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![]() : Scènes de mer Tome II by Corbi Re Edouard - Sea stories; French fiction 19th century Pirates Buccaneers Corsairs etc.; FR Nouvelles@FreeBooksTue 06 Jun, 2023 ir le spectacle affreux qu'il n'a eu que trop long-temps sous les yeux. Un marin s'empare, apr?s la disparition du chef, de la longue-vue que celui-ci a abandonn?e sur le pont.... Il dirige de ses mains tremblantes le fatal instrument sur le canot qui flotte encore sans direction au large.... Ses camarades rang?s autour de lui attendent en silence ce qu'il va dire, les premiers mots qu'il va prononcer...--Ils ne sont plus que quatre dans le canot! s'?crie-t-il; et il n'a plus la force d'achever.... Tous les marins se s?parent constern?s, sans oser former une conjecture, sans oser se communiquer ce qu'ils pensent sur le sort des trois malheureux qui ont disparu de l'embarcation. La nuit descend du haut des cieux toujours immobiles, sur la mer qui se confond ? l'horizon avec la teinte p?le du firmament. Le soleil cette fois s'est couch? au milieu de vapeurs moins ?clatantes que les autres jours. Mais cet indice plus favorable est encore si vague pour des infortun?s qui ont presque cess? d'esp?rer, qu'ils craignent de se livrer de nouveau ? une vaine confiance que l'exp?rience a d?j? si souvent tromp?e. N'est-ce pas ainsi que cinq ? six fois l'astre du jour a d?j? disparu ? leurs yeux abattus, en leur faisant croire que le lendemain le temps leur permettrait de faire route? N'est-ce pas dans des nuages gris?tres, comme ceux qu'ils voient encore, que la veille le soleil s'est abaiss? sur l'horizon? Et quelle brise est venue, et quel changement s'est op?r? dans leur situation? Quelle journ?e a succ?d? ? la journ?e pass?e? La plus cruelle de toutes celles qu'ils aient encore compt?es!... Jusque-l? ils avaient souffert, ils avaient succomb? sous les coups meurtriers d'une ?pid?mie; mais jusque-l? au moins ils ne s'?taient pas encore massacr?s de leurs propres mains.... Le capitaine revient sur le pont: l'obscurit? qui r?gne cachera du moins ? son ?quipage, d?j? trop afflig? de ses propres maux, le d?sordre de ses traits, image trop fid?le du trouble qui l'agite. Il veut parler, donner un ordre; mais il craint qu'? l'?motion de sa voix, ses gens ne reconnaissent l'alt?ration de son ?me. Mais ses hommes ont pr?venu les d?sirs et l'ordre de leur chef. Un large fanal a ?t? hiss? au haut du grand m?t. La lumi?re qu'il r?pand, immobile comme le navire qu'il ?claire, jette sur le pont une lueur qui reste attach?e aux m?mes objets. Les p?les matelots, marchant ? pas lents ? la clart? fixe de ce fun?bre flambeau, semblent des fant?mes sortis du sein des flots pour errer sur la carcasse d'un navire abandonn?. Le calme ?pouvantable de cette sc?ne de mort n'est interrompu de temps ? autre que par des clameurs funestes auxquelles succ?de bient?t un lugubre silence: ce sont encore les cris lamentables des hommes de l'embarcation, et la nuit pr?tant une forme nouvelle ? leurs voix et une sonorit? plus parfaite aux ondes de l'air, on entend du bord jusqu'aux mots que prononcent les canotiers expirant avec rage sous les coups qu'ils se portent dans leur homicide d?lire. Les heures fatales de la nuit s'?coulent dans cette horrible anxi?t?. A bord, tout le monde veille, et tout le monde se tait. Les matelots n'osent s'adresser un seul mot; les passagers, dispers?s sur le pont, sont absorb?s dans leur douleur et leurs souffrances. Les malades, ?tendus sur les matelas qui les ont re?us depuis tant de jours, demandent en vain le sujet de la stupeur nouvelle de ceux de leurs amis qui les environnent.... Personne ne r?pond ? leurs questions. Ils appellent le capitaine, ils l'implorent comme un dieu aux pieds duquel ils ont plac? leur derni?re esp?rance.... si toutefois il leur est permis d'esp?rer encore.... Le capitaine, assis ? l'?cart sur le couronnement, est plong? dans le plus profond accablement, et nul n'oserait, oubliant le respect que doit inspirer son d?sespoir, interrompre la funeste m?ditation ? laquelle il s'abandonne. Mais au moment o? la clart? du fanal va se dissiper pour toujours dans l'air sans vie comme lui, un souffle l?ger agite la lumi?re, qui pour cette fois a vacill? en jetant autour du navire sa mobile lueur. La t?te d'un homme absorb? jusque-l? dans l'amertume de ses r?flexions s'est relev?e tout-?-coup, ses yeux se sont port?s avec la rapidit? de l'?clair sur le fanal que la brise a balanc? au haut du grand m?t. Free books android app tbrJar TBR JAR Read Free books online gutenberg More posts by @FreeBooks![]() : Mémoires pour servir à l'Histoire de mon temps (Tome 5) by Guizot Fran Ois - France Politics and government 1814-1830; France Politics and government 1830-1848; Guizot M. (François) 1787-1874; France Foreign relations 1815-1848 FR Biographie Mémoires J@FreeBooksTue 06 Jun, 2023
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