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Munafa ebook

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Words: 91639 in 12 pages

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HISTOIRE

DE LA

R?VOLUTION

FRAN?AISE

HISTOIRE DE LA R?VOLUTION FRAN?AISE

PAR M.A. THIERS DE L'ACAD?MIE FRAN?AISE

NEUVI?ME ?DITION

TOME CINQUI?ME

HISTOIRE DE LA R?VOLUTION FRAN?AISE.

CONVENTION NATIONALE.

Apr?s la retraite des Fran?ais du camp de C?sar au camp de Gavrelle, les alli?s auraient d? encore poursuivre une arm?e d?moralis?e, qui avait toujours ?t? malheureuse depuis l'ouverture de la campagne. D?s le mois de mars, en effet, battue ? Aix-la-Chapelle et ? Nerwinde, elle avait perdu la Flandre hollandaise, la Belgique, les camps de Famars et de C?sar, les places de Cond? et de Valenciennes. L'un de ses g?n?raux avait pass? ? l'ennemi, l'autre avait ?t? tu?. Ainsi, depuis la bataille de Jemmapes, elle n'avait fait que des retraites, fort m?ritoires, il est vrai, mais peu encourageantes. Sans concevoir m?me le projet trop hardi d'une marche directe sur Paris, les coalis?s pouvaient d?truire ce noyau d'arm?e, et alors ils ?taient libres de prendre toutes les places qu'il convenait ? leur ?go?sme d'occuper. Mais aussit?t apr?s la prise de Valenciennes, les Anglais, en vertu des conventions faites ? Anvers, exig?rent le si?ge de Dunkerque. Alors, tandis que le prince de Cobourg, restant dans les environs de son camp d'H?rin, entre la Scarpe et l'Escaut, croyait occuper les Fran?ais, et songeait ? prendre encore le Quesnoy, le duc d'York, marchant avec l'arm?e anglaise et hanovrienne par Orchies, Menin, Dixmude et Furnes, vint s'?tablir devant Dunkerque, entre le Langmoor et la mer. Deux si?ges nous donnaient donc encore un peu de r?pit. Houchard, envoy? ? Gavrelle, y r?unissait en h?te toutes les forces disponibles, afin de voler au secours de Dunkerque. Interdire aux Anglais un port sur le continent, battre individuellement nos plus grands ennemis, les priver de tout avantage dans cette guerre, et fournir de nouvelles armes ? l'opposition anglaise contre Pitt, telles ?taient les raisons qui faisaient consid?rer Dunkerque comme le point le plus important de tout le th??tre de la guerre. ?crivait ? Houchard le comit? de salut public; et Carnot, sentant parfaitement que les troupes r?unies entre la fronti?re du Nord et celle du Rhin, c'est-?-dire dans la Moselle, y ?taient inutiles, fit d?cider qu'on en retirerait un renfort pour l'envoyer en Flandre. Vingt ou vingt-cinq jours s'?coul?rent ainsi en pr?paratifs, d?lai tr?s concevable du c?t? des Fran?ais, qui avaient ? r?unir leurs troupes dispers?es ? de grandes distances, mais inconcevable de la part des Anglais, qui n'avaient que quatre ou cinq marches ? faire pour se porter sous les murs de Dunkerque.

Nous avons laiss? nos deux arm?es de la Moselle et du Rhin essayant de s'avancer, mais trop tard, vers Mayence, et n'emp?chant pas la prise de cette place. Depuis, elles s'?taient repli?es sur Saarbruck, Hornbach et Wissembourg. Il faut donner une id?e du th??tre de la guerre pour faire comprendre ces divers mouvemens. La fronti?re fran?aise est assez singuli?rement d?coup?e au Nord et ? l'Est. L'Escaut, la Meuse, la Moselle, la cha?ne des Vosges, le Rhin, courent vers le Nord en formant des lignes presque parall?les. Le Rhin, arriv? ? l'extr?mit? des Vosges, tourne subitement, cesse de couler parall?lement ? ces lignes, et les termine en tournant le pied des Vosges, et en recevant dans son cours la Moselle et la Meuse. Les coalis?s, sur la fronti?re du Nord, s'?taient avanc?s entre l'Escaut et la Meuse; entre la Meuse et la Moselle, ils n'avaient point fait de progr?s, parce que le faible corps laiss? par eux entre Luxembourg et Tr?ves n'avait rien pu tenter; mais ils pouvaient davantage entre la Moselle, les Vosges et le Rhin. On a vu qu'ils s'?taient plac?s ? cheval sur les Vosges, partie sur le versant oriental, et partie sur le versant occidental. Le plan ? suivre, comme nous l'avons dit pr?c?demment, ?tait assez simple. En consid?rant l'ar?te des Vosges comme une rivi?re dont il fallait occuper les passages, on pouvait porter toutes ses masses sur une rive, accabler l'ennemi d'un c?t?, puis revenir l'accabler de l'autre. Ni les Fran?ais, ni les coalis?s n'en avaient eu l'id?e; et depuis la prise de Mayence, les Prussiens, plac?s sur le revers occidental, faisaient face ? l'arm?e du Rhin. Nous ?tions retir?s dans les fameuses lignes de, Wissembourg. L'arm?e de la Moselle, au nombre de vingt mille hommes, ?tait post?e ? Saarbruck, sur la Sarre; le corps des Vosges, au nombre de douze mille, se trouvait ? Hornbach et Kettrick, et se liait dans les montagnes ? l'extr?me gauche de l'arm?e du Rhin. L'arm?e du Rhin, forte de vingt mille hommes, gardait la Lauter, de Wissembourg ? Lauterbourg. Telles sont les lignes de Wissembourg; la Sarre coule des Vosges ? la Moselle, la Lauter des Vosges dans le Rhin, et toutes les deux forment une seule ligne, qui coupe presque perpendiculairement la Moselle, les Vosges et le Rhin. On en devient ma?tre en occupant Saarbruck, Hornbach, Kettrick, Wissembourg et Lauterbourg. C'est ce que nous avions fait. Nous n'avions gu?re plus de soixante mille hommes sur toute cette fronti?re, parce qu'il avait fallu porter des secours ? Houchard. Les Prussiens avaient mis deux mois ? s'approcher de nous, et s'?taient enfin port?s ? Pirmasens. Renforc?s des quarante mille hommes qui venaient de terminer le si?ge de Mayence, et r?unis aux Autrichiens, ils auraient pu nous accabler sur l'un ou l'autre des deux versans; mais la d?sunion r?gnait entre la Prusse et l'Autriche, ? cause du partage de la Pologne. Fr?d?ric-Guillaume, qui se trouvait encore au camp des Vosges, ne secondait pas l'impatiente ardeur de Wurmser. Celui-ci, plein de fougue, malgr? ses ann?es, faisait tous les jours de nouvelles tentatives sur les lignes de Wissembourg; mais ses attaques partielles ?taient demeur?es sans succ?s, et n'avaient abouti qu'? faire tuer inutilement des hommes. Tel ?tait encore, dans les premiers jours de septembre, l'?tat des choses sur le Rhin.


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