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Munafa ebook

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Words: 25949 in 7 pages

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Histoire de la Semaine.

L'histoire de la semaine ne d?couvre ? l'int?rieur aucun fait de quelque importance. Dans les d?partements, les nouvellistes vivent sur les ?v?nements locaux; ? Rouen, on va visiter les ruines qu'a faites un incendie consid?rable, qui, comme tous ceux qui ?clatent dans cette ville aux rues ?troites et aux maisons vermoulues, a menac? de r?duire tout un quartier en cendres; ? Saint-Etienne, on suit avec sollicitude l'enqu?te commenc?e sur un accident arriv? sur le chemin de fer et caus? par une malveillance qui pouvait faire de nombreuses victimes. A Paris, on regarde le t?l?graphe se mouvoir et on lit avec curiosit? les comptes-rendus des s?ances l?gislatives de Madrid, d'Ath?nes et de Bruxelles, en attendant qu'on puisse assister ? celles du palais Bourbon.

A Bruxelles donc, dans la Chambre des D?put?s, la question des rapports commerciaux entre la France et la Belgique a ?t? soulev?e par M. Castiau, un des nouveaux d?put?s du Hainaut. Il a fait ressortir ce qu'il y avait eu d'impolitique et d'injuste de gratifier l'Allemagne d'avantages dont la France avait pay? assez ch?rement la jouissance par les concessions qu'elle avait faites, pour qu'on ne les transport?t pas ? une autre nation sans compensation aucune, sans espoir m?me d'en obtenir, ? titre purement gratuit et uniquement, en quelque sorte, pour donner ? la France le droit d'accuser la diplomatie belge de d?loyaut? et de duplicit?. Nous n'aggravons ni n'affaiblissons le reproche: nous reproduisons les termes m?mes dans lesquels il a ?t? formul?. Le ministre de l'int?rieur, M. Nothomb, a cherch? ? y r?pondre; mais ce ministre, dont nous ne contestons pas l'habilet?, cet orateur dont nous reconnaissons le talent, n'est pas arriv? ? justifier la mesure incrimin?e. Le dialogue qui s'est engag? entre M. Castiau et lui ? la tribune a m?me prouv? que ce n'?tait pas la justesse du reproche que M. Nothomb esp?rait combattre avec succ?s, mais plut?t son opportunit?. a r?pliqu? M. Nothomb, dont l'aveu est bon ? enregistrer.

--A Ath?nes l'assembl?e nationale se livre ? la v?rification des pouvoirs. Apr?s cette op?ration, elle s'occupera de la Constitution. On entrevoit un germe de division. Une fraction extr?me, mais en faible minorit?, demande le syst?me d'une Chambre unique. La majorit?, ? la v?rit?, est bien prononc?e pour le syst?me de deux Chambres; mais elle se subdivise elle-m?me en une fraction qui vont abandonner au roi la nomination des s?nateurs et c'est la plus faible; une autre qui voudrait la r?server ? la nation ou ? la Chambre des D?put?s, et une troisi?me qui veut y faire participer tout ? la fois, et pour moiti?, le roi et la nation. Les ambassadeurs ?trangers ont d?clar? ne vouloir se m?ler en rien des affaires int?rieures.

O'Connell a obtenu, ce qui ?tait si important pour lui, de n'?tre jug? que par le jury de 1844, dont la liste est dress?e sous l'active surveillance des repealers. En attendant le jour de sa comparution, il est all? pr?sider ? Limerick un grand banquet en l'honneur de M. O'Brien, qui s'est ralli? ? la cause du rappel. Le lib?rateur a d?clar? qu'on lui avait offert de renoncer aux poursuites ou de ne pas faire ex?cuter la condamnation qui pourrait ?tre prononc?e, s'il voulait abandonner le rappel. --La mort vient de frapper un des co?nculp?s du grand agitateur. Le r?v?rend M. Tyrrell, pr?tre de l'?glise catholique d'Irlande, renvoy?, ainsi qu'O'Connell, devant le jury, a ?t? enlev? ? ses paroissiens et ? ses juges. C'?tait un nomme qu'entourait l'estime publique, et dont la pr?sence dans l'association avait d? attirer bon nombre d'adh?sions. Son portrait est donn? par plusieurs feuilles anglaises d'apr?s lesquelles nous le reproduisons.

