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![]() : Histoire de la Révolution française Tome 04 by Thiers Adolphe - France History Revolution 1789-1799 FR Histoire@FreeBooksTue 06 Jun, 2023 HISTOIRE DE LA R?VOLUTION FRAN?AISE PAR M.A. THIERS DE L'ACAD?MIE FRAN?AISE TOME QUATRI?ME CONVENTION NATIONALE. On a vu, dans le pr?c?dent chapitre, dans quel ?tat d'exasp?ration se trouvaient les partis de l'int?rieur, et les mesures extraordinaires que le gouvernement r?volutionnaire avait prises pour r?sister ? la coalition ?trang?re et aux factions du dedans. C'est au milieu de ces circonstances, de plus en plus imminentes, que Dumouriez, revenu de Hollande, rejoignit son arm?e ? Louvain. Nous l'avons vu d?ployant son autorit? contre les commissaires du pouvoir ex?cutif, et repoussant de toutes ses forces le jacobinisme qui t?chait de s'introduire en Belgique. A toutes ces d?marches il en ajouta une plus hardie encore, et qui devait le conduire ? la m?me fin que Lafayette. Il ?crivit, le 12 mars, une lettre ? la convention, dans laquelle, revenant sur la d?sorganisation des arm?es op?r?e par Pache et les jacobins, sur le d?cret du 15 d?cembre, sur les vexations exerc?es contre les Belges, il imputait tous les maux pr?sens ? l'esprit d?sorganisateur qui se r?pandait de Paris sur la France, et de la France dans les pays affranchis par nos arm?es. Cette lettre, pleine d'expressions audacieuses, et surtout de remontrances, qu'il n'appartenait pas ? un g?n?ral de faire, arriva au comit? de s?ret? g?n?rale, au moment m?me o? de si nombreuses accusations s'?levaient contre Dumouriez, et o? l'on faisait de continuels efforts pour lui conserver la faveur populaire, et l'attacher lui-m?me ? la r?publique. Cette lettre fut tenue secr?te, et sur-le-champ on lui envoya Danton pour l'engager ? la r?tracter. Dumouriez rallia son arm?e en avant de Louvain, ramena ses colonnes dispers?es, jeta un corps vers sa droite pour garder la Campine, et pour lier ses op?rations avec les derri?res de l'arm?e hasard?e en Hollande. Aussit?t apr?s, il se d?cida ? reprendre l'offensive pour rendre la confiance ? ses soldats. Le prince de Cobourg, apr?s s'?tre empar? du cours de la Meuse depuis Li?ge jusqu'? Ma?strich, et s'?tre port? au-del? jusqu'? Saint-Tron, avait fait occuper Tirlemont par un corps avanc?. Dumouriez fit reprendre cette ville; et, voyant que l'ennemi n'avait pas song? ? garder la position importante de Goidsenhoven, laquelle domine tout le terrain entre les deux Gettes, il y dirigea quelques bataillons, qui s'y ?tablirent sans difficult?. Le lendemain, 16 mars, l'ennemi voulut recouvrer cette position perdue, et l'attaqua avec une grande vigueur. Dumouriez, qui s'y attendait, la fit soutenir, et s'attacha ? ranimer ses troupes par ce combat. Les Imp?riaux repouss?s, apr?s avoir perdu sept ? huit cents hommes, repass?rent la petite Gette et all?rent se poster entre les villages de Neerlanden, Landen, Nerwinden, Overwinden et Racour. Les Fran?ais, encourag?s par cet avantage, se plac?rent de leur c?t? en avant de Tirlemont et dans plusieurs villages situ?s ? la gauche de la petite Gette, devenue la ligne de s?paration des deux arm?es. Dumouriez r?solut d?s lors de donner une grande bataille, et cette pens?e ?tait aussi sage que hardie. La guerre m?thodique ne convenait pas ? ses troupes peu disciplin?es encore. Il fallait redonner de l'?clat ? nos armes, rassurer la convention, s'attacher les Belges, ramener l'ennemi au-del? de la Meuse, le fixer l? pour un temps, ensuite voler de nouveau en Hollande, p?n?trer