|
Read this ebook for free! No credit card needed, absolutely nothing to pay.Words: 26868 in 8 pages
This is an ebook sharing website. You can read the uploaded ebooks for free here. No credit cards needed, nothing to pay. If you want to own a digital copy of the ebook, or want to read offline with your favorite ebook-reader, then you can choose to buy and download the ebook.
![]() : Sainte Beuve et ses inconnues by Pons A J - Sainte-Beuve Charles Augustin 1804-1869 FR Biographie Mémoires Journal intime Correspondance@FreeBooksWed 07 Jun, 2023 m'?tre assez compl?tement remis ? mon penchant, pour ne ralentir qu'? peine une assiduit? aussi d?sir?e que combattue. Mais, vous l'avouerai-je? si je dissimulais au dehors, je le payais trop au dedans. Vous le comprendrez sans que je l'?tale ici. D'une part, ?tre re?u avec toute la bonne gr?ce du monde et m?me de ce qu'on appelle amiti?; de l'autre, ?touffer et irriter en soi un sentiment d?savou?, une souffrance qui tout bas s'ulc?re, et remporter un long trouble qui se prolonge bien avant ? travers les seuls rem?des possibles de l'?tude et de l'isolement: je n'ai pu y suffire, et, ? partir d'un certain jour, je me suis dit, avec la seule force que je retrouvais en moi, de m'abstenir d?sormais et de fuir dans mon ombre... Devant d?sormais avoir tr?s-peu l'honneur de vous voir ou m?me de vous rencontrer, souffrez, g?n?ral, que je vous assure ici des sentiments de respect et d'inviolable souvenir qui, de ma part, ne cesseront de s'attacher ? vous et ? ce qui vous entoure.>> Il n'?prouva, d'ailleurs, aucun d?pit de sa d?ception et voua m?me une vive gratitude ? la jeune fille qui l'avait ainsi emp?ch? d'encha?ner son existence. Nul doute, en effet, que cette union avec une famille bourgeoise n'e?t exig? de lui bien des concessions, des renoncements, et le sacrifice d'id?es auxquelles il tenait par-dessus tout. Une fois mari?, il e?t fallu compter avec la soci?t? et subir ces m?mes pr?jug?s, qu'il ?tait d?cid? ? combattre. Son seul regret, vers la fin, ?tait de n'avoir pas d'enfants: Le jour o? il eut quarante-quatre ans, il ?crivit sur ce sujet une page touchante, qu'il faut citer: Oserai-je dire toute l'impression que produit sur moi ce morceau? La fin me r?concilie un peu avec le commencement. Toutefois, j'en suis certain, jamais homme, ayant eu des enfants autrement qu'en hypoth?se, ne d?taillera d'une fa?on si sensuelle le sentiment paternel qui, en soi, ne peut et ne doit avoir rien que de sobre. Sainte-Beuve, estimant sans doute qu'il avait pay? sa dette au monde en ce qui regarde le mariage par les tentatives o? son bon vouloir avait ?chou?, ne songea plus qu'? se m?nager un de ces arrangements ? la fois commodes et honorables, o? l'amour se voile sous les ?gards, o? il entre plus d'estime pour le sexe et de reconnaissance que d'ardeur des sens, et que la jalousie ne tourmente ni n'aiguillonne. Le dernier biographe de celui-ci, M. Othenin d'Haussouville, ayant ? parler de leur liaison, l'a fait de ce ton pinc? qui appartient aux doctrinaires: Qu'en sait-il? De tous les jeux o? de notre temps s'amuse le paradoxe, un des plus futiles est celui qui vise ? refaire une couronne de puret? et d'innocence ? toutes les femmes, ? commencer par les reines, et ? finir par les com?diennes. Que de livres n'a-t-on pas ?crits pour justifier Marie-Antoinette, Marie Stuart et tant d'autres? ? entendre ces historiens d'un nouveau genre, historiens amoureux d'illusions et sujets aux chim?res, il semble vraiment que le malheur de ces reines serait moins ? plaindre et leur martyre digne de moins de piti?, si elles n'avaient pas toujours gard? la fid?lit? conjugale. Quel est le r?sultat le plus clair de toutes ces apologies, si ce n'est de donner un croc-en-jambe ? la v?rit? historique et d'inaugurer une fausse morale? Une belle femme qui rit au soleil est, ce me semble, aussi respectable et, en tout cas, plus naturelle qu'une madone qui prie dans l'ombre. Pauvres ?tres qui rachetez par la ruse ce que la nature vous a refus? de force et savez si bien vous relever de votre inf?riorit?, va-t-on vous punir de mort pour nous avoir donn? la vie, et serons-nous ? votre ?gard d'autant plus s?v?res que vous aurez ?t? plus indulgentes? Si pr?cieuse que soit la virginit?, Bayle soutient avec raison qu'il n'y a boulanger ni boucher qui voul?t sur cette perle faire cr?dit de cinq sols. Quand cessera-t-on de vanter, outre mesure, la continence et la chastet?, ces vertus de moine, si n?gatives, si inf?condes? Le meilleur moyen de faire porter ses fruits ? l'arbre de la vie ne sera jamais d'en couper les branches. Mettez cette th?se ? c?t? de celle qui donne la vertu pour fondement aux r?publiques: les deux font la paire. Le tout se termine par une m?prise assez na?ve chez un futur acad?micien. Il pr?tend en un endroit que Mme d'Arbouville exer?a sur le talent de Sainte-Beuve une influence ?lev?e, morale, chr?tienne, dont la trace se retrouve dans les portraits de Mlle Aiss?, de Mme de Kr?dner. Or, ouvrez le volume ? l'endroit indiqu? et vous ne tarderez pas ? rencontrer ceci: Veut-on s'?difier sur le genre d'attachement qui lia Sainte-Beuve ? Mme d'Arbouville? On n'a qu'? lire les r?gles de conduite qu'il professait en telle mati?re, car il avait ses principes, lui aussi: Free books android app tbrJar TBR JAR Read Free books online gutenberg More posts by @FreeBooks
![]() : Jäämerellä by Hoffmann Franz - Christian life Juvenile fiction; Whaling Juvenile fiction; German fiction Translations into Finnish@FreeBooksWed 07 Jun, 2023
|
Terms of Use Stock Market News! © gutenberg.org.in2025 All Rights reserved.