?s De la lumi?re en un point diminu?e Et des mouvements impossibles La grande porte de la face Aux plans discut?s adopt?s Aux ?motions de pens?e Le voyage d?guis? et l'arriv?e de r?conciliation

La grande porte de la face La vue des pierres pr?cieuses Le jeu du plus faible en plus fort.

CE N'EST PAS LA PO?SIE QUI

Avec des yeux pareils Que tout est semblable ?cole de nu. Tranquillement Dans un visage d?li? Nous avons pris des garanties Un coup de main aux cheveux rapides La bouche de voluptueux inf?rieur joue et tombe Et nous lan?ons le menton qui tourne comme une toupie.

OEIL DE SOURD

Faites mon portrait. Il se modifiera pour remplir tous les vides. Faites mon portrait sans bruit, seul le silence ? moins que--s'il--sauf--except?-- Je ne vous entends pas.

Il s'agit, il ne s'agit plus. Je voudrais ressembler-- F?cheuse co?ncidence, entre autres grandes affaires. Sans fatigue, t?tes nou?es Aux mains de mon activit?.

MOURIR DE NE PAS MOURIR

L'?GALIT? DES SEXES

Tes yeux sont revenus d'un pays arbitraire O? nul n'a jamais su ce que c'est qu'un regard Ni connu la beaut? des yeux, beaut? des pierres, Celle des gouttes d'eau, des perles en placards,

Des pierres nues et sans squelette, ? ma statue, Le soleil aveuglant te tient lieu de miroir Et s'il semble ob?ir aux puissances du soir C'est que ta t?te est close, ? statue abattue

Par mon amour et par mes ruses de sauvage. Mon d?sir immobile est ton dernier soutien Et je t'emporte sans bataille, ? mon image, Rompue ? ma faiblesse et prise dans mes liens.

AU COEUR DE MON AMOUR

Un bel oiseau me montre la lumi?re Elle est dans ses yeux, bien en vue. Il chante sur une boule de gui Au milieu du soleil.

Les yeux des animaux chanteurs Et leurs chants de col?re ou d'ennui M'ont interdit de sortir de ce lit. J'y passerai ma vie.

L'aube dans des pays sans gr?ce Prend l'apparence de l'oubli. Et qu'une femme ?mue s'endorme, ? l'aube, La t?te la premi?re, sa chute l'illumine.

Constellations, Vous connaissez la forme de sa t?te. Ici, tout s'obscurcit: Le paysage se compl?te, sang aux joues, Les masses diminuent et coulent dans mon coeur Avec le sommeil. Et qui donc veut me prendre le coeur?

Je n'ai jamais r?v? d'une si belle nuit. Les femmes du jardin cherchent ? m'embrasser-- Soutiens du ciel, les arbres immobiles Embrassent bien l'ombre qui les soutient.

Une femme au coeur p?le Met la nuit dans ses habits. L'amour a d?couvert la nuit Sur ses seins impalpables.

Comment prendre plaisir ? tout? Plut?t tout effacer. L'homme de tous les mouvements, De tous les sacrifices et de toutes les conqu?tes Dort. Il dort, il dort, il dort. Il raye de ses soupirs la nuit minuscule, invisible.

Il n'a ni froid, ni chaud. Son prisonnier s'est ?vad?--pour dormir. Il n'est pas mort, il dort.

Quand il s'est endormi Tout l'?tonnait, Il jouait avec ardeur, Il regardait, Il entendait. Sa derni?re parole:<>

Il dort, il dort, il dort. L'aube a eu beau lever la t?te, Il dort.

POUR SE PRENDRE AU PI?GE

C'est un restaurant comme les autres. Faut-il croire que je ne ressemble ? personne? Une grande femme, ? c?t? de moi, bat des oeufs avec ses doigts. Un voyageur pose ses v?tements sur une table et me tient t?te. Il a tort, je ne connais aucun myst?re, je ne sais m?me pas la signification du mot: myst?re, je n'ai jamais rien cherch?, rien trouv?, il a tort d'insister.

L'orage qui, par instants, sort de la brume me tourne les yeux et les ?paules. L'espace a alors des portes et des fen?tres. Le voyageur me d?clare que je ne suis plus le m?me. Plus le m?me! Je ramasse les d?bris de toutes mes merveilles. C'est la grande femme qui m'a dit que ce sont des d?bris de merveilles, ces d?bris. Je les jette aux ruisseaux vivaces et pleins d'oiseaux. La mer, la calme mer est entre eux comme le ciel dans la lumi?re. Les couleurs aussi, si l'on me parle des couleurs, je ne regarde plus. Parlez-moi des formes, j'ai grand besoin d'inqui?tude.

Grande femme, parle-moi des formes, ou bien je m'endors et je m?ne la grande vie, les mains prises dans la t?te et la t?te dans la bouche, dans la bouche bien close, langage int?rieur.

L'AMOUREUSE

Elle est debout sur mes paupi?res Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s'engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses r?ves en pleine lumi?re Font s'?vaporer les soleils, Me font rire, pleurer et rire, Parler sans avoir rien ? dire.

LE SOURD ET L'AVEUGLE

Gagnerons-nous la mer avec des cloches Dans nos poches, avec le bruit de la mer Dans la mer, ou bien serons-nous les porteurs D'une eau plus pure et silencieuse?

L'eau se frottant les mains aiguise des couteaux Les guerriers ont trouv? leurs armes dans les flots Et le bruit de leurs coups est semblable ? celui Des rochers d?fon?ant dans la nuit les bateaux.

C'est la temp?te et le tonnerre. Pourquoi pas le silence Du d?luge, car nous avons en nous tout l'espace r?v? Pour le plus grand silence et nous respirerons Comme le vent des mers terribles, comme le vent

Qui rampe lentement sur tous les horizons.

L'HABITUDE

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