dans une capitale de la coalition, et y porter la r?volution. A ces projets Dumouriez ajoutait encore, dit-il, le r?tablissement de la constitution de 1791, et le renversement des d?magogues, avec le secours des Hollandais et de son arm?e. Mais cette addition ?tait une folie, ici comme au moment o? il ?tait sur le Moerdik: ce qu'il y avait de sage, de possible et de vrai dans son plan, c'?tait de recouvrer son influence, de r?tablir nos armes, et d'?tre rendu ? ses projets militaires par une bataille gagn?e. L'ardeur renaissante de son arm?e, sa position militaire, tout lui donnait une esp?rance fond?e de succ?s; d'ailleurs il fallait beaucoup hasarder dans sa situation, et il ne devait pas h?siter. Notre arm?e s'?tendait sur un front de deux lieues, et bordait la petite Gette, de Neer-Heylissem ? Leaw. Dumouriez r?solut d'op?rer un mouvement de conversion, qui ram?nerait l'ennemi entre Leaw et Saint-Tron. Sa gauche ?tant appuy?e ? Leaw comme sur un pivot, sa droite devait tourner par Neer-Heylissem, Racour et Landen, et obliger les Autrichiens ? reculer devant elle jusqu'? Saint-Tron. Pour cela il fallait traverser la petite Gette, franchir ses rives escarp?es, prendre Leaw, Orsma?l, Neerwinden, Overwinden et Racour. Ces trois derniers villages, faisant face ? notre droite, qui devait les parcourir dans son mouvement de conversion, formaient le principal point d'attaque. Dumouriez, divisant sa droite en trois colonnes aux ordres de Valence, leur enjoignit de passer la Gette au pont de Neer-Heylissem: l'une devait d?border l'ennemi, l'autre prendre vivement la tombe ?lev?e de Middelwinden, foudroyer de cette hauteur le village d'Overwinden et s'en emparer, la troisi?me attaquer le village de Neerwinden par sa droite. Le centre, confi? au duc de Chartres, et compos? de deux colonnes, avait ordre de passer au pont d'Esema?l, de traverser Laer, et d'attaquer de front Neerwinden, d?j? menac? sur son premier flanc par la troisi?me colonne. Enfin, la gauche, aux ordres de Miranda, devait se diviser en deux et trois colonnes, occuper Leaw et Orsma?l, et s'y maintenir, tandis que le centre et la droite, marchant en avant apr?s la victoire, op?reraient le mouvement de conversion, qui ?tait le but de la bataille. Ces dispositions furent arr?t?es le 17 mars au soir. Le lendemain 18, d?s neuf heures du matin, toute l'arm?e s'?branla avec ordre et ardeur. La Gette fut travers?e sur tous les points. Miranda fit occuper Leaw par Champmorin, il s'empara lui-m?me d'Orsma?l, et engagea une canonnade avec l'ennemi, qui s'?tait retir? sur les hauteurs de Halle, et s'y ?tait fortement retranch?. Le but se trouvait atteint sur ce point. Au centre et ? droite, le mouvement s'op?ra ? la m?me heure, les deux parties de l'arm?e travers?rent Elissem, Esema?l, Neer-Heylissem, et, malgr? un feu meurtrier, franchirent avec beaucoup de courage les hauteurs escarp?es qui bordaient la Gette. La colonne de l'extr?me droite traversa Racour, d?borda dans la plaine, et au lieu de s'y ?tendre, comme elle en avait l'ordre, commit la faute de se replier sur Overwinden pour chercher l'ennemi. La seconde colonne de la droite, apr?s avoir ?t? retard?e dans sa marche, se lan?a avec une imp?tuosit? h?ro?que sur la tombe ?lev?e de Middelwinden, et en chassa les imp?riaux; mais au lieu de s'y ?tablir fortement, elle ne fit que la traverser, et s'empara d'Overwinden. La troisi?me colonne entra dans Neerwinden, et commit une autre faute par l'effet d'un malentendu, celle de s'?tendre trop t?t hors du village, et de s'exposer par l? ? en ?tre