M. Feuillet, membre libre de l'Acad?mie des Sciences morales et publiques, et conservateur de la Biblioth?que de l'Institut, vient de mourir ? l'?ge de soixante-quinze ans. C'?tait un homme d'une instruction ?tendue, qui s'?tait concili? l'affection et l'estime de tous les savants, avec lesquels il ?tait depuis si longtemps en rapports quotidiens.--Nous avons lu dans plusieurs feuilles qu'un neveu de Lavoisier, une des gloires de la France, venait de mourir ? Bic?tre. On ne nous a pas dit s'il fallait le reprocher au pays, et si c'?tait un injuste abandon qui avait fait franchir ? ce malheureux la porte de ce triste s?jour.

Nous repr?sentons, page 211, des demoiselles qui ne se contenteraient certainement pas d'une romance de B?rat pour leurs ?paves du jour de l'an: ce sont ces demoiselles de l'Op?ra, surtout ces demoiselles de la danse, esp?ce m?diocrement bucolique de sa nature, et fort peu dispos?e ? regretter le lait pur, le simple galoubet et les p?turages de sa Normandie. Le cachemire, entre nous, le divan aux moelleux coussins, et le Champagne glac?, leur semblent d'une qualit? pr?f?rable. Amaryllis et Tityre n'ont pas ?lu domicile dans les coulisses de l'Acad?mie royale de Musique, et ne font pas encore partie du corps des ballets.

Que viendraient-ils chercher, je vous le demande, l'un avec sa blanche brebis, l'autre avec sa fl?te champ?tre, au milieu de ces jambes l?g?res et de ces coeurs fragiles? Figurez-vous M?lib?e entrant au foyer de la danse, dans ce foyer tout plein de sourires faciles, de regards indulgents, de pieds mutins et de mains ?tourdies, dans ce damn? foyer que vous avez l? sous les yeux.

En ce moment le lion, ainsi que vous le pouvez voir, est dans son quart d'heure de repos et d'humanit?; il ne mord pas, il roucoule comme s'il ?tait une modeste colombe.--Sur le premier plan, vous voyez un lion d'un ?ge m?r, dans l'altitude m?lancolique du bip?de qui se sent devenir vieux; plus loin, trois lionceaux debout, se confondant en douceurs et en politesses pour une des gazelles de l'endroit; ce sont des lions ? peine ?mancip?s, des lions ? leur premier coup de dent, si j'en crois leur mine respectueuse et guind?e; la gazelle s'en aper?oit et les ?coute d'un air l?g?rement maussade; la gazelle n'aime pas les lions conscrits. Parlez-moi du lion qui est l?-bas, assis n?gligemment sur un canap?, les pattes crois?es; celui-l? est un beau jeune lion rompu aux armes; j'en atteste cet air pench?, ce sourire satisfait et victorieux. Cependant, au fond de l'autre, lion et gazelles se cherchent et se confondent; c'est un bruit m?l? de rugissements et de soupirs. Les propos y sont lestes comme cette p?ri, cette sylphide ou cette wili au jupon court qui s'?lance, bondit, et provoque le parquet de son pied aga?ant... mais, h?las! le foyer des danseuses a beaucoup d?g?n?r? depuis que le prince russe y est devenu rare, et que l'ambassadeur a fait place au commis banquier et au ma?tre clerc!

Passons de l'entrechat au poignard, de Terpsychore ? Melpom?ne . Or, Melpom?ne est un peu consol?e; apr?s six semaines d'abandon, elle a retrouv? sa ch?re Rachel, son tr?sor, son orgueil. Qu'?tiez-vous devenue, ? Roxane? Pourquoi nous d?laisser, Hermione? Sans vous, Camille, que faire? Chim?ne, si vous nous quittez ainsi, que dira Rodrigue?

N'accusez ni Roxane, ni Hermione, ni Camille, ni Chim?ne de d?sertion et d'infid?lit?; le mal les avait vaincues. Au lieu du diad?me d'or et du manteau de pourpre, ces belles reines, ces princesses passionn?es avaient pris la camisole et le bonnet de malade; Curiace et Bajazet, Rodrigue et Pyrrhus ne les visitaient plus que sous un habit de m?decin. Adieu, jalousies et tendres fureurs! adieu, rimes br?lantes! Ph?dre, voyons votre pouls! Eryphile, suivez cette ordonnance! qu'on appr?te cette tisane pour Esther!

Mais enfin voici mademoiselle Rachel debout, gr?ce au ciel! Apr?s cette longue maladie, il ?tait prudent de ne pas se jeter, pour premier essai, dans l'emportement des ardeurs tragiques; ainsi mademoiselle Rachel a commenc? par la douce et simple Monime: Ph?dre, Roxane, Hermione, exigent toute la vigueur d'un talent plein de sant?; Monime convient ? une convalescente: c'est la continuation d'un r?gime adoucissant.


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