expuls?e par un retour des Imp?riaux. L'arm?e fran?aise touchait cependant ? son but; mais le prince de Cobourg ayant d'abord commis la faute de ne pas attaquer nos troupes ? l'instant o? elles traversaient la Gette, et gravissaient ses bords escarp?s, la r?parait en donnant un ordre g?n?ral de reprendre les positions abandonn?es. Des forces sup?rieures ?taient port?es sur notre gauche contre Miranda. Clerfayt, profitant de ce que la premi?re colonne n'avait pas persist? ? le d?border, de ce que la seconde ne s'?tait pas ?tablie sur la tombe de Middelwinden, de ce que la troisi?me et les deux composant le centre s'?taient accumul?es confus?ment dans Neerwinden, traversait la plaine de Landen, reprenait Racour, la tombe de Middelwinden, Overwinden et Neerwinden. Dans ce moment, les Fran?ais ?taient dans une position d?sastreuse. Chass?s de tous les points qu'ils avaient occup?s, rejet?s sur le penchant des hauteurs, d?bordes par leur droite, foudroy?s sur leur front par une artillerie sup?rieure, menac?s par deux corps de cavalerie, et ayant une rivi?re ? dos, ils pouvaient ?tre d?truits, et l'auraient ?t? certainement si l'ennemi, au lieu de porter la plus grande partie de ses forces sur leur gauche, e?t pouss? plus vivement leur centre et leur droite. Dumouriez, accourant alors sur ce point menac?, rallie ses colonnes, fait reprendre la tombe de Middelwinden, et marche lui-m?me sur Neerwinden, d?j? pris deux fois par les Fran?ais, et repris deux fois aussi par les Imp?riaux. Dumouriez y rentre pour la troisi?me fois, apr?s un horrible carnage. Ce malheureux village ?tait encombr? d'hommes et de chevaux, et dans la confusion de l'attaque, nos troupes s'y ?taient accumul?es et d?band?es. Dumouriez, sentant le danger, abandonne ce champ embarrass? de d?bris humains, et recompose ses colonnes ? quelque distance du village. L?, il s'entoure d'artillerie, et se dispose ? se maintenir sur ce champ de bataille. Dans ce moment, deux colonnes de cavalerie fondent sur lui; l'une de Neerwinden, l'autre d'Overwinden. Valence pr?vient la premi?re ? la t?te de la cavalerie fran?aise, la charge imp?tueusement, la repousse, et, couvert de glorieuses blessures, est oblig? de c?der son commandement au duc de Chartres. Le g?n?ral Thouvenot re?oit la seconde avec calme, la laisse s'engager au sein de notre infanterie, dont il fait ouvrir les rangs, puis il ordonne tout ? coup une double d?charge de mitraille et de mousqueterie, qui, faite ? bout portant, accable la cavalerie imp?riale et la d?truit presque enti?rement. Dumouriez reste ainsi ma?tre du champ de bataille, et s'y ?tablit pour achever le lendemain son mouvement de conversion. La journ?e avait ?t? sanglante; mais le plus difficile semblait ex?cut?. La gauche, ?tablie d?s le matin ? Leaw et Orsma?l, devait n'avoir plus rien ? faire, et le feu ayant cess? ? deux heures apr?s midi, Dumouriez croyait qu'elle avait conserv? son terrain. Il se regardait comme victorieux, puisqu'il occupait tout le champ de bataille. Cependant la nuit approchait, la droite et le centre allumaient leurs feux, et aucun officier n'?tait venu apprendre ? Dumouriez, de la part de Miranda, ce qui se passait sur son flanc gauche. Alors il con?oit des doutes, et bient?t des inqui?tudes. Il part ? cheval avec deux officiers et deux domestiques, et trouve le village de Laer abandonn? par Dampierre, qui commandait sous le duc de Chartres l'une des deux colonnes du centre. Dumouriez apprend l? que la gauche, enti?rement d?band?e, avait repass? la Gette, et avait fui jusqu'? Tirlemont; et que Dampierre, se voyant alors d?couvert, s'?tait report? en arri?re, au poste qu'il occupait le matin avant la bataille. Il part aussit?t ventre ? terre, accompagn? de ses deux domestiques et de ses deux officiers, manque d'?tre pris par les hulans autrichiens, arrive vers minuit ? Tirlemont, et trouve Miranda qui s'?tait repli? ? deux lieues du champ de bataille, et que Valence, transport? l? par suite de ses blessures, engageait vainement ? se reporter en avant. Miranda, entr? ? Orsma?l d?s le matin, avait ?t? attaqu? au moment o? les Imp?riaux reprenaient toutes leurs positions. La plus grande partie des forces de l'ennemi avait port? sur son aile, qui form?e en partie des volontaires nationaux, s'?tait d?band?e et avait fui jusqu'? Tirlemont. Miranda, entra?n?, n'avait eu ni le temps ni la force de rallier ses soldats, quoique Miacsinsky f?t venu ? son secours avec un corps de troupes fra?ches; il ne songea m?me pas ? en faire pr?venir le g?n?ral en chef. Quant ? Champmorin, plac? ? Leaw avec la derni?re colonne, il s'y ?tait maintenu jusqu'au soir, et n'avait song? ? rentrer ? Bingen, son point de d?part, que vers la fin de la journ?e. L'arm?e fran?aise se trouva ainsi d?tach?e, partie en arri?re de la Gette, partie en avant; et si l'ennemi, moins intimid? par une action aussi opini?tre, e?t voulu pousser ses avantages, il pouvait couper notre ligne, an?antir notre droite camp?e ? Neerwinden, et mettre en fuite la gauche d?j? repli?e. Dumouriez, sans s'?pouvanter, se d?cide froidement ? la retraite, et d?s le lendemain matin il se pr?pare ? l'ex?cuter. Pour cela, il s'empare de l'aile de Miranda, t?che de lui rendre quelque courage, et veut la reporter en avant pour arr?ter l'ennemi sur la gauche de la ligne, tandis que le centre et la droite, faisant leur retraite, essaieront de repasser la Gette. Mais cette portion de l'arm?e, abattue par sa d?faite de la veille, n'avance qu'avec peine. Heureusement Dampierre, qui avait repass? la Gette le jour m?me avec une colonne du centre, appuie le mouvement de Dumouriez, et se conduit avec autant d'intelligence que de courage. Dumouriez, toujours au milieu de ses bataillons, les soutient, et veut les conduire sur la hauteur de Wommersem, qu'ils avaient occup?e la veille avant le commencement de la bataille. Les Autrichiens y avaient plac? des batteries, et faisaient de ce point un feu meurtrier. Dumouriez se met ? la t?te de ces soldats abattus, leur fait sentir qu'il vaut mieux tenter l'attaque que de recevoir un feu continu, qu'ils en seront quittes pour une charge, bien moins meurtri?re pour eux que cette froide immobilit? en pr?sence d'une artillerie foudroyante. Deux fois il les ?branle, et deux fois, comme d?courag?s par le souvenir de la veille, ils s'arr?tent; et tandis qu'ils supportent avec une constance h?ro?que le feu Des hauteurs de Wommersem, il n'ont pas le courage beaucoup plus facile de charger ? la ba?onnette. Dans cet instant un boulet emporte le cheval de Dumouriez: il est renvers? et couvert de terre. Ses soldats ?pouvant?s sont pr?ts ? fuir ? cette vue, mais il se rel?ve avec une extr?me promptitude, remonte ? cheval, et continue ? les maintenir sur le champ de bataille. Free books android app tbrJar TBR JAR Read Free books online gutenberg More posts by @FreeBooks![]() : The Reign of Greed by Rizal Jos Derbyshire Charles E Translator - Philippine fiction (Spanish) Translations into English; Nationalists Philippines Fiction; Philippines History Fiction@FreeBooksTue 06 Jun, 2023
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